A NNALI DELLA S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze P. G RISVARD Alternative de Fredholm relative au problème de Dirichlet dans un polyèdre Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4e série, tome 2, no 3 (1975), p. 359-388 <http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1975_4_2_3_359_0> © Scuola Normale Superiore, Pisa, 1975, tous droits réservés. L’accès aux archives de la revue « Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze » (http://www.sns.it/it/edizioni/riviste/annaliscienze/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Alternative de Fredholm relative au dans un polyedre. P. GRISVARD problème de Dirichlet (*) Sunto. - Estensione al caso di più dimensioni dei risultati ottenuti in [4] : cioè studio della regolarità della soluzione del problema di Dirichlet non omogeneo in un dominio tridimensionale con f rontiera poliedrale. Introduction. Dans Grisvard [4] on a établi le résultat suivant où Q désigne un ouvert borné de .R2 à frontière polygonale dont les ouvertures des angles aux sommets (vers l’intérieur de Q) sont notées Wl’ ..., WN. L’opérateur de Laplace A dans HS(Q) a une image fermée si et seule-considéré de HS+2(Q) r1 ment si aucun des Wj n’est de la forme Lorsque égale cette condition est réalisée, l’image de d est de codimension finie à T où est le surjectif si plus grand entier k C -f-- 1). En particulier L1 est on a: (*) Université de Nice. (**) Ici s est entier ~ 0. Pervenuto alla Redazione il 18 Settembre 1974. 360 On remarque que pour s = 0, la condition est que D soit convexe; pour s = 1, la condition est qui n’est vérifiée que par un triangle dont tous les angles sont ~/2. Enfin, pour s &#x3E; 2, la condition n’est jamais vérifiée (elle le serait cependant si on admettait les polygônes curvilignes). Dans ce travail on montrera que si S~ est un ouvert borné de R3 à frontière polyèdrale dont les ouvertures des angles des dièdres (vers l’intérieur 4e S~) sont notées 6~~ le résultat correspondant au précédent s’énonce dans H8(Q) a une image fermée comme sait : d considéré de HS+2(Q) n n’est de la forme: si et seulement si aucun des Lorsque cette condition est réalisée A est surjectif si on a: de d est de codimension infinie. C’est ce dernier phénomène le cas polyédral du cas polygonal, à savoir que dans le cas polyèdral, si A n’est pas surjectif, il n’est pas non plus « à indice ». Dans un autre travail (Grisvard [5]) consacré au cas a une frontière conique, on a aussi vu que d est soit surjectif, soit à indice lorsque son image est fermée; ceci conduit naturellement à la conjecture suivante: Si A de H8+2(Q) r1 H’(Q) dans H8(Q) est à image fermée et non surjectif, alors l’image de L1 est de codimension finie si et seulement si l’ensemble des points non réguliers de h = 8Q est fini. Il résulte entre autres du résultat énoncé plus haut que A est un isosur L2(Q), dès que Q est un polyèdre convexe. morphisme de H2(S2) r1 -Comme on établit également une inégalité à priori correspondant à ce résultat, où on précise la dépendance des constantes par rapport à S~, un procédé de passage à la limite typique des méthodes utilisées en analyse numérique permet d’étendre le résultat au cas où S~ est un convexe borné quelconque de R3 (ou de .Rn par les mêmes méthodes). Ce fait a déjà été prouvé dans Kadlec [8]. Les résultats de ce travail ont été annoncés dans une note et sinon l’image qui différentie (Grisvard [7]). On regroupé dans un paragraphe spécial (le § 2),y les théorèmes conrégularité des dérivées secondes qui sont techniquement plus à établir et susceptibles d’extension au cas où ,S2 est seulement simples il comme a été indiqué plus haut. convexe, Les paragraphes 3 et 4 conduisent à la démonstration des majorations .