20
Calcul différentiel
1. Le point de vue affine
On considère ici des fonctions définies sur un espace vectoriel
normé Ede dimension finie (ou sur une partie de E), à valeurs
dans un espace vectoriel normé Fde dimension finie lui aussi.
Une fonction f:EFest dite numérique lorsque son espace
d’arrivée Fest égal à .
Nous utiliserons la structure affine de ces deux espaces vecto-
riels, c’est-à-dire que leurs éléments seront considérés comme
des points. Les vecteurs, qui servent alors à passer d’un point à
un autre par une translation, seront notés en lettres grasses.
Éléments de topologie
2. La topologie est une partie de la géométrie qui néglige
les formes (cercles, triangles, carrés. . .) et considère seulement
les relations de position : la notion centrale de voisinage sert à
définir la convergence des suites et la continuité des fonctions.
La topologie d’un espace vectoriel de dimension finie Eest défi-
nie par une norme.
2.1On dit que la famille (un)nde vecteurs de Eest une
suite convergente lorsqu’il existe un vecteur E, dit limite,
tel que la suite réelle (kunk)ntende vers 0.
2.2Voisinage d’un point
Une partie Vde Eest un voisinage du point M0si, et seulement
si, elle contient tous les points de la forme
M=M0+h
où la norme du vecteur hest assez proche de 0, c’est-à-dire
r>0, ∀ khk6r,M0+hV.
2.3La fonction fest continue en M0lorsque l’expression
réelle kf(M0+h)f(M0)ktend vers 0 lorsque le réel khktend
vers 0.
3. Ouvert
Une partie Ude Eest un ouvert si, et seulement si, c’est un
voisinage de chacun de ses points : pour tout point M0U, il
existe r>0 tel que
hE,khk6r=(M0+h)U.
Lorsqu’une fonction fest définie sur un ouvert, on peut étu-
dier localement cette fonction autour de chaque point de son
ensemble de définition.
4. Équivalence des normes
Sur un espace vectoriel de dimension finie, toutes les normes
sont équivalentes : si une propriété topologique (la convergence
d’une suite, la continuité d’une fonction, le fait qu’une partie soit
ouverte. . .) est établie pour une norme particulière, alors elle est
vraie pour toutes les normes.
4.1Dans 2, la distance euclidienne de
M= (x0+hx,y0+hy)àM0= (x0,y0)
est égale à
r=qh2
x+h2
y
et la fonction f:2est continue au point M0si, et seule-
ment si, f(M)tend vers f(M0)lorsque rtend vers 0.
4.2La norme produit du vecteur x= (x1, . . . , xp)2est
définie par
kxk=max
16k6p|xk|.
1. La partie Upest un ouvert si, et seulement si, pour
chaque point
M0= (x0
1, . . . , x0
p)U,
il existe α>0 tel que
[x0
1α,x0
1+α]×··· × [x0
pα,x0
p+α]U.
2. Une suite (un)nde vecteurs de pconverge vers le
vecteur psi, et seulement si, il y a convergence coordonnée
par coordonnée :
un
n+
16k6p,uk
n
n+k.
3. Une fonction fà valeurs dans p:
f=x7→ f(x) = f1(x),...,fp(x)
est continue au point x0si, et seulement si, chacune de ses com-
posantes est continue au point x0:
f(x)
xx0f(x0) 16k6p,fk(x)
xx0fk(x0).
5. Ordres de grandeur au voisinage de M0
Pour tout α>0, on note
f(M0+h) = O(khkα)ou f(M0+h) = O(khkα)
pour signifier respectivement que le rapport
f(M0+h)
F
khkα
E
tend vers 0 ou reste borné lorsque le vecteur déplacement htend
vers 0E.
Pour α=1, on allège les notations en écrivant O(h)et O(h)au
lieu de O(khk)et O(khk)respectivement.
6. Applications linéaires
Comme Eest un espace vectoriel de dimension finie, toute ap-
plication linéaire définie sur Eest continue, quelle que soit la
norme sur E, quel que soit l’espace vectoriel d’arrivée F.
6.1Pour toute application linéaire ϕL(E,F), il existe un
réel K>0 tel que
xE,kϕ(x)kF6KkxkE.
En particulier,
ϕ(h) = O(h)et ϕO(h)=O(h)
lorsque htend vers 0E.
6.2Si ϕ(h) = O(h)au voisinage de 0E, alors ϕest l’applica-
tion nulle.
