par rapport au noyau. Il apparaît ainsi dans chaque ion un dipôle électrique
induit, caractérisé par un moment.
La polarisabilité est le facteur de proportionnalité entre ce moment
et l'intensité du champ électrique environnant.
Divers travaux ponctuels ont été publiés depuis les années 1960 sur des composés
ou des phases à base de fluorures et d'hydrures. L'hydrurofluorure de lithium -solution solide
totale entre LiH et LiF- a été mis en évidence par Messer et Melor [4], et l'hydrurofluorure
ionique de formule CaF2-xHx a été étudié par Brice et al. [5] en 1978. Le mélange CaF2 -
CaH2 est porté à 700°C, la réaction est totale en quelques heures. La solution solide CaF2-xHx
avec 0 < x ≤ 1,24 est alors mise en évidence. Elle cristallise dans la symétrie cubique type
fluorine. Les auteurs remarquent que la substitution s'effectue de manière statistique sur les
sites anioniques de la structure fluorine. Une étude de la conductivité de ces hydrurofluorures
a aussi été menée et sera discutée dans notre partie "Propriétés électriques".
L'existence du fluorure CsCaF3 de structure cubique type perovskite et de
composés CaF2-xHx a conduit Park du Laboratoire de Chimie du Solide à Bordeaux [6] à
étudier le système Cs - Ca - H - F afin de mieux connaître l'influence de la substitution de
l'hydrogène au fluor dans ce type de composé. Les études menées par diffraction X et par
RMN sur la solution solide CsCaHxF3-x avec 0 ≤ x ≤ 1,70 montrent que l'hydrogène et le fluor
se distribuent statistiquement dans les sites anioniques mais que seul l'ion hydrure est mobile.
De plus, une étude par RMN 19F révèle une distorsion structurale des octaèdres [Ca(F,H)6].
L'auteur a, de plus, synthétisé quelques hydrurofluorures à base d'europium EuF2-xHx où le
domaine d'homogénéité correspond à 0 ≤ x ≤ 0,80, ainsi qu'étudié le système hydrurofluoré
correspondant aux phases CsNiF3-xHx et pour lequel les distances Ni – Ni sont plus courtes
dans l'hydrurofluorure que dans le fluorure.
Bouamrane [7] à l'INSA de Lyon a obtenu des hydrurofluorures mixtes à base de
potassium et de magnésium en faisant agir de l'hydrogène sur un mélange fluorure - métal.
Ainsi, l'hydrurofluorure à structure perovskite KMgH2F a été préparé par réaction entre KF et
Mg métallique sous 1 bar d'hydrogène et à une température de 460°C. Deux hydrures KMgH3
et K2MgH4 ainsi que l'hydrurofluorure KMgH2F ont été obtenus par cette méthode originale.
Un ensemble de grandeurs thermodynamiques ont été déterminées ; celles-ci nous serviront à
comparer nos résultats.
Mourksi [8] a ensuite réussi à synthétiser un hydrurofluorure d'ytterbium
Yb(H,F)2,13-2,15 dans le système ternaire (Yb - H - F) par réaction en phase solide entre YbH1,8
et YbF2,33 à 800°C sous argon.
Dernièrement, Bouamrane et al. [9] obtenaient un hydrurofluorure mixte à base de
sodium et de magnésium NaMgH2F en utilisant un protocole de synthèse voisin de celui de