signalisation pro-inammatoires et des niveaux de marqueurs de
l’inammation, les mêmes événements de la maladie produisent
généralement chez des patients obèses des scores DAS plus éle-
vés que chez des patients de poids normal. Une faible activité de la
maladie des patients obèses est donc traitée de manière plus ecace
et atteint des rémissions plus fréquentes qu’avec le traitement habi-
tuel, cela résultant en moins de lésions au niveau des articulations.
Ces résultats montrent clairement l’avantage dont tous les patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde pourraient proter grâce à un
traitement précoce et agressif.
Les comorbidités des maladies rhumatoïdes
Le traitement des maladies rhumatismales peuvent atteindre des
eets diérents en fonction du système d’organe. Ceci est briève-
ment résumé dans la gure 1. Dans ce cas, continue le Dr William
Dixon de Manchester, en plus des eets intentionnés positifs sur la
polyarthrite rhumatoïde, des eets négatifs sur d’autres systèmes
d’organes peuvent aussi être provoqués, qui, à leur tour, devront
être traités avec des médicaments. En outre, s’ajoutent les interac-
tions pharmacologiques possibles de la polymédication. Pour ces
raisons, le traitement de la maladie rhumatoïde doit toujours être
aligné individuellement aux exigences du patient. Une évaluation
bénéces/risques devrait toujours être réalisée avant le traitement.
Gestion de la douleur
Le PD Dr Stefan Bergman, Lund, introduit les diérentes catégo-
ries de la douleur. Où la douleur nociceptive et la douleur neuropa-
thique sont considérées comme douleurs aiguës. Pour la douleur
non spécique de longue durée, on distingue les perturbations
centrales dans le traitement de la douleur (par exemple, la bro-
myalgie, la distorsion cervicale, des maux de dos de longue durée,
une partie de la douleur due à l’arthrite), la douleur idiopathique
et la douleur émotionnelle/psychologique.
Dans le traitement de la douleur aiguë, il faut faire attention au
fait que les connaissances renforcent la conance du patient et que
la participation de ce dernier améliore le taux de guérison. L’exa-
men du patient devrait être aussi court que nécessaire. En plus
d’un traitement pharmacologique adéquat (tab. 1) et d’un traite-
ment non pharmacologique, le patient devrait reprendre le plus
rapidement possible une activité physique normale. L’activité phy-
sique peut modier la douleur ou la sensation de celle-ci et ainsi
fournir un soutien positif dans le traitement, mais, au contraire,
elle peut également augmenter ou initier la douleur. Une évalua-
tion soigneuse et la bonne information du patient sont nécessaires.
Dans le traitement de la douleur musculo-squelettique, en
plus de l’aspect musculo-squelettique, devraient également pris en
compte les mécanismes bio-psycho-sociaux.
Une équipe interdisciplinaire et interprofessionnelle est essen-
tielle pour fournir au patient une thérapie de la douleur optimale.
Les pierres angulaires de la gestion de la douleur se composent de:
l l’activité physique sous la devise "Start low and go slow"
l l’aspect cognitif, qui n’est pas négligeable: les mécanismes de géné-
ration de la douleur devraient être expliqués au patient. Tout comme
l’eet que pourrait avoir un changement de vie/de comportement sur
l’évolution de la maladie devrait être abordé avec le patient.
l le traitement pharmacologique: un traitement avec des antiépi-
leptiques et des antidépresseurs devrait être essayé, les opioïdes de-
vraient être évités.
Les patients souffrant de rhumatismes ont besoin de plus
que la pharmacothérapie
Dans la présentation, le Dr Razvan G. Dragoni, Roumanie, a éga-
lement souligné le besoin de formation/d’éducation des patients
sourant de rhumatismes.
En plus du meilleur traitement pharmacologique, ces patients
ont besoin d’évaluations régulières, des informations complètes
sur leur maladie et des conseils sur des thérapies alternatives, des
groupes d’entraide et des possibilités d’un changement de mode
de vie. Les informations requises pour les patients atteints d’arth-
rite dépendent fortement de la personne elle-même, mais aussi
du sexe, du niveau de formation et de la durée de la maladie. Un
conseil ecace doit identier et traiter ces sujets (5).
Blocage immunologique des „checkpoints“ en cas
de maladie auto-immune
Les granulocytes neutrophiles sont utiles, mais aussi dangereuses
(6). Par la formation de pièges extracellulaires (NET = Neutrophil
Extracellular Traps), des granulocytes neutrophiles présentent le
contenu de la cellule très immunogène ce qui peut contribuer au
développement du lupus érythémateux disséminé (LED), de la
polyarthrite rhumatoïde, etc. (7, 8). Diverses études, continue la
professeur Linde Meyaard de l’Université d’Utrecht, ont examiné
si la libération de NET peut être supprimée dans le LED. Les résul-
tats des études ont démontré une inhibition de libération de NET
et du métabolisme oxydatif par la ligature de SIRL-1 (Signal inhi-
bitory receptor on leukocytes-1) mais pas d’autres fonctions des
granulocytes neutrophiles, comme la phagocytose et la destruc-
tion intracellulaire des bactéries (9, 10). La fonction des lympho-
cytes neutrophiles peut être contrôlée par l’inhibition du récepteur
immunitaire. Ce sont des résultats prometteurs dans la lutte contre
les maladies auto-immunes, qui devraient être poursuivis.
w Dr. Heidrun Ding
Source: EULAR Annual Congress, 11.–14.6.14, Paris
B Références :
sur notre site internet : www.medinfo-verlag.ch
TAB. 1 Thérapie pharmacologique de la douleur
Type de douleur Groupe de médicaments (principe actif)
Douleur nociceptive Paracétamol / Acetaminophen
NSAIDs et Inhibiteurs de Cox-2
Paracétamol et NSAIDs combinés
Opioïdes
Douleur neuropathique Amitriptylin
ISRSN (p.ex. Duloxetine, Venlafaxine)
Anti-épileptiques
(p.ex. Gabapentine, Pregabaline)
Opioïdes
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