Pêche & rivières d’Ille-et-Vilaine 6 7 La revue d’information de la Fédération pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Comment devenir GPP ?
Toute personne intéressée par cette mission peut contacter
son AAPPMA ou la fédération. Les candidats n’ayant jamais
exercé doivent participer obligatoirement à une formation
au sein de la fédération.
La formation de deux jours comprend plusieurs volets : des
notions juridiques de base, la règlementation de la pêche
en eau douce, les droits et devoirs du GPP, des notions
d’écologie et de connaissances halieutiques, mais aussi
des bases de déontologie et de techniques d’intervention.
L’objectif de cette formation est d’obtenir un arrêté préfec-
toral de reconnaissance d’aptitude technique. Ce document
est indispensable à tout dossier de demande d’agrément.
Les associations transmettent chaque demande d’agré-
ment à la fédération qui les centralise et les soumet à la
sous-préfecture de Redon (en charge des dossiers d’agré-
ment pour l’ensemble du département). Une nouveauté :
c’est la fédération qui centralise dorénavant toutes les de-
mandes d’agrément qui émanent des AAPPMA du dépar-
tement, pour plus de simplicité administrative.
Après étude du dossier et des antécédents judiciaires, la
sous-préfecture fournit l’agrément.
Les candidats doivent ensuite prêter serment auprès du tri-
bunal d’instance du ressort du territoire de leur association.
Une démarche en mouvement
Afin d’optimiser l’action de tous les gardes en place, la
fédération compte mettre en place une journée annuelle
de formation volontaire (en plus de celle obligatoire). Cette
journée doit permettre aux GPP, qui reflètent l’image de
la pêche associative, d’échanger sur leurs expériences et
d’être informés sur les évolutions de la règlementation.
Le rôle des gardes pêches particuliers est primordial pour
le monde halieutique. La fédération ne peut qu’encoura-
ger les AAPPMA à faire les démarches nécessaires pour
développer ce réseau.
La Sablonnière
Les pêcheurs sont désormais avertis. Le réseau de
gardes-pêche particuliers des AAPPMA se densifie sur
le département.
Le retour des hommes verts
Le constat est unanime, il y a de moins en moins de contrôles
sur le département. Le réseau de gardes-pêche particuliers
(GPP) des AAPPMA, jusqu’alors assez restreint, commence
à se réanimer avec l’arrivée de nouveaux gardes.
Ne vous méprenez pas, le rôle du garde-pêche n’est pas de
sanctionner à tout va. Basée avant tout sur la prévention et le
dialogue, leur mission est surtout d’établir un contact avec les
pêcheurs, de les orienter, de les conseiller et de leur expliquer
la réglementation.
Les GPP sont également les sentinelles du milieu aquatique,
recueillant les informations sur le terrain, et pouvant servir de
relais auprès de la fédération, de l’Office National de l’Eau et des
Milieux Aquatiques (ONEMA), de la gendarmerie… (dans le cas
d’atteintes au milieu par exemple).
Qui sont-ils ?
Certains sont à la retraite alors que d’autres exercent toujours une
activité. Issus de milieux différents, leur expérience, leur connais-
sance du milieu et leur démarche n’est pas la même. En témoignent
Robert et Jean-Yves, nouvellement assermentés pour la Gaule Vi-
tréenne depuis juin 2010, et Charles, garde particulier à l’Union des
Pêcheurs de Rennes depuis 10 ans. Pourtant, tous exercent cette acti-
vité avec la même passion, le même intérêt pour la nature et le goût
pour le dialogue car, comme le souligne Charles : "Le garde particulier
doit savoir faire preuve d’analyse, de pédagogie et de diplomatie".
L’activité de garde-pêche particulier est avant tout basée sur le volonta-
riat. Les GPP ne sont pas salariés des associations. Ce sont des "béné-
voles" qui, à la demande d’une AAPPMA (c’est le cas de Jean -Yves, qui est
aussi garde chasse particulier), ou de leur propre fait, ont décidé d’inter-
venir sur le territoire. Agréé(e)s par une AAPPMA, ils parcourent les cours
d’eau situés sur le territoire de leur association selon leurs disponibilités,
sans obligations d’horaires ou de durée à respecter. La rigueur est néan-
moins nécessaire car c’est une règlementation parfois compliquée
que sont chargés d’expliquer ou de faire appliquer les GPP au cours
de leurs contrôles.
Pour autant, et grâce à une formation ciblée et un contact régulier avec
la fédération, ces écumeurs des eaux douces peuvent mener à bien leurs
missions.
