L’ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION
Le monde évolue, et il devrait en être de même pour les portefeuilles
Les investisseurs diversifient leurs placements pour atténuer l’incidence des fluctuations du marché sur les rendements de leur portefeuille.
Au fil du temps, cette diversification se traduit par une expérience globale de placement plus uniforme, qui aide à établir un équilibre entre
croissance et sécurité. Selon la théorie de la diversification, cet équilibre pourrait être atteint grâce à une répartition des placements entre
divers secteurs, régions et catégories de titres.
La manière dont les investisseurs sont parvenus à obtenir une bonne diversification a évolué au cours des 20 dernières années, en grande
partie en raison de la mondialisation et de produits novateurs. Dans le contexte actuel, l’efficacité de la diversification a pris un nouveau sens et
une importance nouvelle étant donné l’intégration des économies à l’échelle mondiale et l’étroitesse des liens entre les marchés des capitaux.
Les principaux facteurs qui contribuent à la croissance économique mondiale continuent à évoluer et, de plus en plus, cette évolution se
transpose dans la constitution des marchés mondiaux des capitaux. Il est essentiel que la composition du portefeuille évolue pour en tenir
compte. Aujourd’hui, la diversification signifie avoir des placements au sein des marchés émergents à croissance rapide, investir dans de
grandes et de petites sociétés, intégrer différents styles de placement et détenir un éventail plus large de placements à revenu fixe.
Dans le présent article, nous examinerons quatre tendances importantes qui ont influencé le concept de diversification :
1. La mondialisation
2. La montée des marchés émergents
3. Les multiples facettes des placements en actions
4. L’élargissement des horizons pour les obligations
Nous allons traiter des conséquences de ces tendances pour les investisseurs et de la manière dont elles peuvent influer sur les portefeuilles
d’aujourd’hui.
1
Diversification
1992
Diversification
2012
Répercussions sur la diversification
des portefeuilles
Actions
Canada
É.-U.
Europe
Japon
Géographique
Sectorielle
Styles de placement
Capitalisation boursière
Marchés émergents
Les portefeuilles d’actions peuvent profiter
d’une répartition plus diversifiée
qu’une simple répartition géographique.
Obligations Gouvernements
Sociétés
Obligations fédérales
Obligations provinciales
Obligations municipales
Sociétés de première qualité
Sociétés à rendement élevé
Marchés émergents
Convertibles
Les portefeuilles d’obligations peuvent
profiter de l’intégration d’options de
placement additionnelles.
Vingt ans plus tard, les occasions de diversification offertes aux investisseurs ont considérablement évolué
1. La mondialisation
Le libre-échange entre les pays, la hausse de l’investissement étranger et la poursuite de la mondialisation ont permis aux pays de tisser des
liens plus serrés entre eux, en particulier dans le monde développé. Grâce aux innovations financières, il est maintenant plus facile pour les
investisseurs d’accéder aux marchés mondiaux des capitaux, mais ces nouveautés ont aussi fait augmenter les liens entre les risques pour
différentes régions. D’un point de vue statistique, la corrélation entre les économies mondiales a posé de nouveaux défis pour l’obtention
d’une diversification efficace.
Les marchés qui affichent une forte corrélation tendent à réagir aux changements du cycle économique en évoluant dans la même direction et
au même degré. Le contraire s’applique aux marchés qui n’ont aucune corrélation ou qui ont une corrélation inverse. Le principe selon lequel il
faut combiner des placements qui n’ont pas de corrélation ou qui ont une corrélation inverse est exactement l’approche à la base de la théorie
de la diversification.
Nous avons observé la puissance de la corrélation positive à l’œuvre durant la crise financière mondiale de 2008-2009, alors que les
marchés boursiers mondiaux ont chuté abruptement par suite de la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Ce qui a d’abord été
l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis s’est transformé en crise financière avant de devenir la première récession à survenir
simultanément aux États-Unis, au Japon et en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pour beaucoup d’investisseurs, la crise financière a été un réveil brutal leur ayant fait constater qu’une simple diversification au sein des
régions développées n’offrait plus les mêmes avantages d’atténuation du risque que par le passé. La convergence des modèles de croissance
au cours des 20 dernières années confirme ce fait.
2
La diversification selon les secteurs et la capitalisation boursière constitue toujours une bonne raison de répartir l’actif, mais les
corrélations plus élevées signifient que cette seule approche n’offrira pas le même degré de protection contre les baisses que par le
passé. C’est pourquoi l’accroissement de positions détenues dans diverses régions géographiques prend de plus en plus d’importance.
Les économies mondiales plus liées que jamais
-1,0
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Correlation of Largest 50 Countries
Economic Growth vs World GDP
(10-year rolling)
Corrélation entre la croissance
économique des 50 plus grands
pays et le PIB mondial
Source : Banque mondiale, rendements sur des périodes mobiles de dix ans.
Plus liées
Moins liées
Corrélation
3
Le modèle de diversification de 1989
… n’est peut-être pas la meilleure solution aujourd’hui
Rendement (%)
Rendement (%)
Risque (écart type)
25
20
15
10
5
0
Nouveau portefeuille :
25 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
25 % actions des marchés émergents Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
100 % actions
canadiennes
100 % actions internationales
Risque moindre Risque plus élevé
100 % actions américaines
100 % actions canadiennes
100 % actions
américaines
100 % actions
internationales
100 % actions des
marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Risque (écart type)
25
20
15
10
5
0Risque moindre Risque plus élevé
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Rendement (%)
Rendement (%)
Risque (écart type)
25
20
15
10
5
0
Nouveau portefeuille :
25 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
25 % actions des marchés émergents Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
100 % actions
canadiennes
100 % actions internationales
Risque moindre Risque plus élevé
100 % actions américaines
100 % actions canadiennes
100 % actions
américaines
100 % actions
internationales
100 % actions des
marchés émergents
Ancien portefeuille :
50 % actions canadiennes
25 % actions américaines
25 % actions internationales
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Risque (écart type)
25
20
15
10
5
0Risque moindre Risque plus élevé
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de 10 ans terminée en décembre 2011.
Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de 10 ans terminée en décembre 1989.
2. La montée des marchés émergents
La répartition de l’activité économique a évolué dans le monde. Il y a 20 ans, près de 50 % de la production mondiale venait des États-Unis et
de l’Europe, comparativement à environ 35 % aujourd’hui. La part de production venant de pays en développement de régions comme l’Asie
a plus que doublé depuis, passant de 10 % au début des années 1990 à près de 25 % de nos jours. En fait, les marchés émergents forment
maintenant plus de 80 % de la population mondiale et leurs économies sont celles qui affichent le taux de croissance le plus élevé au monde.
4
26
24
22
20
18
16
14
12
10
1992 1995 1998 2001 2004 2007 2010
États-Unis
Zone euro
Pays d’Asie en voie
de développement
Source : Perspectives de l’économie mondiale du FMI (selon la parité des pouvoirs d’achat).
Part de la production mondiale (%)
Les pays d’Asie en développement contribuent davantage à la production mondiale
Tout comme la mondialisation a façonné la répartition du PIB mondial, les nouvelles technologies ont remodelé les occasions de
placement. Des sociétés bien établies présentes dans des secteurs bien développés font face au changement et effectuent des dépenses
en immobilisations novatrices accélérées, et la plus grande partie de cette innovation survient à l’extérieur des régions où nous avions
l’habitude d’investir. Par exemple, même si les États-Unis détiennent toujours la première place pour les dépenses mondiales en recherche
et développement, la part de l’Asie s’est constamment accrue au cours de la dernière décennie, au point où la Chine occupe maintenant le
deuxième rang mondial, devant le Japon.
Marchés émergents : Le nouveau moteur économique
Mus par un fort désir d’expansion économique, beaucoup de marchés émergents ouvrent de plus en plus leurs portes aux investissements
étrangers. Ils ont continué à établir des relations commerciales avec le reste du monde et sont en train de mobiliser le potentiel économique
de travailleurs jeunes, talentueux et hautement motivés. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance mondiale ainsi que
dans les portefeuilles des investisseurs.
La part des marchés émergents dans le PIB mondial s’est considérablement accrue depuis le milieu des années 1960 et cette tendance devrait
se poursuivre au cours des décennies à venir. À l’opposé, la part du PIB mondial attribuable aux marchés développés a décliné. Depuis 1987,
la contribution des États-Unis à l’ensemble du PIB mondial a chuté ; alors qu’elle se situait à plus de 30 %, elle est maintenant à moins de
27 %. La Chine, qui ne figurait même pas dans les 10 premiers pays en 1987, a depuis surpassé tous les pays européens pour prendre la
troisième place, après le Japon. On estime qu’en 2030, près de 16 % du PIB mondial pourrait venir de la Chine. Étant donné cette progression,
il n’est pas surprenant que les améliorations économiques des marchés émergents aient mené à deux décennies de croissance rapide et de
solides rendements pour les actions des marchés émergents. Un portefeuille efficacement diversifié permettra à un investisseur individuel de
profiter du potentiel de croissance de ces marchés.
5
Qu’est-ce qui stimule la croissance des économies des marchés émergents ?
Marchés libres – Des politiques économiques plus libérales et une plus grande ouverture à l’économie de marché ont permis
aux pays émergents de débloquer le potentiel économique de milliards de citoyens qui veulent à tout prix grossir les rangs des
nations développées.
Excédents commerciaux élevés – Grâce à une forte demande d’exportation de biens en provenance des marchés émergents,
les gouvernements de ces pays comptent sur de solides bénéfices réalisés à l’étranger et des réserves en devises extrêmement
élevées. La tendance contraire s’est manifestée sur les marchés développés.
Faibles niveaux d’endettement – Globalement, les gouvernements, les consommateurs et les entreprises des marchés
émergents sont beaucoup moins endettés que leurs homologues des pays développés.
Plus de travailleurs jeunes et spécialisés – Alors que les marchés développés sont aux prises avec la décroissance de leur
main-d’œuvre adulte, les marchés émergents bénéficient d’une population active plus jeune qui continuera de prendre de l’expansion.
Les marchés émergents contribuent davantage à la croissance
Sources : Banque mondiale, département de l’Agriculture des États-Unis. *Prévu. Évalué en fonction du PIB.
Rang 1987 2010 2030*
Pays Économie
mondiale (%) Pays Économie
mondiale (%) Pays Économie
mondiale (%)
1États-Unis 30,1 % États-Unis 26,1 % États-Unis 22,8 %
2Japon 16,2 % Japon 8,6 % Chine 15,5 %
3Allemagne 6,6 % Chine 7,9 % Japon 5,2 %
4Royaume-Uni 4,9 % Allemagne 5,8 % Allemagne 4,3 %
5France 4,5 % Royaume-Uni 4,5 % Inde 4,2 %
6Italie 3,9 % France 4,4 % Royaume-Uni 3,7 %
7Canada 2,3 % Italie 3,3 % France 3,3 %
8Brésil 2,1 % Canada 2,5 % Brésil 2,6 %
9Espagne 1,8 % Brésil 2,4 % Russie 2,4 %
10 Russie 1,7 % Inde 2,4 % Italie 2,3 %
Dix principaux contributeurs au PIB : passé, présent et futur ?
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !