Le 14 octobre dernier s`est tenu

publicité
Le 14 octobre dernier s’est tenu
la journée départementale des représentants familiaux :
Une importante mobilisation
autour du thème « Familles et Santé »
Le samedi 14 octobre s’est tenue à la Maison de l’Agriculture à Rennes une journée
départementale pour les représentants familiaux d’Ille-et-Vilaine sur le thème
« Familles et santé ». Une centaine de personnes ont participé à cette journée,
résolument tournée vers la formation et l’information sur les récentes évolutions du
système de santé et notamment le parcours de soins. Une occasion également pour le
mouvement familial de rencontrer les partenaires associatifs et institutionnels de la
santé dans le département.
A
près l’accueil par Marie-Martine LIPS, présidente de l’Udaf 35, la journée, animée
par Nicolas BRUN, chargé de mission « santé » à l’UNAF, a été introduite par la
présentation des principaux indicateurs de santé en Bretagne.
Monsieur Alain TREHONY, Directeur de l’Observatoire Régional de la Santé a rappelé que
si le département d’Ille-et-Vilaine s’en tirait plutôt mieux que ses voisins bretons sur bien des
points (mortalité prématurée, mortalité par cancers, tabagisme, alcoolisme…), d’autres
caractéristiques telles que la surmortalité par suicide ou les inégalités territoriales (pour
certaines causes de mortalité ou l’accès aux soins) n’en demeuraient pas moins préoccupantes.
Toujours dans le registre statistique, l’observatoire des Familles en Ille-et-Vilaine en a profité
pour exposer les résultats de l’enquête « familles et santé » menée en mai dernier auprès de
4000 ménages du département. Parmi les principaux enseignements de cette consultation, on a
pu noter le besoin d’information sur la réforme et notamment sur le parcours de soins, la
crainte généralisée d’aller vers plus d’inégalités d’accès au soins et la méconnaissance de la
représentation des usagers dans les hôpitaux. Des résultats à retrouver, dans le détail, dans le
cahier N°6 de l’Observatoire à sortir en début d’année 2007.
Après les observatoires, l’assemblée a pu apprécier la présentation par Monsieur Louis
GERARD, Président de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie d’Ille-et-Vilaine, du parcours
de soins coordonné. Monsieur GERARD a ainsi exposé successivement le rôle et l’accès au
médecin traitant puis au médecin correspondant, les particularités du parcours des patients en
affections longue durée (ALD), les accès spécifiques à certains spécialistes et les tarifications.
La matinée s’est conclue avec une table ronde des différents acteurs de la santé : Monsieur
Gérard PELHATE, Président national et départemental de la Mutualité Sociale Agricole a
présenté la place de son institution dans la gouvernance de l’assurance maladie avant de
développer les particularités puis les orientations de la MSA en tant que régime d’assurance
maladie. Il a enfin rappelé la nécessité d’une égalité d’accès aux soins quels que soient les
territoires.
1
Monsieur Christian POIMBOEUF, Directeur général de la Mutualité Française d’Ille-etVilaine a exposé les trois grandes missions de la mutualité (complémentaire santé,
gestionnaire d’établissements et acteurs de prévention) avant d’aborder, depuis le manque de
lisibilité de l’accès au soins jusqu’au transfert de charges vers les complémentaires santé, ce
qui lui semble constituer les insuffisances de la réforme.
Madame Gwénola LEVASSEUR, Professeur associée de médecine générale a relayé le point
de vue des médecins en revenant sur l’enquête réalisée par la Faculté de Médecine de Rennes
au début 2006 auprès d’un panel de médecins. Cette enquête montre une certaine
insatisfaction des médecins généralistes devant les nouveautés du parcours de soins ; S’ils
apprécient la nouvelle relation du « médecin traitant » au patient, ils reconnaissent une
certaine frustration devant le risque de dévalorisation de leur métier et la crainte de jouer le
rôle de « chambre d’enregistrement » administrative…
L’idée commune et directrice de cette table ronde est le constat unanime que le système de
santé ne peut dissiper des écarts croissants devant l’accès aux soins ; constat qui concerne tout
autant l’information – « Il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ! » - que le coût–
« Cela fait bien longtemps que la santé est à plusieurs vitesses. Cette réforme ne concerne pas
les ménages les plus aisés. Il ne fait pas de doute que le pacte social est rompu ! ». Voilà qui
corrobore l’avis des ménages d’Ille-et-Vilaine exprimé dans l’enquête précitée : 84% d’entre
eux considèrent que l’accès aux soins n’est pas le même pour tous tandis que 76 % craignent
que la réforme de l’assurance maladie crée ou accroisse ces inégalités.
