L’ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION
Le monde évolue, et il devrait en être de même pour les portefeuilles
Les investisseurs diversifient leurs placements pour atténuer l’incidence des fluctuations du marché sur les rendements de leur
portefeuille. Au fil du temps, cette diversification se traduit par une expérience globale de placement plus uniforme, qui aide à établir un
équilibre entre croissance et sécurité. Selon la théorie de la diversification, cet équilibre pourrait être atteint grâce à une répartition des
placements entre divers secteurs, régions et catégories de titres.
La manière dont les investisseurs sont parvenus à diversifier leurs avoirs a évolué au cours des 20 dernières années, en grande partie
en raison de la mondialisation et de produits novateurs. Dans le contexte actuel, l’efficacité de la diversification a pris un nouveau
sens et une importance nouvelle, en particulier compte tenu de la récente intégration des économies à l’échelle mondiale et de
l’étroitesse des liens entre les marchés des capitaux.
Les principaux facteurs qui contribuent à la croissance économique mondiale continuent à évoluer et, de plus en plus, cette évolution
se transpose dans la constitution des marchés mondiaux des capitaux. Il est essentiel que la composition du portefeuille évolue pour
en tenir compte. Aujourd’hui, la diversification signifie avoir des placements au sein des marchés émergents à croissance rapide,
investir dans de grandes et de petites sociétés, intégrer différents styles de placement et détenir un éventail plus large de placements
à revenu fixe.
Dans le présent article, nous examinerons quatre tendances importantes qui ont influencé le concept de diversification :
1. La mondialisation
2. La montée des marchés émergents
3. Les multiples facettes des placements en actions
4. L’élargissement des horizons pour les obligations
Nous allons traiter des conséquences de ces tendances pour les investisseurs et de la manière dont elles peuvent influer sur les
portefeuilles d’aujourd’hui.
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1993
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2013
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
Actions
Canada
É.-U.
Europe
Japon
Géographique
Sectorielle
Styles de placement
Capitalisation boursière
Marchés émergents
Les portefeuilles d’actions peuvent profiter
d’une répartition plus diversifiée
qu’une simple répartition géographique
Obligations Gouvernements
Sociétés
Obligations fédérales
Obligations provinciales
Obligations municipales
Sociétés de
catégorie investissement
Sociétés à
rendement élevé
Marchés émergents
Obligations convertibles
Les portefeuilles d’obligations peuvent
profiter de l’intégration d’options de
placement additionnelles
ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION
2
1. La mondialisation
Le libre-échange entre les pays, la hausse de l’investissement étranger et la poursuite de la mondialisation ont permis aux pays de tisser
des liens plus serrés entre eux, en particulier dans le monde développé. Grâce aux innovations financières, il est maintenant plus facile
pour les investisseurs d’accéder aux marchés mondiaux des capitaux, mais ces nouveautés ont aussi fait augmenter les liens entre les
risques pour différentes régions. D’un point de vue statistique, la corrélation entre les économies mondiales a posé de nouveaux défis
pour l’obtention d’une diversification efficace.
Les marchés qui affichent une forte corrélation tendent à réagir aux changements du cycle économique en évoluant dans la même
direction et au même degré. Le contraire s’applique aux marchés qui n’ont aucune corrélation ou qui ont une corrélation inverse. Le
principe selon lequel il faut combiner des placements qui n’ont pas de corrélation ou qui ont une corrélation inverse est exactement
l’approche à la base de la théorie de la diversification.
Nous avons observé la puissance de la corrélation positive à l’œuvre durant la crise financière mondiale de 2008-2009, alors que les
marchés boursiers mondiaux ont chuté abruptement par suite de la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Ce qui a d’abord
été l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis s’est transformé en crise financière avant de devenir la première récession à
survenir simultanément aux États-Unis, au Japon et en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pour beaucoup d’investisseurs, la crise financière a été un réveil brutal leur ayant fait constater qu’une simple diversification au sein
des régions développées n’offrait plus les mêmes avantages d’atténuation du risque que par le passé. La convergence des modèles de
croissance au cours des 20 dernières années confirme ce fait.
La diversification selon les secteurs et la capitalisation boursière constitue toujours une bonne raison de répartir l’actif, mais les
corrélations plus élevées signifient que cette seule approche n’offrira pas le même degré de protection contre les baisses que par le
passé. C’est pourquoi l’accroissement de positions détenues dans diverses régions géographiques prend de plus en plus d’importance.
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19941992 1998 2002 2006 20101990 1996 20042000 2008 2012
Corrélation entre la croissance
économique des 50 plus grands
pays et le PIB mondial
Source : Banque mondiale, rendements sur des périodes mobiles de dix ans. Données au 31 décembre 2012.
Plus liées
Moins liées
Corrélation
3
Rendement (%)
Rendement (%)
Risque (déviation à la baisse)
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20
15
10
5
0
Nouveau portefeuille :
25 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
25 % actions des marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
100 % actions
canadiennes
100 % actions internationales
Risque moindre Risque plus élevé
100 % actions américaines
100 % actions canadiennes
100 % actions
américaines
100 % actions
internationales
100 % actions des
marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Risque(déviation à la baisse)
25
20
15
10
5
0Risque moindre Risque plus élevé
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de 10 ans terminée en décembre 1989.
Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – période de 10 ans terminée en décembre 2012.