à priori des dérivées d’ordre supérieur à deux; ces démonstrations sont difa cernant la y 361 férentes de celles de Grisvard [4] relatives au cas bidimensionnel, c’est pourquoi, on les a données en détail. Par contre, dans les paragraphes 5 et 6, dans un souci de brièveté, on n’a pas répété les démonstrations relatives au cas bidimensionnel, dont l’extension n’offre pas de difhculté. 1. - Expaces de Sobolev dans un polyedre. utilisera les notations suivantes: D est un ouvert N _ où les l, borné de R3 à frontière .T’ polyèdrale, c’est-à-dire que 1’ _ Dans toute la suite on i=i sont des ouverts plans, deux à deux disjoints, S étant d’un seul côté de 1’. Les rj sont donc des ouverts bornés à deux dimensions et à frontière l’arête commune à Fi et Fk, c’est à dire que polygonale. On notera Enfin, on notera wi.k l’angle de 1~~ avec Tk (c’est à dire l’ouverture du dièdre et vers l’intérieur de S2; on suppose bien sûr que (*). Les ouverts Q et 1 c j c ayant évidemment la propriété du procomme espace des restrictions longement, on définit (resp. de où ni désigne le plan des fonctions HS(R3) (resp. de (resp. Ti) où comme d’habitude désigne l’espace des u telles que qui porte formé par Pour s entier, il revient telles que au même de définir comme espaces sont munis des normes usuelles. L’opérateur de dérivation dans la direction normale à Tous de espace des u ces D) sera Ceci noté Nj, les traces posé, sur rj (vers l’extérieur la frontière des fonctions de sont carac- térisées par le: THEOREME 1.1. (*) On ne L’application considérera bien entendu que les couples j, k tels que 0. 362 est linéaire continue de le sous-espace de sur dé f ini par les conditions suivantes : Pour ficients constants d’ordre c s -1, on a: si où tangentiels à teurs tout opérateur différentiel (resp. Qm, 0 c m c s - 2 ) Pk , Fi (resp. Fz) L à sont les coe f - opéra- tels que: L’espace des opérateurs différentiels de degré c s -1 étant de dimension finie et le nombre des arêtes étant également fini, les conditions (i) et (ii) sont en nombre fini. Ce résultat est démontré dans Grisvard [6]. On définit également comme fermeture de Cô (9) dans comme D a la propriété du segment (*), c’est aussi l’espace des restrictions à S~ des fonctions u c- H"(R3) nulles hors de S2. En utilisant le théorème précédent, on voit que c’est aussi le sous-espace de H8(Q) défini par les conditions aux limites 2. - Régularité des dérivées secondes. On considère avec que solution f E L2(S~) donné. uEH2(Q). (*) Pour les On propriétés se de (variationnelle) de propose de chercher les conditions cones et de segments c.f. p. ex. sur Agmon [1]. S~ pour 363 On introduit l’espace démontre commencer on THÉORÈME 2.1. On -W(,Q) H2(Q) r1 inégalité a priori où = une pour cherche on u. Pour uE a: pour (La norme sans indice sera toujours celle de Z2(S~)). il vient DÉMONSTRATION. On calcule explicitement Il suffit de montrer que ainsi que des identités Explicitement analogues pour chacun des autres couples ,On note Qz l’intersection de S2 tout z fixé on a: et à frontière l’identité comme est Grivard [4], pour presque tout z en z. de variables. on a: fixé; avec le polygonale on en plan on a de hauteur z d’après fixée ; pour presque les lemmes 2.2 et 2.3 de déduit le résultat désiré en C.Q.F.D. L’existence d’une constante Ci (dépendant de S~) telle que intégrant 364 résulte de la majoration variationnelle de u et de On en déduit l’inégalité : IIul12 désigne la norme de u dans H~ (S~). Cette dernière inégalité