INTRODUCTION
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La résistance aux agents antimicrobiens, qui était reconnue depuis
plus de 50 ans, continue d’être une source majeure de mortalité, et de
l’augmentation du coût de soins de santé
(1).
Au Maroc comme partout dans le monde, la maîtrise de la diffusion
des bactéries multi-résistantes (BMR) est une priorité dans la lutte contre
les infections nosocomiales. Parmi les pathogènes labellisés BMR, les
deux principaux sont représentés par Staphylococcus aureus résistants à la
méticilline (SARM), et par les entérobactéries productrices de bêta-
lactamases à spectre élargi (EBLSE). Ces dernières ont été décrites pour la
première fois en 1983
(27)
et ont causées depuis de nombreuses épidémies
(26).
Les bêta-lactamases à spectre élargi (BLSE) confèrent aux
entérobactéries des résistances aux monobactames et oxyimino-
céphalosporines, mais pas aux céphamycines et carbapénèmes.
Les études génétiques ont montrés que les BLSE dérivaient par
mutation(s) ponctuelles(s) d’anciennes bêta-lactamases de type TEM-1,
TEM-2 et SHV-1
(40)
appartenant à la classe A des bêta-lactamases selon
la classification d’AMBLER
(31,33)
. La dénomination des bêta-lactamases
n’obéit à aucune règle précise de nomenclature. En effet, la première
enzyme dénommée TEM a été isolée d’un malade appelé
« TEMONIERA »
(7)
. Alors que celle du type SHV correspond à une
propriété biochimique « sulphydryl variable » de cette bêta-lactamase.
Actuellement, environ plus de 150 types de BLSE ont été identifiées
partout dans le monde et chez de nombreuses espèces de la famille des
Enterobacteriaceae et Pseudomonas aeruginosa
(17).