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et il apparaît que les données d’entrée de cette équation, outre le champ
(
T,tr, se réduisent aux
propriétés radiatives λ
β, λ
et
(
λ′
Φ,nn du milieu. Par ailleurs, le calcul du vecteur flux radiatif
(
,t
Rrϕ résultant d’intégrations spectrale et directionnelle du champ de luminance vectorielle
(
λ
L,,trn n
, il s’ensuit que l’évaluation du champ spatio-temporel
()
,t
Rrϕ nécessite la
connaissance préalable des propriétés radiatives
,
et
λ
Φ,nn du milieu semi-transparent
sur toutes les longueurs d’onde λ d’une bande spectrale utile liée au niveau de température
régnant dans le milieu [2].
Dans ce document, nous nous intéressons aux milieux semi-transparents non pas homogènes
mais particulaires, i. e. constitués d’une phase solide ou liquide dispersée sous forme de particules
dans un milieu hôte n’absorbant pas le rayonnement ; les nuages (ensembles de gouttelettes
d’eau ou de cristaux de glace en suspension dans l’air), les fumées (où cette fois ce sont de fines
particules solides qui sont en suspension dans l’air), l’atmosphère (population de molécules
gazeuses se comportant comme autant de particules de très faible taille) ou encore les matériaux
nanostructurés constitués de nanoparticules solides agglomérées sont quelques exemples
particuliers de cette famille de milieux semi-transparents hétérogènes. Nous allons voir qu’il existe
des outils théoriques permettant de calculer les spectres des propriétés radiatives
β,
et
(
λ′
Φ,nn de ces milieux ; dans ce qui suit, nous proposons le survol de deux de ces techniques
basées sur la théorie de MIE d’une part et sur l’approximation dipolaire discrète d’autre part.
Ce document sera structuré en trois grandes parties. Dans un premier temps, nous aborderons la
théorie de l’interaction entre un rayonnement et une particule ou une population de particules, et
nous présenterons les résultats de cette théorie applicables au cas général de la particule de
forme quelconque. Nous nous focaliserons ensuite sur le cas particulier de la particule de forme
sphérique : les formules principales de la théorie de MIE seront écrites, et les résultats de cette
théorie seront illustrés par le calcul des propriétés radiatives d’un nuage de goutelettes d’eau sur
un large spectre de longueurs d’onde. Enfin, nous aborderons la théorie de l’approximation
dipolaire discrète, et nous montrerons que cette technique de modélisation peut, dans une certaine
mesure, combler une lacune importante de la théorie de MIE, à savoir l’incapacité de cette théorie
à rendre compte de l’agencement spatial de la matière dans les propriétés radiatives qu’elle
produit.
Avant de commencer, nous voudrions attirer l’attention sur les deux points suivants :
- Tous les développements théoriques qui vont suivre seront monochromatiques, ce qui
signifie qu’ils concerneront une longueur d’onde λ donnée ; l’indice « λ » rappelant le
caractère monochromatique sera donc omis et sous-entendu.