AGE et DOULEUR

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AGE et DOULEUR
Dr M-P LECART
GERIATRIE
ISOSL-CHU LIEGE
FEW THINGS A DOCTOR
DOES ARE MORE
IMPORTANT THAN
RELEAVING PAIN
Angel, 1982
2
STRUCTURE
1)
2)
3)
4)
Introduction – Epidémiologie
Définitions
Spécificité du patient gériatrique
Etape de prise en charge de la douleur
- évaluation
- diagnostic
- traitements
5) Objectifs
INTRODUCTION
• Les phénomènes douloureux chez la personne
âgée se manifestent parfois de façon particulière
• > les reconnaître et les évaluer
• > PRISE en CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE
Douleur
Définition
La douleur est une expérience sensorielle et
émotionnelle désagréable liée à des lésions
tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en
des termes évoquant de telles lésions
IASP
Expérience désagréable
sensorielle et
émotionnelle
“La douleur est ce que le patient dit qu’elle est, et
elle apparaît lorsqu’il dit qu’elle apparaît”
Facteurs étiologiques
Facteurs :
- personnels
- familiaux
- sociaux
- culturels
Facteurs associés :
- anxiété, stress, peur, …
- inconfort
- environnement
- antécédents, …
Douleur ressentie
Douleur exprimée
CONCEPT ET DEFINITION DU
PATIENT GERIATRIQUE
Problèmes et défis spécifiques de la prise en charge de
la douleur chez les personnes âgées.
•
•
•
•
•
Sous-estimées et sous-traitées
Douleur et démence
Communication et les déficiences cognitives
Patients fragiles
Comorbidité et polymédication
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR « G »
DIFFICULTES
• L’absence de dépistage systématique d’un état
douloureux pendant l’hospitalisation.
• La fréquence des pathologies pouvant affecter la
communication et par conséquent, l’expression de la
douleur.
• Plusieurs publications internationales confirment la
médiocrité de la prise en charge.
La réalité
• Sous-évaluation de l’incidence de la douleur par
absence d’outil d’évaluation correct
- communication verbale absente ou déficiente
- stoïcisme de la personne âgée
nécessité de créer des outils d’hétéro-évaluation basés
sur l’observation de comportements non verbaux
Difficultés du diagnostic : les 3 D
• Douleur : peut être un appel à l’aide, un prétexte pour
entrer en relation
• Dépression : masquée = douleurs diffuses associées à
des troubles du sommeil, une variabilité au cours de la
journée avec aggravation en fin de journée
• Démence : difficultés d’évaluation
Presbyalgie ?
Baisse de la densité des nocicepteurs, des
afférences nociceptives primaires et des
voies spinothalamiques et corticales
pourrait contribuer à réduire la perception
de la douleur mais les études en
laboratoire ne confirment pas cette
hypothèse, même si l’avancée en âge
peut altérer certaines douleurs aiguës et
référées (infarctus, péritonite, ulcus)
Prevalence des douleurs chez les personnes de plus de 70 ans
18
%
8%
28
%
20
%
38
%
Abdomen
10%
30
%
17%
27
Pieds
22%
%
Thomas et al. Pain 2004
COMMENT EVALUER?
• Evaluation verbale
• Evaluation non verbale
– Anamnèse
– Observation
– Hétéroanamnèse
– Hétéroévaluation
– Autoévaluation
ANAMNESE ET HETEROANAMNESE
• Ecouter la plainte : la reformuler sous forme de
problème.
• Différencier la douleur physique de la douleur
psychique.
• Localiser la douleur, son type.
• Préciser l’intensité, la durée, le rythme, l’irradiation, les
facteurs aggravants ou soulageants.
• Ecouter l’entourage.
OBSERVATION
• Facies
• Position antalgique
• Mouvements
involontaires
• Mobilité
• Protection spontanée des
zones douloureuses
• Contrôle exercé durant la
mobilisation.
• Réaction à l’examen clinique.
