- d’une saturation des 250 lits d’hospitalisation de court séjour dès le 26 décembre. 846 patients
sont hospitalisés entre le 20/12 et le 10/1, soit une moyenne de 38 entrées/jour, majoritairement
sur les services de médecine et de court séjour gériatrique.
- la surcharge de travail pour les personnels médicaux et paramédicaux, sur fond d’absentéisme
pour grippe : nous avons dû rappeler du personnel en repos, notamment sur leurs congés de fin
d’année et plus particulièrement le 1
er
janvier.
Ces constats conduisent l’établissement à déclencher une 1
ère
fois le 26 décembre, puis quotidiennement
à partir du 3 janvier le dispositif « Hôpital en tension » avec depuis cette date, réunion quotidienne d’une
cellule de crise, remontée journalière vers l’ARS et mise en œuvre d’actions concrètes :
- transformation de 10 lits d’hospitalisation de jour en hospitalisation de médecine gériatrique 24
h/24
- installation de 4 lits supplémentaires et hospitalisation de 9 patients médicaux en chirurgie
- déprogrammation d’entrées pour bilans, sevrages et actes d’endoscopie en médecine
- déplacement des chimiothérapies en unité de chirurgie ambulatoire
- une contrainte forte sur tous les secteurs de l’établissement (SSR, USLD, EHPAD, HAD) pour
admission plus précoce de patients stabilisés et sur les fonctions support (laboratoire, imagerie,
pharmacie, hygiène, service social, restauration, entretien des locaux…)
- rappel de personnel en congés et renfort en infirmier, aide-soignant, brancardier, agent d’accueil
administratif aux urgences et en médecine ; doublement de la garde médicale pendant le week-
end.
Des mesures préventives avaient été prises :
- une campagne de vaccination du personnel entre octobre et décembre 2016
- 370/444 résidents d’EHPAD et USLD des HBT vaccinés (85 %) ; à noter cependant une mini
épidémie dans un secteur d’USLD où 10 patients ont été diagnostiqués positifs et dont un patient
a dû être hospitalisé, parmi lesquels 5 non vaccinés. Il n’y a eu aucun décès à déplorer.
- Des mesures prophylactiques : recours au TAMIFLU (Oseltamivir) en curatif (5 jours), mais aussi
en prophylaxie post-exposition (10 jours à 6 semaines) pour les patients et les personnels.
Et des mesures d’hygiène ont immédiatement été mises en œuvre :
- En plus des précautions « standard », les précautions complémentaires d’hygiène type
Gouttelette ont été appliquées.
- Sensibilisation des visiteurs au port de masque et à l’hygiène des mains par friction
hydroalcoolique.
Grâce à l’effort et la mobilisation de tous, les Hôpitaux du Bassin de Thau ont été en capacité d’assurer les
soins médicaux et paramédicaux d’un grand nombre de patients. Le 11 janvier, nous constatons un reflux,
mais restons en alerte, la grippe pouvant sévir jusqu’à la fin de la période hivernale.
Rédaction :
- Claudie Greslon, Directrice
- Dr Christine Blondin, Présidente de CME
-
Dr Hanane Abdoush, praticien hospitalier en hygiène