à extrémités fixées. Si D=Rd,ηcharge donc des trajectoires en ligne droite
parcourues à vitesse constante. La trajectoire allant de xàychargée par ηa
alors pour action :
A(γx,y) = 1
2
|y−x|2
T,
de sorte que (2) prend la forme :
A(η) = 1
2TZΩ
|γT−γ0|2η(d γ).
Cette grandeur ne dépend que de η0,T (d x, dy) := η({γ0∈dx, γT∈dy}), et
cette marginale doit être solution du problème bien connu de transport optimal
avec coup quadratique étudié par exemple dans [18]. En particulier, la forme
particulière de η0,T implique que les particules ne se croisent pas sur ]0, T [, et
que l’on puisse définir un champ de vitesses v(t, x)correspondant à la vitesse
de la particule située en xà l’instant t. Dans la cas où les densités initiales et
finales sont lisses, on remarque qu’alors vest solution de l’équation aux dérivées
partielles :
∂tv+v· ∇v= 0.
On renvoit à l’article d’origine [3] pour plus de détail sur ces résultats.
Contrainte d’incompressibilité, équations d’Euler
Une nouvelle étape a été franchie lorsque dans [5], Brenier ajouta à ce
modèle la contrainte d’incompressibilité consistant à ce que pour tout t:
η({γt∈dx})=dx.
Cette fois, la condition aux limites ne consiste plus à imposer les densités initiales
et finales, puisqu’alors on aurait nécessairement µ=ν= d x, et le minimiseur
serait évidemment la mesure ne chargeant que des chemins ne bougeant pas. La
condition consiste donc à imposer la marginale η0,T , c’est à dire à imposer la
distribution à l’instant Tdes particules se trouvant initialement à la position x.
Ce problème est beaucoup plus dur que le précédent puisqu’il ne se réduit pas
aux propriétés de ηen un nombre fini d’instant. Cependant, on sait encore que
des minimiseurs existent, et on peut étudier leur régularité. Un fait intéressant
de ces solutions est qu’à une solution classique des équations d’Euler v(t, x):
∂tv+v· ∇v=−∇p,
div v≡0,
on peut associer une solution à ce problème en considérant la mesure ηpartant
de la mesure de Lebesgue et chargeant les solutions des équations différentielles
ordinaires engendrées par v. Réciproquement, si ηest solution du problème de
minimisation, on peut définir un champ de pression p(t, x)et un champ de
vitesses v(t, x)solutions au sens des distributions d’équations très proches des
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