• Modification du rythme
respiratoire.
• Troubles du sommeil.
• Modifications de l’activité, du
comportement,des relations
(cris, gémissements, agitation,
refus de boire ou de manger).
OBSERVATION: CAPITALE chez le patient
âgé non communicant
• La douleur engendre 3 grandes catégories de comportements
sans aucune verbalisation:
– Les signes émotionnels : les cris, agitation,émotions
faciales
– Les réponses défensives du corps : les positions antalgiques
du corps, la protection des zones douloureuses, les plaintes
lors de l’examen clinique, bradykinésie lors des soins de la
toilette..
– La disparition des mouvements d’affect : désintérêt,
manque de plaisir…..
Evaluation
Echelle Doloplus
• Quand l’utiliser ?
- au mieux : systématiquement
- à défaut : dès qu’un item est constaté
• Qui cote ?
- tout soignant
• Quid des signes psycho-comportementaux?
- si nouveau patient, utiliser les 2 premiers items
• Rythme ?
• Score faible (<5/30) test thérapeutique
FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
dans la gestion de la douleur chez le patient âgé
• Rôle majeur des facteurs psychologiques,cognitifs et
affectifs dans la gestion de la douleur chez le patient âgé.
• La détresse affective décrite par les patients souffrant de
douleur chronique n’est pas liée à l’âge le patient âgé
semble tirer un avantage certain de méthodes de traitement
psychologique(ex. thérapie cognitive et comportementale).
Répercussions sociales
• Source d’usure, d’angoisse, de souffrance dans
l’entourage avec risque d’agressivité par rapport aux
soignants, de demande d’euthanasie
• Sentiment de souffrance, d’échec chez les soignants en
cas de non soulagement de la douleur
• Conflit dans les équipes avec risque d’épuisement
Conséquences du syndrome douloureux
chronique
• Anorexie
• Troubles du sommeil avec diminution de la vigilance
diurne, asthénie, réduction des activités
• Dépression
• Perte d’autonomie
• Syndrome confusionnel
• Perte d’intérêt pour la vie risque suicidaire
• Altération de la qualité de vie la douleur
représente une urgence
QUE FAIRE EN PRATIQUE ?
• POSER DES QUESTIONS:
- type de douleur ? Localisation ? Fréquence ? ...
• OBSERVER:
- mimiques,facies, rythme respiratoire,agitation..
• TENIR COMPTE DES EMOTIONS
PHARMACOTHERAPIE GERIATRIQUE
• Influence de l’âge dans la probabilité d’apparition des effets
indésirables des molécules antalgiques
• Index Thérapeutique restreint (dose thérapeutique et dose
toxique proches)
• Probabilité d’apparition d’effets secondaires dépend de
plusieurs facteurs
- Agent thérapeutique (dose, durée..)
- Patient (âge, fragilité….)
- Environnement ( thérapeute, famille…)
Palier 3
Douleurs
sévères à très
sévères
± Adjuvant
“Opioïdes forts”(± non opioïdes)
Morphine
Palier 2
Douleurs modérées à sévères
± Adjuvant
“Opioïdes faibles + non opioïdes”
Codéine + paracétamol
Dextropropoxyphène, Tramadol…
Palier 1
± Adjuvant
Douleurs légères à modérées
“Non opioïdes”
Paracétamol, AAS, AINS…
Pyramide de la douleur de l’OMS (Cancer Pain Relief-WHO-1986)
Modifications Pharmacocinétiques
liées à l’âge
• Diminution de la capacité excrétrice du rein
• Perturbations de l’absorption intestinale et du volume
de distribution
• Sensibilité du SNC aux propriétés sédatives des
psychotropes et des opioïdes
• Patient polymédiqué interactions médicamenteuses
TRAITEMENT MEDICAMENTEUX
• NON-OPIOÏDES
– PARACETAMOL
• recommandé en première ligne pour douleur
faible à modérée chez le patient âgé selon
ACR et AGS
• posologie maximale : 4000 mg/j
• précaution: hépatopathie - alcool
Analgésiques opioïdes couramment
utilisés
Opioïdes
faibles
Opioïdes
forts
Codéine
Dihydrocodéine
Tramadol
Morphine
Fentanyl
Diamorphine
Méthadone
Agonistes
partiels
Agonistes Antagonistes
antagonistes
Buprénorphine Pentazocine
Tilidine
Naloxone
TRAITEMENTS ADJUVANTS
• AINS
• BISPHOSPHONATES
Pamidronate°
Ac. Zolédronique°
Alendronate
Risédronate
• CORTICOSTEROÏDES
• ANTIDEPRESSEURS TRICYCLIQUES
• ANTIEPILEPTIQUES ( Gabapentine ++)
TRAITEMENT NON-MEDICAMENTEUX
• Stratégies interventionnelles
– Péridurales
– Blocs nerveux
– Vertébroplastie
– Infiltration articulaire, para-articulaire,rachidienne
– Lavage articulaire
COMMENT TRAITER ?
