Le graphique
France : déception sur l’investissement
L’environnement économique de la France est devenu
moins attractif depuis l’été.La baisse du prix du pétrole,
de l’euro et des taux d’intérêt est probablement du
domaine du passé et les indicateurs récents nous
ramènent à une dynamique plus poussive qui ne devrait
pas être porteuse pour l’investissement.
•En début d’année il avait pourtant retrouvé une
allure plus favorable même si les mesures fiscales
de sur- amortissement l’y avaient aidé.
•En effet, les taux d’utilisation des capacités de
production se redressaient
•La demande de crédit tirée par les
investissements s’accélérait.
•Les industriels interrogés en juillet sur leurs
dépenses d’investissement anticipaient encore
une hausse de 6% pour 2016.
•Les résultats d’exploitation des sociétés non
financières se sont largement améliorés, CICE,
pacte de responsabilité aidant, renforçant les
marges de 1,8 pts à 31,7%.
Si dans l’industrie le mouvement reste solide, le secteur
ne représente plus aujourd’hui que 17,2% de
l’investissement total. Dans les services, les opinions
divergent plus et l’investissement productif
s’accompagne souvent d’une hausse des importations
de biens et services qui ont accéléré sur la période.
Car, la faiblesse de l’euro n’a pas longtemps contribué à
compenser cet afflux par des exportations pourtant
meilleure marché…..un signe qui renforce le déficit
persistant de la compétitivité de l’économie française.
Par Brigitte TROQUIER
Economiste
25 octobre 2016
DE
LA CHRONIQUE
L’ÉCONOMIE
La conjoncture
USA: lassitude
Le marché immobilier est plus hésitant. L’enquête
auprès des constructeurs a perdu 2 points à 63 en oct,
niveau qui reste encore au dessus de la moyenne LT.
Les ventes de maisons neuves refluent ainsi que les
mises en chantier. En revanche, les ventes de maisons
anciennes restent fermes et les taux de financement se
stabilisent autour de 3,43% sur 30 ans.
L’activité industrielle et manufacturière stagne sur un
an et depuis la fin 2015. Les enquêtes régionales laissent
percevoir peu de changement .
Zone Euro: le ton va changer
Confirmation de la hausse de 0,4% de l’inflation en
septembre, soit 0,8% en g.a hors produits volatils.
S’éloignant du niveau de risque désinflationniste, la
politique monétaire de la BCE pourrait sortir
progressivement du QE, sortie évoquée par Mr Draghi
sans calendrier précis.
Royaume Uni : sans surprise
Les prix ont bondi à 1% en sept après 0,6% en Août. Ils
ont été soutenus par le secteur de l’habillement,
l’hôtellerie et les carburants. La hausse du prix des
produits importés a probablement accentué la pression
haussière tant sur les prix à la consommation que sur les
prix à la production.
Le taux de chômage est resté stable à 4,9% alors que la
hausse des salaires s’est poursuivie, 2,3% en sept.
La synthèse
Dans un contexte économique sans surprise, les
investisseurs attendent, après 5 trimestres de baisse
un rebond des résultats aux Etats Unis. Même
modeste, il mettrait fin à cette longue érosion et
libérerait un peu de potentiel dans un marché qui
s’essouffle.