
« Dissociation de l'activité antalgique centrale et des effets périphériques de la voie des opioïdes par le 
canal TREK1 »  
Jérôme  Busserolles1,2*,  Maïly  Devilliers1,2*,  Stéphane  Lolignier1,2,  Emmanuel  Deval4,5,6,  Vanessa  Pereira1,2, 
Abdelkrim  Alloui1,2,  Marine  Christin4,5,6,  Bruno  Mazet7,  Patrick  Delmas7,  Michel  Lazdunski4,5,  Alain 
Eschalier1,2,3, Jacques Noel4,5,6 
1Clermont Université, Université d’Auvergne, Pharmacologie fondamentale et clinique de la douleur, Clermont-Ferrand, France 
2 Inserm, U 1107, Neuro-Dol, Clermont-Ferrand, France. 
3  CHU Clermont-Ferrand, Service de pharmacologie, F-63003 Clermont-Ferrand. 
4 Université de Nice Sophia Antipolis, Valbonne, France.  
5  CNRS, Institut de  Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire, UMR 7275, 660 Route des Lucioles Sophia  Antipolis, 06560  Valbonne, 
France. 
6 LabEx Ion Channel Science and Therapeutics, 06560 Valbonne, France. 
7 Aix Marseille Université, CNRS, CRN2M UMR 7286,13344 cedex 15, Marseille, France 
 *Co-first authors 
 
La voie endogène des opioïdes est un système de contrôle puissant de l’activité des cellules excitables. Les 
opioïdes agissent sur des récepteurs aux opioïdes de type , , et µOR. Les voies de signalisation activées en 
aval des récepteurs sont encore mal comprises. Ceci peut limiter dans certains cas l’utilisation des agonistes 
opioïdergiques en clinique. La morphine, agissant sur le  récepteur µOR, est un des  médicaments les plus 
puissants pour le traitement de la douleur, malheureusement, la morphine provoque également des effets 
secondaires indésirables qui peuvent altérer la qualité de vie des patients et, dans certains cas rares, mettre 
en péril le pronostic vital. Les effets thérapeutiques et indésirables sont produits principalement par action 
de la morphine sur le même sous-type de récepteur aux opioïdes μ, ce qui rend difficile la séparation des 
deux types d'effets. Nous émettons l'hypothèse qu'une meilleure compréhension des voies de signalisation 
et des effecteurs de μOR pourraient aider à trouver de nouvelles cibles thérapeutiques pour des composés 
analgésiques avec un meilleur rapport bénéfices / risques. 
Nous avons étudié le rôle d’un canal potassique de fond hyperpolarisant inhibiteur, TREK1, dans différents 
effets  de  la  morphine.  Nous  avons  montré  qu’il  existe  un  couplage  fonctionnel  entre  le μOR  et  le  canal 
TREK1. Sur des modèles de souris invalidées et avec des études pharmacologiques, nous avons démontré 
que TREK1 est un acteur essentiel des effets des opioïdes sur la voie nociceptive. Inversement, nous avons 
observé  que  ce  canal  ne  participe  pas  à  d’autres  effets  physiologiques  des  opioïdes,  la  constipation,  la 
dépression respiratoire et la dépendance aux opioïdes, trois des principaux effets indésirables des thérapies 
utilisant  les  opioïdes  tels  que  la  morphine.  Ces  observations  suggèrent  que  des  voies  de  signalisations 
différentes  agissent  en  aval  des  µOR  pour  produire  différentes  actions  physiologiques.  Pour  la 
thérapeutique de la douleur, il pourrait être envisagé que l'activation directe du canal TREK1 puisse avoir 
de puissants effets analgésiques sans les effets indésirables des opioïdes. 
 
Devilliers M.*, Busserolles J.*, Lolignier S., Deval E., Pereira V., Alloui A., Christin M., Mazet B., Delmas P., 
Noel J., Lazdunski M. and Eschalier A. Activation of TREK-1 by morphine results in analgesia without adverse 
side-effects. Nat. Commun. 2013;4:2941. doi: 10.1038/ncomms3941.