(d) La variable al´eatoire Yest `a valeurs dans 2N∗et pour tout entier npair et sup´erieur ou
´egal `a 2, on a P(Y=n) = P(X=n/2).
Deuxi`eme probl`eme
1. Convergence des suites croissantes major´ees.
(a) On note M= supnun. Soit un r´eel strictement positif.
Par la caract´erisation de la borne sup´erieure de {un, n ≥0}, il existe Ntel que uN∈
]M−, M].
Or la suite (un) est croissante, donc pour tout n≥N, on a un∈]M−, M], ce qui implique
que |un−M| ≤ .
On obtient ainsi que la suite (un) converge, et que sa limite est ´egale `a M.
(b) Soit Aun r´eel fix´e. La suite (un) ´etant non major´ee, il existe Ntel que uN≥A.
Or la suite (un) est croissante donc, pour tout n≥N,un≥A.
On peut alors conclure que la suite (un) diverge vers +∞.
(c) Soit (un) une suite convergente, de limite `∈R.
Il existe un rang Ntel que pour tout n≥N,|un−`| ≤ 1
Ceci implique que, pour tout n≥N,un≤`+ 1.
Notons alors M= max(max{uk, k ≤N}, ` + 1).
On a, pour tout n,un≤M:Mest un majorant de la suite (un).
(d) La suite ((−1)n)n(ou (cos(nπ/2))n, ou (cos(n))n, ou...) est born´ee et non convergente.
La suite ((−1)n/n)nn’est pas monotone et converge vers 0.
2. Th´eor`eme de Bolzano-Weierstrass. La preuve propos´ee ici du th´eor`eme de Bolzano Weiers-
trass est l’une des plus connues. Une autre preuve classique consiste `a montrer que, de toute
suite, on peut extraire une sous-suite monotone (qui, si elle est de plus born´ee, est convergente).
(a) On montre par r´ecurrence la propri´et´e Pn:a≤an≤an+1 ≤bn+1 ≤bn≤b.
Initialisation : pour n= 0, on a a0=aet b0=b. De plus,
– soit a1=a0et b1= (a0+b0)/2 appartient `a [a1, b0] car b0≥a0;
– soit b1=b0et a1= (a0+b0)/2 appartient `a [a0, b1].
Dans tous les cas, on a bien a≤a0≤a1≤b1≤b0≤b.
H´er´edit´e : Supposons que, pour un ndonn´e, Pnest v´erifi´ee et montrons que Pn+1 est vraie.
Puisque Pnest vraie, on a a≤an+1 ≤bn+1 ≤b. De plus,
– soit an+2 =an+1 et bn+2 = (an+1 +bn+1)/2 appartient `a [an+2, bn+1] car bn+1 ≥an+1 ;
– soit bn+2 =bn+1 et an+2 = (an+1 +bn+1)/2 appartient `a [an+1, bn+2].
Dans tous les cas, on a bien a≤an+1 ≤an+1 ≤bn+2 ≤bn+1, c’est-`a-dire que Pn+1 est
v´erifi´ee.
La propri´et´e (Pn) ´etant vraie au rang 0, et ´etant h´er´editaire, on peut conclure qu’elle est
vraie pour tout n.
On a donc montr´e d’une part que, pour tout n≥0, an≤an+1 ≤bet d’autre part que
a≤bn+1 ≤bn, c’est-`a-dire que la suite (an) est croissante et major´ee par b, et la suite (bn)
est d´ecroissante et minor´ee par a.
(b) La premi`ere question de ce probl`eme permet alors d’affirmer que les suites (an) et (bn) (ou
(−bn) si on veut se ramener `a une suite croissante) sont convergentes.
Par ailleurs, on peut v´erifier que, pour tout n,bn+1 −an+1 = (bn−an)/2 : La suite (bn−an)
est donc une suite g´eom´etrique de raison 1/2. Par cons´equent est converge vers 0. En
´ecrivant bn=an+ (bn−an) et en utilisant le r´esultat sur la limite de la somme de deux
suites convergentes, on peut conclure que lim an= lim bn.
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