THINK ACT
L'AECG à son plein potentiel
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L'AECG, UN NOUVEAU MOTEUR DE CROISSANCE
POUR L'INDUSTRIE AUTOMOBILE CANADIENNE
Le secteur de l'automobile canadien est structuré afin de
supporter un marché beaucoup plus large que celui du
Canada. Depuis la ratification en 1965 de l'accord cana-
do-américain sur l'automobile, les usines canadiennes de
pièces et d'assemblage ont surtout alimenté les voitures
de marques GM, Ford, Chrysler, Toyota et Honda
destinées aux marchés du Canada et des États-Unis.
Ainsi, bien que certains éléments restent à être clarifiés,
l'AECG constituera un important levier de développe-
ment pour les économies canadienne et européenne.
Pour l'Union Européenne, l'AECG représente une
opportunité d'améliorer ses liens économiques avec
un partenaire stable et fiable, qui possède des réserves
en énergie et en ressources naturelles parmi les plus
importantes au monde. Pour le Canada, l'AECG procure
un accès privilégié à l'une des plus grandes économies
mondiales, forte d'un marché de plus de 500 millions
de consommateurs.
Ceci est d'autant plus vrai que, même si les relations
commerciales actuelles entre le Canada et l'Europe
sont déjà importantes, elles n'ont pas encore atteint
leur plein potentiel. En effet, en considérant les dif-
férences de tailles et de structures économiques, le
niveau d'échanges en biens et services Canada-Europe
demeure 14% en deçà du niveau d'échanges observé
entre les États-Unis et l'Europe. A
Alors que l'ensemble de l'économie canadienne béné-
ficiera de la ratification de cet accord de libre-échange, la
structure relative des deux économies permettra à trois
secteurs en particulier de croître dans des proportions
encore plus importantes :
Aujourd'hui, la majorité des voitures produites au
Canada l'est dans le segment standard (93% du total
de la production), même si des efforts sont déployés
afin de développer davantage le segment premium
dans les usines de Toyota (Lexus), Ford (Lincoln) et GM
(Cadillac, Buick). Ainsi, des 2,3 millions d'automobiles
produites au Canada en 2015, seulement 295 000 ont
été achetées par des Canadiens, la majeure partie étant
exportée aux États-Unis.
L'ALÉNA a changé le portrait de l'industrie automo-
bile canadienne, la plaçant en concurrence avec le
Mexique où les coûts de main d'œuvre sont plus
faibles. De 2004 à 2014, près de 3 postes sur 10 ont été
abolis dans l'automobile au Canada, le nombre d'emplois
passant de 148 000 à 108 000. La plus récente crise
financière a encore davantage secoué l'industrie et la
contribution canadienne à la production nord-américaine
est passée de 17% en 2010 à 13% en 2015. Les acteurs
de la chaîne de valeur automobile canadienne ont alors
cherché à soutenir leur base en Amérique du Nord en
trouvant de nouveaux débouchés sur les marchés inter-
nationaux. Malgré ce déclin, le secteur canadien de
l'automobile reste le deuxième secteur exportateur au
Canada avec 11% des exportations, juste derrière les
énergies fossiles.
Certaines préoccupations ont été soulevées à propos
des impacts négatifs que pourrait avoir l'AECG sur l'in-
dustrie automobile canadienne. Toutefois, ces impacts
devraient être limités, la production canadienne pour le
marché domestique étant axée principalement sur le
segment standard alors que les importations européennes
ont principalement lieu dans le segment premium. B
En effet, 82% des importations canadiennes en
provenance d'Europe sont constituées d'automobiles
"premiums", dont 69% des imports premiums réalisées
par Audi, BMW et Mercedes-Benz. De plus, la plupart
de ces manufacturiers ont déjà des lignes d'assemblage
aux États-Unis ou au Mexique, ce qui leur permet
d'avoir un accès libre de tarifs douaniers au marché
canadien. Par conséquent, la ratification de l'AECG ne
devrait pas avoir de conséquences négatives addition-
nelles sur le nombre de voitures produites au Canada.
Bien que des inquiétudes subsistent relativement à
l'ouverture du marché automobile canadien, ces défis
sont davantage liés à une tendance de fonds consistant
à délocaliser les capacités de production vers des régions
à faibles coûts de production qu'à l'AECG.
Le secteur de l'automobile, et de manière
disproportionnée au Canada
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Le secteur des ressources naturelles, et plus particu-
lièrement les acheteurs européens et les producteurs
canadiens de ressources naturelles et d'énergie
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Le secteur de l'infrastructure, et plus
particulièrement les développeurs d'infrastructures
européens, les firmes d'ingénierie canadiennes et les
investisseurs en infrastructure
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