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Paviot, Jacques: Rezension über: Emmanuelle Pujeau (Hg.),
L’Europe et les Turcs. La croisade de l’humaniste Paolo Giovio,
Toulouse: Presses universitaires du Midi, 2015, in:
Francia-Recensio, 2016-3, Frühe Neuzeit – Revolution – Empire
(1500-1815), heruntergeladen über recensio.net
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Francia­Recensio 2016/4
Frühe Neuzeit – Revolution – Empire (1500–1815)
Emmanuelle Pujeau (dir.), L’Europe et les Turcs. La croisade de l’humaniste Paolo Giovio, Toulouse (Presses universitaires du Midi) 2015, 504 p., nomb. ill. en n/b et cartes, ISBN 978­2­8107­0336­4, EUR 27,00.
rezensiert von/compte rendu rédigé par
Jacques Paviot, Créteil
Paul Jove (que l’on me permette d’employer son nom francisé, encore usité, qui »coule« mieux), né en 1483 à Côme et mort en 1552 à Florence, est avec François Guichardin (Francesco Guicciardini), son exact contemporain (1483–1540), le témoin privilégié de l’histoire italienne, mais par rapport au Florentin, il a montré un intérêt marqué pour les Turcs, ceci dû sans doute à son séjour à la curie romaine à partir de 1512. C’est cet aspect qu’a étudié Emmanuelle Pujeau dans sa thèse soutenue à l’université de Toulouse en 2006 et publiée neuf ans plus tard.
Dans une courte introduction (p. 11–20), l’auteur présente rapidement la vie (mais non pas les œuvres) de Paul Jove et discute du choix de la langue: le latin pour les écrits destinés à durer, l’italien pour les écrits de circonstance. L’ouvrage est divisé en trois trop gros chapitres: »›Europe‹ et ›Turcs‹, les conceptions humanistes« (p. 21–184), »Défendre l’Europe?« (p. 185–337) et »Les défenseurs de l’Europe selon Giovio« (p. 339–466), chacun divisé en trois sous­parties selon le plan classique français.
Le titre du premier chapitre est sans doute mal choisi, l’auteur ne se livrant pas à une étude du concept d’Europe (cf. pour la période juste précédente, le livre récent de Klaus Oschema1) et »l’esprit humaniste« est principalement celui de Paul Jove. Emmanuelle Pujeau se fonde essentiellement sur les auteurs contemporains de Paul Jove. »L’Europe dans l’esprit humaniste« est considérée selon l’idée de croisade, ce qui n’est pas très »humaniste« (pourquoi citer »L’Histoire des croisades« de Joseph­François Michaud, publiée en 1841, qu’on ne retrouve pas dans la bibliographie, et non pas »Histoire des papes depuis la fin du Moyen Âge«2, qui peut être toujours utile, ou mieux »The Papacy and the Levant«3, cité dans la bibliographie? À la suite d’Érasme, Paul Jove conçoit l’Europe comme la »République chrétienne«, les pays chrétiens unis pour lutter contre les ennemis du Christ. L’auteur présente alors les différents écrits en faveur de la croisade dans la première moitié du XVIe siècle. Cependant, plus que la liberté de l’Europe, c’est la liberté de l’Italie qui est le souci premier de Paul Jove. 1
Klaus Oschema, Bilder von Europa im Mittelalter, Ostfildern 2013 (Mittelalter­Forschungen, 43).
Ludwig von Pastor, Histoire des papes depuis la fin du Moyen Âge. Traduit de l’allemand par Furcy Raynaud, 22 vol., Paris 19241962.
2
Kenneth M. Setton, The Papacy and the Levant, Philadelphia, PA 1976–1984 (Memoirs of the American Philosophical Society, 114, 127, 161, 162).
