Marie Méligne Analyse microbiologique de l’eau 2010
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INTRODUCTION
L’eau est essentielle à la vie et au bien-être. La quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme adulte est
de 65 %. Or le corps humain ne peut la stocker : l’homme doit donc chaque jour subvenir à ses besoins en eau.
C’est pourquoi elle a besoin d’être protégée, traitée et économisée. De plus en raison de son caractère vital,
l’eau consommée doit être de bonne qualité sanitaire afin d’éviter la survenue de certaines pathologies
hydrique.
Actuellement, les principaux risques sanitaires susceptibles d’être engendrés par l’ingestion de l’eau du robinet
sont de deux types :
- Le risque microbiologique
- Le risque chimique
Des laboratoires d’analyses tels que les Centres d’Analyses Environnementales (CAE) de Veolia Environnement
sont là pour procéder à un contrôle complet de l’eau afin d’assurer une bonne qualité et une protection de
l’environnement. Lors de mon stage, je me suis intéressée à ce premier type de risque.
La recherche dans l’eau de tous les micro-organismes potentiellement dangereux s’avère irréaliste, tant pour
des raisons techniques qu’économiques. Ainsi, actuellement, la stratégie de contrôle repose sur la recherche
de bactéries dites « germes témoins de contamination fécale », faciles à détecter, non directement
pathogènes, mais dont la présence laisse supposer l’existence de germes autrement dangereux. Le contrôle de
la conformité de la qualité microbiologique de l’eau porte sur la vérification de l’absence d’Escherichia coli et
d’entérocoques dans un échantillon de 100 millilitres d’eau prélevé dans le cadre du contrôle sanitaire courant.
Par ailleurs, la recherche de spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices telles que les Clostridium, dans
le cadre du contrôle sanitaire renseigne sur l’efficacité des systèmes de filtration.
Les efforts menés par l’ensemble des acteurs (collectivités, responsables de la production, financeurs,
administrations, etc.) ont permis d’améliorer fortement la qualité microbiologique des eaux au cours des
dernières années. Ainsi, la proportion de population ayant été exposée à des eaux non conformes vis-à-vis de la
qualité microbiologique a diminué de moitir depuis 2000 (4,4 % contre 8,8 % en 2006).
1) Présentation du Centre d’Analyses Environnementales (CAE)
Le Centre d’Analyse Environnementales a été créé afin de regrouper les différentes activités analytiques du
groupe Veolia Environnement, leader mondial des services de l’environnement. Il est composé d’un réseau de
sept laboratoires répartis en France. Les laboratoires à Saint-Maurice, à Arras, à Caen, à Florange, à Lyon, à
Rennes et à Toulouse. Il emploie environ 200 collaborateurs et traite environ 200 000 échantillons par an. Le
site de Saint-Maurice (94) se compose du Laboratoire Central, chargé des prestations analytiques de routine,
d’une équipe support (informatique, logistique, achat et administration), ainsi que de deux équipes de
recherche, principalement responsables du perfectionnement des méthodes analytiques existantes et du
développement de techniques innovantes, dans les domaines de la microbiologie et de la chimie.
Les équipes du CAE ont pour mission d’évaluer les besoins, les prélèvements et transports des échantillons, de
l’analyse, de la validation et de la restitution des résultats. Le domaine d’expertise se situe au-delà des eaux
propres et résiduaires, puisqu’il recouvre l’ensemble des domaines de l’environnement : l'air, les déchets et
combustibles et les matériaux.
De plus, le laboratoire central doit s’assurer de la conformité des opérations et propose un accompagnement et
des services complémentaires. Ces prestations font du CAE un pôle d’expertise reconnu de l’analyse
environnementale. Membre du GIE (Groupement d’Intérêt Économique), il est accrédité par le COFRAC (COmité