LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE ET LA
SANGO MATHIAS AMOS http://georepere.e-monsite.com
trouvent des troupes françaises rapatriées de Dunkerque. Mais, contrairement aux espoirs du
général de Gaulle et de Churchill, aucun des grands chefs de l’Empire, aucun homme
politique de premier plan ne répond à l’appel du 18 juin. Dès lors, Churchill accepte de
reconnaitre le général de Gaulle comme chef des français qui combattent les allemands. Mais,
celui-ci n’a guère d’audience ni d’indépendance. La plupart des soldats français qui se
trouvent en Angleterre refusent de se rallier et demandent à être rapatriés en France. D’autre
part, il n’a d’existence que grâce aux britanniques qui l’accueillent sur leur territoire, lui
donnent accès à la B.B.C. et financent ses activités. Néanmoins, la « France libre », nom
officiel du mouvement gaulliste, place à sa tête un Comité National Français qui se dote
d’organes gouvernementaux, enregistre le ralliement de certaines colonies d’Afrique
Equatoriale à, la suite du Tchad que le gouverneur Félix Eboué entraine derrière le général de
Gaulle, et, grâce au ralliement
de petits contingents coloniaux, telle l’unité du colonel
Leclerc
, réussit à équiper une petite armée qui prend le nom de Forces Françaises Libres (été-
automne 1940)
. Sous le commandement du général Koenig, des éléments de cette armée
s’illustreront aux côtés des britanniques en juin 1942, à la bataille de Bir Hakeim, en Libye.
Mais le Comité National Français n’est pas reconnu par les Alliés comme un gouvernement et
il n’a longtemps aucune relation avec les résistants de l’intérieur qui sont nés en dehors de lui.
Le général de Gaulle s’efforce alors d’entrer en contact avec ces mouvements de résistance,
de les organiser et de leur faire admettre son autorité. Il envoie en France l’ancien préfet Jean
Moulin ; à l’instigation de celui-ci, quelques-uns des chefs des mouvements de résistance se
rendent à Londres pour rencontrer le général de Gaulle dont ils se méfient car ils voient en lui
un officier d’extrême-droite et doutent de ses sentiments républicains (avril 1942). Le général
les rassure sur ses conceptions démocratiques en promettant de « rendre la parole au peuple »
dès la libération. Les dirigeants des mouvements, y compris les communistes du Front
National, acceptent alors le principe d’une allégeance au général de Gaulle. Celui-ci renvoie
en France Jean moulin, avec le titre de délégué général, et le charge d’unifier et d’organiser la
résistance, ce qu’il réussit à faire en zone sud et zone nord. Ainsi unifiée et organisée, la
Résistance va, outre son action militaire, donner naissance à un contre-pouvoir qui, face à
Vichy, sera celui de la « France Combattante », nouveau nom du mouvement gaulliste après
le ralliement de la résistance intérieure.
Considérant qu’elle n’a pas été désignée par un vote populaire qui lui donnerait une
estampille démocratique, les Alliés refusent de voir dans la France Combattante un pouvoir
politique légal. Il en résulte d’innombrables conflits entre le général de Gaulle, qui exige
d’être reconnu comme le seul dépositaire de la légitimité française, et les anglo-américains, en
particulier sur le problème de l’administration des territoires coloniaux occupés par les
anglais : Syrie et Liban en 1941, Madagascar en 1942… EN 1942, les Forces Françaises
Libres s’emparent de Saint-Pierre-et-Miquelon, à la grande fureur des américains qui avaient
Ainsi que le ralliement des gouverneurs du Moyen-Congo et de l’Oubangui-Chari (du 26 au 30 août 1940).
Qui se trouve au Cameroun.
En revanche, Dakar repousse un débarquement anglo-gaulliste.