DOSSIER DE PRESSE Nevers, le 23 juillet 2014 Maquisards dans la neige – Maquis Vauban « 1944 dans la Nièvre » 15 septembre au 30 novembre 2014 Square de la Résistance et Rue Charles Roy à Nevers Une exposition du Conseil général de la Nièvre en partenariat avec les Centre des Archives Historiques de la Nièvre et l’Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance en Morvan (ARORM) Contacts Damien TRESCARTES Chef du Service Communication 03 86 60 68 16 Stéphane JEAN-BAPTISTE Chargé de communication photo / vidéo 03 86 60 68 15 / 06 71 64 72 94 [email protected] [email protected] Aline DEVILLERS Chargée de communication 03 86 60 58 50 [email protected] Et sur les réseaux sociaux Département de la Nièvre facebook.com/LaNievre Twitter@LaNievre #Nievre 1 « 1944 dans la Nièvre », exposition de 12 panneaux présentée tout l’été au Parc Naturel Régional du Morvan, s’installe à Nevers en version définitive avec 33 panneaux. Le Conseil Général de la Nièvre, en partenariat avec le Centre des Archives Historiques de la Nièvre et l’ARORM (Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance en Morvan), dans le cadre des commémorations de la Seconde Guerre Mondiale poursuit son cycle d’exposition autour de l’année 1944 à l’occasion du 70ème anniversaire. La Nièvre, occupée par les soldats allemands depuis 1940, devient grâce à sa position stratégique, une terre de refuge pour de nombreux résistants et pour ceux qui fuient le régime de Vichy. L’appel du 18 juin du Général de Gaulle, refusant l’armistice et incitant à poursuivre la lutte en réponse au discours du Maréchal Pétain, apparaît comme l’acte fondateur de la Résistance. Dans le Morvan, territoire aux confins des quatre département bourguignons, les maquis jouent un rôle primordial dans la Libération de la Nièvre. Revivez l’Histoire avec 33 panneaux d’expositions présentés en extérieur à partir du Square de la Résistance et rue Charles Roy du 15 septembre au 30 novembre 2014. Patrice JOLY Président du Conseil Général de la Nièvre a le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition "1944 dans la Nièvre" en partenariat avec le Centre des Archives Historiques de la Nièvre et l’ARORM (Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance en Morvan) le jeudi 11 septembre 2014 à 18h00 Square de la Résistance 2 Panneau 1/2 : La Nièvre dans la guerre Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945, la Nièvre occupe une position stratégique. Situé en zone occupée, mais proche de la ligne de démarcation, le département est une région refuge pour de nombreuses personnes pourchassées et persécutées par le régime de Vichy et l’Occupant. Dès l’été 1940, le nouveau régime mis en place par Philippe Pétain est dictatorial et supprime toutes les libertés. La politique de l’Etat français est au service de l’Allemagne : administrations, forces de maintien de l’ordre, industries (Guérigny, Imphy, Varennes-Vauzelles…). L’année 1944 est marquée par la radicalisation du régime avec l’arrivée massive d’extrémistes collaborationnistes. Panneau 3/4 : Une Résistance active Au début de l’année 1944, l’Occupation allemande et la Collaboration du régime de Vichy sont perçues plus durement par la population nivernaise. L’instauration du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.), en 1943, a drainé de nombreux jeunes réfractaires dans les maquis. Dans la perspective du débarquement des Alliés et grâce aux efforts du Conseil National de la Résistance (C.N.R.), créé en 1943 sous l’égide de Jean Moulin, la Résistance intérieure se développe et se fédère. Elle se prépare à la libération nationale. Panneau 6/9: 1944, l’année des maquis Si l’hostilité à l’occupant, la lutte antifasciste, l’opposition au régime de Vichy, à la collaboration et à la répression antijuive avaient nourri les premiers maquis, si le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) avait drainé un certain nombre de réfractaires vers les groupes clandestins, c’est l’approche de la libération et l’activité de recrutement de ses chefs qui expliquent l’essor des groupes de partisans. Composés de quelques hommes dans leur début au cours de l’année 1943, les maquis s’organisent et se militarisent au cours du printemps 1944, regroupant plusieurs centaines de combattants (environ 800 au maquis « Camille », plus d’un millier au maquis « Bernard »). S’y côtoient des femmes et des hommes, français et étrangers, de toutes origines géographiques, sociales et politiques. Territoire forestier de moyenne montagne à l’habitat dispersé, le Morvan est une zone privilégiée pour l’installation de ces maquis. En 1944, les différents maquis sont regroupés dans une organisation hiérarchique rigoureuse au sein des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.). Panneau 10/11 : L’intensification des parachutages alliés A la veille du débarquement, les maquis du Morvan reçoivent une aide extérieure de plus en plus importante. Les parachutages de matériel se multiplient et permettent d’armer des groupes de plus en plus nombreux. Les terrains de parachutages sont homologués et bien répartis sur le territoire. Aux parachutages de matériel, s’ajoutent des parachutages d’hommes, des agents du SOE (Special Operation Executive) du colonel Buckmaster comme Paul Sarrette (« Louis ») et Mackenzie Kenneth (« Baptiste ») chargés d’organiser de nouveaux maquis, ou des membres des forces spéciales britanniques du S.A.S. (Special Air service), chargés d’appuyer les maquis dans leur action de lutte contre l’armée allemande qui se replie. 