COPACAMU 2008 – Communication libre Infarctus du myocarde : les registres observationnels ont-ils un impact sur la qualité de la prise en charge des patients ? Dr Sanchiz Prise en charge de l’épistaxis aux urgences : Aspects pratiques. C.Sanchiz-Risso (1), M.Benlhassen (1), S.Luigi (1) , M.Hamon (1). (1) Centre Hospitalier de Martigues, service urgences-SMUR, Martigues. Service urgences-SMUR, Centre Hospitalier de Martigues, 3, Introduction L’épistaxis est un motif de consultation fréquent aux urgences. Elle est le plus souvent bénigne mais provoque une inquiétude majeure chez le patient et son entourage du fait de son abondance. Méthodes Sa prise en charge nécessite un examen médical à la recherche de l'origine du saignement, comprenant rhinoscopie et examen pharyngé. Des examens complémentaires (numération formule sanguine, bilan de coagulation, hémoglobine capillaire) seront réalisés en fonction du terrain et de la tolérance clinique du saignement. Aux urgences deux cas de figure se présentent au médecin selon la persistance ou non de l'épistaxis. En cas de tarissement spontané, le patient pourra regagner son domicile après avoir été rassuré, et, lui avoir prodigué des conseils. Mais en cas d'épistaxis active, l'urgentiste sera amené à pratiquer un méchage antérieur à l'aide de tampons rhinologiques expansifs, après échec de la compression bidigitale et pulvérisation intra-nasale de produit anesthésique de surface avec vasoconstricteur; voire mettre en place une voie veineuse périphérique avec administration d'hémostatique injectable. En cas d'épistaxis cataclysmique nécessitant un tamponnement postérieur, et, en l'absence de médecin otorhino-laryngologue sur place, l'urgentiste a désormais à sa disposition des ballonnets hémostatiques simple d'utilisation et avec une efficacité incontestable. Résultats L'orientation du patient sera fonction du contrôle de l'épistaxis par le tamponnement: en cas d'épistaxis contenu par un tampon antérieur, le patient peut regagner son domicile avec une consultation spécialisée à quarante-huit heures; mais en cas d'épistaxis non ou mal contenu, ou, ayant nécessité la mise en place de ballonnet hémostatique, une hospitalisation s'impose. Conclusion A l'heure actuelle, le médecin urgentiste est amené à pratiquer de plus en plus d'actes autrefois réalisés par les médecins spécialistes. Devant cette demande croissante et le manque de pratique de certains gestes bien spécifiques (comme le tamponnement postérieur pour l'épistaxis), apparaissent des procédés adaptés à la pratique de la médecine d'urgence, simples, rapides d'utilisation et conférant une efficacité comparable voir même supérieure aux gestes pratiqués auparavant. Mais encore faut-il avoir connaissance de ses procédés et ne pas avoir peur de les utiliser. 1