Recensement des étudiants en situation de handicap Année universitaire 2008-2009 Pour la dix-huitième fois depuis 1981 et comme chaque année depuis 1998, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche procède à un recensement des étudiants handicapés ou malades. Ce recensement n’est pas exhaustif puisqu'il porte sur les seuls étudiants qui ont accepté de se déclarer en situation de handicap dans le cadre de l'enquête réalisée à l'initiative de la direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle auprès des universités, des classes préparatoires aux grandes écoles, des sections de techniciens supérieurs implantées dans les lycées publics ainsi que des écoles publiques d'ingénieurs. La première enquête, réalisée en 1981, avait abouti à recenser 695 étudiants handicapés. L'enquête portant sur l'année universitaire 2008-2009 recense 10 544 étudiants handicapés ou malades, démontrant les importants progrès réalisés depuis près de 30 ans en matière d'accueil. Evolution du nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur (Universités, IUFM, STS, CPGE, Ecoles d’ingénieurs) Année universitaire 1998- 1999- 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 200599 00 01 02 03 04 05 06 Nombre d'étudiants 5230 6470 7029 7145 handicapés % d'augmentation 5,80% 23,7% 8,64% 1,7% 7650 7548 7,1% -1,3% 7557 8411 0,1% 11,3% 2006- *200807 2009** 8783 10544 4,4% 20% *Les remontées de l’année 2007-2008 ayant été peu nombreuses, les résultats ne sont pas significatifs. ** 22 académies sur les 30 académies, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française, 81 universités sur 91 sites (dont les IUT), 47 écoles sur 79, 14 IUFM sur 32 ont fait remonter les renseignements les concernant. Les sauts quantitatifs constatés dans l'évolution de l’accueil des étudiants handicapés en 2000, 2005 et 2007 résultent respectivement : - en 2000, des nouvelles catégories introduites dans le recensement (maladies évoluant sur une longue période et entraînant une situation de handicap, les troubles à dominante psychologique, troubles spécifiques du langage et incapacités temporaires supérieures à 6 mois) ainsi qu’à la désignation d’un responsable d’accueil dans les universités - en 2005, de la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées - depuis 2007, de l’inscription en loi de finances d’une mesure de 7,5 M€. favorisant la mise en place d’aides spécifiques pour les étudiants handicapés (interprètes, codeurs, transcription braille, tutorat…) conformément aux prévisions de la charte handicap-université signée en septembre de la même année ( http://www.cpu.fr/uploads/tx_publications/Guide_Handicap.pdf). I. LES UNIVERSITES a) Répartition des étudiants par grands types de handicaps Troubles de santé Trouble Troubles à Types de Déficiences Déficiences Handicap évoluant du Incapacité Autres dominante Total handicap visuelles auditives moteur psychologique sur une langage temporaire handicaps longue (dyslexie) période Année 2003-04 1064 16,9 % 661 10,5 % 1529 24,4 % Année 2004-05 979 16,2% 651 10,8% 1366 22,6% Année 2005-06 1044 16,3% 671 10,5% 1108 Année 2006-07 *Année 2008-09 783 12,5 % 899 14,3 % - 289 4,6 % 1056 6281 16,8 % 868 14,4% 904 15% - 412 6,8% 861 14,2% 6041 1492 23,3% 683 10,6% 978 15.3% 381 5.9% 316 4,9% 847 13,2% 6412 817 1602 789 1146 580 477 772 15,26% 11,25% 22,06% 10,87% 15,78% 7,99% 6,57% 10,63% 7261 1153 13,64% 743 8,79% 1893 22,40% 847 10,02% 1253 979 14,82% 11,58% 439 5,19% 1145 8452 13,55% Ce tableau permet de constater : - la croissance soutenue du nombre d’étudiants handicapés accueillis ; - une augmentation très significative du nombre d’étudiants présentant des troubles du langage. b) Répartition par cycles des étudiants handicapés Cycle er 1999 2000 59,2% 1 cycle/L 2ème 32,5% cycle/M 3ème cycle/D 8,3% 2000 2001 59,7% 2001 2002 59,2% 2002 2003 59,5% 2003 2004 59,2% 2004 2005 59,9% 31,9% 31,4% 31,9% 32% 29,1% 8,4% 9,3% 9,6% 8,8% 9% 2005 2006 74,9% 21,5% 2006 20082007 2009 76,86% 76,70% 19,95% 20,81% 3,6% 3,18% 2,48 Depuis la rentrée universitaire 2005, les lycéens handicapés qui poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur sont de plus en plus nombreux à s’inscrire à l’université. La mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 se traduit par une arrivée importante d’étudiants handicapés dans le premier cycle. Ils représentent les ¾ des étudiants handicapés inscrits à l’université alors que l’ensemble des étudiants inscrits en licence représentent un peu moins des 2/3 de l’ensemble des étudiants inscrits à l’université. II. Les sections de techniciens supérieurs préparatoires aux grandes écoles (CPGE) (STS), Classes La hausse importante des effectifs constatée cette année, 1663 étudiants (1137 recensés en 20062007) est principalement liée aux effets de la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 qui invite les lycéens handicapés à poursuivre leurs études ; elle peut aussi s'expliquer pour partie par une meilleure remontée des données. III. Les écoles d’ingénieurs La répartition par type de handicap est la suivante : Troubles de santé Trouble Troubles à Déficients Déficients Handicapés évoluant Incapacité Autres Total * du dominante visuels auditifs moteurs sur une langage temporaire handicaps Général psychologique longue (dyslexie période 39 41 35 66 123 29 9 30 372 * Données provenant de 47 établissements sur les 79 établissements concernés. IV. Les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) Compte tenu du faible effectif concerné, les variations observées ne peuvent être tenues pour significatives. 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 75 54 74 72 102 64 * Données provenant de 14 établissements sur les 32 établissements concernés. Conclusion : Les données statistiques rassemblées cette année tendent à confirmer que les plans qui visent, depuis plusieurs années, à augmenter de manière significative l'intégration des jeunes malades ou porteurs de déficiences dans le milieu scolaire et universitaire ordinaire portent progressivement leurs fruits. Ces jeunes arrivent, de plus en plus nombreux dans l'enseignement supérieur. Il faut sans doute également voir dans les résultats obtenus l'effet de l'exemplarité de certaines réussites universitaires qui, lorsqu'elles sont médiatisées, démontrent aux jeunes en situation de handicap qu'ils peuvent être ambitieux dans leurs projets d'études supérieures et d'insertion professionnelle. 57