•
•
•
•
•
•
•
•
Eduquer le malade et sa famille
Limiter le nombre de produits
Envisager d’autres alternatives thérapeutiques
Commencer par des doses faibles
Titrer
Revoir les stratégies thérapeutiques
Evaluer régulièrement
TRAITEMENT « SUR MESURE »
CAUSES D’ECHEC D’UN
TRAITEMENT
• Crainte irrationnelle des médicaments
• Morphine = Mort
• Le patient veut se comporter comme un « battant » selon
les attentes de la famille
• Prise incorrecte du traitement prescrit
• Signification culturelle de la douleur
• Mauvaise analyse de la douleur
• Différencier souffrance du patient et celle de la famille
• Evolution de la maladie
• Altération des autres systèmes
OBJECTIFS
• Maintien,en priorité, des capacités cognitives
• Préserver une qualité de vie telle que souhaitée
par le patient
• Réinstaurer l’autonomie et si possible, le
retour à domicile
HOME MESSAGE ………….
FEW THINGS A DOCTOR
DOES ARE MORE
IMPORTANT THAN
RELEAVING PAIN
Angel, 1982
40
“Ne souffrez pas en silence”
rédigées pour l’EFIC par
Béatrice Sofaer
David Niv
Marshall Devor
MERCI ……………..
En pˇ riphˇ rie
Aα
α, A§
Myˇ linisˇ s
MOELLE
A¶
Peu myˇ linisˇ s
C
Cyclooxygˇ nases
pˇ riphˇ riques
Amyˇ liniques
Peau - Muscles - Articulations - Visc¸ res
Terminaisons libres amyˇ liniques
LIBERATION SUBSTANCES ALGOGENES
STIMULI DOULOUREUX
LESION TISSULAIRE
- PG, serotonine
- Histamine
- Bradykinines
- H+, K+
Moelle ˇ pini¸ re
ENCEPHALE
Locus CĻ ruleus
N-adr.
BULBE
N-adr. rˇ cepteurs
α2 adrˇ nergiques
NRM
LC
Noyau raphˇ magnum
Sˇ rotonine
Enkˇ phaline
Interneurone
Cyclooxygˇ nases
centrales
Substance P
Neurokinines
Bradykinines
Aα, A§
A¶
C
Sˇ rotonine rˇ cepteurs
5HT1B et 5HT2
PERIPHERIE
Encˇ phale
Insula
CCA
Cortex prˇ moteur
S1
Thalamus
× noyaux latˇ raux
× noyaux mˇ dians
Cortex prˇ frontal
Hypothalamus
POMC

ACTH
§ endorphines
Noradrˇ naline
S2
SGPA : Substance grise
pˇ riaqueducale
Endorphine
Sˇ rotonine
Enkˇ phaline
NRM
LC
Faisceau spinothalamique latˇ ral
MOELLE
PERIPHERIE
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