7. Applications bilinéaires
Soit ψ:E1×E2F, une application bilinéaire, où E1et E2
sont deux espaces vectoriels de dimension finie.
7.1Quel que soit x2E2, l’application
Φ(x2) = [x17ψ(x1,x2)]
est une application linéaire de E1dans Fet l’application Φest
linéaire de E2dans L(E1,F).
7.2Il existe une constante K>0 telle que
x1E1,x2E2,
ψ(x1,x2)
6Kkx1kkx2k.
20 Calcul différentiel
I
Fonctions différentiables
8. Contrairement à , un espace vectoriel Ede dimension
supérieure à 2 n’est pas naturellement ordonné. Par conséquent,
l’étude des variations d’une fonction fdéfinie sur En’a pas de
sens.
On se borne donc dans un premier temps à comparer localement
une telle fonction faux fonctions les plus simples qui soient,
c’est-à-dire aux fonctions affines. Les fonctions dites différen-
tiables sont les fonctions pour lesquelles cette comparaison est
possible.
I.1 Application linéaire tangente
9. Différentiabilité en un point
9.1Si Iest un intervalle et si f:IEest dérivable
en t0I, alors il existe une application linéaire ϕ:Etelle
que f(t0+h) = f(t0) + ϕ(h) + O(h)lorsque htend vers 0.
9.2La fonction f :UF est différentiable en M0U lors-
qu’il existe ϕL(E,F)telle que
f(M0+h) = f(M0) + ϕ(h) + O(h)
lorsque htend vers 0.
9.3Il existe au plus une application linéaire ϕL(E,F)telle
que f(M0+h) = f(M0) + ϕ(h) + O(h).
9.4Si f est différentiable au point M0U, l’unique application
ϕL(E,F)telle que f (M0+h) = f(M0) + ϕ(h) + O(h)pour h
voisin de 0est appelée différentielle de fen M0, ou application
linéaire tangente à f en M0, et notée df(M0).
9.5Si l’application f est différentiable en M0, alors elle admet un
développement limité à l’ordre 1:
f(M0+h) = f(M0) + df(M0)(h) + O(h)
pour hvoisin de 0.
10. L’image d’une droite par une application affine est elle
aussi une droite. Une application f:22qui n’est pas
affine transforme en général une droite en une courbe.
A3
A2
A1
f(A3)
f(A2)
f(A1)
f
7−
10.1Étant donnés deux vecteurs uet v, on peut définir deux
points Bet Cen posant
B=A+uet C=A+v.
Le développement limité [9.5] de fnous assure alors que
B=f(A) + df(A)(u)f(B)
et que
C=f(A) + df(A)(v)f(C)
pourvu que les normes de uet vsoient assez petites pour que
les points Bet Csoient assez proches de A.
A1B1
C1
u
v
f(C1)
f(A1)
f(B1)
f(A1)
B
1
C
1
A2B2
C2
u
v
f(C2)
f(A2)
f(B2)
f(A2)
B
2
C
2
A3B3
C3
u
v
f(C3)
f(A3)
f(B3)
f(A3)
B
3
C
3
10.2On voit sur ces figures que la déformation d’un petit
voisinage de Apar une application différentiable fest assez
proche de la déformation de ce voisinage par l’application li-
néaire d f(A), conformément à [9.5].
10.3On voit aussi que l’image de la base (u,v)par les dif-
férentes applications linéaires tangentes n’est pas toujours la
même : en général, l’application linéaire tangente d f(A)varie
en fonction du point A.[15]
11. Exemples
11.1Si Uest un intervalle ouvert de E=, alors la fonction f
est différentiable en M0Usi, et seulement si, elle est rivable
en M0et
f(M0) = df(M0)(1).
I Fonctions différentiables
11.2L’application f=M7tr(M2)est différentiable en
tout point M0Mn()et
HMn(), d f(M0)(H) = 2 tr(M0H).
12. Différentiabilité et continuité
12.1Si fest différentiable en M0, alors
f(M0+h)f(M0) = O(h).
12.2Si f est différentiable en M0, alors f est continue en M0.
I.2 Différentielle
13. Différentiabilité globale
13.1La fonction f :UF est différentiable (sur U)lorsqu’elle
est différentiable en tout point M0U.
13.2Si f :UF est différentiable, la différentielle de f est la
fonction df:UL(E,F)
qui, à tout point M0de l’ouvert U, associe l’application linéaire tan-
gente df(M0):EF.
