la croissance et son evolution dans les pays developpes

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LA CROISSANCE ET
SON EVOLUTION DANS
LES PAYS DEVELOPPES
PLAN

I. Les mécanismes de la
croissance
Mesure de la croissance
 Distinction croissance et
développement
 Les facteurs de la croissance


II. Les fluctuations économiques
Les différents cycles économiques
 La diversité des évolutions

I Les mécanismes de la
croissance

A – Définition et mesure de la
croissance
Pour F.Perroux : « La croissance est
l’augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues d’un indicateur de
dimension : le produit global net ou brut ». Il
correspond donc à l’accroissement de la richesse
d’un pays sur une longue période.

Taux de croissance = PIB(N) – PIB(N-1)
PIB (N-1)
Afin de réaliser des comparaisons internationales,
on calcule les PIB en parité de pouvoir d’achat
(voir cours précédent)


B - Distinction croissance et développement

Le développement englobe la croissance. Pour F Perroux : « Le
développement est la combinaison des changements mentaux et
sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement
et durablement, son produit réel global. »
Il s’agit donc :






D’un phénomène de longue période
À caractère irréversible
Autoentretenu par les modifications qui génèrent plus de
croissance
Exemple : La croissance permet d’élever la formation qui à
son tour va permettre d’augmenter la productivité source de
croissance.
Exemple : La croissance modifie les habitudes alimentaires
qui vont générer de nouveaux besoins source de croissance.

C – Les facteurs de la croissance

1. Les facteurs qui contribuent à la croissance
Les facteurs naturels :
La dotation en ressources du sol et sous-sol, les conditions
climatiques.
Le facteur capital
Il correspond à l’ensemble des moyens de production, fruit
d’une accumulation de capital. Son incidence sur la
croissance dépend :
du volume de capital :
- lié au coefficient de capital : capital nécessaire pour obtenir
un volume de production ( capital/production)
- lié au taux d’investissement
de la productivité du capital : rapport entre le volume de capital
et la production réalisée( production/capital)
Le facteur humain ou facteur travail :
Son importance dépend du volume de la population active,
de la durée du travail, de sa formation, de son organisation
et de sa productivité.
Le progrès technique :
Les économistes ne pouvaient expliquer la croissance par la
seule combinaison du capital et du travail.
Sur l’étude faite en France entre 1961 et 1973 par
Malinvaud, Carré et Dubois pour un taux moyen de
croissance de 5.8%/an, 1.1% était dû au facteur travail,
2.5% au facteur capital et 2.2% à un facteur résiduel
qualifié de progrès technique
Il correspond aux connaissances scientifiques appliquées
aux produits et à l’organisation du travail



2- Les facteurs qui favorisent la croissance
Le rôle de la demande : les entreprises ne produisent
que si elles anticipent une demande interne ou externe.
Wassily Leontief a mis en évidence le rôle
d’entraînement de certaines branches, le bâtiment.
Les facteurs juridiques et stabilité politique


Garantie de la propriété privée, droit de succession pour
Hayek…
Les facteurs culturels :


rôle de la religion protestante chez Max Weber
rôle de la culture entreprenariale chez Schumpeter
3 – La croissance de longue période
 La croissance est-elle équilibrée ?
La croissance est équilibrée lorsque le taux de
croissance permet d’assurer l’équilibre sur le marché de
l’emploi. Pour les postkeynésiens Harrod et Domar, il
faudrait que l’augmentation de la production issue d’une
augmentation de l’investissement soit égale à
l’augmentation de la demande effective. Cela tient du
« fil du rasoir », L’Etat est donc légitime à intervenir.
Solow conteste cette conclusion car à long terme la
flexibilité du prix des facteurs permet de revenir à
l’équilibre de plein emploi. Pour lui la croissance est
naturellement équilibrée



L’Etat doit-il intervenir pour favoriser la croissance ?
Pour les théoriciens de la croissance endogène (P.Romer et
R.Lucas), certaines interventions sont légitimes.
Pour eux, la croissance est un phénomène qui s’auto-entretient. Les
facteurs de la croissance sont :
 L’accumulation des connaissances : plus une économie produit,
plus elle acquiert d’expériences et donc de connaissances
 L’accumulation de capital humain : plus une économie produit,
plus elle peut dépenser en formation
 L’accumulation de capital technologique : plus la croissance est
forte, plus les dépenses de R-D peuvent être importantes. L’Etat
garantit les inventions par des brevets.
 Les dépenses d’infrastructure publique. Plus la croissance est
forte, plus les recettes publiques sont importantes et permettent
de financer des dépenses de formation, de transport de
communication propres à favoriser le développement

La croissance est-elle durable ?

Le club de Rome qui regroupe des personnalités et des
chercheurs charge en 1972 D. Meadows d’établir un
rapport destiné en envisager les différentes hypothèses
de croissance jusqu’en 2100.
Pour ces auteurs, l’expansion économique et
démographique s’arrêteront au cours du XXIème siècle
par épuisement des ressources naturelles et pollution. Il
conseille donc la croissance zéro.
Le rapport Léontieff (1977) conteste ces conclusions, le
principal obstacle n’est pas d’ordre économique mais
d’ordre politique. De plus le rapport Meadows mésestime
les progrès de la recherche.


