SGACT/SSCGT Sekretariat: Meister ConCept GmbH, Bahnhofstrasse 55, 5001 Aarau
T: 062 836 20 90 / F: 062 836 20 97 / email: sgact@meister-concept.ch
Avec l’application du concept susmentionné, nous n’aurons plus la possibilité
de maintenir notre niveau de compétence très longtemps dans le domaine de
la chirurgie élective.
Il viendra forcément un moment où des patients atteints de pathologies qui
font partie des domaines dit de la MHS (par exemple les perforations de
l’œsophage et du rectum iatrogènes, les traumatismes hépatiques, etc…) qui
continueront à affluer dans nos centres d’urgence, devront être redirigés vers
des centres compétents. Nous sommes persuadés que ces centres
universitaires ne pourront pas tout assumer et que nous serons de ce fait
confrontés à des problèmes logistiques liés aux transferts des malades (qui
sont déjà parfois très compliqués aujourd’hui !). Nous voyons là une
augmentation du risque pour ces patients où chaque heure compte avec
comme conséquence une augmentation du taux de mortalité.
Nous ne parlons bien entendu pas des dégâts « collatéraux » de la perte de
ces pathologies pour les cliniques avec lesquelles nous sommes en étroite
collaboration qui ont les mêmes inquiétudes (oncologie, gastroentérologie,
médecine interne, radiologie, soins intensifs, etc…
Nous estimons assurer aujourd’hui une grande part de la formation des chirurgiens
en Suisse, ceci, bien entendu, en collaboration avec les centres universitaires qui ne
peuvent pas tout assumer.
Avec l’introduction des mesures susmentionnées l’attractivité de nos hôpitaux
sera réduite, et nous aurons de plus en plus de peine à recruter des médecins
en formation (médecins assistants et chefs de clinique). Il s’agit d’un
phénomène que nous ressentons déjà à l’heure actuelle, très certainement lié
à la l’introduction des 50 heures depuis quelques années.
Il se peut que nos directions décident dans le futur de faire appel à des
médecins étrangers pour assurer le travail actuel de nos médecins assistants,
avec toutes les conséquences sur l’avenir de ces médecins dans notre
système de santé que nous découvrons aujourd’hui (pourcentage très élevé
de médecins étrangers installés en cabinet privé).
En admettant que l’on adopte ce projet et que la formation de spécialistes ne
soit assurée que dans les centres compétents. Que vont devenir ces
spécialistes après 10 ou 15 ans d’activité en milieu universitaire et qui n’auront
pas de débouché dans leur centre ? Vont-ils émigrer vers d’autre centres en
Suisse ou à l’étranger ? Etre recrutés dans les hôpitaux périphériques ? Ceci
aura comme conséquence respectivement de pertes des compétences et d’un
retour 10 à 15 ans après vers un système équivalent à celui d’aujourd’hui. Ce
dernier à un détail près : ces chirurgiens ne seront plus aussi bien formés
dans le domaine de la chirurgie générale d’urgence que nous le sommes, et
qu’ils ne pourront simplement plus assumer les gardes comme nous le faisons
actuellement. Les postes devront de ce fait être multipliés avec les
conséquences financières qui en découlent. Nous doutons fortement que les
hôpitaux dits périphériques puissent être en mesure de faire face à cette