Le système ci-dessus est équivalent à : 3x−3y= 0 ⇐⇒ y=x.
Choix d’un vecteur propre : x2=1
1. Donc Eλ2=Vect 1
1.
Comme ici la matrice possède deux valeurs propres distinctes, la famille (x1, x2)forme bien une
base de R2(Vérification : le déterminant
1 1
2 1
6= 0).
b - Cas général
Propriété: La dimension de chaque sous-espace propre Eλiest inférieure ou égale à la multiplicité mi
de la valeur propre λi. Ce qui signifie que pour chaque λi, le sous-espace propre Eλiest engendré par
au plus mivecteurs propres.
Exemple : Soit une matrice de taille (3,3) ayant une valeur propre λ1d’ordre de multiplicité 2 et une
deuxième valeur propre λ2d’ordre de multiplicité 1.
−→ Alors, Eλ1sera engendré soit par 2 vecteurs propres (Eλ1=Vect{x1, x′
1}: c’est un plan vectoriel
de R3) soit par 1 vecteur propre (Eλ1=Vect{x1}: c’est une droite vectorielle de R3). Et Eλ2sera
engendré par 1 vecteur propre (Eλ1=Vect{x2}: c’est une droite vectorielle de R3).
6 - Diagonalisation d’une matrice
Soit A= (aij )la matrice de l’endomorphisme fdans la base B= (e1, e2,· · · , en)de E.
a - Cas des valeurs propres distinctes
Rappel : Les vecteurs propres x1, x2,· · · , xnassociés aux nvaleurs propres λ1, λ2,· · · , λnforment une
base Bx= (x1, x2,· · · , xn)de E.
Propriété : Si la matrice Apossède nvaleurs propres distinctes, alors on dit qu’elle est diagonalisable
ce qui signifie que dans la base Bx, la matrice est diagonale et égale à :
(9) D=
λ10· · · 0
0λ2· · · 0
· · · · · · · · · · · ·
0 0 · · · λn
avec D=P−1AP (formule de changement de base), où Preprésente la matrice de passage de la base
Bà la base Bx, dont les colonnes sont constituées des vecteurs propres x1, x2,· · · , xnde A.
Exemple : Reprenons la matrice A=5−3
6−4. On sait qu’elle possède deux valeurs propres distinctes
λ1=−1et λ2= 2 et que les deux vecteurs propres associés sont x1= (1,2) et x2= (1,1).
Alors la matrice Aest diagonalisable et une diagonalisation possible est : D=P−1AP =λ10
0λ2=
−1 0
0 2, avec la matrcie de passage P= (x1x2) = 1 1
2 1.
b - Cas général
Considérons ici le cas où les valeurs propres λide Asont d’ordre de multiplicité mi. Cela signifie que
pour chaque λile sous-espace propre associé est engendré par au plus mivecteurs propres que l’on
note Xi,j ,1≤j≤mi.
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