LES UNITÉS DE PAYSAGES > BASSIN DE LIEURON-PIPRIAC
Limites et voisinages
Les limites ouest et est du bassin de Lieuron-Pipriac sont formées par deux composantes
majeures du réseau hydrographique. A l’ouest, la frontière est matérialisée par la vallée de
l’Aff, partie intégrante de l’unité de paysages. A l’est, le bassin est coupé par la vallée de la
Vilaine, unité paysagère autonome, qui accueille les villes de Guipry et Messac. Le bassin de
la Noë-Blanche situé de l’autre côté de la Vilaine, même s’il fait partie de la même entité
géologique que le bassin de Lieuron-Pipriac, forme une unité de paysages distincte dans
l’Atlas [2].
Les limites nord et sud sont dessinées par des éléments du relief. Le bassin de Lieuron-Pipriac
est en effet bordé au nord, entre Guer et le bois du Piriou (Saint-Malo-de-Phily), par un
alignement de buttes et de hauts plateaux et, au sud, du Bois de Beaucel (Saint-Ganton) à La
Gacilly, par une ligne de crête continue. Les coteaux de ces hauteurs composent l’horizon du
bassin et font, à ce titre, partie intégrante de l’unité paysagère.
Du fait de son relief en creux, le bassin de Lieuron-Pipriac est invisible depuis les territoires
voisins, à l’exception du bassin de la Noë-Blanche pour les raisons expliquées plus haut.
Socle naturel
Le Bassin de Lieuron-Pipriac appartient à la formation géologique du Bassin de Guipry-
Messac. Il doit sa forme de cuvette à la différence de résistance à l’érosion qui existe entre les
diverses roches qui le composent et celles qui l’entourent. En effet, le bassin est une
dépression briovérienne de schiste tendre et gréseux entourée de bourrelets de roches
robustes plus récentes. Au nord, des buttes de poudingue forment les hauteurs de Maure-de-
Bretagne et une bande composée de haut plateaux sur grès armoricain et schiste dur
surplombe le village de Lohéac. Au sud, une ligne de crête composée de schiste dur et de
grès, couverte de forêt, ferme le bassin.
L’intérieur du bassin n’est pas homogène. Il comprend, dans sa partie sud, des affleurements
de poudingue. Cette roche, plus résistante à l’érosion que le schiste qui l’environne, crée des
buttes allongées, orientées est-ouest, perturbant la lecture du bassin. On retrouve ce
mélange de roche dans les murs des anciennes fermes et manoirs. Le poudingue, en moellon
grossier, est très prisé pour la confection des monuments aux morts ou religieux qui utilisent
son aspect rocailleux.
En plus de la vallée de l’Aff, l’ouest du Bassin de Lieuron-Pipriac est traversé par la rivière du
Combes entre Mernel et Quelneuc. Ce cours d’eau longe le bourg de Saint-Séglin et serpente
amplement dans un paysage de plaines légèrement vallonné. Une troisième rivière, Le Canut,
dessine un crochet au sud de Pipriac. Elle hésite, s’écoulant mollement d’est en ouest entre
les buttes de poudingue puis trouve une faille au sud, au niveau de Bossac, pour traverser la
barrière géologique et poursuivre sa route vers l’étang du Val sur la commune de Saint-
Just [3].
La nature du sol de l’ensemble de ce territoire étant de bonne composition, il est
massivement cultivé et peu de forêts y trouvent place. Celles qui existent sont généralement
petites et liées à un manoir ou un château, nombreux dans le bassin ou accrochées à des
pentes abruptes.
ATLAS DES PAYSAGES D’ILLE-ET-VILAINE
Conseil général d’Ille-et-Vilaine – DDTM 35 – Région Bretagne – DREAL Bretagne
M. Collin – Bureau d’étude I.D.E.A.L. – Vue d’ici – URBEA 3