evaluation radio- clinique de la vertebroplastie a plus de 10 ans

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EVALUATION RADIOCLINIQUE DE LA
VERTEBROPLASTIE A
PLUS DE 10 ANS
J FRANC, P LEHMANN, G SALIOU, EM KOCHEIDA,
P MONET, D LEGARS, H DERAMOND
Service d’Imagerie Médicale - Pr Deramond
Groupe hospitalier CHU Nord
Place Victor Pauchet
80054 Amiens, France
INTRODUCTION
La vertébroplastie a été développée à Amiens en 1984
par Galibert et Deramond.
C’est une technique de radiologie interventionnelle,
devenue percutanée en 1987.
Elle consiste en une injection par voie percutanée de
ciment acrylique dans le corps vertébral.
Elle permet d’obtenir une consolidation de la vertèbre et
un effet antalgique.
Galibert P et al. Neurochirurgie 1987.
Lapras C et al. Ann Chir 1989.
INDICATIONS
ƒ
Angiomes vertébraux symptomatiques avec ou sans
signes neurologiques
ƒ
Fractures d’origine ostéoporotique symptomatiques
ƒ
Fracture d’origine tumorale
OBJECTIF
Evaluer à long terme chez les premiers
Patients traités au CHU d’Amiens dés 1984:
1.
2.
3.
4.
5.
les effets cliniques
les modifications des vertèbres traitées et adjacentes
l'aspect du ciment, les modifications à son contact
l'influence des fuites discales
l'évolution des disques adjacents à une vertèbre traitée
par rapport aux disques à distance.
MATERIEL ET METHODE
POPULATION:
Il s’agit d’une étude rétrospective sur 180 patients
traités par vertébroplastie dès 1984.
Parmi les 180 patients traités dès 1984
ƒ 22 ont été retrouvés et contactés
ƒ 158 n’ont pu être retrouvés (79 patients avaient été traités pour des
lésions secondaires et sont décédés, les autres ont été perdus de vue).
ƒ
ƒ
18 patients traités entre 1989 et 1998 ont accepté le
controle radio-clinique à distance,
4 ont refusé.
MATERIEL ET METHODE
POPULATION:
Cette étude reprend le suivi radioclinique de
18 patients traités entre 1989 et 1998 au CHU d’Amiens
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
14 femmes et 4 hommes
Age moyen de 70.7 ans (de 36 ans à 85 ans)
8 patients traités pour fractures ostéoporotiques,
8 pour angiomes vertébraux symptomatiques,
2 pour fracture dans le cadre d’un myélome.
MATERIEL ET METHODE
BILAN RADIO-CLINIQUE
AU MOMENT DU GESTE:
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Examen clinique EVA, Examen neurologique
Radiographies standard
Scanner ou IRM selon les indications
Ostéodensitométrie pour les patients suivis pour ostéoporose
et myélome (avec un T score < -2.5)
ƒ
Biopsie
lors du geste et analyse anatomopathologique
MATERIEL ET METHODE
CONTROLE RADIO-CLINIQUE :
ƒ
Examen clinique EVA, Examen neurologique
Radiographies standard
Scanner sans injection de produit de contraste
ƒ
IRM
ƒ
ƒ
3Tesla
séquences sagittales T1 et T2 fat sat
sur le rachis cervico dorso lombaire
MATERIEL ET METHODE
BILAN RADIOLOGIQUE AVANT, APRÈS
GESTE ET A LONG TERME:
100%
80%
60%
40%
20%
0%
RX
TDM
IRM
Avant geste
RX
TDM
IRM
Après geste
RX
TDM
IRM
Contrôle à long terme
Distribution des différents examens radiologiques dont ont bénéficié
les patients avant, après et très à distance du geste
MATERIEL ET METHODE
GRILLE DE LECTURE:
Évaluation des fractures vertébrales
Normale
Cunéiforme
Biconcave
Tassements
Légère
(tassement
20-25 %)
Hp
Hm
Ha
Mesures utilisées pour
l’évaluation :
Hp=haut. postérieure
Hm=haut. médiane
Modérée
(tassement
25-40 %)
Grave
(tassement
≥ 40 %)
Ha=haut. antérieure
Genant HK et al. J Bone Miner Res. 1993
MATERIEL ET METHODE
GRILLE DE LECTURE:
Etude de la répartition du ciment dans les
vertèbres sur les clichés standard.
