Psychiatrie Troubles délirants chroniques non schizophréniques. W la paranoïa : - Psychose chronique, caractérisée par un délire chronique bien systématisé avec une cohérence de la personnalité bien conservée. - Touche l’adulte de plus de 30 ans - Plusieurs délires paranoïaques. - Caractéristiques communes : - Délire systématisé ; - Mécanisme : interprétation ; - Personnalité de base avec traits de type paranoïaque : surestime de soi, psycho rigidité, fausseté de jugement. I. II. Historique : - Kahilbaum 1863 : délire de persécution ; - Mendel 1881 : délire systématisé ; - Seglas 1887 : délire + personnalité ; - Dupré 1912 : personnalité paranoïaque ; Cliniques : - Délire bien systématisé, si clair qu’on le croit facilement ; - Un seul thème : persécution, un seul mécanisme = interprétation ; - Touche les deux sexes de façon égale ; - Age 30 – 40 ans ; - Formes cliniques différentes : thèmes du délire, retendu du délire o Délire passionnel et de revendication. o Délire d’interprétation (de Sérieux et Capigra) o Délire sensitif (de Kretschmer) (P.I.S) - 23 - Pr. Sekkate Psychiatrie III. Formes cliniques : A. Délire passionnel : - délire en secteur (càd qu’il ne porte que sur un secteur particulier, en dehors duquel le patient est tout à fait normal) - Délire de revendication : idée délirante initiale, non reconnaissance, préjudice, revendication ; comporte : o Les quérulents processifs (le sujet a recours à des procédés judiciaires pour possession d’un terrain, d’un droit…) o Les idéalistes passionnés (focalisent sur des idées de l’idéal de vie ou de la religion, peuvent donner leur vie pour leur principe Ex : suicide en masse) o Les inventeurs méconnus (réclament avoir inventé quelque chose et demandent qu’on leur attribue les droits de l’inventeur …) o Les délires de filiation (ont la conviction d’appartenir à une descendance particulière, Ex : je suis le fils du roi !) o Les délires hypochondriaques (càd d’avoir une maladie organique, le sujet consulte sans cesse, ceci peut même le conduire à prendre des médicaments nocifs pour lui ou même à se faire opérer) o La sinistrose délirante (avoir des préjudices suite à un événement, par exemple un sujet se fait opérer et reste convaincu par la suite que le chirurgien a commit une erreur ou a laissé un instrument à l’intérieur de son corps) - Délire de jalousie : conviction inébranlable d’être trompé ; - Délire érotomaniaque : conviction d’être aimé par une personne d’un niveau ou statut supérieur, surtout chez la femme. Passe par 3 étapes : espoir dépit rancune. B- délire d’interprétation : de Sérieux et Capigra - délire ou réseau : porte sur tout ce qui entoure la personne. - Mécanisme interprétatif ; - Persécution +++ ; - Actes médico-légaux parfois ; Ex : un sujet convaincu d’être poursuivi par les services secrets va prendre les klaxon des voitures dans la rue pour des codes de communication, un avion dans le ciel pour espion … - 24 - Pr. Sekkate Psychiatrie C- délire de relation : délire sensitif, de Kretschmer : - Délire interprétatif centré autour de l’entourage ; - Mauvaises intention, persécution, préjudice, hostilité ; - Sujet est objet de mépris, de dédain ; - Personnalité méfiante, susceptible et très émotive. - se complique souvent de dépression. V- Evolution : - Délire gardé sous silence pendant longtemps ; - Délire souvent découvert par l’entourage à l’occasion d’un acte médico-légal ; - Consultation tardives et difficilement acceptées par le patient. - évolution progressive, chronique par poussées. VI- diagnostic : A- Positif : Délire particulier + personnalité particulière + évolution chronique. B- Différentiel : - Schizophrénie paranoïde dans sa forme interprétative : chercher d’autres symptômes orientant vers la schizophrénie, se référer également aux ATCD du patient et au profil évolutif de sa pathologie. - Accès paranoïaque induits : alcool, amphétamines, cocaïne, cannabis, situation psychologiques traumatisante. Cet accès est aigue, tout rentre dans l’ordre après avoir éliminé l’agent causal (# psychose délirante chronique) VII- Traitement : - Hospitalisation difficile car mal acceptée par le patient ; - Antipsychotique : pas aussi efficace que sur la schizophrénie ; permettent d’avoir un « enkystement » du délire. - TRT adjuvant en fonction de la comorbidité (Ex : antidépresseurs surtout en cas de délire sensitif) - psychothérapie de soutien (être complice, le cadrer sans casser brutalement son délire) W autres PDC : place controversée dans les classifications actuelles, (entité à part ou forme clinique de la schizophrénie) Ex : troubles schizo-affectifs. - 25 - Pr. Sekkate