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Impliquer les infirmières et les patients
Aux Pays-Bas et en Angleterre, l’avantage d’impliquer les infirmières dans le calcul du DAS est bien reconnu.
Par ailleurs, plusieurs études ont montré que l’évaluation du DAS par le patient lui-même, préalablement
formé, est aussi performante que celle effectuée par le rhumatologue. D’où l’idée d’évaluer l’impact de cette
pratique, à travers l’étude COMEDRA. Cette étude prospective, randomisée, contrôlée, inclura 1000 patients
souffrant de PR certaine en situation stable de leur maladie, dans 20 centres en France. Les patients seront
répartis dans deux groupes : groupe « auto-évaluation de l’activité de la maladie » versus groupe « co-
morbidités », chacun étant le contrôle de l’autre. La durée de l’essai sera de 6 mois et le promoteur de cette
recherche est l’AP-HP. Le recrutement des patients sera assuré par les rhumatologues travaillant en réseau
avec les centres investigateurs. Les critères d’évaluation sont d’une part le pourcentage de malades chez
lesquels le traitement de la PR a été intensifié durant les 6 mois de l’étude, et d’autre part le pourcentage de
malades pour lesquels au cours des 6 mois un traitement a été initié et / ou une investigation menée en raison
d’une co-morbidité.
Demain, un rôle accru pour l’infirmière dans le suivi de la PR ?
Les médecins investigateurs de tous les centres et les infirmières impliquées dans le projet se sont retrouvés
en janvier dernier pour une formation de deux jours organisée à Paris, avec le soutien institutionnel de Roche
et de Chugai. Initiée en janvier, l’étude durera 6 mois.
« Les infirmières sont très motivées pour s’impliquer dans ce type de mission. C’est très intéressant et
valorisant pour les infirmières, mais former chaque patient individuellement, rédiger le compte-rendu, tout
cela prend beaucoup de temps. Pour pouvoir être généralisé à grande échelle, ce nouveau rôle devra être
reconnu financièrement. Pour le rhumatologue, l’auto-évaluation du DAS est une information précieuse
pour mieux ajuster sa prescription », estime Maryse Mézières, infirmière de recherche clinique en
rhumatologie à l’Hôpital Cochin à Paris.
Si l’étude est concluante, cette démarche pourrait être instaurée dans tous les centres hospitaliers et avoir un
impact positif pour les patients, en les plaçant au cœur de l’équipe soignante pour améliorer leur prise en
charge. Elle peut aussi contribuer à donner une place plus importante aux infirmières dans le traitement et le
suivi de la polyarthrite rhumatoïde.
Contacts presse
Roche - Chugai
Gisèle Calvache
52, bd du Parc
F-92521 Neuilly-sur-Seine Cedex
Tel : 01 46 40 53 12 – 06 14 44 52 39