Le stéréotype - Université de Picardie Jules Verne

publicité
Université de Picardie Jules Verne
Licence 3 de Psychologie
Stéréotypes, Discrimination et
Relations Intergroupes
[email protected] (E 305)
6 séances de 2h : 20/09 – 04/10 – 18/10
08/11 – 22/11 – 06/12
Validation :
• Session 1 : Dossier / TD et Examen écrit / CM
• Session 2 : Examen écrit CM et TD
Séance 1 : Historique et Grandes définitions
-
-
Historique du concept de stéréotype et des recherches classiques
Qu’appelle-t-on « relation intergroupe » ? (3 niveaux)
Le stéréotype : définition moderne, le préjugé et la discrimination
PLAN
Séance 2 : Les grandes perspectives théoriques
-
la perspective individuelle : la psychodynamique, le « bouc émissaire », la personnalité autoritaire
- la perspective intergroupe : La théorie des conflits réels, la TIS, La théorie des 5 stades
Séance 3 : L’approche moderne de la cognition sociale
la catégorisation sociale
- les travaux modernes sur la mémoire, la perception…
-
Séance 4 : Le stéréotype et les facteurs de son utilisation
-
les dispositions personnelles de l’acteur (fatigue, motivation, ressources…)
les caractéristiques de la cible (typicité) et l’expérience du groupe (familiarité et variabilité perçue)
Séance 5 : La discrimination
-
définitions et aspects sociodémographiques, et l’impact des médias
la discrimination nuisible ou utile ? Des solutions pour lutter contre les discriminations (contact…)
Séance 6 : La stigmatisation, la menace du stéréotype
les travaux originaux sur l’effet pygmalion
- les Prophéties auto-réalisatrices et la menace du stéréotype
-
SEANCE 1 :
INTRODUCTION ET DÉFINITION
DES CONCEPTS
Groupe social : Ensemble de personnes qui vont, pendant un
certain temps, interagir, s’influencer mutuellement et se percevoir
comme un « nous » (Lewin, 1947).
• Appartenance à un groupe = Identification au groupe
• Effet de contexte
• Groupe social = statut
dans un espace culturel Genre
donné
• Estime de soi
Age
X&Y
Nationalité
• Distinction entre :
- Le groupe primaire (petite taille, interactions directes et fréquentes, cadre
informel) comme la famille et le groupe secondaire (grande taille, interactions
plus épisodiques et cadre formel) comme le club sportif
- Un groupe majoritaire, regroupant le plus grand nombre de membres dans un
espace culturel donné, et un groupe dominant, qui occupe un statut supérieur
en terme de pouvoir et/ou de richesses économiques et culturelles.
• Motivation à appartenir à des groupes :
Mise en commun de forces individuelles / une menace ext.
Définition et valorisation de soi
Partage social et enrichissement réciproque
•
Pour Tajfel et Turner : « Un groupe existe s’il y a des personnes
conscientes d’en être membres » - condition nécessaire et suffisante.
Qu’appelle-t-on « relation intergroupe » ? : 3 niveaux
relation interpersonnelle
Qu’appelle-t-on « relation intergroupe » ? : 3 niveaux
relation intergroupe
1
2
3
Niveau 1 : opinion ou prise de position d’un groupe par rapport à l’autre : ce
que lesBleus pensent (ou disent) des Verts
Niveau 2 : opinion d’un individu à propos du groupe auquel appartient l’autre :
ce que Monsieur Bleu pense des Verts en général. STÉRÉOTYPE
Niveau 3 : opinion ou interaction entre deux individus qui affichent leur étiquette
catégorielle : ce que Monsieur Bleu pense de Monsieur Vert en tant que membre
du groupe des Verts
La catégorisation sociale : Mécanisme cognitif par lequel tout
stimulus physique ou social et perçu en étant assimilé aux éléments
existants selon un processus de similitude
- Mécanisme automatique et inhérent au fonctionnement perceptif
humain
- Mécanisme équivalent pour les objets physiques (les meubles)
et les objets sociaux (les personnes)
- Mécanisme mentalement utile car permettant de simplifier la
réalité sociale et de la rendre facilement et économiquement
« assimilable » par notre système mental
- Mécanisme socialement nuisible car il induit des erreurs par des
simplifications abusives de la réalité
Le stéréotype: Ensemble des caractéristiques (personnologiques,
physiques, comportementales, culturelles) associées aux membres d’un
groupe social
groupe social
les: Français sont les cuisiniers,
les Italiens sont les amants,
les Anglais font la police,
les Allemands travaillent,
et le tout est organisé par les Suisses
L’enfer européen :
les Anglais sont les cuisiniers,,
les Suisses sont les amants, ,
les Allemands font la police,,
les Français travaillent,
,
et le tout est organiséépar les Italiens
- Le stéréotype est toujours associé à une catégorie sociale
- Il n’est pas nécessairement faux, négatif et consensuel
- Il existe pour tous les groupes et s’activent automatiquement
Le préjugé : Attitude envers un groupe de personnes qui
se compose de 3 aspects (de La Haye, 1999) :
1. Un aspect conatif : prédisposition à agir d’une certaine façon
envers les membres de la catégorie
2. Un aspect affectif : réaction émotionnelle suscitée par
l’évocation ou la présence des membres de la catégorie
3. Un aspect cognitif : contenu des croyances du sujet
relatives à cette catégorie et à ses membres ( = le stéréotype)
Le préjugé étant composé d’une dimension émotionnelle, il n’est
jamais neutre. Dans la littérature, on s’intéresse surtout aux préjugés
négatifs
La discrimination: Acte comportemental et/ou verbal
préjudiciable à un individu (ou un groupe) d’après les
croyances qui sont associées au groupe auquel il appartient.