II Les fluctuations
économiques
Les fluctuations sont des variations
de l’activité économique
(production, prix, revenus).
Lorsqu’elles se reproduisent
régulièrement, on parle de cycles
économiques.
On en retrouve mention dans la
Bible :
« Sept années de vaches grasses
succèderont à sept années de
vaches maigres.»
A- Les cycles économiques



1 – Définition du cycle économique
Il est constitué par une suite de phases qui se renouvellent dans un ordre
immuable.
Il comporte 4 phases :




Expansion : est une phase pendant laquelle la production,
l’emploi, les profits et les salaires augmentent. Les prix dans
l’ensemble
Crise : C’est le point de retournement de la conjoncture au sens
strict. Au sens large, c’est la rupture d’équilibre entre l’offre et la
demande provoquant un fléchissement de la production
Dépression : Contraction brutale de l’activité marquée par la
baisse de la production et des prix (y compris salaires, taux
d’intérêt). Quand la baisse d’activité est faible, simple
ralentissement du taux de croissance on qualifie cette phase de
récession
Reprise : Point de retournement où l’activité connaît une hausse
Le cycle économique
•Activité
•Crise
•Expansion
•Dépression
•Reprise
Temps
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2. les origines des crises

Avant la révolution industrielle : les crises
frumentaires :
 Ce
sont essentiellement des crises de sousproduction. Une mauvaise récolte entraîne le
renchérissement du prix des céréales. Les
ménages consacrent la totalité de leur revenu à la
consommation alimentaire, ce qui précipite la crise
du secteur artisanal. Ce qui génère famine et
mortalité. L‘activité repart lorsque les terres
libérées par la population décédée sont à nouveau
cultivées permettant une croissance de la ration
alimentaire.

Les crises modernes : les crises de surproduction
 Elles
trouvent leur origine dans le secteur secondaire.
Pour J Fourastié, elles ont pour cause le progrès
technique car « jamais avant son apparition, on n’avait
enregistré de crises dues à un excédent de
production.»
 Les origines sont multiples : spéculations boursières,
suraccumulation du capital, endettement excessif des
ménages ou des entreprises. Elles entrainent une
diminution de la production, les prix (y compris les
salaires)diminuent et les profits s’effondrent. Les
entreprises essaient de réagir en diminuant leurs coûts
et en augmentant la productivité , ce qui accroît le
chômage.


3 Les cycles économiques
Le cycle Kondratieff (1892-1930)ou cycle long


Kondratieff en 1922 présente une synthèse où il remarque
une concordance entre l’évolution des prix de gros, celle de
la production et de l’emploi. Pendant une phase A la
production, les prix et l’emploi augmentent, pendant une
phase B ils diminuent. Le cycle dure environ 50 ans.
J. Schumpeter a proposé une explication de ce cycle fondée
sur les évolutions technologiques ( les grappes
d’innovation). Les cycles longs résultent de l’introduction
puis de la diffusion d’innovations technologiques. Pendant la
dépression , les entreprises essaient d’échapper à la crise
en innovant. Conjugué au déclassement d’une partie du
capital, le taux de rentabilité augmente entraînant la reprise
de l’investissement , de la production, de l’emploi et des
prix.
Cycles Kondratieff:

Le cycle Juglar ou cycle des affaires


Cet économiste (1819-1905)a mis en évidence des cycles
d’une durée de 6 à 10 ans. La crise se déclenche à cause
d’une suraccumulation du capital. Pour faire comprendre
le mécanisme, Aftalion utilise la comparaison avec un
fourneau.
Le cycle Kitchin (1861-1932) ou cycle politique


Cet économiste met en évidence un cycle d’une durée de
4 ans. Il résulterait de la variation du niveau des stocks.
Les entreprises accumuleraient des stocks dus à la
différence entre demande réelle et demande anticipée.
Elles ajusteraient ensuite ces stocks en diminuant leur
production.
Une autre explication proviendrait du cycle politique. Après
l’élection, le président élu mettrait en place une politique
budgétaire restrictive et relancerait les dépenses publiques
à l’approche des élections.

Des analyses contestées.
L’apport de ces analyses ne permettent pas de
prévoir mais plutôt de constater les oscillations
après coup.
 La régularité des cycles ne semblent plus se
vérifier.
 La phase actuelle qualifiée de phase B ne semble
pas correspondre au caractère de cette phase :

 Les
prix ne diminuent pas
 La production continue d’augmenter
B – La diversité des évolutions
économiques dans les pays développés




Il existe un décalage conjoncturelle entre les
pays développés
USA : les USA ont connu un déclin relatif durant
les décennies 70 et 80, puis depuis la fin des
années 80 ils ont connu une croissance forte
jusqu’en 2006. avec la crise des subprimes, leur
croissance devrait diminuer.
Le Japon : champion de la croissance durant les
années 70 et 80, il fut touché par une forte crise
financière durant la décennie 90. Cependant
depuis 2003, la reprise de la croissance semble
se confirmer.
L’Union européenne : Elle enregistre une
croissance molle depuis 20 ans marquée par des
différences au sein même de la communauté.
Mais aussi une tendance
à la convergence
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

Ces disparités rendent difficiles des accords au sein du
G7/G8 mais la pression des marchés rapproche les
politiques économiques.
De 1973 à 1981 : Tentative de relance de l’activité
économique à partir d’une politique keynésienne . En
France il s’agit des plans Chirac (1975), Barre (1977) et
Mauroy (1981). Devant l’échec de ces tentatives et face
à la pression des marchés financiers :
De 1981 à 2007 : Les marchés financiers obligent les
Etats à adopter des mesures libérales destinées à
contenir l’inflation et à limiter l’endettement des Etats (
consensus de Whashington en1989)



Respect de l’équilibre budgétaire
Contrôle de la masse monétaire
Libéralisation des marchés financiers…
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