Importance de 3 instances : le Ça (réservoir des pulsions, syst. inconscient, instance
qui prédomine au début de la vie et qui obéit au principe de plaisir), , le Moi (pilier de
la personnalité, instance dérivé du ça confronté aux principes de réalité, partie
consciente du psychisme, lieu de compromis entre le ça et le Surmoi, qui lutte contre
l’angoisse liée aux conflits par certaines opérations psychiques inconscientes,
défensives appelées mécanisme de défense contre l’angoisse) et le Surmoi (instance
interdictrice interne inconsciente, qui correspond à l’intériorisation des interdits
parentaux).
- Le point de vue économique permet d’évaluer le devenir de l’énergie
psychique qui se répartit entre la réalisation des pulsions « processus
dynamiques consistant en une poussée qui fait tendre l’organisme vers un
but » (Laplanche et Pontalis) et les opérations défensives s’opposant à
la réalisation d’une satisfaction pulsionnelle trop directe car alors
source d’angoisse. Elle permet d’évaluer la part de plaisir authentique et
de déplaisir ou d’angoisse.
Il est important d’évoquer de façon plus détaillée le développement pulsionnel décrit par Freud
qui, selon lui, oriente toutes nos conduites, y compris les plus précoces. Les pulsions sont l’expression
concrète et psychologique des intérêts profonds du sujet. Chaque pulsion a sa source dans une
excitation corporelle créant un état de tension, elle tend à la réalisation d’un but qui lui est spécifique
et qui supprime l’état de tension, elle cherche sa satisfaction dans un type particulier d ‘objet. Ainsi on
peut identifier la pulsion par son objet (ce par quoi est satisfaite la pulsion) et par son but (la libido
représente l’E de la pulsion sexuelle par ex.). La théorie freudienne des pulsions a connu plusieurs
remaniements. Il a d’abord opposé les pulsions sexuelles aux pulsions d’auto-conservation ou
pulsions du Moi puis dans un second temps, il oppose pulsions de vie comprenant les pulsions
sexuelles et les pulsions du moi aux pulsions de mort dont l’agressivité est une manifestation.
Les pulsions sexuelles représentent, pour Freud, le moteur de bien des conduites de l’adulte
mais aussi de l’enfant. En effet, « la sexualité ne désigne pas seulement les activités et le plaisir qui
dépendent du fonctionnement de l’appareil génital, mais toute une série d’excitations et d’activités
présentes dès l’enfance, qui procurent un plaisir irréductible à l’assouvissement d’un besoin
physiologique fondamental (respiration, faim, fonction d’excrétion, etc.) et qui se retrouvent à titre de
composantes dans la forme dite normale de l’amour sexuel » (Laplanche et Pontalis). Ainsi la libido se
manifeste différemment tout au long du développement et investit dans l’enfance des zones du corps
privilégié dites érogènes (orales, anales, phalliques) avant de se centrer sur le domaine de la sexualité
génitale adulte.