A la suite, les questions de l’assemblée amènent les intervenants à aborder deux points plus
techniques : d’une part l’obligation pour les médecin de faire preuve de transparence sur leur
secteur d’appartenance et donc d’afficher éventuellement leur non conventionnement
lorsqu’ils appartiennent au secteur 2, et d’autre part, la prise en charge partielle des assurances
responsabilité civile des chirurgiens par l’assurance maladie à l’heure où la progression de
leur coût est exponentielle.
rois grands thèmes ont été développés au cours de l’après-midi : la prise en charge du
patient à l’hôpital par l’intervention de Madame Odile BRILLET, Directrice des soins
au CHU de Rennes, la représentation des usagers et la prévention à travers une série de
témoignages.
T
L’exposé de Madame BRILLET a d’abord permis un « décryptage » particulièrement détaillé
de la prise en charge du patient à l’hôpital dans le champ du soin, à travers le chemin clinique
avant, pendant et après l’hospitalisation. Elle a expliqué les étapes théoriques et les rôles de
chacun, du médecin à l’infirmière en passant par l’assistante sociale ou l’archiviste, les
intérêts de ce mode de prise en charge et le point de vue du patient, entre ce « qu’il subit » et
ce « qu’il maîtrise ». Dans un second temps, Madame BRILLET a traité, notamment sous
l’angle juridique, la question de l’accès au dossier médical.
A la suite,la représentation des usagers dans le domaine de la santé dont les enquêtes tendent
à montrer une certaine méconnaissance du grand public ont fait l’objet d’une description
détaillée par Nicolas BRUN. Celui-ci est d’abord revenu sur l’historique de cette
représentation depuis les importantes avancées des années 1990/2000 (ordonnance Juppé de
2
1996, le concept de « démocratie sanitaire » cher à B. KOUCHNER en 1998/1999, le
rapport Caniard en 2000…) jusqu’à la loi de mars 2002 qui instaure le principe de
l’agrément. Il a également détaillé les principaux organismes qui voient siéger les
représentants des usagers.
Dans la continuité de cette intervention, Monsieur Thierry DAËL a présenté le Collectif Inter
associatif de la Santé (CISS Bretagne) qu’il préside en Bretagne et Madame Hélyette
LELIEVRE, la Maison Associative de la Santé, lieu de rencontre des associations de santé et
spécificité rennaise dont elle est la secrétaire.
La deuxième partie de l’après-midi a vu l’expression de représentants de l’Udaf ou des
usagers dans les organismes de santé en Ille-et-Vilaine : les établissements de santé avec
Roselyne PENQUERC’H (CRUQ de la Clinique St Laurent de Rennes), Albert GUERIN (CA
de l’hôpital de St Malo et CRUQ de la clinique de Combourg), les caisses d’assurance
maladie avec Monique FRABOULET (Conseil CPAM 35) et Annick DAVY(Conseil MSA
35) et la Commission Régionale de Conciliation et d’Indemnisation des accidents médicaux
(CRCI) présentée par Thérèse KERRAND.
Concernant la « prévention », Madame de SAINT-JEAN, Présidente de l’Association pour le
Dépistage des Cancers en Ille-et-Vilaine (ADECI) et des Comités Féminins pour le dépistage
des cancers a présenté l’exemple des campagnes de préventions menées dans le département
contre les cancers du sein, colorectal et de la prostate.
Marie-Martine LIPS a conclu cette journée particulièrement riche en remerciant les
intervenants et les représentants familiaux de leur participation et leur a donné rendez-vous
dans les mois à venir pour de nouveaux temps de mutualisation et de formation.
3
Téléchargement