Gardes-pêche
particuliers
En place depuis 2005,
le réservoir de la Sablonnière
fait toujours mouche.
Refroidis pendant l’hiver, les moucheurs de la
région et des alentours ont leur lieu de rassem-
blement. Initiés ou profanes, tous y trouvent leur
compte. Bien connu de ses adeptes sous le nom
de "Sainte Mare", l’étang de la Sablonnière est
ouvert toute l’année.
Une règlementation particulière
Cet étang de 2
ème
catégorie permet la pêche en
hiver sous conditions particulières.
Du 1
er
janvier au 31 mai, et du 1
er
octobre au
31 décembre, la Sablonnière n’est accessible
qu’aux possesseurs de la carte de l’étang (la
carte à la journée est de 12€ pour les adultes
et 5€ pour les enfants) et d’un permis de pêche
valide. Durant ces 8 mois, seule la pêche à la
mouche fouettée y est autorisée, avec possibilité
de garder un seul poisson par jour.
Du bord ou en Waders vous pourrez y taquiner la
truite les vendredis, samedis dimanches, lundis
et jours fériés.
En totale réciprocité du 1
er
Juin au 30 septembre,
tous les modes de pêche y sont autorisés, et la
carte supplémentaire n’est plus nécessaire.
Toutefois le nombre de lignes et le nombre de
captures autorisées sont respectivement limités
à 2 au maximum.
La truite arc-en-ciel,
reine de l’étang
Il vous faudra faire preuve d’adaptation pour
espérer l’accrocher. L’essentiel étant de tenir
compte de la météo et des préférences alimen-
taires du poisson.
Il faut savoir que l’étang de la Sablonnière est
propice à l’éclosion de chironomes (larves d’in-
sectes), l’un des mets favoris des arcs. La pêche
à la mouche fouettée consiste en fait à imiter les
mouvements ascensionnels du diptère, lorsque
celui-ci gagne la surface à la fin de son stade
larvaire.
En fonction de la météo, le comportement des
poissons, et donc le vôtre, ne sera pas le même
comme le souligne Michel, habitué des lieux :
"Lorsque le temps est relativement clément
(jusqu’à la fin octobre) on pêche essentiel-
lement en surface avec une soie flottante.
Quand les poissons gobent, on peut utiliser des
mouches sèches qui flottent sur la surface ou
alors des imitations de chironomes non plom-
bées qui s'enfoncent très doucement, il y aussi
les adeptes des mouches noyées type Montana
ou black penel, voir pheasant tail."
Lorsque l'eau se refroidit de façon significative,
les truites vont rejoindre les profondeurs pour y
trouver une eau moins froide ; il va donc s'agir
d'aller les pêcher sur le fond au moyen d'une
soie qui coule (intermédiaire ou plongeante)
en utilisant des imitations de petits poissons
à titre de mouche que sont les streamers". Si
vous débutez et que vous vous sentez perdus,
n’hésitez pas à demander conseil "il y aura tou-
jours un membre de l'association pour guider
les nouveaux".
Si la truite est le poisson phare de l’étang, les 4,3
hectares de l’étang vous permettront de débus-
quer également, brochets, perches, gardons et
tanches aux périodes autorisées.
Une gestion régulière
Pour les plus sceptiques quant à la présence
effective des arcs promises, sachez que la fédé-
ration alevine régulièrement l’étang. Tous les 15
jours, 50 kg de truites arc-en-ciel provenant des
piscicultures fédérales y sont introduites.
Les abords de l’étang sont quant à eux conti-
nuellement entretenus. Grâce à une convention
passée avec la mairie de Bonnemain, la Truite
Tamoutaise a accès à du matériel adapté et à
une aide conséquente de l’Institut médico-édu-
catif (IME) de Dol. Chaque mercredi, Jean-Pierre
Provost, président de l’association, ainsi que
deux autres bénévoles, et en moyenne 6 ou 7
jeunes de l’IME, entretiennent ainsi les rives de
la Sablonnière.
Les cartes journalières et annuelles sont
disponibles :
• A la Boulangerie de Bonnemain,
• Au Bar Pmu de Combourg - 5, place
Albert Parent 35270 COMBOURG - Tél :
02.99.73.31.22
• Au Bar restaurant "Pierrot & Mado" à
Meillac - La Dronollerie, 35270 MEILLAC -
Tél : 02.99.73.86.96
Pour plus d’informations contactez la
Truite Tamoutaise : Jean-Pierre Provost -
Tél. : 02 99 63 18 55