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Panneau 12 : Des populations solidaires
Une relative complicité s’affirme au cours de l’été 1944 entre les populations et les maquis. Elle prend
des formes variées : livraison de nourriture, renseignement, protection, soin… Les maquis peuvent
aussi compter sur des correspondants (des « réguliers » ou « légaux ») dans les villes et villages. L’hôtel
du Guet à Saint-Honoré-les-Bains joue un rôle déterminant dans la fédération des maquis de la Nièvre.
De façon générale, la population se plie assez bien aux prélèvements des maquis, qui prennent le
relais au cours de l’année 1944 des réquisitions allemandes. Généralement ces prélèvements, de
mieux en mieux organisés, s’accompagnent d’une promesse officielle de remboursement après la
Libération.
Panneau 13/16 : Les combats de la Libération
Les accrochages défensifs du début de l’année 1944
cèdent la place à des combats plus âpres : les
Allemands ont revu leur système de défense et
souhaitent anéantir les maquis qui pourraient
retarder la retraite des armées du sud-ouest.
De nombreux combats ont lieu de juin à septembre
1944. On dénombre plus d’une centaine d’actions,
accrochages, embuscades, attaques de maquis…
Plusieurs maquis font l’objet d’attaques massives
comme le maquis de Chaumard, décimé le 31 juillet Des forces considérables sont engagées pour
anéantir les maquis, comme à Donzy le 1
er
juillet, aux Essarts le 8 juillet ou lors de la bataille de Crux-la-
Ville en août. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes des deux côtés, sûrement plus
lourdes du côté allemand puisque dans de nombreux cas, les troupes ennemies se lancent à l’assaut
de positions tenues par le maquis, donc faciles à défendre, et se trouvent dans une situation
défavorable ou tombent dans des embuscades sous le feu nourri des combattants.
Panneau 17/20 : Eté 1944, une répression allemande qui se déchaîne
L’activité militaire croissante des maquis dans la région du Morvan et le souci des Allemands d’y
mettre un terme provoquent une vague de répression, notamment entre la fin du mois de juin et au
cours du mois de juillet. Les victimes sont nombreuses : des membres de la Résistance organisée, des
personnes qui aident même modestement les résistants, les populations civiles, les maquis victimes
de dénonciation ou d’espionnage. Nombreux furent les internés, les déportés et les fusillés.
La déroute et l’approche de la défaite suscitent des comportements d’une grande brutalité de la part
des troupes de l’armée allemande. Des opérations de représailles (Montsauche, Planchez) et des
opérations de terreur (Dun-les-Places) sont menées. Il s’agit de couper les populations locales des
maquis par tous les moyens en reprenant souvent des méthodes utilisées dès 1941 sur le Front de
l’Est. La plupart de ces actions punitives ont été organisées à la suite de délations à la Gestapo de
Chalon-sur-Saône sous la responsabilité du capitaine Krüger, avec la complicité du Parti Populaire
Français de Doriot, de la milice française ou des francistes de Bucard.
1944 est l’année la plus meurtrière. Le bilan global de la guerre est lourd pour le département : 776
morts au combat, otages ou victimes, plus de 1000 internés, 413 déportés dont 234 ne reviennent pas.
Panneau 21: Le bombardement de Nevers
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1944, la ville de Nevers est bombardée par les alliés. Une centaine de
bombardiers de la Royal Air Force lâche sur la ville 1200 bombes, qui tombent au milieu de la cité,
détruisant des quartiers entiers. Les sauveteurs retirent des décombres 162 morts et des centaines de
blessés. Plus de 3 650 personnes sont sinistrées.
Le 17 juillet, la petite ville de Neuvy-sur-Loire est également bombardée faisant plus d’une centaine de
morts.