Rendement (%)
Rendement (%)
Risque (déviation à la baisse)
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5
0
Nouveau portefeuille :
25 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
25 % actions des marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
100 % actions
canadiennes
100 % actions internationales
Risque moindre Risque plus élevé
100 % actions américaines
100 % actions canadiennes
100 % actions
américaines
100 % actions
internationales
100 % actions des
marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Risque(déviation à la baisse)
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0Risque moindre Risque plus élevé
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
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
ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION
4
2. La montée des marchés émergents
La répartition de l’activité économique a évolué dans le monde. Il y a 20 ans, près de 50 % de la production mondiale venait des États-
Unis et de l’Europe, comparativement à environ 32 % aujourd’hui. La part de production venant de pays en développement de régions
comme l’Asie a plus que doublé depuis, passant de 10 % au début des années 1990 à plus de 25 % de nos jours. En fait, les marchés
émergents forment maintenant plus de 80 % de la population mondiale et leurs économies sont celles qui affichent le taux de croissance
le plus élevé au monde.
Tout comme la mondialisation a façonné la répartition du PIB mondial, les nouvelles technologies ont remodelé les occasions de
placement. Des sociétés bien établies présentes dans des secteurs bien développés font face au changement et effectuent des dépenses
en immobilisations novatrices accélérées, et la plus grande partie de cette innovation survient à l’extérieur des régions où nous avions
l’habitude d’investir. Par exemple, même si les États-Unis détiennent toujours la première place pour les dépenses mondiales en
recherche et développement, la part de l’Asie s’est constamment accrue au cours de la dernière décennie, au point où la Chine occupe
maintenant le deuxième rang mondial, devant le Japon.
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26
24
22
20
18
16
14
12
10
United States Euro Zone Developing Asia
1996 2000 2004 2008 20121992
26
24
22
20
18
16
14
12
10
1992 1995 1998 2001 2004 2007 2010
États-Unis Zone euro Pays d’Asie en voie de développment
Part de la production mondiale (%)
Source : Perspectives de l’économie mondiale du FMI (selon la parité des pouvoirs d’achat). Données au 31 décembre 2012.
5
Marchés émergents : le nouveau moteur économique
Mus par un fort désir d’expansion économique, beaucoup de marchés émergents ouvrent de plus en plus leurs portes aux investissements
étrangers. Ils ont continué à établir des relations commerciales avec le reste du monde et sont en train de mobiliser le potentiel
économique de travailleurs jeunes, talentueux et hautement motivés. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance
mondiale ainsi que dans les portefeuilles des investisseurs.
La part des marchés émergents dans le PIB mondial s’est considérablement accrue depuis le milieu des années 1960 et cette tendance
devrait se poursuivre au cours des décennies à venir. À l’opposé, la part du PIB mondial attribuable aux marchés développés a décliné.
Depuis 1987, la contribution des États-Unis à l’ensemble du PIB mondial a chuté ; alors qu’elle se situait à plus de 30 %, elle est
maintenant à moins de 27 %. La Chine, qui ne figurait même pas dans les 10 premiers pays en 1987, a depuis surpassé tous les pays
européens pour prendre maintenant la deuxième place, après les États-Unis. On estime qu’en 2030, près de 17 % du PIB mondial
pourrait venir de la Chine. Étant donné cette progression, il n’est pas surprenant que les améliorations économiques des marchés
émergents aient mené à deux décennies de croissance rapide et à de solides rendements pour les actions des marchés émergents. Un
portefeuille efficacement diversifié permettra à un investisseur individuel de profiter du potentiel de croissance de ces marchés.
Qu’est-ce qui stimule la croissance des économies des marchés émergents ?
¾¾– Des politiques économiques plus libérales et une plus grande ouverture à l’économie de marché ont permis aux
pays émergents de débloquer le potentiel économique de milliards de citoyens qui veulent à tout prix grossir les rangs des nations
développées.
¾¾ – Grâce à une forte demande d’exportation de biens en provenance des marchés émergents, les
gouvernements de ces pays comptent sur de solides bénéfices réalisés à l’étranger et des réserves en devises extrêmement élevées.
La tendance contraire s’est manifestée sur les marchés développés.
¾¾ – Globalement, les gouvernements, les consommateurs et les entreprises des marchés émergents
sont beaucoup moins endettés que leurs homologues des pays développés.
¾¾ – Alors que les marchés développés sont aux prises avec la décroissance de leur main-
d’œuvre adulte, les marchés émergents bénéficient d’une population active plus jeune qui continuera de prendre de l’expansion.

Sources : Banque mondiale, département de l’Agriculture des États-Unis. * Prévu. Évalué en fonction du PIB. Données au 31 décembre 2012.
Rang  2012 2030*
Pays 
 Pays 
 Pays 

1 États-Unis 30,1 % États-Unis 21,9 % États-Unis 22,1 %
2 Japon 16,2 % Chine 11,5 % Chine 16,8 %
3 Allemagne 6,6 % Japon 8,3 % Japon 5,6 %
4 Royaume-Uni 4,9 % Allemagne 4,7 % Inde 5,3 %
5France 4,5 % France 3,6 % Allemagne 4,1 %
6 Italie 3,9 % Royaume-Uni 3,4 % Royaume-Uni 3,5 %
7Canada 2,3 % Brésil 3,1 % France 3,1 %
8 Brésil 2,1 % Fédération de Russie 2,8 % Brésil 2,6 %
9Espagne 1,8 % Italie 2,8 % Italie 2,2 %
10 Russie 1,7 % Inde 2,6 % Canada 1,9 %
Les dix principales économies : passé, présent et futur ?
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