Elle était jugée asymétrique si le ciment ne se projettait pas en regard
des 9 quadrants sur la face et le profil.
Face
Profil
MATERIEL ET METHODE
GRILLE DE LECTURE:
Etude de la répartition du ciment dans les
vertèbres au scanner.
Elle était jugée asymétrique si 3 quadrants contiguës étaient vides ou si
elle était très inhomogène
Vue supérieure
Vue moyenne
Vue inférieure
MATERIEL ET METHODE
Etude des disques adjacents à la VTP:
Recherche d’arthrose inter somatique par rapport aux
disques situés à distance
Radiographies Standard et Scanner :
Pincement de l’espace inter somatique.
Une sclérose sous chondrale des plateaux vertébraux,
ostéophytose.
Un vide discal
Des calcifications
L’IRM :
Diminution de l’hypersignal central du disque en T2
Modification du signal des plateaux vertébraux type Modic
RESULTATS
CLINIQUE:
ƒ
ƒ
ƒ
EVA avant le geste à 7/10
EVA à distance à 2/10 au repos 3/10 à l’effort
Aucune radiculalgie n’a été rapportée par les
patients.
RESULTATS
VERTEBRE TRAITEE:
ƒ
26 vertèbres ont été traitées
dont 19 fractures:
8 angiomes dont 1 fracture,
15 fractures ostéoporotiques,
3 fractures myélomateuses
6
5
4
3
ƒ
Pas de modification
à long terme
2
1
0
cunéiforme
cunéiforme
biconcave
global
global
grade 1
grade 3
grade 2
grade 1
grade 3
histogramme représentant le nombre des tassements
traités répartis selon la classification de Genant
RESULTATS
REPARTITION DU CIMENT:
ƒ
répartition asymétrique:
62.5% des vertèbres traitées pour angiomes
62% des vertèbres traitées pour fractures
ostéoporotiques
ƒ
remplissage homogène des lésions:
85% des lésions traitées (100% des angiomes)
RESULTATS
Mme B 64 ans
traitée en 1990 par vertébroplastie seule pour un angiome
symptomatique localisé au corps vertébral de L1.
répartition asymétrique du ciment dans la vertèbre mais remplissage
homogène de la lésion
IRM avant geste T1
gado
CT à distance. répartition du ciment dans la vertèbre
asymétrique, remplissage de la lésion optimal.
RESULTATS
LE CIMENT à long terme:
ƒ
Pas de modification du ciment.
(pas de modification de densité ou de signal, pas de
fragmentation).
ƒ
ƒ
Pas d’anomalie de signal ou de densité de l’os ou
des disques au contact du ciment.
Aspect conservé des vertèbres traitées.
(pas de tassement en particulier au niveau des vertèbres à la
répartition très asymétrique).
RESULTATS
Mme B 64 ans:
traitée en 1990 ( A et B) par
vertébroplastie seule d’un angiome
vertébral symptomatique localisé au
corps vertébral de L1.
A long terme, malgré une répartition
très asymétrique, la vertèbre traitée
ne s’est pas modifiée sur les clichés
de contrôle ( C et D). Il n’y avait pas
de modification du ciment ou de l’os
vertébral au contact.
RESULTATS
FRACTURES à long terme:
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
30 nouvelles fractures chez 38.8% des patients.
70% des patients suivis pour ostéoporose ou myélome
ont développé de nouvelles fractures et 40% des
fractures adjacentes.
70% des fractures étaient multi étagées.
Aucune fracture chez les patients porteurs d’angiome.
9% des vertèbres au remplissage asymétrique se
situaient en regard d’une fracture adjacente.
Mme C 66 ans
traitée en 1992 par vertébroplastie
seule pour un angiome
symptomatique localisé au corps
vertébral de L1. Absence de
fracture à long terme
Mme J 81 ans
vertébroplastie en 1996 sur
3 fractures ostéoporotiques à
l’étage dorsal.
Apparition de 2 fractures adjacentes
et de 7 autres fractures contiguës,
5 sus-jacentes et 2 sous-jacentes.
Mme T 84 ans
vertébroplastie sur 2 étages
lombaires en 1996 pour fractures
ostéoporotiques.
10 nouvelles fractures sont
apparues à long terme, toutes
contiguës et au dessus de l’étage
traité.
La fracture adjacente est apparue
dans les 6 mois après le geste.
RESULTATS
FUITES DISCALES:
ƒ
ƒ
8 fuites discales
12.5% des fuites discales en regard d’une fracture
adjacente.
RESULTATS
DISQUES ADJACENTS:
Tableau récapitulatif de l’évolution des disques adjacents à la vertébroplastie par rapport
aux disques à distance en fonction de leur localisation en regard d’une répartition
asymétrique, d’une fuite discale, d’une ou de 2 fractures encadrant le disque.
.
Disques
adjacents à
la VTP
Disques en regard
d’une répartition
du ciment
asymétrique
Disques en
regard de 2
fractures
Disques en
regard de
1 fracture
Disques en
regard d’une
fuite discale
opposées
Nombre de disques
43
100 %
17
39.5 %
3
7.5 %
19
44 %
8
18.5 %
Nombre de disques
adjacents ayant
majoré leur atteinte
par rapport aux ceux
à distance
1
2.2 %
0
0%
0
0%
1
5%
1
12.5 %
RESULTATS
DISQUES ADJACENTS:
ƒ
97.8% des disques adjacents à la VTP ont évolué
comme les disques situés à distance, qu’ils soient en
regard d’une répartition du ciment asymétrique, d’une
fuite discale, d’une ou de 2 fractures encadrant le disque.
ƒ
Pas d’anomalie de signal des disques adjacents par
rapport aux disques à distance, hormis des phénomènes
de vide discal retrouvés également au niveau des
disques à distance.
RESULTATS
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
A long terme tous les patients étaient soulagés.
Aucune fracture parmi les angiomes.
70% des patients suivis pour ostéoporose ont développé
des fractures dont 40% étaient adjacentes.
70% des fractures étaient multiples et en cascade.
Aucune vertèbre traitée ne s’est modifiée
Pas de modification du ciment, de l’os vertébral ou du
disque à son contact.
Évolution des disques adjacents à la vertèbre traitée
identique à ceux situés à distance.
DISCUSSION
CLINIQUE:
ƒ
ƒ
ƒ
Dans notre série la vertébroplastie apparaît à long
terme efficace sur les rachialgies et la reprise des
activités.
Notre étude est cependant limitée par son caractère
rétrospectif et son faible échantillon.
Une étude prospective randomisée contrôlée a été
lancée basée un suivi clinique et une évaluation de la
douleur aux Etats-Unis.
Gray LA et al. BMC Musculoskelet Disord 2007.
DISCUSSION
ANGIOMES:
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
La vertébroplastie est une technique efficace dans le
traitement des angiomes symptomatiques avec ou sans
signes neurologiques.
Nous avons constaté une sédation des douleurs à court
et très long terme,
Aucune reprise évolutive à long terme.
Les angiomes suivis présentaient un remplissage
optimal.
Ce remplissage homogène de la composante
angiomateuse permet sûrement de limiter les récidives.
DISCUSSION
Mr C âgé de 36 ans
traité par laminectomie de décompression en 1990 après vertébroplastie
avec injection d’éthanol pour un angiome vertébral agressif avec
composante épidurale symptomatique. Pas de reprise évolutive à long
terme, sédation des douleurs et récupération neurologique complète.
DISCUSSION
ANGIOMES:
ƒ
Aucune modification du ciment, des travées osseuses au
contact du ciment, des vertèbres traitées ou des
vertèbres adjacentes n’a été constatée à long terme.
ƒ
La vertébroplastie percutanée est une technique de choix
pour le traitement des angiomes vertébraux
symptomatiques avec un très bon résultat à long terme
sur la symptomatologie douloureuse et sans modification
notable de l’os au contact du ciment, sans tassement
secondaire.
DISCUSSION
FRACTURES OSTEOPOROTIQUES:
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Risque accru de fracture chez les patients
ostéoporotiques dans notre série.
Le RR de nouvelle fracture est de 5 après la première
fracture et augmente avec le nombre de fractures.
Dans notre série 83% des patients avec 2 ou 3 fractures
préexistantes ont développé de nouvelles fractures à
long terme.