3 Panneau 12 : Des populations solidaires Une relative complicité s’affirme au cours de l’été 1944 entre les populations et les maquis. Elle prend des formes variées : livraison de nourriture, renseignement, protection, soin… Les maquis peuvent aussi compter sur des correspondants (des « réguliers » ou « légaux ») dans les villes et villages. L’hôtel du Guet à Saint-Honoré-les-Bains joue un rôle déterminant dans la fédération des maquis de la Nièvre. De façon générale, la population se plie assez bien aux prélèvements des maquis, qui prennent le relais au cours de l’année 1944 des réquisitions allemandes. Généralement ces prélèvements, de mieux en mieux organisés, s’accompagnent d’une promesse officielle de remboursement après la Libération. Panneau 13/16 : Les combats de la Libération Les accrochages défensifs du début de l’année 1944 cèdent la place à des combats plus âpres : les Allemands ont revu leur système de défense et souhaitent anéantir les maquis qui pourraient retarder la retraite des armées du sud-ouest. De nombreux combats ont lieu de juin à septembre 1944. On dénombre plus d’une centaine d’actions, accrochages, embuscades, attaques de maquis… Plusieurs maquis font l’objet d’attaques massives comme le maquis de Chaumard, décimé le 31 juillet Des forces considérables sont engagées pour anéantir les maquis, comme à Donzy le 1er juillet, aux Essarts le 8 juillet ou lors de la bataille de Crux-laVille en août. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes des deux côtés, sûrement plus lourdes du côté allemand puisque dans de nombreux cas, les troupes ennemies se lancent à l’assaut de positions tenues par le maquis, donc faciles à défendre, et se trouvent dans une situation défavorable ou tombent dans des embuscades sous le feu nourri des combattants. Panneau 17/20 : Eté 1944, une répression allemande qui se déchaîne L’activité militaire croissante des maquis dans la région du Morvan et le souci des Allemands d’y mettre un terme provoquent une vague de répression, notamment entre la fin du mois de juin et au cours du mois de juillet. Les victimes sont nombreuses : des membres de la Résistance organisée, des personnes qui aident même modestement les résistants, les populations civiles, les maquis victimes de dénonciation ou d’espionnage. Nombreux furent les internés, les déportés et les fusillés. La déroute et l’approche de la défaite suscitent des comportements d’une grande brutalité de la part des troupes de l’armée allemande. Des opérations de représailles (Montsauche, Planchez) et des opérations de terreur (Dun-les-Places) sont menées. Il s’agit de couper les populations locales des maquis par tous les moyens en reprenant souvent des méthodes utilisées dès 1941 sur le Front de l’Est. La plupart de ces actions punitives ont été organisées à la suite de délations à la Gestapo de Chalon-sur-Saône sous la responsabilité du capitaine Krüger, avec la complicité du Parti Populaire Français de Doriot, de la milice française ou des francistes de Bucard. 1944 est l’année la plus meurtrière. Le bilan global de la guerre est lourd pour le département : 776 morts au combat, otages ou victimes, plus de 1000 internés, 413 déportés dont 234 ne reviennent pas. Panneau 21: Le bombardement de Nevers Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1944, la ville de Nevers est bombardée par les alliés. Une centaine de bombardiers de la Royal Air Force lâche sur la ville 1200 bombes, qui tombent au milieu de la cité, détruisant des quartiers entiers. Les sauveteurs retirent des décombres 162 morts et des centaines de blessés. Plus de 3 650 personnes sont sinistrées. Le 17 juillet, la petite ville de Neuvy-sur-Loire est également bombardée faisant plus d’une centaine de morts. 