Document 1 – Les exceptions à la loi de la demande : « La ‘‘loi’’ de la demande souffre de plusieurs exceptions, situations dans lesquelles la demande progresse lorsque le prix augmente. C’est pourquoi, malgré son nom, il ne s’agit pas véritablement d’une loi, plutôt d’une relation relativement régulière. [On peut noter trois exceptions classiques : ] « 1) Ainsi, lorsque le prix des biens essentiels, comme le pain autrefois, augmente, il reste moins d’argent pour acheter d’autres aliments : la consommation de pain augmente malgré la hausse de son prix. C’est l’effet Giffen, du nom de Lord Giffen (1837-1910) qui a mis en évidence cette situation au XIXème siècle. Cet effet s’explique par l’impossibilité de substituer d’autres aliments au pain, car aucun n’est aussi bon marché. « 2) Lorsqu’un bien est très coûteux, le posséder permet d’exhiber son statut social. Il s’agit d’une consommation ostentatoire. En renforçant le caractère exclusif du bien, la hausse du prix peut stimuler les ventes. C’est l’effet Veblen du nom de l’économiste américain qui a évoqué ce phénomène en 1899. « 3) Il arrive que les consommateurs interprètent une hausse de prix comme le début d’une phase prolongée de hausse. Ils se précipitent alors pour acheter avant les nouvelles hausses qu’ils anticipent et accroissent leur demande ». A. Parienty, Manuel 1ère ES Nathan, 2005 Question 1 : Expliquer : Reformulez avec vos propres mots les trois exceptions que l’on a à la « loi de la demande », c'est-à-dire l’idée que la demande d’un produit diminue quand son prix augmente, et inversement. Document 2 – Les « choses » ne restent pas « égales par ailleurs » : les autres déterminants de la demande : « La courbe de demande […] exprime la relation entre le prix et la quantité demandée toutes choses égales par ailleurs. Quelles sont ces ‘‘autres choses’’ ? « Il est clair que d’autres friandises […] sont des produits substituables au chocolat. Nous nous attendons à ce qu’une hausse du prix des autres friandises augmente la quantité de chocolat demandée pour chaque prix possible du chocolat, dans la mesure où les gens remplacent ces friandises par le chocolat. Si on achetait du chocolat à déguster au cinéma, les films seraient un produit complémentaire des tablettes de chocolat. Une hausse du prix des tickets de cinéma réduirait la demande de chocolat, puisque moins de gens iraient au cinéma […]. « La deuxième catégorie des ‘‘autres choses égales par ailleurs’’ […] consiste dans le revenu du consommateur. Quand les revenus augmentent, la demande de la plupart des biens croît. En général, les consommateurs achètent plus de tout […]. « La troisième catégorie des choses qui restent égales par ailleurs quand une courbe de demande particulière est tracée est représentée par les goûts ou préférences des consommateurs […]. Quand les Beatles et les Rolling Stones sont devenus populaires, la demande de coupes de cheveux a baissé brutalement […]. Plus récemment, l’accent mis sur la santé et la forme physique a accru la demande d’équipements de jogging, de produits alimentaires diététiques et d’installations sportives en même temps qu’il réduit la demande de cigarettes ». S. Begg et al., Microéconomie, Editions Dunod, 2002 Question 1 : Définir : Définissez les notions de biens substituables et de biens complémentaires. Question 2 : Illustrer : Donnez deux exemples de chacun de ces biens. Question 3 : Expliquer : Expliquez dans chacun des cas ce qu’il se produit pour la demande du produit A quand le produit B, soit un bien substituable, soit un bien complémentaire, augmente. Document 3 – Exercice sur l’équilibre de marché : le marché de l’automobile : Prix en euros Quantités demandées Quantités offertes 11 000 100 750 10 000 150 550 9 000 250 400 7 500 350 250 6 000 500 150 5 000 900 100 Le tableau précédent décrit sur le marché de l’automobile. On a d’un côté les quantités offertes sur le marché par une entreprise d’automobiles selon différents prix. On a de l’autre côté les quantités demandées sur le marché par les ménages selon différents prix. Consigne 1 : Tracer un repère orthonormé en faisant bien attention à l’abscisse et à l’ordonnée. Reprenez sous les yeux les courbes d’offre et de demande que nous avons déjà tracés pour être sûr du repère. Consigne 2 : Tracer dans ce repère la courbe d’offre et de demande. Consigne 3 : Déterminer le point de rencontre des deux courbes. Que représente-t-il ? Document 4 – Le marché du travail et son équilibre selon les néoclassiques :