3
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L’auteur se tourne ensuite vers Paul Jove, les Turcs et l’humanisme. Regrettons que, pour situer la question dans un cadre plus large les livres de Robert Schwoebel 4 et de Margaret Meserve5, ne soient pas cités, bien qu’ils traitent de la période précédente. Paul Jove s’est imposé comme »expert« sur les Turcs. Il est dommage que pour l’histoire turque Emmanuelle Pujeau s’appuie sur Hammer­
Purgstall dans sa traduction de 18366, toujours utile (mais aussi absent de la bibliographie) et ne cite ni Halil Inalcik7 ni Colin Imber8 ni, en français, l’»Histoire de l’Empire ottoman«, ouvrage collectif sous la direction de Robert Mantran9. À partir de sources très diverses (informations données par des prisonniers, dépêches diplomatiques …), Paul Jove offre une nouvelle image des Turcs, mais occidentalisée ou orientalisée (et non orientée)? Son aspect humaniste apparaît dans sa démarche d’historien qui n’est pas orientée vers la croisade (ce qui n’empêchait pas des humanistes d’être en faveur de la croisade). Ce nouveau regard sur les Turcs valut à Paul Jove des accusations de les glorifier et même d’adopter certaines de leurs coutumes, bien que ses écrits montrent qu’il semblait les mépriser (ou était­ce une défense?).
Puis l’auteur se livre à un long excursus (p. 120–184) sur une étude de cas, la prise de Rhodes en 1522, »illustration d’une époque«, qui lui permet de voir comment Paul Jove a rapporté l’événement. Elle utilise comme source – mais en est­ce une? – l’ouvrage manuscrit de l’historien néerlandais, professeur d’histoire à Leyde, Johannes Meursius, qui part de Warnerus Rolewinkius (Werner Rolevinck, 1425–1502), chartreux à Cologne et auteur d’un »Fasciculum Temporum» (de la Création à 1474) qui a eu un grand succès, Johannes Nauclerus (Johann Vergenhans, v. 1425–1510), auteur aussi d’une chronique universelle, les »Memorabilium omnis aetatis et omnium gentium chronici commentarii«, imprimé en 1516, et Johannes Leunclavius (Johann Löwenklau, 1541–1594), auteur, à côté d’»Annales Sultanorum Othmanidarum« (1588), des »Historiae Musulmanae Turcorum, De Monumentis Ipsorum Exscriptae, Libri XVIII«, publiées en 1591. Était­ce indispensable? De même, comment utiliser sur les chevaliers de Rhodes l’ouvrage grand public de Bertrand Galimard Flavigny 10 et non pas (absent de la bibliographie) l’ouvrage de Nicolas Vatin11?
Robert Schwoebel, The Shadow of the Crescent. The Renaissance Image of the Turk (1452–1517), Nieuwkoop 1967.
4
5
Empires of Islam in Renaissance Historical Thought, Cambridge, MA, Londres 2008.
Joseph von Hammer­Purgstall, Histoire de l’Empire ottoman depuis son origine jusqu’à nos jours. Traduit de l’allemand par J. J. Hellert, 18 vol., Paris, Londres, Saint­Petersbourg 1834–1836.
6
Halil Inalcik, The Ottoman Empire. The Classical Age 1300–1600. Translated by Norman Itzkowitz and Colin Imber, Londres 1973.
7
8
Colin Imber, The Ottoman Empire, 1300–1650. The Structure of Power, Basingstoke 2002.
9
Robert Mantran (dir.), Histoire de l’Empire ottoman, Paris 1989. Bertrand Galimard Flavigny, Les chevaliers de Malte. Des hommes de fer et de foi, Paris 1998 (Découvertes Gallimard. Histoire, 351).
10
Nicolas Vatin, L’ordre de Saint­Jean­de­Jérusalem, l’Empire ottoman et la Méditerranée orientale entre les deux sièges de Rhodes (1480–1522), Louvain, Paris 1994.