De la représentation aux actes …
La Catégorie sociale Structure mentale : les homosexuels
Le Stéréotype
Le Préjugé
Contenu associé à la catégorie :
extravertis et bruyants
Attitude négative : « Je refuse de les
côtoyer »
La Discrimination Acte : refuser de leur louer un appartement
SEANCE 2 :
LES GRANDES PERSPECTIVES
THÉORIQUES
I. Les relations intergroupes : Perspective individuelle
Influence de la psychanalyse
Assimilation des rapports intergroupes à des processus
psychologiques individuels
Quelles sont les dynamiques psychologiques individuelles qui
expliquent les conflits intergroupes, indépendamment du contexte et
des interactions sociales ?
F.H. Allport (1924) : La psychologie des groupes peut être
« essentiellement et entièrement » ramenée à la psychologie
individuelle.
Approche réductionniste car elle nie l’existence même du concept
de groupe, qu’il considère comme une abstraction sans effet sur les
individus
I. Les relations intergroupes : Perspective individuelle
1. L’approche psychodynamique
Approche développée par la psychanalyse.
Freud : « Psychologie des foules et analyse du moi »
Situation intergroupe :
• Dynamique émotionnelle se met en place dans chaque groupe
• Augmentation de la cohésion au sein de chaque groupe
• Affaiblissement des capacités intellectuelles des membres du
groupe
• Identification au leader du groupe = identification primaire
au père
• Identifications groupales et réciproques: l’autre est perçu
comme différent et devient une source d’hostilité collective
2. La théorie du « bouc émissaire » (Dollard & al., 1939)
Hypothèse centrale : « la frustration est une condition nécessaire
et suffisante de l’agressivité »
Frustration : énergie psychique mobilisée pour atteindre un objectif qui est inhibée
• État de tension interne = instigation interne à agresser
• Si l’agent frustrant inaccessible, impossible à identifier ou trop « fort » :
déplacement de l’agressivité vers d’autres cibles, des
boucs émissaires.
• Reprise de l’hypothèse freudienne : les exogroupes faibles et
minoritaires remplissent ce rôle de boucs émissaires.
• Crises sociales et récessions économiques augmentation de la
frustration collective augmentation des sentiments discriminatoires
Illustration : l’antisémitisme en Allemagne entre les 2 guerres
3. La personnalité autoritaire
(Theodor Adorno, 1950)
Histoire : Groupe de juifs marxistes allemands, philosophes et
psychologues, exilés dès 1933 vers les Etats-Unis.
Hypothèse : Il existe un syndrome de personnalité,
l’autoritarisme, qui prend son origine dans le cadre familial et
affectif et qui s’exprime par une pensée rigide et discriminatoire.
Objets : l’antisémitisme, l’ethnocentrisme et le fascisme
Méthode : échelles de personnalité, entretiens et tests projectifs
Echelle A-S : Evaluation de l’antisémitisme
« Les juifs semblent préférer les modes de vie les plus luxueux, les
plus extravagants et les plus sensuels »
52 propositions réparties en 5 sous-catégories :
1. « déplaisants » (12) - items négatifs
2.« menaçants » (10) - danger
r = + 0,85
3. « attitudes » (16) - résidence, embauche, mariage…
4.« fermés » (7) - idée de clan
5. « importuns » (7) - excès d’assimilation
Echelle E : Evaluation de l’ethnocentrisme
:
(« Il y a quelque chose de
naturellement primitif et de non civilisé chez le nègre, comme le montrent sa
musique et son extrême agressivité »)
34 propositions réparties en 3 sous-catégories :
1. Rapports blancs/noirs (12) - items négatifs/noirs
2. Les minorités (12) - items descriptifs
r = +0,91
3. Le patriotisme (10) - rapports aux autres nations
Echelle F : Evaluation du fascisme : (« les homosexuels sont à peine
supérieurs aux criminels et devraient être sévèrement punis »)
Items portant sur le soi, la famille, la sexualité, les valeurs …
1.
« Rapport à l’autorité »
2.
