Macro Research
Bart Van Craeynest | Chief Economist |+ 32 2 229 62 32 | macro@petercam.be
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8. De nouveau une bonne année pour les actions, mais avec plus de volatilité
Les marchés d'actions ont déjà affiché de bons résultats en 2013 et cette tendance positive devrait perdurer. Les
sociétés sont en effet bien placées pour profiter de manière optimale de la reprise économique. Cela est en grande
partie lié à la position de faiblesse à laquelle les travailleurs sont réduits du fait des grandes réserves de main-d'œuvre
aujourd'hui disponibles dans l'économie mondiale. De plus, les sociétés peuvent aussi bénéficier de conditions de
financement extrêmement favorables. Ces deux facteurs seront également de la partie en 2014, ce qui, avec la
reprise, devrait se révéler favorable aux bénéfices des sociétés. Certains marchés et secteurs ont déjà nettement
anticipé ces perspectives positives. Le marché américain des actions est ainsi déjà relativement cher. Il reste par
contre encore de très nombreuses opportunités en Europe et dans les pays émergents. Une augmentation du nombre
de fusions et acquisitions, à la faveur de financements meilleur marché et d’une confiance revigorée, y contribuera. Le
principal risque pour les marchés d'actions réside dans la politique monétaire de la Fed. Le retrait progressif des
incitants monétaires extrêmes provoquera inévitablement une certaine volatilité sur les marchés, mais la reprise
devrait malgré tout prendre le dessus.
9. Rendement modeste pour les obligations
Même si l'inflation est restée très faible au cours de l'année écoulée, les signes de reprise économique et l'attente
d'un ajustement progressif de sa politique monétaire par la Banque centrale américaine ont déjà provoqué une
hausse des taux dans le courant de l'année 2013. Une tendance qui devrait également se confirmer en 2014. Les
banquiers centraux mettront tout en œuvre pour éviter un rebond trop brutal des taux car cela compromettrait la
reprise. Le risque d'un krach obligataire reste de ce fait limité. Néanmoins, une certaine pression à la hausse sur les
taux à long terme apparaît inévitable à mesure que la reprise se renforcera. Autrement dit, 2014 devrait à nouveau
être une année de maigres rendements sur les obligations. Le rendement courant actuel de 2 à 3% sur les obligations
gouvernementales classiques semble être le maximum que l'on puisse espérer pour le moment. Un rendement
légèrement plus élevé est possible pour les obligations à haut rendement, mais il ne faut guère s'attendre à quelque
chose de spectaculaire.
10. Beaucoup d'élections, mais surtout beaucoup de nouvelles en provenance des pays émergents
De nombreuses élections importantes seront une fois encore au programme pour 2014. Outre la ‘mère de toutes les
élections’ en Belgique, le mois de mai sera aussi marqué par des élections européennes. Dans les deux cas, on peut
s'attendre à des scores significatifs des partis non traditionnels. Néanmoins, ces résultats ne seront pas suffisants pour
forcer un véritable changement de cap. Cela signifie que la Belgique peut se préparer à Di Rupo II, alors qu'en Europe,
les partis pro-européens garderont la main. Le mois de novembre sera lui marqué par les élections intermédiaires
pour le Congrès américain. Là aussi, le rapport de forces actuel devrait rester inchangé malgré les récentes difficultés
des Républicains. Plus importantes seront les élections dans de nombreux pays émergents : le Brésil, l'Afrique du Sud,
l'Inde et l'Indonésie se rendront aux urnes. L'incertitude planant sur l'impact possible de ces élections sur la politique
pourrait jouer des tours aux marchés de ces régions.
Nos 10 prévisions pour 2013 : l'heure du bilan
Comme nous en avons pris la bonne habitude, nous ne regardons pas seulement devant nous, mais évaluons aussi
d’un œil critique les prévisions que nous avions formulées pour l'année écoulée. Et, avouons-le, le bulletin est mitigé.
Si nous avions en effet vu juste en prédisant une poursuite de la reprise de l'économie mondiale en 2013, le
déploiement régional de cette reprise s’est développé autrement. Nous avons ainsi été trop optimistes pour les pays
émergents alors que l'Europe a fait un peu mieux que nous le pensions. Sur les marchés financiers, nos attentes
positives pour les actions se sont vérifiées, de même que notre inquiétude par rapport au rendement des obligations.
Par contre, le dollar et l'or, surtout, se sont moins bien comportés que prévu.