montre que l’image de dans L2(Q). On désignera dans ce qui suit cette dire que: l’inégalité de Poincaré. où image par d est fermée c’est à par On va chercher à déterminer l’orthogonal de Il est clair que les éléments de N(Q) sont des fonctions de harmoniques; elles vérifient aussi une condition de Dirichlet l’espace grâce à ce qui suit: On désignera par THÉORÈME 2.2. H2(Q) est dense dans est bien L2(Q). sont bord de S~’ qui au D(.S2). L’application pour v E H2(Q) se prolonge par continuité décrit par cation y de D(Q) dans X(F)* dual de l’espace lorsque u décrit W(Q). De plus on a: qui dans définie en une appli- ..., pour DÉMONSTRATION. La densité de jH~(~) dans D(Q) se démontre exactecomme dans Lions-Magenes [9] (§ 6, chap. II). La suite est une conséquence facile du fait (évident) que ment est bilinéaire continu sur On en déduit que si ceci est équivalent à yv W(Q) x D(D). = 0 dans C.Q.F.D. ( d u, v ) = 0 x(1-’)* : on a pour tout et 365 On maintenant déterminer la dimension de va N(Q) : THÉORÈME 2.3. (i) N(Q) est == -~- co si S2 est (ii) La démonstration du point (i) non convexe. est basée LEMME 2.4. est sur le convexe. DÉMONSTRATION. Il est bien connu que v est analytique dans .Q et jusque les parties planes de la frontière, (cela se démontre facilement par la méthode de réflexion); il reste donc à prouver que pour tout sur où A = un N _ .UA;.k est k = 1 l’ensemble des sommets et des arêtes de voisinage V de x dans Rn tel que point r considéré en 0 (ce qui translate le _ .0), il existe On V) dès que rien au change problème) et et de rayon .R assez petit pour ne suppose que V est une boule de centre 0 S~ r1 TT soit un tronc de cône (de hauteur 1~) sous-tendu par l’ouvert G de 82 (la sphère unité de R3) : on Il est clair que G est à frontière lipschitzienne dans ~f 2 ; on considérera l’opérateur de Laplace-Beltrami L sur G avec conditions de Dirichlet (c’est à dire pour fixer les idées L réalisé comme isomorphisme de H’(G) sur La compacité de l’injection de Hô(G) dans L2(G) permet de diagonaliser L dans L2(G) : il existe une base orthonormale Wk, k = 1, 2,... de L2(G) formée de fonctions propres de L donc telle que avec Soit alors avec on a v E L2(G) pour presque tout rE ]0, .R[ fixé, donc 366 On va calculer ck en utilisant l’équation dont v est solution: Du fait de la convexité de SZ on sait (cf. Appendice) que wk E H2(G), alors si il est facile de voir que la fonction Uk définie par qE ~(]o,1~[) De la définition de pour tout k : est dans comme au sens où W(S~). il résulte que v est l’identité ci-dessus est vérifiée pour toute des distributions, donc orthogonal on a à 367 et ak et bk sont des constantes arbitraires telles que l’on ait donc puisque vE L2(Q). c’est à dire que suivant : dès que: On voit immédiatement que ~,k ~ 4 . Pour conclure on admet provisoirement le lemme LEMME 2.5. Si G est contenu dans une demi-sphére, on ac ~i~&#x3E;~’ Il en résulte immédiatement dans le cas où S~ est convexe que pour tout k, donc bk = 0 avec d’où Il est maintenant aisé de vérifier que v eH2 dire que pour assez petit. En effet 25 - Annali della Scuola Norm. on a au 2ak &#x3E; 1 grâce Sup. di Pisa voisinage au de zéro, c’est lemme 2.5 donc à 368 Compte Hilbert tenu du fait que [2]). On en (cf. lorsque p. ex. Courant- déduit que et aussi donc pour ceci prouve la convergence de la dernière série écrite. Pour estimer les autres intégrales, on utilise l’inégalité à priori donc et avec l’équivalence d’où la convergence de la série. On manière. DÉMONSTRATION sur S2: DU majore la troisième intégrale de la même ’ LEMME 2.5. On utilise les coordonnées sphèriques 369 La