Exemples fondamentaux
14. Si f :UF est constante, alors f est différentiable sur U et
en tout point de U, l’application linéaire tangente à f est l’application
nulle :
M0U, d f(M0) = ω=[x70F].
15. Toute application linéaire f L(E,F)est différentiable sur E
et en tout point de E, l’application linéaire tangente à f est égale à f :
M0E, d f(M0) = f.
16. Une application bilinéaire f :V1×V2F est différentiable
sur E =V1×V2et
df(M0) = h(h1,h2)7f(h1,M2
0) + f(M1
0,h2)i
pour tout M0= (M1
0,M2
0)E.
Opérations sur les fonctions différentiables
17. Une combinaison linéaire de fonctions différentiables en M0
est différentiable en M0et
d(λf+g)(M0) = λd(f)(M0) + dg(M0).
18. Si f est différentiable en M0et si g :FG est linéaire, alors
gf est différentiable en M0et
d(gf)(M0) = gdf(M0).
19. Une fonction à valeurs dans un espace produit
f=M7→ f1(M), . . . , fn(M):UF=F1× ···× Fn
est différentiable en M0si, et seulement si, toutes ses composantes fk
sont différentiables en M0et
df(M0)(h) = df1(M0)(h), . . . , dfn(M0)(h).
20. Si f :UF est différentiable en M0U, si g :VG
est différentiable en P0=f(M0)V et si f(U)V, alors (gf)
est différentiable en M0et
d(gf)(M0) = dg(P0)df(M0).
21. Si f et g sont deux applications différentiables en M0U à
valeurs dans , alors le produit f g est différentiable en M0et
d(f g)(M0) = g(M0)·df(M0) + f(M0)·dg(M0).
I.3 Dérivée selon un vecteur
22. Pour étudier une fonction de plusieurs variables au voi-
sinage d’un point M0, il peut être utile de se ramener à l’étude
de fonctions d’une seule variable réelle au voisinage de 0.
22.1Soit M0U. Pour tout vE, l’application
ϕv=[t7→ f(M0+t·v)]
est définie sur un voisinage de 0 et si fest différentiable en M0,
alors
f(M0+t·v) = f(M0) + t·df(M0)(v) + O(t).
M0
U
v
22.2L’application f admet une dérivée selon le vecteur v E au
point M0U lorsque l’application
ϕv=[t7→ f(M0+t·v)]
est dérivable en t =0. On note alors
Dvf(M0) = (ϕv)(0)
la dérivée de f selon vau point M0.
22.3Si v=0E, alors Dvf(M0) = 0F.
22.4
α,Dα·vf(M0) = α·Dvf(M0).
22.5Si f est différentiable en M0, alors f admet une dérivée au
point M0selon tout vecteur vE et
Dvf(M0) = df(M0)(v).
23. Exemples
23.1La fonction définie par f(0, 0) = 0 et par
(x,y)6= (0, 0),f(x,y) = xy3
px4+y4
admet une dérivée en M0= (0, 0)selon tout vecteur v2.
23.2La fonction définie par f(0, 0) = 0 et par
(x,y)6= (0, 0),f(x,y) = x2y
x4+y2
admet une dérivée en M0= (0, 0)selon tout vecteur v2.
23.3L’application définie par f(0, 0) = 0 et par
(x,y)6= (0, 0),f(x,y) = xy
|x|+|y|
admet une dérivée en M0selon les vecteurs e1et e2de la base
canonique.
20 Calcul différentiel
I.4 Dérivées partielles
24. Soit B= (e1, . . . , ep), une base de E.
Si, pour tout 16j6p, une fonction f :UF admet une dérivée
selon ejau point M0, on dit qu’elle admet des dérivées partielles de
frelatives à la base B.
Les dérivées partielles de f sont notées 1f , . . ., pf et définies par
jf(M0) = Dejf(M0).
25. Caractérisation des fonctions différentiables
Soit B= (e1, . . . , ep), une base de E. On notera
h=h1·e1+···+hp·ep,
la décomposition de tout vecteur hEdans cette base.
25.1Si fest différentiable au point M0, alors elle admet des
dérivées partielles relatives à la base Bau point M0et
Dhf(M0) =
p
j=1
hj·jf(M0).
Par suite, pour hvoisin de 0E,
f(M0+h) = f(M0) +
p
j=1
hj·jf(M0) + O(h).
