Chapitre 1 QU’EST-CE QUE LA PSYCHOLOGIE DIFFERENTIELLE ? 1] Les différences : objet d’étude de la psychologie différentielle 1) Différences quantitatives et qualitatives Les conduites semblent obéir à des lois générales. Il y a des conduites générales qui sont partagées par tous les êtres humains (en moyenne). Si on étudie plus précisément : il y a des différences entre chacun. Exemple : en moyenne, un enfant connaît : - vers 8 mois : 1 mot - vers 1 an : 10 mots - vers 16 mois : 60 mots Pourtant, à 16 mois : 10 % des enfants connaissent 150 mots alors que d’autres n’en connaissent encore aucun. Ö La vitesse d’acquisition varie d’un enfant à un autre. Il y a des différences quantitatives à âge égal dans la vitesse d’acquisition du langage. Les différences quantitatives sont quand à elles, pour suivre l’exemple de l’apprentissage du langage, les différences sur la composition du langage. Î il y a l’acquisition référentielle (apprentissage d’un mot signifiant un objet) et l’acquisition expressive (apprentissage de phrase construite). La plupart du temps, les enfants utilisent les deux modes d’acquisition mais avec des pondérations différentes. 2) Différences inter individuelles, inter groupes et intra individuelles Les différences inter individuelles sont les différences entre individus. Ces différences touchent tout type de domaine. Les critères de classement sont appelé DIMENSION PSYCHOLOGIQUE (ex. : la créativité). Il faut savoir si le critère utilisé est valide. Il y a deux type de validité : - Validité théorique : comprendre ce que recouvre la dimension étudiée. Exemple : pour des épreuves de type inductive : on travaille sur le traitement et le stockage temporaire pendant la résolution d’une épreuve. Il faut pouvoir trouver différentes règles. - Validité théorique : diagnostiquer, prédire l’adaptation future. Exemple : les épreuves de conscience phonémique (identifier les sons des mots) passées en grande section maternelle prédisent-elles l’apprentissage de la lecture en cours préparatoire ? Î Calcul de corrélation Î Si c’est le cas, on s’attend à ce que les enfants ayant eu des scores élevés aux épreuves de conscience phonémique apprennent assez facilement à lire et vice versa. ATTENTION : Ce ne sont que des probabilité. Une corrélation n’est pas une relation causale. Il peut exister une source de variation commune à l’origine du résultat. Les différences inter groupes sont les différences entre deux groupes. Exemple : Homme/Femme, catégorie socioprofessionnelle,… Il y a énormément de variables. On essaie donc de travailler avec des échantillons homogènes. Les différences intra individuelles font apparaître la notion de profil. Exemple : un enfant est supérieur aux autres au niveau verbal, alors qu’il est inférieure au niveau spatial. 3) Stabilité des différences Avant d’étudier une différence, il faut veiller à sa stabilité, c’est à dire à ce qui peut involontairement provoquer cette différence. Les différences ne doivent pas venir de variation aléatoire. 4) Méthode d’étude des différences Ö La méthode expérimentale : Les variations de situations n’ont pas le même effet chez tous les individus. Exemple : épreuves de rotation spatiale. Ö La méthode quasi-expérimentale : Certaines variations sont déterminées préalablement à l’expérimentation. 2] Les domaines d’études 1) Les origines de la psychologie différentielles Des auteurs ont montré que l’on pouvait mesurer des processus psychologique, on peut donc aussi mesurer des différences. On suit la théorie darwinienne : les caractères les plus adaptés sont conservés. 2) La psychométrie Situation standardisée : situation prévue et identique pour tous les sujets. Psychométrie : théorie et technologie des instruments de mesure en psychologie. Les applications : la psychométrie sert à évaluer grâce à des tests, des questionnaires,… La recherche fondamentale sert à comprendre les psychologies cognitive, sociale ou pathologie. Les tests : ce sont des situations standardisées (c’est à dire que c’est la même pour tout le monde) d’observation des conduites. Ils donnent lieu le plus souvent à une évaluation quantitative. Ils servent à situer l’individu dans une population de référence. Formes diverses : Tests d’efficience : intelligence, aptitudes, connaissances (il n’y a généralement qu’une seule bonne réponse). Test de personnalité : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. 3) Les apports théoriques : l’explication des différences Ö identifier les dimensions psychologiques qui sous tendent les performances aux tâches cognitives. Ö Expliquer les processus cognitifs : c’est mettre en relation des processus élémentaires bien spécifiées et des aptitudes plus générales. Ö Expliquer le développement cognitif pour la variabilité intra-individuelle. Chapitre 2 Eléments de psychométrie, les tests Le but de la psychométrie est de mesurer une caractéristique individuelle le plus objectivement possible pour pouvoir la comparer à celle obtenue dans la même situation par des personnes issues de la même population. Les tests sont des situations expérimentales standardisées permettant d’enregistrer un comportement précis. La mesure n’a pas de valeur en elle-même, elle permet simplement de classer l’individu dans son groupe de référence. I] Une évaluation objective des différences Il faut que les variations de performance d’un individu à l’autre ne puissent venir que des caractéristiques des personnes, pas des modifications extérieures. La standardisation est nécessaire afin de placer les individus dans exactement la même situation. Les consignes ainsi que l’évaluation des réponses sont exactement les mêmes pour tous les individus. Le psychologue doit conserver une attitude neutre et bienveillante. La standardisation Elle a pour but d’éradiquer les erreurs de mesures systématiques dues à des différences de situation d’un individu à l’autre ou à des différences d’interprétations d’un psychologue à l’autre. Mais il persiste souvent des erreurs de mesure aléatoires dues à l’interaction unique psychologue/personne examiné ou aux conditions uniques de l’examen (état de la personne, conditions extérieures,…) La standardisation doit être parfaite, mais n’est jamais parfaite. II] Une évaluation fiable des différences : les qualités métriques des tests - Afin qu’un test soit de bonnes qualités, il faut : une bonne sensibilité pour bien différencier les individus une bonne homogénéité pour n’évaluer qu’une seule caractéristique une bonne fidélité pour engendrer le moins possibles d’erreurs de mesure une bonne validité pour mesurer effectivement la caractéristique voulue La sensibilité Le test est de bonne qualité si il permet de différencier le plus possible les individus. La sensibilité dépend de l’étendue maximale des scores au test. Elle peut souvent être améliorée en augmentant le nombre d’items et en proposant des items de différents niveaux de difficulté. La sensibilité dépend aussi de l’adaptation du test à la population. Exemple : si pour un test pouvant être noté de 0 à 50 tous les individus ont un score se trouvant entre 40 et 50 ou ente 0 et 10 alors ce test est soit trop facile soit trop difficile. Pour étudier la sensibilité d’un test, on calcule un indice de difficulté par item (pourcentage de réussite) et on établit la distribution des résultats et on analyse sa forme. Indice de difficulté : Il correspond au pourcentage de réussite de l’item dans l’échantillon de référence. Le pouvoir différenciateur d’un item est nul si le pourcentage de réussite est de 100 % ou de 0%. Il est maximum lorsqu’il est égal à 50%. Etant donné que l’on désir dans un test des items facile, moyennement facile, moyennement difficile et difficile, on choisit des items ayant des indices de difficulté situer entre 20% et 80%. Distribution des résultats : Ordonnées : pourcentage de réussite Abscisses : nombre d’individu Distribution lié à un test de bonne sensibilité : 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1 2 3 4 5 6 Distribution lié à un test trop difficile : 4 3 7 8 9 10 11 12 13 Distribution lié à un test trop facile : 4 3 2 1 0 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11