On envient alors `a des consid´erations de physique : on cherche la mesure at-
tendue de la quantit´e observable (c`ad Mhermitienne) du syst`eme en ´equilibre
`a la temp´erature T=1
kβ , le r´esultat attendu est ϕ(M), Etat de Gibbs du
syst`eme.
On rappelle que k≈1,38 ×10−23JK−1d´esigne la constante de Boltzmann
issue de la thermodynamique classique.
DEFINITION 4
Soit Mune observable du syst`eme r´egi par σtd´efinie comme ci-dessus alors
l’Etat de Gibbs du syst`eme est
ϕ(M) = T race(Me−βH0)
T race(e−βH0)
La quantit´e T race(e−βH0)est appel´ee fonction de partition du syst`eme not´ee
ZH0.
1.3 Sur la rupture spontan´ee de sym´etrie...
Dans les syst`emes physiques on constate que l’entropie grandissant, les
sym´etries s’amenuisent, par exemple dans le cas d’un m´etal magn´etique, le
groupe SO(3,R) agit sur le m´etal, pour βpetit, donc `a haute temp´erature,
le orientations des aimants sont identiquement distribu´ees et SO(3,R) agit
transitivement sur le m´etal (on peut toujours trouver un aimant dans une di-
rection donn´ee, enfin, pour un physicien...!), βaugmentant, le m´etal refroidit
et la sym´etrie va disparatre `a une certaine temp´erature critique T0. (Bon l`a
c’est de la physique.)
1.4 C∗-alg`ebres
Il n’est pas possible d’exposer ici TOUTE la th´eorie des C∗-alg`ebres,
th´eorie riche et au-del`a du but de cet expos´e.
DEFINITION 5 (Pr´
eliminaires)
Soit Hun espace de Hilbert, L(H)l’espace des applications lin´eaires continues
de Hdans H,
Aune sous-alg`ebre de L(H)est dite involutive si ∀S∈A,S∗=S,
A′={S∈ L(H)/SM =MS,∀M∈A}.
DEFINITION 6 (Alg`
ebre de Von Neumann)
Une sous-alg`ebre Ade L(H), involutive et telle que A′′ =Aest appel´ee une
alg`ebre de Von Neumann. C’est un cas particulier de C∗-alg`ebre.
Pour le principe donnons une d´efinition de C∗-alg`ebre:
DEFINITION 7 (C∗-alg`
ebre)
Une sous-alg`ebre involutive de L(H), normiquement ferm´ee est appel´ee une
C∗-alg`ebre d’op´erateurs de H.
La vraie difficult´e se cache dans l’´etude des exemples d’alg`ebres de Von
Neumann et, ce fˆut l’essentiel des r´ealisations d’Alain Connes dans sa th`ese,
la classification de ces alg`ebres (en fait de leurs facteurs).
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