25.2Si les dérivées partielles de fsont définies au point M0
et si
f(M0+h)f(M0)
p
j=1
hjjf(M0) = O(h)
lorsque hest voisin de 0E, alors fest différentiable en M0.
26. Exemples
26.1Suite de [23.1] – La fonction fest différentiable au point
M0et l’application linéaire tangente d f(M0)est l’application
nulle.
26.2Suite de [23.2] – La fonction fn’est pas différentiable au
point (0, 0).
26.3Suite de [23.3] – L’application fn’est pas différentiable en
M0= (0, 0). Elle est différentiable en M1= (1, 0)avec
f(M1+h) = ( e2|h) + O(h)
pour hvoisin de 0.
26.4L’application [u7→ kuk]de 2dans n’est pas diffé-
rentiable en M0= (0, 0).
27. Dérivées partielles secondes
Les dérivées partielles secondes sont les dérivées partielles des
dérivées partielles (si elles existent). On utilise la notation habi-
tuelle pour la composition des applications. Ainsi, ijfdésigne
la i-ème dérivée partielle de la dérivée partielle jf.
Matrice jacobienne
28. Soit f:UF, une fonction différentiable. On choisit
deux bases B= (e1,...,ep)et C= (ε1, . . . , εn)des espaces Eet
Frespectivement.
28.1La matrice jacobienne (relative aux bases Bet C)au
point M0U de l’application différentiable f :UF est défi-
nie par
Jac(f)(M0) = MatB,Cdf(M0).
28.2Lecture en colonnes
La j-ème colonne de Jac(f)(M0)est la matrice relative à la base
Cde la j-ème dérivée partielle jf(M0)Frelative à B.
28.3Lecture en lignes
Les composantes de frelatives à la base Csont les applications
f1, . . ., fnde Udans définies par
MU,f(M) =
n
i=1
fi(M)·εi.
Comme f:UFest différentiable, alors fi:Uest
différentiable et d(fi)(M0)L(E,).
La i-ème ligne de la matrice jacobienne de fest la matrice jaco-
bienne de la i-ème composante de frelative à la base C.
29. Si E =F et B=C, le jacobien de f en M0est le déterminant
de l’application linéaire tangente df(M0).
Gradient
30. Points critiques
L’application linéaire tangente à f:Uen un point quel-
conque M0de Uest une forme linéaire sur E.
30.1Le point M0U est un point critique de f lorsque la forme
linéaire tangente df(M0)est identiquement nulle.
30.2Soient U, un ouvert de E et f :U, une fonction diffé-
rentiable.
Le point M0U est un point critique de f si, et seulement si, quelle
que soit la base B= (e1, . . . , ep)de E, les dérivées partielles de f
relatives à Bsont nulles au point M0:
16j6p,jf(M0) = 0.
31. On suppose que f:Uest une application diffé-
rentiable et que l’espace Eest un espace euclidien.
31.1Pour tout point M0U, il existe un, et un seul, vecteur
aEtel que
hE, d f(M0)(h) = ( a|h).
31.2Le gradient de f au point M0est le vecteur, noté f(M0)ou
grad f(M0), de E défini par
hE, d f(M0)(h) = f(M0)
h.
31.3Le point M0U est un point critique de f si, et seulement si,
le gradient de f au point M0est nul : f(M0) = 0E.
31.4Si la base Best une base orthonormée de E, alors les coordon-
nées relatives à Bdu gradient f(M0)sont les dérivées partielles de
f relatives à cette base :
1f(M0), . . . , pf(M0).
I.5 Notation de Leibniz
32. Soit f:UF.
32.1Ayant choisi une base B= (e1, . . . , ep)de E, on identifie
souvent un point MUà ses coordonnées relatives à B.
p
j=1
xj·ej(x1, . . . , xp)p
32.2De même, ayant choisi une base C= (ε1, . . . , εn)de F,
on identifie la fonction f:UFà une fonction de Udans n.
n
i=1
fi(M)·εif1(M),...,fn(M)
32.3Les bases Bet Cétant fixées, on identifie donc l’applica-
tion fà la famille (f1, . . . , fn)de ses composantes vues comme
des fonctions de plusieurs variables
fi(x1, . . . , xp)
définies sur un ouvert de p.
32.4On utilise alors la notation de Leibniz pour écrire les
dérivées partielles de f:
j(fi)(M) = fi
xj
(M).
I Fonctions différentiables
Avec cette notation, la dérivée de fen M0selon le vecteur h
s’écrit [25.1]
df(M0)(h) = Dhf(M0) =
p
j=1
hj·f
xj
(M0).
