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PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE
La psychologie est la science des comportements, des réactions adaptatives observables, héréditaires ou
acquises de l’individu. Et ce, en fonction de son environnement, de son auto-perception réactive et active.
La psychologie clinique est une application de cette science à une connaissance de l’individu comme tel. Quelle
est la nuance introduite par l’adjectif « clinique » ?
Nous conserverons de Lagache (1949) la définition : La psychologie clinique est « la science de la conduite
humaine, fondée principalement sur l’observation et l’analyse approfondie de cas individuels, aussi bien
normaux que pathologiques, et pouvant s’étendre à celle de groupes ». Concrète dans sa base, et complétant
les méthodes expérimentales d’investigation, elle est susceptible de fonder des généralisations valables.
Gardons à l’esprit que la psychologie du sport est avant tout une psychologie d’anticipation et de prévention.
Son large champ d’investigation et d’application confère à la psychologie du sport une dimension singulière :
être la synthèse des diverses spécialités et techniques de la psychologie.
La dimension curative ou thérapeutique n’étant pas l’essence première de cette discipline.
De fait, la population considérée, les sportifs, est communément admise comme une population jeune, saine
et en bonne santé physique et mentale.
La spécificité d’un travail en psychologie du sport sera de veiller à la régulation et à l’harmonisation des
différentes instances psychologiques à même de maintenir l’équilibre et la bonne santé mentale de l’individu.
Le psychologue du sport devra vérifier les lignes de force ainsi que les déficits psychologiques du sujet. C’est
l’examen psychologique, véritable photographie de ce que nous appellerons « le capital mental » du sportif:
niveau de compréhension, d’attention, de concentration, de mémoire, d’apprentissage, de confiance et estime de soi, de
motivation, les capacités psychomotrices, la gestion des facteurs émotionnels, relationnels, les capacités d’adaptation,
d’analyse et de résolution des problèmes….
De plus, l’évolution des mœurs et des conduites du sportif mais également de son encadrement et de son
environnement nous conduisent à ce que les diverses méthodes et techniques en psychologie soient utilisées
comme support à une optimisation de la performance.
Existe-t-il un lien de causalité entre l’optimisation du capital mental du sportif et l’optimisation des
performances sportives de celui-ci ?
Probablement.
Encore faut-il définir concrètement « le capital mental » du sportif, définir qui est habilité à évaluer ce capital,
à analyser les données recueillies, qui enfin est habilité à entreprendre un travail de remédiation auprès et
avec le sportif et de préférence en liaison étroite avec son encadrement technico-sportif et médico-sportif?
La dimension psycho-sportive peut alors s’inscrire dans un cadre professionnalisé et indépendant au cœur
même de la démarche d’entraînement et de la préparation technico-physique.
Le concept de « préparation mentale » qui se développe depuis quelques années devrait s’inscrire dans un
cadre déontologique définissant le plus clairement possible les techniques et méthodes utilisées, le statut
professionnel du praticien, son positionnement par rapport à la hiérarchie technico-sportive et médicosportive.
Pour mémoire et pour exemple, il est rappelé que, selon la législation en vigueur en France comme en Europe, seuls
les praticiens diplômés 3ème cycle supérieur de psychologie sont habilités à mettre en place le protocole de
l’examen psychologique, à l’appliquer, analyser, restituer et utiliser les données recueillies.
En psychologie du sport comme en psychologie appliquée on peut envisager une méthode de structure
clinique : elle consiste alors à centrer la recherche sur les comportements connus et les réactions observables
de l’individu de façon à les expliquer et à les comprendre dans leurs particularités. C’est l’individualité
psychologique de l’être qui est l’objet de l’étude ; c’est à elle qu’on rapporte les résultats de tous les examens
et c’est elle qui oriente sans cesse la recherche. Cette méthode se distingue alors de la « testologie » où l’on
applique simplement un procédé d’examen standardisé sans chercher à intégrer le résultat parmi toutes les
autres caractéristiques de l’individu.
Enfin, comme le souligne André Rey, dans son ouvrage intitulé « Examen clinique en psychologie et techniques
psychométriques », « … Ne pas perdre de vue que l’on étudie un être déterminé, qui a une histoire et une
individualité présentes dans toutes ses réactions, n’est-ce pas là l’essentiel ? …»
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