INTRODUCTION
Au cours des dernières décades, le monde scientifique et le grand public
en général sont devenus beaucoup plus conscients des problèmes soulevés
par les interactions de l'homme avec son environnement et des différentes
façons que cette interaction peut contribuer à la naissance des maladies.
Les fluorures, qu'ils soient de source environnementale ou de source in-
dustrielle, constituent un des polluants les plus répandus dans la nature
et, par conséquent, constituent une des sources de ces interactions toxi-
ques pour l'homme.
Les fluorures se retrouvent partout dans l'environnement et on peut dire
qu'à toutes fins pratiques, il a toujours été impossible de ne pas en
absorber une petite quantité à chaque jour. Les procédés industriels et
les méthodes de culture agricole augmentent maintenant de façon tangible
les quantités absorbées journalièrement. Nous serions d'ailleurs dans
une situation très délicate, s'il s'avérait que les quantités que nous
absorbons à chaque jour dépassent le niveau sécuritaire. Un problème ma-
jeur qui découle de cette constatation a trait à la dose journalière per-
mise. Nous sommes, en effet, devant une situation où nous devons nous
méfier d'une trop forte absorption, mais sans être en mesure de dire avec
certitude à quel niveau le seuil toxique se situe (1 , 2). La seule voie
de solution viable à ce moment-ci nous apparaît être celle de l'observa-
tion chez des populations humaines, afin d'y déceler des signes d'into-
xication chronique aux fluorures comme, par exemple une augmentation de
la fluorose dentaire, de la fluorose squelettique, des maladies des reins,
du diabète insipide, du cancer, etc.
Une des premières publications à mentionner la possibilité que les fluo-
rures puissent causer le cancer nous provient des Etats-Unis en 1952.
Taylor (3), au cours de ses travaux d'évaluation de produits chimiques
pour leurs propriétés anticancéreuses, s'aperçut que le fluorure de so-
dium administré à un taux de 1 mg/litre (ppm) et 10 mg/l. dans l'eau de
ses souris abrégeait leur temps de survie de 10% et aussi que les femelles
traitées développaient plus d'adénocarcinomes mammaires que les femelles
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