33. On considère ici une fonction f:Udéfinie sur un
ouvert Ude 3.
33.1Si un point de 3est représenté par (x,y,z), alors les
dérivées partielles 1f,2fet 3fsont en pratique notées
f
x(x,y,z),f
y(x,y,z), et f
z(x,y,z)
ou plus simplement
f
x,f
yet f
zou f
x,f
yet f
zvoire fx,fyet fz
s’il n’y a aucun risque d’ambiguïté.
33.2Les dérivées partielles secondes 11f,21f... sont no-
tées
2f
x2,2f
yx. . . ou f′′
x2,f
xy . . . voire fx2,fxy ...
Entraînement
34. Questions pour réfléchir
1. Pourquoi ne peut-on étendre les notions de taux d’ac-
croissement et de sens de variation aux fonctions de plusieurs
variables ?
2. Si la fonction fest définie sur un ouvert Ude l’espace af-
fine E, alors son application linéaire tangente d f(M0)est définie
sur l’espace vectoriel Etout entier.
3. Pour tout k, l’application fk= [M7→ Mk]est diffé-
rentiable en tout point M0Mn().
4. Si la fonction f:UFest différentiable, alors elle est
continue.
5. Comment est-il utile de généraliser la notion de fonction
différentiable en dimension infinie ?
6. Si f:IEest dérivable sur I, alors fest différentiable
sur Iet sa différentielle est l’application
t07→ [x7x·f(t0)].
7.Suite de [14] – Quelle est la différentielle d’une fonction
constante ?
8. Si l’application f:EFest linéaire, alors sa différen-
tielle d f:EL(E,F)est constante.
9. Soit f:UF, une fonction différentiable.
9.aL’application d f(M0)peut-elle être constante ?
9.bL’application d fpeut-elle être égale à f? peut-elle être
linéaire ?
10. Une application n-linéaire f:VnFest différentiable.
Étudier le cas de detB:Vn.
11. Soit f:U. Quels que soient M0Uet hE,
df(M0)(h)
6k∇f(M0)k khk.
12. Exprimer les coordonnées de f(M0)dans une base
quelconque de E.
35. Soit f:EF, une application différentiable telle que
(λ,x)×E,f(λ·x) = λ·f(x).
Pour tout xE,
f(λ·x) = λ·df(0E)(x) + O(λ)
lorsque le réel λtend vers 0.
36. Calculer les dérivées partielles et les dérivées partielles
secondes des expressions suivantes.
x2y2(x2y4)xcos yyexn(x2y)
x23xy +y1ysin xy x sin(y3z)
37. Soit f, une fonction de classe C1sur 2.
37.1On pose g(x,y) = f(y,x). Relier les dérivées partielles
g
x(x,y)g
y(x,y)g
x(y,x)g
y(y,x)
aux dérivées partielles de f.
37.2Comparer les dérivées partielles fxet fy
1. lorsque fest symétrique :
(x,y)U,f(x,y) = f(y,x)
2. lorsque fest antisymétrique :
(x,y)U,f(x,y) = f(y,x).
38. Un fabricant de bidons cylindriques de hauteur h=1 m
et de rayon r0=0, 25 cm cide d’augmenter la hauteur et le
rayon de 1 cm. Comparer la variation exacte du volume d’un
bidon à la variation approchée du volume qu’on peut déduire
de [25.1].
39. La longueur xet la hauteur yd’un rectangle sont
connues respectivement à 3% près et à 5% près.
x
y
Comme l’aire A=xy du rectangle vérifie
δA
Aδx
x+δy
y,
elle est connue à 8% près.
40. Observée d’une distance d, une tour est vue sous un
angle α.
d
h
α
Quelle est la hauteur de la tour ? Si α=30à 0, 5près et si
d=30 m à 1 cm près, à quelle longueur près la hauteur de la
tour est-elle connue ?
41. Différentiabilité d’une application affine
S’il existe une application linéaire ϕL(E,F)telle que
hE,f(M0+h) = f(M0) + ϕ(h),
alors fest différentiable sur Eet d f(M0) = ϕpour tout M0E.
42. Soit f=det : Mn(). Les applications
ϕi,j=ht7→ f(M0+tEi,j)i
sont affines et la matrice
DEi,jf(M0)16i,j6n
des dérivées partielles de fest égale à la comatrice de M0.
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