4 Panneau 22 : La reddition allemande Les derniers affrontements contre les troupes allemandes en retraite se déroulent dans la région comprise entre la Loire et l’Allier. Les premières jeeps alliées atteignent alors Cosne, d’autres remontent vers Moulins et Saint-Pierre-le-Moûtier. Des unités allemandes importantes cherchent à franchir la Loire. Mais, de plus en plus désemparées, se rendant compte que la percée est impossible et ne connaissant pas non plus les effectifs des combattants opposés, elles signent une reddition à Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 12 septembre 1944, environ 2 000 hommes y sont faits prisonniers. Panneau 23/27 : Villes et villages libérés Les maquis libèrent à eux seuls l’essentiel du département. Les 19, 20 et 21 août, les maquis sortent de la clandestinité, des forêts et de l’anonymat. Les scènes de joie caractérisent la libération des villages et hameaux par les maquis. La plupart du temps, les maquis prennent possession de l’espace sans véritable combat, après avoir tenu en échec les Allemands dans leur repli. Nevers est libérée le 9 septembre 1944, trois jours après le départ précipité des Allemands. Les résistants de toute la Nièvre entrent dans la ville. Le même jour, la ville accueille l’Etat-Major F.F.FI avec à sa tête le colonel Roche, le Comité Départemental de Libération, présidé par Pierre Gauthé et le préfet de la Libération, Robert Jacquin. Enfin, le Morvan est la zone de rencontre des armées alliées venues de Normandie et de celles venues de Provence : la IIIème armée américaine fait sa jonction avec la Ière armée française à Autun le 9 septembre, et à Luzy le 12 septembre. A cette date, l’ensemble de la Bourgogne est libéré. Panneau 28: La poursuite des combats A partir du 1er septembre 1944, les maquis sortis de la clandestinité, sont peu à peu transformés en unités de l’armée régulière. Après le 12 septembre et la libération totale du département, le choix est laissé aux maquisards d’être démobilisés et de retourner à la vie civile ou d’être incorporés dans l’armée, afin de poursuivre le combat libérateur vers l’Allemagne. Nombreux sont les hommes qui estiment que le nazisme n’étant pas abattu et la France étant encore en partie occupée, leur devoir est de continuer le combat. Ils forment le Premier Régiment du Morvan, « Royal Morvan ». Panneau 29 : Une presse libre Deux journaux clandestins issus de la Résistance étaient imprimés à Nevers durant la guerre : Le Patriote nivernais, journal du Front national du Parti communiste et La Nièvre libre, créé par Jean Lhospied. A la Libération, ce dernier devient le directeur du Journal du Centre dont le premier numéro parait le 12 septembre 1944, sous le titre éphémère de La Nièvre libre. Il remplace le journal collaborationniste Paris-Centre. Beaucoup de journaux nés à la Libération disparaissent rapidement. Le Patriote nivernais, quotidien depuis le 2 octobre 1944 change plusieurs fois de titre et meurt en juin 1946. Le journal La Patriote Nivernaise édité par l’Union des Femmes Françaises (U.F.F), mouvement issu des comités féminins de la Résistance, n’a qu’un seul numéro. Panneau 30 : L’épuration L’épuration s’étend de ceux qui ont choisi de servir l’occupant et le gouvernement de Vichy à l’ensemble des individus coupables d’avoir « porté atteinte à l’unité nationale » et dont le comportement patriotique a été jugé indigne. C’est au cours de l’été 1944 que les formes les plus violentes de l’épuration sont prises. Pour les responsables politiques, l’épuration a pour vocation de garantir la République à venir, en excluant des 5 postes de responsabilité ceux qui ont rompu le pacte national. Dans la Nièvre, un tiers des conseils municipaux est épuré. Panneau 31 : Le retour à la République La Libération n’est pas seulement d’ordre militaire ; il s’agit aussi de restaurer la République. La substitution du régime républicain au régime de Vichy est en préparation depuis longtemps. Dans la Nièvre, Robert Jacquin est ainsi le nouveau préfet, nommé par le Gouvernement Provisoire de la République Française. Il choisit de s’installer auprès du colonel Roche en juin 1944 à Ourouxen-Morvan, qui devient ainsi durant l’été, la préfecture clandestine du département. Se créent aussi dans la clandestinité des CLL (Comités Locaux de Libération) et des CDL (Comités Départementaux de Libération). Panneau 32/33 : Pour la population, la libération constitue un moment d’hésitation entre la joie et les larmes. Autour du souvenir de ces morts, de ces martyrs, se met en place, dans chaque lieu de mémoire, un rituel de recueillement. Il faut marquer l’espace ; des stèles et des monuments sont érigés, des plaques sont apposées, dès 1944, et par la suite, pour enraciner, pour ancrer à jamais ces massacres. Parallèlement, un calendrier national et local se met en place pour commémorer la Libération et la Victoire. Les cérémonies qui se déroulent à chaque anniversaire se veulent très consensuelles. INFOS PRATIQUES CONSEIL GENERAL DE LA NIEVRE Service Communication Hôtel du Département 58039 NEVERS Cedex 03 86 60 68 84 – [email protected] CENTRE DES ARCHIVES HISTORIQUES DE LA NIEVRE Rue Charles Roy 58039 NEVERS Cedex 03 86 60 68 30 – [email protected] Horaires d'ouverture : Lundi au vendredi de 9h à 12h et de13h30 à 17h30 www.cg58.fr 6