« l’anti-introspection »
3.
« Projectivité »
r = + 0,85
Résultats : le syndrome de l’autoritarisme
1. Les sujets ayant des scores élevés sur l’échelle A-S, obtiennent des
scores corrélés sur les deux autres échelles
Corrélation entre les échelles A-S, E et F = + 0,80
2. Attitudes chez les sujets « autoritaires » :
- Rigidité des modes de pensée
- Insensibilité aux changements de comportement chez les autres
- Insensibilité aux événements contraires à leurs opinions
- Recours précipité aux normes dans des situations ambiguës
- A priori positifs envers l’ordre et la police
- Soumission à toute influence venant d’un statut plus élevé que le sien
Les entretiens :
Sujets «peu autoritaires » Sujets « autoritaires »
Image des parents
Objective
Idéalisée
Opinion du sexe
opposé
Neutre
Négative
Camaraderie, sociabilité, sexe,
intérêts communs
Travail, courage, ambition,
valeurs morales
Attitude/gens
Égalité et réciprocité
Comparaison sociale
Image de soi
Objective
Qualité Conjoint
Explication
personnalité
Narcissique
Déni des dynamiques
psychologiques
Conditions familiales d’émergence / personnalité autoritaire :
- Impossibilité d’exprimer son opinion
- L’autorité a toujours raison (le père)
- Les valeurs sont définies une fois pour toute
- Vision dichotomique du monde social
- Absence d’explication sur les phénomènes sociaux
- Cadrage normatif et culturel fort
II. Les relations intergroupes : Perspective intergroupe
Pourquoi une telle approche ?
Parce que la perspective individuelle ne permet pas de tout
expliquer :
• Pourquoi lors de certaines périodes de l’histoire ou dans certains contextes
sociaux, les préjugés apparaissent ou disparaissent de façon soudaine ?
• Pourquoi dans un contexte social, on choisit uniformément un exogroupe
plutôt qu’un autre pour être la cible d’agression ?
• Comment passe-t-on d’un état psychologique individuel (autoritarisme,
frustration…) à des dynamiques collectives de masse ?
Nécessité d’analyser le phénomène des conflits
intergroupes dans une perspective plus sociale et contextuelle :
prise en compte des dynamiques de groupe
La Théorie de Conflits Réels
(Muzareff Sherif, 1966)
Pour comprendre les conflits intergroupes, il faut analyser les
relations fonctionnelles ENTRE les groupes et pas seulement les
relations interpersonnelles à l’intérieur de chaque groupe.
Relations compétitives : Les conflits sont engendrés par des motifs
réalistes de concurrence pour l’obtention de ressources concrètes
(territoire) ou abstraites (pouvoir)
Relations coopératives : Existence d’un objectif commun qui dépass
la frontière entre les groupes = absence de conflit.
Conflit = Motif objectif qui provoque les préjugés et le favoritisme
pro-endogroupe. Effet du contexte social mettant en scène des
identités saillantes
3 expériences longitudinales : Garçons de 12 ans dans un camp de
vacances, blancs, même milieu social, protestants, qui ne se connaissaient
pas avant l’expérience.
Scénario en 4 phases :
1. Formation de liens interpersonnels totalement « libres »
2.
Constitution arbitraire de 2 groupes aux activités indépendantes, en
séparant les amitiés spontanément développées lors de la phase 1
3.
Introduction d’un conflit d’intérêts entre les 2 groupes. Compétition
dans laquelle les gains d’un groupe = pertes de l’autre.
comportements hostiles envers l’exogroupe, augmentation
de la cohésion dans chaque groupe
4. Mise en scène d’une situation nécessitant la coopération entre
les 2 groupes pour résoudre un problème : diminution de l’hostilité entre les groupes,
interactions plus nombreuses
La théorie des cinq stades (Taylor & Mc Kirnan, 1984)
Tous les conflits intergroupes traversent les 5 mêmes stades :
1. Existence de relations intergroupes rigides et asymétriques.
Acceptation du désavantage social par le groupe « inférieur »
2. Emergence d’une idéologie de type individualiste Sentiment
d’injustice et perception d’une perméabilité des frontières entre les
groupes
3. Stratégie de mobilité sociale ascendante de la part de certains
membres du groupe « inférieur », qui la plupart du temps échoue
4. Stratégie de créativité sociale Tentative de revalorisation du groupe
« inférieur » et revendication d’une certaine égalité
5. Conflit entre les deux groupes car perceptions sociales opposées
de la réalité Etat de compétition sociale qui induit de la discrimination et
des attitudes hostiles entre les groupes.