11
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La deuxième partie est consacrée aux »projets de croisade« de Paul Jove, le »Consiglio […] al modo fi far l’impresa contra infideli, secundo le consulte da Papa Leono Decimo« d’après 1521 (imprimé à Venise en 1560) et le »Commentario delle cose de Turchi«, adressé à Charles Quint et publié à Rome en 1532. Paul Jove s’intéresse au financement (par la décime sur les ecclésiastiques et les laïcs, une contribution par État), au soutien logistique (le ravitaillement sous un responsable et par des marchands, l’équipement, mais à surveiller les prix), à la tenue morale des combattants. La stratégie (et non tactique) est de composer trois armées chrétiennes qui suivraient chacune un itinéraire différent: une sous l’empereur Maximilien († 1519), avec le roi Sigismond de Pologne, le grand maître de Prusse (malgré son abjuration, 1525), le roi Ladislas († 1516) de Hongrie et de Bohême, qui emprunterait la voie de terre jusqu’à Constantinople; une sous le roi François Ier de France par voie de mer jusqu’à la Morée puis la voie de terre; une sous le roi Henri VIII d’Angleterre ou le roi de Portugal (Jean III, en 1521) ou son frère »Don Luigi« (D. Luís, duc de Beja, qui participa à la conquête de Tunis en 1535) par voie uniquement de mer, la flotte étant confiée à Andrea Doria pour une attaque de Lépante et de Constantinople. D’après certains éléments, l’auteur date le »Consiglio« de 1538 (et nous pouvons remarquer que Paul Jove n’a guère fait d’efforts pour le mettre à jour).
D’autre part, Paul Jove donne des détails sur l’organisation de l’armée turque; cependant, par défaut de référence à des études contemporaines, celles citées supra, le lecteur ne sait pas dans quelle mesure ils sont justes, de plus les noms ne sont pas tous donnés sous leur forme actuelle. Comme elle l’a fait dans le premier chapitre, l’auteur s’attarde sur un événement historique, la bataille (défaite pour les chrétiens) de la Préveza en 1538 (p. 221–288), là encore à partir d’un ouvrage ancien, l’»Historia vinetiana« de Paolo Paruta (1540–1598) parue en 1703 … Aucune référence par exemple à Frederic C. Lane (pourtant dans la bibliographie) ou mieux à l’encyclopédique »Storia di Venezia«12. Le récit de la bataille permet à Paul Jove de faire l’éloge du capitaine vénitien Vincenzo Capello, mais aussi de lancer des critiques plus ou moins voilées à Marco Grimani, (ex­)patriarche d’Aquilée, légat de la flotte de la Sainte­Ligue, Barberousse et Andrea Doria. La fin du chapitre est une étude plus littéraire du »Consiglio« et du »Commentario «comme œuvres de propagande pour la croisade contre les Turcs, ainsi que ses lettres (en 1550, le roi de Bohême n’était pas Maximilien, mais son père Ferdinand Ier, le titre de roi dans la lettre faisant référence à celui des Romains, cf. infra dans la même page 313) et des »Elogia virorum bellica virtute illustrium veris imaginibus supposita« de 1551.
Après avoir présenté les Turcs, les appels à lutter contre eux, qui étaient les chefs les plus aptes à diriger la défense de l’Europe? L’empereur, Charles Quint, serait le champion naturel de l’Europe; la référence à une biographie moderne aurait été bienvenue, par exemple, en français, celle de Pierre Chaunu et de Michèle Escamilla­Collin13. Paul Jove l’a rencontré à Naples à la suite de la prise de Tunis en 1535, de laquelle ils ont discuté, et, par la suite, il lui a fait parvenir ses œuvres: en 12
Istituto della Enciclopedia Italiana (dir.), Storia di Venezia, 8 vol., Rome 1991–1998.
13
Pierre Chaunu, Michèle Escamilla­Collin, Charles Quint, Paris 2000.
