Corollaire .Une somme finie de réseaux (en tant que Z-modules) est encore
un réseau.
Démonstration. C’est immédiat en utilisant la première caractérisation : une
somme finie de modules de type fini est encore de type fini.
Démonstration (de la proposition ). Prouvons l’équivalence annoncée.
(i) =⇒(ii) : soit Fune famille génératrice finie du Z-module R; on peut donc
écrire R=Pe∈F Ze. On en déduit que Qn= VectQPe∈F Ze=Pe∈F Qe: en
particulier, Fengendre Qn, et on peut en extraire une Q-base B= (ei)i∈[[1,n]].
Par suite, tout élément xde Fse décompose sous la forme x=Pqiei, où les qi
sont rationnels ; en notant dun dénominateur commun des qi, on trouve par
conséquent n
M
i=1
Zei⊂R⊂1
d
n
M
i=1
Zei
ce qui prouve d’une part que Rest libre comme sous-module d’un module libre
sur un anneau principal, et d’autre part qu’il est de rang n.
(ii) =⇒(i) : soit Bune Z-base de R. Il s’agit en particulier d’une famille
Q-libre : en chassant les dénominateurs, on voit qu’une relation de liaison à
coefficients rationnels impliquerait une relation de liaison à coefficients entiers.
On en déduit donc que Best une Q-base de Qn, et le résultat.
Remarque. Faisons une remarque d’apparence triviale mais qui sera utile par la
suite : dans la démonstration de la proposition, on a en fait utilisé le fait que Z
est principal, en particulier factoriel, et que Qest son corps des fractions.
Dans la suite de ce paragraphe, on désigne par Gun sous-groupe fini de GLn(Q).
Lemme .Le groupe Gest conjugué à un sous-groupe de GLn(Z).
Démonstration. L’idée est de montrer que Gstabilise un réseau de Qn. Posons
R=Pg∈GgZn, qui est un réseau par le corollaire . De plus, il est bien stable
par G. Ainsi, dans une Z-base de R, les matrices de Gsont à coefficients entiers,
ce qui prouve le lemme.
Lemme .Il existe une forme quadratique qsur Qndéfinie positive et à coef
ficients entiers telle que G6O(q), où O(q)est l’ensemble des matrices de
GLn(Q)orthogonales pour la forme q.
Démonstration. Le procédé est assez semblable à celui du lemme précédent.
Posons q(x) = Pn
i=1 x2
ipour des x∈Qn; c’est une forme quadratique définie
positive sur Qn. Quitte à la multiplier par un entier, Pg∈Gq◦gconvient.
..Réduction dans Fp
Lemme (Minkowski).Soit m>3. Alors le noyau du morphisme canonique
ϕ: GLn(Z)−→ GLn(Z/mZ)est sans torsion. En d’autres termes, l’identité est
le seul élément d’ordre fini de Ker ϕ.
Démonstration. Supposons au contraire qu’il existe g∈Ker ϕ,g6= 1 et qentier
tels que gq= 1. Quitte à élever gà une certaine puissance, on peut supposer
que qest premier.