SEANCE 3 :
L’APPROCHE MODERNE
La cognition sociale américaine
La dimension cognitive des stéréotypes : perception, formation
d’impression, mémoire… / informations sociales
L’être humain est cognitivement représenté comme un «avare
cognitif»
Priorité donnée à toute stratégie permettant de traiter l’information de façon :
• Peu coûteuse (dépenses mentales faibles)
•
Rapide (traitement de l’information efficace)
•
Économique (préservation des ressources mentales disponibles)
Solution : recours au stéréotype
Conflits intergroupes et discrimination : résultat du recours abus
aux stéréotypes dans la perception de l’autre
mécanique normale et inhérente au fonctionnement du système
cognitif humain
Richesse
et complexité
des stimuli
Capacités
cognitives
limitées
Avarice cognitive :
Stratégies de triage et de
simplification de l’information
Objets Physiques
La catégorisation
Objets Sociaux
La catégorisation sociale
La catégorisation : comment ça marche ?
(Tajfel et Wilkes, 1963)
Information réelle
O
O O
O aO bX X X
X X
Assimilation intra-catégorielle
O O O O O X X X X X
Contraste inter-catégoriel
Information mémoriséeO
Catégories
a
O O O O
les « O »
b
X X X X X
les « X »
Contenus et croyances associées à ces catégories = les stéréotypes
La théorie de l’Identité Sociale (Tajfel, 1979)- T.I.S.
3 principes généraux :
1. « Les individus tentent d’accéder à (ou de maintenir) une identité sociale
positive »
2. « L’identité sociale positive est basée, pour une large part, sur les
comparaisons favorables qui peuvent être faites entre le groupe
d’appartenance et certains autres groupes pertinents. Le groupe doit être
perçu comme positivement différencié ou distinct des autres groupes
pertinents »
3. « Lorsque l’identité sociale est insatisfaisante, les individus tentent soit de
quitter leur groupe pour rejoindre un groupe plus positif, soit de rendre
leur groupe distinct dans un sens positif »
A la différence de la T.C.R., la T.I.S. se fonde sur une interprétation de la
réalité. Les conflits intergroupes n’ont donc besoin d’un motif objectif
pour exister (cf. paradigme des groupes minimaux en TD)
Les individus ont besoin d’avoir une
identité individuelle satisfaisante.
Identité individuelle = Identité sociale
Identité sociale = Identification à des groupes
Valorisation des groupes d’appartenance
NOUS > EUX
Favoritisme pro-endogroupe
= discrimination
6
Et quand l’identité sociale n’est pas satisfaisante ?
Recours à des stratégies de changement social dépendant de 2 paramètres :
1. Frontières entre les groupes perméables ?
2. Alternative au rapport intergroupe existant ?
Frontières perméables ?
OUI
stratégie individuelle ou groupale
OUI
MOBILITE
SOCIALE
COMPARAISON
INTERGROUPE
stratégie individuelle
NON
MOBILITE
SOCIALE
NON
stratégie groupale
COMPARAISON
INTERGROUPE
stratégie individuelle
COMPARAISON
INTRAGROUPE
7
Conclusion :
Approche Socio-culturelle (Muzaref Sherif)
• Déterminisme socio-culturel des stéréotypes
• Théorie des conflits réels
• Dysfonctionnement social (pouvoir, richesses)
Approche Psychodynamique (Theodor Adorno)
• Déterminisme intra-psychique
• Théorie du « bouc émissaire » : Concept Frustration-Agression
• Dysfonctionnement psychologique
Approche socio-cognitive (Henri Tajfel)
• Déterminisme socio-cognitif - Catégorisation sociale
• Théorie de l’identité sociale
• Fonctionnement normal et nécessaire des individus
SEANCE 4 :
LE STÉRÉOTYPE ET LES
MODALITÉS DE SON UTILISATION
Le stéréotype: Ensemble des caractéristiques (personnologiques,
physiques, comportementales, culturelles) associées aux membres d’un
groupe social
L’approche moderne de la cognition sociale donne au stéréotype
les caractéristiques suivantes :
- il n’est pas nécessairement faux : le stéréotype peut se fonder une
une forme de vérité statistique
- Il n’est pas nécessairement négatif : le stéréotype peut être positif
comme il peut être neutre ou composé d’éléments variés
- Il n’est pas nécessairement consensuel : le stéréotype n’a pas
besoin d’être socialement partagé pour exister
Le stéréotype: Ensemble des caractéristiques (personnologiques,
physiques, comportementales, culturelles) associées aux membres d’un
groupe social
La motivation à se former une impression exacte
Les ressources physiques
La disponibilité mentale
Le sentiment de contrôle
La charge émotionnelle
La typicité de la cible
La familiarité avec le groupe
La ressemblance perçue au sein du groupe
1. La motivation à se former une impression exacte
Fiske et Neuberg (1990) : Modèle du continuum de formation
d’impression
Situation de jugement individuel
Informations
personnelles
Forte motivation
à être exact
• Enjeu de la relation
• Durabilité de la relation
Informations
catégorielles
Faible motivation
à être exact
2. Les ressources physiques
