CHAPITRE IV : GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE ET
DROITES
Configurations du plan
Le théorème de Pythagore s’applique à un triangle rectangle ; le théorème de Thalès, à une figure qui comprend des droites
parallèles coupées par deux sécantes. Pour conduire une démonstration dans un problème de géométrie plane, il faut savoir faire le
lien entre une figure type et les propriétés qui lui sont associées.
1. Quelles propriétés peut-on utiliser dans un triangle rectangle ?
• Quand on veut mettre en relation les longueurs des côtés d’un triangle rectangle, on utilise le théorème de Pythagorequi s’énonce
ainsi : dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des côtés de
l’angle droit.
Par exemple, dans le triangle ABC rectangle en A, on a : .
Réciproquement, si on veut montrer qu’un triangle ABC est rectangle en A, il suffit de montrer la relation sur les longueurs des
côtés : .
• Quand on veut mettre en relation les angles et les longueurs des côtés d’un triangle rectangle, on a recours aux formules de
trigonométrie :
Il faut aussi connaître la relation .
• Voici une dernière propriété à laquelle il faut penser quand on a affaire à un triangle rectangle inscrit dans un cercle :
Dans un triangle rectangle, le centre du cercle circonscrit est le milieu de l’hypoténuse.
Réciproquement, si on veut montrer qu’un triangle est rectangle, il suffit de montrer qu’il s’inscrit dans un demi-cercle.
2. Quelles propriétés peut-on utiliser lorsque la figure comprend deux droites parallèles coupées par une sécante ?
• Sur la figure ci-dessous, les droites d et d’ déterminent avec la sécante :
– des couples d’angles correspondants, qui sont placés de la même façon par rapport aux droites, par exemple le couple d’angles
marqués en bleu ;
– des couples d’angles alternes internes, qui sont placés de part et d’autre de la sécante et situés entre les parallèles, par exemple le
couple d’angles marqués en orange ;
– des couples d’angles alternes externes, qui sont placés de part et d’autre de la sécante et à l’extérieur des parallèles, par exemple
le couple d’angles marqués en vert.
• Les droites d et d’ étant parallèles, les angles de chacun de ces couples sont égaux entre eux. Ainsi les angles correspondants
marqués en bleu ont pour même valeur α ; les angles alternes-internes marqués en orange ont pour même valeur β. les angles
alternes-externes marqués en vert ont pour même valeur γ.
Réciproquement, si deux droites d et d’ et une sécante déterminent des angles correspondants ou des
angles alternes-internes ou des angles alternes-externes qui sont égaux, alors les droites det d’ sont
parallèles.
3. Quelles propriétés peut-on utiliser lorsque la figure comprend deux droites parallèles coupées par deux droites sécantes ?
Voici deux figures types dans lesquelles on peut appliquer le théorème de Thalès énoncé ci-dessous.
• Soit d et d’ deux droites sécantes en A. On suppose que B et M sont deux points de d distincts de A et que C et N sont deux points
de d’ distincts de A.
Si les droites (BC) et (MN) sont parallèles, alors .
Réciproquement, si les points A, M, B sont alignés dans le même ordre que les points A, N, C et
si , alors les droites (BC) et (MN) sont parallèles.
4. Quelle propriété peut-on utiliser lorsque la figure comprend des angles inscrits dans un cercle ?
• Sur la figure ci-dessous, les angles , et sont des angles inscrits dans le cercle de centre O car leur sommet
est sur le cercle et leurs côtés coupent le cercle. Ils interceptent les arcs de cercle AB, passant par J pour les angles et
et passant par I pour l’angle . L’angle est appelé angle au centre.
• On retiendra la propriété suivante : des angles inscrits dans le même cercle qui interceptent le même
arcsont égaux, sur le dessin ce sont les angles et . De plus, leur mesure est la moitié de la
mesure de l’angle au centre qui intercepte le même arc, sur le dessin, l’angle . Mais attention, les
angles et n’ont pas la même mesure (les deux angles n’interceptent pas le même arc AB).
À retenir
• Le théorème de Pythagore énonce que, dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des
carrés des longueurs des côtés de l’angle droit.
• Des droites parallèles déterminent avec une sécante des angles correspondants égaux, des angles alternes internes égaux et des
angles alternes externes égaux.
