Conduite tenir devant une poussée tensionnelle

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Conduite tenir devant une poussée tensionnelle
Jacques Amar, Bernard Chamontin-2007
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Il faut proposer un traitement d’urgence après s’être s’assuré de l’absence de problème
technique : taille du brassard non adapté, fonctionnement défectueux de l’appareil et
répétition de la mesure.- s’il existe des signes faisant évoquer une souffrance viscérale
myocardique, coronaire ou aortique.
Dans ces cas, on peut proposer en attendant l’hospitalisation :
-en présence d’un œdème du poumon : un diurétique de l’anse ou un dérivé nitré
-devant une douleur thoracique : un dérivé nitré.
Il ne faut pas proposer de traitement antihypertenseur d’urgence au lit du malade pour
les autres urgences hypertensives, en particulier l’accident vasculaire cérébral. Dans
cette situation, le rôle du médecin au chevet du patient est d’organiser une hospitalisation
immédiate.
Cette situation sera évoquée devant une PA très élevée et:
- un déficit neurologique focal évoquant un AVC,
- des céphalées intenses avec confusion ou convulsions évoquant une encéphalopathie,
- une hyper réflexie et une protéinurie chez une femme au troisième trimestre de grossesse
évoquant une éclampsie imminente,
- une altération récente de l’état général avec asthénie, amaigrissement, polyurie et soif, avec
ou sans trouble récent de la vision, évoquant une hypertension maligne, à confirmer par le
fond d’œil.
On n’est pas tenu de traitement d’urgence pour les élévations tensionnelles sans
souffrance viscérale immédiate.
A cet égard, l’épistaxis, les bourdonnements d’oreille, les sensations pseudo vertigineuses, les
céphalées modérées ne constituent pas des signes de souffrance viscérale ni un critère de
gravité de l’élévation tensionnelle. L’épistaxis peut imposer une prise en charge spécialisée
ORL. En cas d’élévation tensionnelle sans signe de souffrance viscérale chez un hypertendu
connu traité, il faut rechercher les causes d’élévation de la PA
-arrêt du traitement antihypertenseur,
-prise de sympathomimétiques : vaso-constricteurs nasaux, cocaïne, LSD, amphétamine.
-prise de médicaments limitant l’efficacité du traitement antihypertenseur : antiinflammatoire non stéroïdien, inducteur enzymatique (carbamazepine, antiprotéase),
pansements gastrique
-une pathologie intercurrente : rétention aiguë d’urine, douleur aigue ou chronique,
attaque de panique
En présence d’un patient non connu comme étant hypertendu, on propose de recontrôler la PA dans un délai inférieur à 15 jours et si le niveau de PA est confirmé, un
traitement pharmacologique et des mesures hygiéno diététiques seront proposés.
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