• Bodenhausen (1990) : impact du moment de la journée sur le
jugement social
Si Fatigue ++ : Prise en compte plus facile des éléments cohérents
avec le stéréotypedisposition plus importante à discriminer
Si Fatigue -- : Prise en compte facile des éléments cohérents ET
incohérents avec le stéréotype disposition plus faible à
discriminer
• Kim et Baron (1988) : Impact d’un effort physique intense sur le
jugement social
Si effort physique important
Si effort physique faible :
Recours plus facile au stéréotype
recours plus faible au stéréotype
3. La disponibilité mentale
• Stangor et Duan (1991) : impact de la distraction cognitive sur le
jugement social
Condition 1 : Liste de 20 adjectifs (cohérents et incohérents) à
mémoriser envers 2 groupes sociaux
Condition 2 : même exercice + surcharge cognitive (écouter des
informations dans un casque) meilleure mémorisation des
informations cohérentes
• Kruglanski et Freund (1983) : Impact de la pression temporelle
Condition 1 : évaluation d’un discours avec un délais d’une heure
Condition 2 : idem avec un délais de 10 minutes
discrimination ++
4. Le sentiment de contrôle
• Kofta (1993) : Modèle de l’impuissance acquise (« learned helplessness »
Contrôle faible (échec)
épuisement cognitif
sentiment d’impuissance
recherche d’une solution économique
recours aux stéréotypes
discrimination forte
• Pittman (1993) : Modèle de la réactance
Contrôle faible (échec)
volonté de retrouver du contrôle
augmentation de la motivation
allocation de ressources
discrimination faible
supplémentaires
stéréotypes rejetés
• Ric et Scharnitzky (2003) : Modèle mixte
Si privation de contrôle faible : Réactance
Si privation de contrôle trop forte : Impuissance acquise
Seuil critique
+
-
Intensité de l’incontrôlabilité (durée, répétitions de l’échec…)
5. La charge émotionnelle
• Bodenhausen (1993) : Impact des émotions sur les stéréotypes
Paradigme expérimental : induction d’une humeur particulière
(colère, joie, tristesse) en comparaison avec une condition neutre
Résultats contrastés en fonction du type d’humeur ou d’émotion
• La joie et la colère : Traitement heuristique (superficiel) de
l’information : risques importants de recours au stéréotype
• La tristesse : traitement plus systématique de l’information :
recours plus faible aux stéréotypes.
6. La typicité de la cible stéréotype
Exemplaire
typique
P
prototype
Exemplaire
atypique
Typicité : Degré de ressemblance entre un exemplaire de
la catégorie sociale(un individu réel) et le prototype
(modèle abstrait du stéréotype) - cf la représentativité
6. La typicité de la cible
Rosch (1978) : Les catégories naturelles s’organisent selon un gradient
de représentativité avec des exemplaires plus ou moins typiques de la
catégories en fonction de leur degré de ressemblance avec les autres.
Si une cible est typique d’un groupe social :
1. Le stéréotype s’applique de façon exacte
2. La cible n’est pas discriminée
3. Le stéréotype apparaît comme un outil cognitif efficace car
économique et rapide
Si une cible est atypique d’un groupe social :
1. Le stéréotype s’applique de façon inexacte
2. La cible est discriminée
3. Le stéréotype apparaît comme un source d’erreur dans le jugement
social
7. La familiarité avec le groupe social
Familiarité : Fréquence des contacts directs avec les membres d’un
groupe ou au nombre d’exemplaires connus dans le groupe
Si un groupe est familier augmentation du nombre de personnes dans le
groupe qui occupent des positions extrêmes
5% de 1000 personnes ont un Q.I. inférieur à 80 = 50 personnes
5% de 100 personnes ont un Q.I. inférieur à 80 = 5 personnes
Donc, si un groupe est familier, le stéréotype est moins facilement applicable
car le groupe peut apparaître comme plus hétérogène et le degré de
confiance en soi peut-être plus faible / typicité de la cible.
FAMILIARITE ++ difficulté à utiliser le stéréotype
Discrimination -Résultats paradoxaux car certaines études montrent qu’une familiarité accrue
augmente le degré de confiance dans son stéréotype.
8. La variabilité perçue du groupe social
Variabilité perçue : degré de ressemblance vs. différence perçue entre les
membres d’un groupe social. Un groupe est homogène quand on perçoit que
ses membres se ressemblent beaucoup et un groupe est hétérogène quand on
perçoit que ses membres se ressemblent peu.
CM1 A (bleus) : 10/20
CM1 B (verts) : 10/20
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15
Le groupe des verts forme un groupe plus hétérogène que le
groupe des bleus.
8. La variabilité perçue du groupe social
Plus un groupe est perçu comme
hétérogène, plus les exemplaires
rencontrés sont différents et moins
il est facile d’utiliser le stéréotype
dans une situation de jugement
social
Discrimination faible
?
?
