CHAPITRE I
Activités des commissions
La mission principale des commissions régionales de contrôle de l’euthanasie consiste à évaluer les
cas d’interruption de la vie sur demande ou d’assistance au suicide qui leur sont signalés. La
procédure suivie est explicitée ci-dessous à l’aide de deux schémas. Le schéma I indique la situation
telle qu’elle prévalait au cours des trois premiers mois de l’année 2002, sur laquelle porte le présent
rapport. Le schéma II présente la procédure suivie depuis l’entrée en vigueur, le 1er avril 2002, de la
nouvelle loi sur le contrôle de l’interruption de la vie sur demande et de l’assistance au suicide, qui
règle la mission et les compétences des commissions de contrôle ainsi que la procédure à suivre
(articles 8 à 13 de la loi). Le schéma II représente la procédure introduite par la nouvelle loi.
Un paragraphe distinct est consacré aux modifications de la procédure de contrôle entraînées par
l’entrée en vigueur de la nouvelle la loi.
1. Procédure
Créées le 1er novembre 1998, les cinq commissions régionales de contrôle de l’euthanasie sont
établies à Groningue, Arnhem, Haarlem, Rijswijk et Den Bosch. Leurs secrétariats sont hébergés par
les inspections régionales de la santé, à l’exception des commissions d’Arnhem et de Den Bosch,
établies dans des locaux communs à Arnhem.
Chaque commission comprend trois membres, un juriste (le président), un médecin et un spécialiste
des questions d’éthique ou philosophiques. Chaque membre a un suppléant de la même discipline.
Toutes les commissions ont un secrétaire juriste qui a voix consultative lors des délibérations.
Procédure suivie sous le régime du règlement relatif aux commissions régionales de contrôle
de l’euthanasie (jusqu’au 1er avril 2002)
L’article 10, premier paragraphe, du règlement prévoyait que les commissions communiquent leur avis
au parquet général du ministère public et à l’inspection de la santé. Cet avis pesait lourd dans la
décision de ces deux instances. Le ministère public a le pouvoir de décider ou non d’engager des
poursuites judiciaires et examine à cet effet, dans chaque cas concret, si le médecin a appliqué les
critères de rigueur. L’inspection de la santé peut, elle aussi, décider de soumettre à son contrôle les
actes du médecin. L’action ultérieure du parquet général et de l’inspection de la santé (en pointillés
sur le schéma) dépasse le cadre de la compétence des commissions.
Schéma I
Le médecin
. signale immédiatement le cas
et fait immédiatement rapport au médecin légiste de la commune
Celui-ci envoie
- toutes les pièces, à savoir :
- le modèle de rapport du médecin
- le compte rendu de la consultation
- le testament de vie
- le formulaire prévu par l’article 10
de la loi relative à l’inhumation
et à l’incinération
- et les annexes à la commission régionale de contrôle de l’euthanasie
. Le secrétaire de la commission
- saisit les données pertinentes
dans la base de données de la
commission
- rédige un projet d’avis
- envoie les copies de tous les
dossiers et le projet d’avis
aux membres de la commission.