Communiqué de presse
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Paris, le 28 avril 2011
Polyarthrite rhumatoïde : impliquer l’infirmière et le patient dans l’évaluation de
l’activité de la maladie et des co-morbidités
Évaluer l’intérêt d’un suivi standardisé comportant d’une part la recherche des co-morbidités de
la polyarthrite rhumatoïde par l’infirmière et d’autre part l’auto-évaluation du DAS par le
patient, tel est l’objectif de l’étude COMEDRA. Ce Projet Hospitalier de Recherche Clinique
(PHRC), mis en place par le Pr Maxime Dougados, Chef du service de rhumatologie de l’Hôpital
Cochin (Paris), avec le soutien institutionnel de Roche et de Chugai, implique les équipes
infirmières de 20 centres français, qui formeront un millier de patients à l’auto-évaluation du
DAS (« Disease Activity Score » ou « score d’activité de la maladie »).
Les personnes atteintes de Polyarthrite Rhumatoïde (PR) présentent un risque accru d’infections, de maladies
cardiovasculaires, de certains cancers et d’ostéoporose, du fait de la maladie rhumatismale elle-même, mais
aussi de certains traitements, comme la cortisone .
La prise en charge optimale repose sur la recherche et la prévention de ces maladies associées, mais également
sur un suivi régulier de l’activité de la PR (état inflammatoire) et par la mesure du DAS.
La mesure régulière du DAS est primordiale (1)
En Europe, quatre essais thérapeutiques concluent à un meilleur pronostic des patients si leur rhumatologue
base ses indications thérapeutiques sur une évaluation objective du patient, par la valeur du DAS, plutôt que
sur des critères subjectifs (opinion du patient) … L’idéal étant une évaluation du DAS au moins mensuelle en
cas de maladie active, et au moins trimestrielle en cas de maladie moins active. « Or en pratique, la mesure du
DAS est loin d’être systématique, la principale raison invoquée par les rhumatologues étant le temps limité
dont ils disposent en consultation. La baisse d’au moins 30 % du nombre de rhumatologues à l’horizon 2030
ne va pas améliorer cette situation. Il est donc nécessaire d’impliquer davantage l’infirmière et le patient lui-
même », estime le Pr Maxime Dougados, chef du service de rhumatologie de l’Hôpital Cochin (Paris) et
Président de l’Eular (Ligue européenne contre le rhumatisme).
(1 )Recommandations de la Société Française de Rhumatologie pour dépister ou prévenir les maladies associées aux
rhumatismes inflammatoires chroniques (2010)
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Impliquer les infirmières et les patients
Aux Pays-Bas et en Angleterre, l’avantage d’impliquer les infirmières dans le calcul du DAS est bien reconnu.
Par ailleurs, plusieurs études ont montré que l’évaluation du DAS par le patient lui-même, préalablement
formé, est aussi performante que celle effectuée par le rhumatologue. D’où l’idée d’évaluer l’impact de cette
pratique, à travers l’étude COMEDRA. Cette étude prospective, randomisée, contrôlée, inclura 1000 patients
souffrant de PR certaine en situation stable de leur maladie, dans 20 centres en France. Les patients seront
répartis dans deux groupes : groupe « auto-évaluation de l’activité de la maladie » versus groupe « co-
morbidités », chacun étant le contrôle de l’autre. La durée de l’essai sera de 6 mois et le promoteur de cette
recherche est l’AP-HP. Le recrutement des patients sera assuré par les rhumatologues travaillant en réseau
avec les centres investigateurs. Les critères d’évaluation sont d’une part le pourcentage de malades chez
lesquels le traitement de la PR a été intensifié durant les 6 mois de l’étude, et d’autre part le pourcentage de
malades pour lesquels au cours des 6 mois un traitement a été initié et / ou une investigation menée en raison
d’une co-morbidité.
Demain, un rôle accru pour l’infirmière dans le suivi de la PR ?
Les médecins investigateurs de tous les centres et les infirmières impliquées dans le projet se sont retrouvés
en janvier dernier pour une formation de deux jours organisée à Paris, avec le soutien institutionnel de Roche
et de Chugai. Initiée en janvier, l’étude durera 6 mois.
« Les infirmières sont très motivées pour s’impliquer dans ce type de mission. C’est très intéressant et
valorisant pour les infirmières, mais former chaque patient individuellement, rédiger le compte-rendu, tout
cela prend beaucoup de temps. Pour pouvoir être généralisé à grande échelle, ce nouveau rôle devra être
reconnu financièrement. Pour le rhumatologue, l’auto-évaluation du DAS est une information précieuse
pour mieux ajuster sa prescription », estime Maryse Mézières, infirmière de recherche clinique en
rhumatologie à l’Hôpital Cochin à Paris.
Si l’étude est concluante, cette démarche pourrait être instaurée dans tous les centres hospitaliers et avoir un
impact positif pour les patients, en les plaçant au cœur de l’équipe soignante pour améliorer leur prise en
charge. Elle peut aussi contribuer à donner une place plus importante aux infirmières dans le traitement et le
suivi de la polyarthrite rhumatoïde.
Contacts presse
Roche - Chugai
Gisèle Calvache
52, bd du Parc
F-92521 Neuilly-sur-Seine Cedex
Tel : 01 46 40 53 12 – 06 14 44 52 39
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