1 personne tirée au sort
Plus un groupe est perçu comme
homogène, plus les exemplaires
rencontrés sont semblables et plus
il est facile d’utiliser le stéréotype
dans une situation de jugement
social
.
Discrimination forte.
??
1 personne tirée au sort
SEANCE 5 :
LA DISCRIMINATION
Définition :
Acte comportemental et/ou verbal qui consiste à juger
de façon préjudiciable un individu(ou un groupe)
d’après les croyances qui sont associées au groupe
auquel il appartient.
UNE LOGIQUE CIRCULAIRE
Acte de
discrimination
Stéréotypes
Peur de l’autre
Sentiment de menace
Conflits intergroupes
et rupture des contacts
Normes
« conciliantes »
Marginalisation
Exclusion sociale,
Déviance
économique et culturelle
Repli communautaire
Ethnocentrisme
LES ASPECTS DE LA DISCRIMINATION
Discrimination explicite :
• Inégalités des salaires et critères d’embauche
• L’accès au logement et aux loisirs
Discrimination implicite :
• Attitudes à l’école
• Interactions au quotidien (blagues, harcèlement…)
Discrimination médiatique et / ou institutionnelle
• Recrutement fonction publique
• Droit de vote
• Publicité, médias, cinéma…
LES ASPECTS DE LA DISCRIMINATION
Les 16 principaux critères prohibés par la Loi
• âge
• sexe
• origine
• situation de famille
• orientation sexuelle
• mœurs
• caractéristiques génétiques
• appartenance vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race
• apparence physique
• handicap
• état de santé
• état de grossesse
• patronyme
• opinions politiques
• convictions religieuses
• activités syndicales
Quelques données de la H.A.L.D.E. :
nb : + de 6 500 réclamations en 2007
* Réclamations
pour lesquelles aucun critère de discrimination ne peut
être identifié et celles qui invoquent un critère de discrimination non
prohibé par la Loi.
* Domaines
ne relevant pas des compétences de la HALDE
La question du genre
Hebdomadaire MAXI (mai 2005) : dossier sur les jouets
Yvon (36 ans) : « il
existe une différenciation
naturelle. Mon fils de4
ans aime les voitures
tandis que ma fille de 6
ans
préfèrent les
poupées. C’est dans les
gènes ».
Jérôme (25 ans) : « Ca
me choquerait de voir
mon garçon jouer à la
poupée. Je peux accepter
de voir une fille jouer aux
voitures mais j’éviterais
d’en acheter une à ma
propre fille».
Karine (43 ans)
« Les jouets des
:
garçons développent
la logique et ceux
des
filles
la
sensibilité ».
Encyclopédie Universalis (édition de 1984) à propos de l’ovulation :
« Rencontre d’une matière inerte, végétative qui a besoin d’être
animée par un principe actif, une énergie qui apporte la vie »
Premier chiffre
du n° de SS : 1
pour les hommes
ou2 pour les
femmes
Quelle est la différence entre les petits garçons et les petites
filles ? Les garçons ont un zizi et les filles n’en ont pas !
Un homme qui n’aime pas les femmes : Misogynie
Une femme qui n’aime pas les hommes : ?
Valence différentielle
des sexes
ANCRAGE SOCIAL DE
LA DOMINATION DES
HOMMES
La différenciation hommes/femmes est la première à
laquelle nous sommes exposés
Modèle perceptif binaire reproduit sur les autres
catégories. La discrimination hommes/femmes est donc
un « modèle » pour les autres formes de discrimination
(blanc/noir, jeune/vieux, grand/petit…)
LA DISCRIMINATION UTILE ?
« Si la relativité se révèle juste, les
Allemands diront que je suis allemand, les
Suisses que je suis citoyen suisse, et les
Français que je suis un grand homme de
science. Si la relativité se révèle fausse, les
Français diront que je suis suisse, les
Suisses que je suis allemand, et les
Allemands que je suis juif. »
1. La discrimination construit notre identité
• Nécessité d’une image de soi satisfaisante
• Soi = Nous (identification au groupe)
• Comparaison sociale Nous / Eux
• Nous valorisé Nous > Eux
Discrimination
LA DISCRIMINATION UTILE ?
2. La discrimination rassure
DIFFÉRENCE
REJET
INCONNU
PROTECTION
PEUR
• Sentiment de contrôle sur les événements événements
réduction d’une certaine forme d’anxiété
• Reproduction du schéma social et culturel
Comment lutter contre les
discriminations ?
PUNIR
Acte de
discrimination
MONTRER
L’EXEMPLE
« MELANGER »
Conflits intergroupes
et rupture des contacts
Stéréotypes
Peur de l’autre
Sentiment de menace
Normes
« conciliantes »
Exclusion sociale,
économique et culturelle
Marginalisation
Déviance
INFORMER
Repli communautaire
Ethnocentrisme
RETABLIR UN
SENTIMENT DE JUSTICE
Des solutions au niveau politique
1. La HALDE : recueil
des plaintes et
poursuites judiciaires
2. Les opérations de Testing
3. Mesures politiques :
Les quotas
La discrimination positive ?