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espérait­il un avantage ou un bénéfice? L’auteur compare son récit avec celui de Juan Ginés de Sepúlveda (1490–1573) dans son »De rebus gestis Caroli V« et le poème du »Vénète« (l’Antiquité était finie depuis longtemps) Pompeo Bilintano, »Carlo Cesare V Affricano«, publié en 1536. Un autre champion serait le roi de France François Ier ou son fils Henri II. Il est regrettable d’avoir comme référence le livre de Jacques Bainville, de 192414, comme référence à l’histoire de France: les travaux de Jean Jacquart15 ou de Roland Knecht16 sur François Ier, par exemple, ne pouvaient­ils être cités? L’»Histoire de la marine française« de Charles de La Roncière17 donne d’autre part une bonne trame avec les sources en ce qui concerne les aspects maritimes et sur les relations entre la France et la Sublime Porte. Ainsi, »La Politique orientale de François Ier (1515–1517)« de J. Ursu (1908) reste toujours utile, à compléter par les travaux publiés à sa suite, notamment par Dorothy M. Vaughan18 et Géraud Poumarède19, de préférence à l’ouvrage d’Édith Garnier20 mentionné en bibliographie. L’étude de cas est ici celle de »Rincone« (en fait Antonio Rincón, francisé en Antoine de Rincon), ambassadeur du roi de France à la Porte, assassiné en Italie avec Cesare Fregoso en 1541. Enfin, Venise est la troisième candidate à la défense de l’Europe chrétienne. Les liens de Paul Jove avec la Sérénissime remontent à 1514, mais dès son séjour padouan il a pu nouer des relations. Il y était en contact avec Pietro Bembo, l’Arétin et bien sûr Marino Sanudo (1466–1536). L’auteur cherche aussi l’influence de Venise dans ses écrits: ses sources pourraient être un rapport dû à Gian Jacopo Caroldo ou la relation d’Andrea Gritti, tous deux de 1503. Cependant, Messer San Marco avait un rôle ambigu, et l’auteur s’appuie sur une harangue de Louis Hélian (Ludovicus Helianus, Luigi Eliano), de Verceil, contre Venise et les Turcs, prononcée pour le roi de France à la diète d’Augsbourg en 1510.
Dans une courte conclusion (p. 467–473), Emmanuelle Pujeau rappelle que pour Paul Jove la »valeur transcendante« est la libertas Italiae. La concorde devait régner entre les chrétiens – mais comment le pouvait­elle avec la Réforme? – avant de lancer une expédition contre les Turcs. Finalement, il semble qu’il ait abandonné l’idée qu’une telle expédition ait lieu de son vivant, se réfugiant alors dans son musée et ses écrits. De courtes annexes traitent, sans guère de rapport avec le livre, du rôle de messager de Paul Jove entre l’Arétin et Vittoria Colonna et de la divination.
L’ouvrage est illustré de figures en noir et blanc: celles des pages 46 et 425 sont illisibles. La carte de la page 22, trop petite, méritait une pleine page, et signalons que Budapest n’a existé qu’à partir de 14
Jacques Bainville, Histoire de France, Paris 1924.
15
Jean Jacquart, François Ier, Paris 1981.
Roland J. Knecht, Un Prince de la Renaissance. François Ier et son royaume. Traduit de l’anglais par Patrick Hersant, Paris 1998 (Chroniques).
16
17
Charles de La Roncière, Histoire de la marine française, t. 3: Les guerres d’Italie. Liberté des mers, Paris 1923.
18
Dorothy M. Vaughan, Europe and the Turk. A Pattern of Alliances 1350–1700, Liverpool 1954.
Géraud Poumarède, Pour en finir avec la croisade. Mythes et réalités de la lutte contre les Turcs aux XVIe et XVIIe siècles, Paris 2004.
19
20
Édith Garnier, L’Alliance impie. François Ier et Soliman le Magnifique contre Charles V, Paris 2008.
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1873, qu’Athènes est mal placée, et que ce n’est pas Istanbul mais Constantinople (jusqu’en 1930!); dans celle de la page 203, les lieux sont aussi mal placés.