Et 70% des fractures étaient contiguës et multiples
Kallmes DF et al Radiology 2003.
DISCUSSION
Un modèle
biomécanique
explique ce phénomène par
le déplacement du centre de
gravité (G) vers l’avant après
une fracture et crée une
flexion continue du rachis,
exposant la partie antérieure
des vertèbres à plus de
forces compressives et
entraînant des fractures
contiguës, multiples.
G
Lindsay R et al. Jama 2001.
Melton LJ et al. Acad Radiol 2006.
DISCUSSION
FRACTURES OSTEOPOROTIQUES:
ƒ
Si l’effet antalgique de la vertébroplastie et la reprise
précoce des activités augmentent également le risque de
nouvelle fracture, ce risque fait partie de l’évolution
naturelle de l’ostéoporose.
ƒ
Et peut être que les traitements actuels dont n’ont pas
bénéficié ces patients à l‘époque modifieront cette
évolution.
DISCUSSION
FUITES DISCALES:
ƒ
Il est difficile de statuer sur la responsabilité des fuites
discales dans l’apparition de nouvelles fractures.
ƒ
Quoiqu’il en soit, sur le plan technique, il faut essayer
d’éviter la fuite de ciment et face à un début de fuite,
arrêter l’injection, tourner l’aiguille et reprendre l’injection
avec un ciment dont la viscosité se sera modifiée.
A contrario, l’existence d’une fuite discale n’était pas
associée à un risque accru de complications dans notre
étude.
ƒ
DISCUSSION
LE CIMENT:
ƒ
A long terme nous n’avons retrouvé aucune modification
du ciment que ce soit dans la vertèbre ou dans le disque,
aucune modification de sa répartition.
Au contact direct du ciment, il n’a été observé aucune
modification de signal ou de densité des travées
osseuses ou du disque.
ƒ
Le polyméthylmétacrylate est un matériau inerte qui ne
se modifie pas à long terme.
DISCUSSION
LE CIMENT:
ƒ
Nous nous sommes également intéressés à la répartition
du ciment dans la vertèbre en ne considérant pas le
volume de ciment injecté initialement.
Une étude récente a conclu que de faibles volumes de
ciment n’influaient pas sur l’apparition de nouvelles
fractures.
ƒ
Le but était d’évaluer à long terme si une répartition
asymétrique était source de fracture adjacente, de
fracture de la partie de la vertèbre vide de ciment ou
d’atteinte discale.
Cyteval C et al. J Radiol 2008.
DISCUSSION
LE CIMENT:
ƒ
La répartition du ciment dans la vertèbre traitée
n’intervient ni dans l'efficacité antalgique, ni dans la
conservation de l’architecture vertébrale à long terme.
ƒ
Et si pour le traitement des lésions tumorales un
remplissage le plus symétrique possible apparaît
souhaitable, pour les fractures tassements
ostéoporotiques et les angiomes un remplissage soit de
la partie la plus tassée soit de la lésion semble suffire
pour soulager le patient et pour consolider la vertèbre à
long terme, sans tassement secondaire.
DISCUSSION
LES DISQUES ADJACENTS:
ƒ
L’évolution des disques adjacents a suivi celle des
disques à distance. Elle est indépendante à long terme
de la présence de fractures adjacentes, de la répartition
du ciment ou de la présence de fuite discale.
ƒ
C’est une donnée intéressante sur l’inocuité à très long
terme de la vertébroplastie acrylique sur les disques, que
nous ne possédons pas sur la vertébroplastie au ciment
à base de phosphate de calcium.
Bai et al. Spine 1999.
Turner et al. Spine J 2008.
CONCLUSION
ƒ
ƒ
ƒ
Il s’agit ici du premier travail mettant en évidence la
bonne stabilité du traitement dans le temps.
Cette série montre aussi l’absence de modification des
travées osseuses et des disques adjacents au contact
direct du ciment.
Bien que la population de notre série soit petite, ces
résultats nous paraissent primordiaux, car l’inocuité à
long terme supposée de la vertébroplastie percutanée
acrylique en particulier pour l’os au contact du ciment et
pour les disques n’avait jamais été démontrée.
BIBLIOGRAPHIE
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