Loi S.R.U. pour la mixité sociale (20 % de logements sociaux)
Elargissement des critères de discrimination
SEANCE 6 :
STIGMATISATION ET
MENACE DU STEREOTYPE
• Les prophéties auto-réalisatrices
• La notion de stigmate
• La stigmatisation sociale
• La menace du stéréotype
Discrimination implicite
Les Prophéties Auto-Réalisatrices (P.A.R.)
...ou comment on peut amener une personne à se
comporter conformément aux attentes envers son groupe ?
Confirmation
Attentes /B
Formation d’impression
b
Projection
2 conditions :
1. Relation asymétrique dans l’objectif de formation d’impressio
2. Relation asymétrique du point du vue du rapport de pouvoir
3 exemples
L’emploi
L’école
Recruteur
Enseignant
Candidat
Élève
La santé
Médecin
Patient
Illustration 1 : l’intelligence dans le cadre scolaire (1)
Recherche originale : Rosenthal et Jacobson (1966) dans une école
primaire de la banlieue de San Francisco
t1 : début
d’année 1
Mesure
du Q.I.
t2 : + 4 mois
Passation du TICA
Test factice de dépistage
de l’intelligence
t3 : + 8 mois
Mesure
du Q.I.
t4 : fin d’année 2
Mesure
du Q.I.
• On dit aux enseignants des C.P. que 20 % des enfants présentent des aptitudes très
importantes (précocité intellectuelle) et on nomme ces enfants
• On ne donne cette information ni aux parents, ni aux enfants et on laisse l’année
scolaire suivre son cours normalement
• En réalité, ces enfants sont tirés au sort et ont un score de Q.I. en t1 tout à fait
comparable aux autres enfants.
Illustration 1 : l’intelligence dans le cadre scolaire (2)
Résultat : l’émergence d’un effet « pygmalion »
Q.I.
20 % des élèves tirés au sort (TICA ++)
+ 20 pts
80 % des élèves non tirés au sort
+ 30 pts
+ 15 pts
+ 15 pts
Temps
t1
t3
t4
t2 : passation du TICA
Les enfants tirés au sort progressent plus vite intellectuellement que les autres
car les enseignants sont persuadés qu’ils sont plus intelligents.
Illustration 2 : La personnalité dans une situation d’interaction
Snyder, Tanke et Berscheid (1977)
Protocole :
• Recrutement des sujets par paires : un garçon et une fille
• Les sujets ne se connaissent pas et ne se voient pas
• On les installe dans deux pièces contiguës sans contact visuel
• Discussion au téléphone : F.I. du garçon
la fille
• On fait croire au garçon qu’il discute avec une très jolie fille ou pas du tout
Opinion
++

F.I.
garçon
attentes ++
attitudes ++
garçon
attentes - attitudes - -
Opinion
--

fille jolie ++
fille jolie - -
++
--
Juges
Externes
Illustration 3 : La compétence dans une situation de recrutement
2 paramètres originaux
Word, Zanna et Cooper (1974)
• Comportements non verbaux
• Attente : stéréotype ethnique
Expérience 1 : simulation d’entretien de recrutement
• Sujet de l’expérience dans le rôle du recruteur (un blanc)
• Compère dans le rôle du candidat (un étudiant blanc ou noir)
• On mesure des paramètres verbaux et non verbaux
Candidat blanc
Distance physique
Candidat noir
Inclinaison du buste
1.37 mètres
- 2.12 degrés
1.58 mètres
- 8.76 degrés
Contacts oculaires
61.46 %
52.71 %
Orientation des épaules
Durée de l’entretien
Taux d’erreur dans le discours
ns
ns
12.77 minutes
9.42 minutes
2.37 par minute
3.54 par minute
Illustration 3 : La compétence dans une situation de recrutement
Expérience 2 :
• Sujet de l’expérience dans le rôle du candidat
• Compère dans le rôle du recruteur (positif vs. négatif)
• On mesure les effets du comportement ++ vs - - sur la performance du candidat
Distance physique
Taux d’erreur dans le discours
Performance ( / 3) *
Recruteur + +
Recruteur - -
1.44 mètres
1.84 mètres
3.33 par minute
2.22
5.01 par minute
1.44
* Estimée par des juges externes
Par la nature de son comportement non-verbal, le recruteur met le
candidat dans des dispositions conformes et le rend performant ou non
pendant l’entretien
Stigmatisation sociale et menace du stéréotype
Stigmate :
« Toute caractéristique
propre à l’individu qui, si elle
est connue, le discrédite aux
yeux des autres ou les fait
passer pour une personne
de statut moindre »
(Goffman, 1963).