• D’après le théorème de Thalès, si d et d’ sont deux droites sécantes en A, avec B et M deux points de ddistincts de A et C et N,
deux points de d’ distincts de A, et si les droites (BC) et (MN) sont parallèles, alors .
• Des angles inscrits dans le même cercle qui interceptent le même arc sont égaux. De plus leur mesure est la moitié de la mesure de
l’angle au centre qui intercepte le même arc.
Équations de droites et systèmes d’équations linéaires
On doit à René Descartes (1596-1650), philosophe et mathématicien, la méthode qui consiste à remplacer un problème de géométrie
par un problème numérique à l’aide d’équations dites cartésiennes.
Comment déterminer une équation de droite ? En quoi des équations de droites permettent-elles de résoudre des problèmes de
parallélisme ou d’orthogonalité ? Voilà deux questions que l’on va être amené à se poser dans ce chapitre.
On verra par ailleurs qu’un système de deux équations à deux inconnues peut s’interpréter à l’aide d’équations de droites ; en effet,
résoudre un tel système revient à chercher les coordonnées d’un point d’intersection de deux droites.
1. Comment déterminer une équation de droite ?
• Soit A(xA ; yA) et B(xB ; yB) deux points donnés dans un repère, déterminer une équation de la droite(AB) consiste à chercher une
condition qui soit nécessaire et suffisante pour qu’un point M(x ; y) soit aligné avec A et B : cette condition est la colinéarité des
vecteurs et .
Le vecteur a pour coordonnées (xBxA ; yByA), le vecteur a pour coordonnées (xxA ; yyA), la condition de
colinéarité s’écrit alors : (xxA)(yByA) = (yyA)(xBxA).
• On distingue deux cas :
– si les points A et B ont la même abscisse k, soit , l’équation de la droite (AB) est alors , cette droite
est parallèle à l’axe des ordonnées ;
– si , on peut calculer le coefficient directeur de la droite (AB) et l’ordonnée à
l’origine . L’équation de la droite (AB) est alors : .
• Réciproquement, dans un repère du plan, l’ensemble des points M de coordonnées (x ; y) tels que est une droite
qui n’est pas parallèle à l’axe des ordonnées.
Exemple
Soit les deux points A(4 ; 2) et B(−1 ; 3) et M un point quelconque de coordonnées (x ; y).
On calcule les coordonnées des vecteurs et , on obtient et .
On écrit alors que M est aligné avec A et B si et seulement si les « produits en croix » sont égaux, ce qui se traduit par
l’équation , qui est l’équation de la droite (AB).
Après transformation de l’égalité, on obtient l’équation : .
2. Comment utiliser une équation de droite ?
• Pour dire si un point est sur une droite : on remplace les inconnues de l’équation de la droite par les coordonnées du point et on
vérifie si l’équation ainsi obtenue est vraie.
Par exemple, le point E de coordonnées (2 ; −1) est-il sur la droite d’équation ?
Pour répondre, on remplace x par 2 dans la formule ; si l’on trouve −1 le point est sur la droite, sinon il ne l’est pas.
Ici donc le point E est bien sur la droite.
• Pour construire une droite, connaissant son équation, on distingue deux cas :
– si l’équation est de la forme x = k, la droite est parallèle à l’axe des ordonnées ; on place le point de coordonnées (k ; 0) et on trace
la droite ;
– si l’équation est de la forme y = mx + p, on choisit deux valeurs distinctes x1 et x2 de x et on trace la droite qui passe par les points
de coordonnées (x1 ; mx1 + p) et (x2 ; mx2 + p). On peut en particulier choisir x = 0 et , la droite passe donc par les
points (0 ; p) et .
Exemple
On veut tracer la droite d’équation .
On choisit une valeur de x, par exemple 6 pour pouvoir diviser par 3, puis on
calcule : . On obtient le point A de coordonnées (6 ; 2).
On recommence avec une autre valeur de x, par exemple −3 ; on calcule y et on obtient le point B de
coordonnées (-3 ; 5).
Il reste à placer ces points et à tracer la droite.
3. Quels problèmes de géométrie peut-on résoudre à l’aide d’équations de droites ?
• On peut démontrer que deux droites sont parallèles.
Deux droites d’équations respectives et sont parallèles si et seulement si elles ont le même
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