Il n’y a aucun doute qu’Emmanuelle Pujeau est une grande spécialiste de Paul Jove, mais on a l’impression plutôt d’un dialogue entre elle et lui, au point que l’on se demande à qui l’on doit les références incises à Thucydide, Hérodote, César, Cicéron, Virgile, qui parsèment le livre. En effet, si l’auteur connaît très bien son Paul Jove et les sources contemporaines déposées dans les archives et bibliothèques d’Italie, de France, d’Espagne, le contexte et les études modernes font gravement défaut: il suffit de lire la courte bibliographie, classée de façon aberrante, ainsi que les références en notes: le nom de l’auteur suivi d’une date ne signifie absolument rien au lecteur, surtout quand il s’agit d’éditions d’œuvres entre le XVIe siècle et aujourd’hui; dans la bibliographie elle­même, l’ordre alphabétique des titres n’est pas respecté: comment s’y retrouver? Signalons deux livres récents qui donnent le cadre du travail d’Emmanuelle Pujeau: Andrei Pippidi, »Visions of the Ottoman World in Renaissance Europe« (Londres 2012) et Marco Pellegrini, »La crociata nel Rinascimento. Mutazioni di un mito 1400–1600« (Florence 2014).
Relevons des incorrections: »suite à« au lieu d’»à la suite de«, »au travers de« au lieu d’»à travers le«, Vicenza à la place de Vicence, Piacenza à la place de Plaisance (la plupart des noms de lieu italiens ayant une transcription française), Fernandino au lieu de Ferdinand Ier ou Ferrante. Des passages sont incompréhensibles. Voici quelques exemples, p. 15, n. 22: quelle est la »vision différente des solutions intransigeantes (lesquelles?) d’un Gian Petro Carafa (qui était­il?)«? P. 18, citation: qui sont »les filles de messire saint Ambroise« (les nonnes de Milan?), »le très beau et très humain duc« et »la très avisée et très féconde fille de César« (on verrait bien Maximilien II et son épouse et cousine Marie d’Autriche, mais la date de lettre, 1545, ne correspond pas)? P. 21, pourquoi Soliman Ier devient­il Soliman II? P. 105, n. 424: l’identification de »Tauris« avec Téhéran est aberrante, il s’agit de Tabriz. P. 112, citation: quel est son sens (et l’identification des personnes citées)? P. 113, première citation sur les légats au concile de Trente: Monte est Giovanni Maria del Monte, Santa Croce Marcello Cervini et »Polo l’Anglais« (sic) Reginald Pole; deuxième citation: qui sont »Raysem« (pour reis?), Sinan et Cefut sont à lire en un seul nom, l’autre nom de Sinan Reis étant Ciphut Sinan. P. 243, n. 372, et p. 279: pourquoi se référer au panégyrique de Seyyid Murád, Ghazawāt­i Khayr al­Dīn Pasha, comme le »R’azaouat« (selon la prononciation française) et d’où cela vient­il? P. 308, citation: l’évêque (plutôt archevêque) de Tyr »pédant« est Guillaume de Tyr, le grand historien de l’Orient latin; pourquoi Paul Jove le méprisait­il? P. 312, citation: il s’agit de Philippe Ier landgrave de Hesse, allié en 1540 de la France, et d’Henri II de Brunswick­Wolfenbüttel. P. 316, pourquoi cette note sur »germain« pour ne pas donner le nom de ce frère, Charles Quint? P. 347, n. 58: que peut signifier: »Georg Voigt a comparé le texte des ›Histoires‹ avec le mémoire correctif de Voigt, 1872, p. 33« (où l’on voit l’aberration des renvois au nom d’auteur avec une date)? P. 377, n. 276: la participation d’Ottone (et non Othon dans ce cas­là) Visconti à la première croisade semble Lizenzhinweis: Dieser Beitrag unterliegt der Creative­Commons­Lizenz Namensnennung­Keine kommerzielle Nutzung­Keine Bearbeitung (CC­BY­NC­ND), darf also unter diesen Bedingungen elektronisch benutzt, übermittelt, ausgedruckt und zum Download bereitgestellt werden. Den Text der Lizenz erreichen Sie hier: https://creativecommons.org/licenses/by­nc­nd/4.0/
une légende (et c’est Baudouin de Boulogne et non Baudoin de Flandres). Ajoutons que l’absence d’index est fort regrettable et ne facilite pas l’utilisation de l’ouvrage.
Malgré ces critiques, Emmanuelle Pujeau nous livre un ouvrage indispensable sur la connaissance des Turcs et l’idée de croisade dans la première moitié du XVIe siècle.
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