Goffman distingue 3 grandes catégories :
1. Les stigmates corporels
tels que les handicaps physiques,
les défauts du visage ou du corps
2. Les stigmates / personnalité
tels que le caractère, les troubles
du comportement, les dépendances
3. Les stigmates « tribaux »
tels que la religion, l’appartenance
ethnique ou le genre
Stigmatisation : « Propos ou action menant à transformer une
déficience, une incapacité ou un handicap en une marque négative
pour la personne »
Stigmatisation sociale : « Réaction d'un groupe ou d'une société
envers des personnes ou des groupes minoritaires, différents ou
défavorisés (minorités ethniques, homosexuels, malades, handicapés,
alcooliques, toxicomanes, chômeurs, délinquants, etc.), consistant à attribuer
une étiquette qui les catégorise comme déviants » (Goffman, 1963)
Étiquette
(croyances,
préjugés…)
Groupe
déviant
= stigmatisé
• Conscience de la stigmatisation ?
• Ressentis et vécu / stigmatisation ?
• Conséquences affectives, sociales et mentales ?
Groupe
stigmatisé
• Conscience de ces conséquences ?
La menace du stéréotype : Phénomène par lequel un individu
victime d’une stigmatisation et conscient de l’être peut finir par se
comporter en accord avec le stéréotype associé au groupe
stigmatisé dont il fait partie au lieu de le combattre.
Les effets de la stigmatisation sociale
Expérience dans une université Américaine (Steele et
Aronson, 1995) : Test d’aptitude pour étudiants blancs et noirs
Stéréotype dominant aux Etats-Unis : les Afro-Américains ont
une intelligence plus faible que les blancs
Condition A :
« simple exercice de
laboratoire »
BLANCS = NOIRS
Condition B :
« Test d’intelligence »
BLANCS > NOIRS
Groupe dominant stigmatisé (Shih & al, 1999) :
Etude sur des étudiantes asiatiques
Stéréotype 1 : les femmes sont moins bonnes pour les
mathématiques que les hommes
Stéréotype 2 : les asiatiques sont meilleurs pour les
mathématiques que les « américains blancs »
Condition A :
femmes
Condition B :
Asiatiques
Performances ÉLEVÉES
Femmes asiatiques
>
Performances FAIBLES
Les effets de la stigmatisation sociale
Réplique en France : Croizet et Claire (1998)
Test d’aptitude pour des étudiants issus d’un milieu socioéconomique élevé (MSE +) ou faible (MSE -)
Condition A : « simple exercice de laboratoire »
Résultats équivalents dans les 2 groupes
Condition B : « mesure d’intelligence »
Résultats MSE + > MSE -
Autres démonstrations : effet du contexte social
1. Champ des affects : comparaison hommes / femmes (Leyens, 2003)
Condition A : aucune consigne
Hommes = Femmes
Condition B : « mesure des aptitudes affectives »
Femmes > Hommes
2. Groupe dominant stigmatisé (Steele & Aronson, 1999) : étudiants blan
Stéréotype aux Etats-Unis : les Asiatiques sont doués pour les mathématiques
Condition A : aucune consigne
Condition B : « test pour comprendre pourquoi les asiatiques sont les meilleurs
A>B
pour les matières scientifiques »
Comment cela fonctionne ?
Connaissance du stéréotype
par les membres du groupe stigmatisé
Peur de le confirmer et de donner
raison aux « porteurs » du stéréotype
Augmentation de la pression évaluative
dans un contexte stigmatisant
Anxiété = baisse de la lucidité, de la
concentration faible performance
Désert (2003) : « Quand le désir de trop bien faire mène à l’échec »
BIBLIOGRAPHIE
Abric (Ed.) (1996). Exclusion sociale, insertion et prévention. Saint-Agne : Erès.
Azzi, A.E., et Klein, O. (1998). La psychologie sociale et les relations intergroupes. Paris :
Dunod, Topos.
Bourhis, R., et Leyens, J.P. (1999, 2nde édition). Stéréotypes, discrimination et relations
intergroupes. Bruxelles : Mardaga.
Croizet, J.-C., et Leyens, J.-P. (2003). Mauvaises réputations. Réalités en enjeux de la
stigmatisation sociale. Paris : Armand Colin.
Goffman, E. (1963). Stigmate. Paris : les Editions de Minuit.
Leyens, J.P., Yzerbyt, V., et Schadron, G. (1996). Stéréotypes et cognition sociale.
Bruxelles : Mardaga.
Paugam, S. (Ed.) (1996). L’exclusion, l’état des savoirs. Paris : La Découverte.
Sales-Wuillemin, E. (2006). Catégorisation et stéréotypes en psychologie sociale. Paris :
Dunod.
Scharnitzky, P. (2006). Les pièges de la discrimination. Tous acteurs, tous victimes. Paris :
les éditions de l’Archipel.
Yzerbyt, V., et Schadron, G. (1996). Connaître et juger autrui : une introduction à la cognition
sociale. Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble.
Téléchargement