avec 1 et de l’opérateur mesure dw s’écrit alors Laplace-Beltrami s’écrit Comme G est contenu dans ordonnées de manière que une demi-sphère 6 c Gex où on peut choisir les axes de co- D’après le résultat prouvé en appendice, L est autoadjoint dans L2 (G) avec pour domaine DL H2(G) r1 H’(G). On introduit aussi M fermeture de l’opérateur. avec a C n. = défini sur dans le DL - sens Il est clair que M est de l’ordre des autoadjoint et que opérateurs autoadjoints dans L2(G) car on a ’ évidemment On en déduit que si - ~,1 est la plus grande valeur la plus grande valeur propre de M, alors Un calcul élémentaire montre que pi n;2/oc2 donc &#x3E;our tout w E DL . propre de L et - = si Ceci démontre le lemme 2.5. DÉMONSTRATION on sait que DU THÉORÈME 2.3. Point (i): A présent pour 370 Il est facile de vérifier que l’opérateur y défini par le théorème 2.2, restreint à coïncide avec l’opérateur usuel de traces sur I~2(S~) donc v E W(!J) 0. et l’unicité variationnelle implique que v DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 2.3. Point (ii): On raisonne par l’abv surde en supposant que dim N(!J) + 00. On choisit une arête non convexe d’ouverture ce &#x3E; n de S2 et par un choix convenable des axes de coordonnées, on peut supposer cette arête portée par l’axe Oz. On note S~o l’intersection de S~ avec le plan z = 0 ; c’est un polygone plan non convexe et d’après Grisvard [4] on sait qu’il existe uo à support dans un voisinage de zéro, tel que = = Comme S~ est ouvert on peut choisir la fonction u définie par est à support dans S~. On une alors a un intervalle I = donc base de on a tel que si et on sait que si 99 =A 0 cela implique ~o 0 ssi (9/, F~~ évidemment f ; Vi) et si Cependant (a, b) = 0 est impossible. Fi est la distri- qui ce = OÙ bution définie par est l’intersection de Q avec le plan de hauteur z. Il est clair que étant de dimension infinie, on peut trouver ~ 5~ 0 telle que ~g~; I’~~ = 0 pour ~ =1, 2, ... , v, ce qui est contradictoire. En particulier, il résulte du théorème 2.3 que L1 est un isomorphisme de W(Q) sur L2(il) dès que il est convexe puisque d’après le lemme 2.5, on a ~,1 &#x3E; 4 pour tout point de A. On peut en déduire le résultat suivant déjà démontré par Kadlec [8 ] : THÉORÈME 2.6. Soit il est un isomorphisme de un ouvert convexe sur borné de R" L2 ( S ) . (n = 2, 3) alors L1 371 DÉMONSTRATION. On doit seulement prouver l’existence de u solution de Au - f pour f E L2(S~) donné puisque l’unicité (variationnelle) est connue. Pour cela on considère une suite croissante Q", y==l,2y... d’ouverts à frontière polyédrale (polygonale si n = 2) telle que D’après De qui précède, ce plus, d’après pour les 9,) où dépend c ne r113~o(,5~~) il existe le théorème 2.1 et l’inégalité solution de de Poincaré (qui est uniforme on a pas de Du fait que up dans D pour tout On pose alors v. on a v. De plus Ùv E H1(Rn) et le support des Uv est contenu on a et Comme à support et dans Q et vi.k E sont des espaces de Hilbert, il existe tels que (quitte à remplacer Qv par une sous-suite) Il est clair zienne, H’(9) (ceci car s’identifie au résulte par exemple il étant convexe sous-espace de de Gagliardo [3] ou donc à frontière lipschitdes u à support dans D Nécas [10]). On a aussi 372 4a1 = f dans S~ support de 99 Enfin car et par ce pour 99 E 5)(D), il existe vo tel que conséquent qui 0 contienne le on a: prouve que Le théorème 2.6 est ainsi complètement démontré. 3. - Etude d’un espace fonctionnel. Pour étendre les résultats précédents au cas des dérivées d’ordre supérieur à 2, on est conduit à considérer l’espace suivant qui généralise l’espace W(Q) introduit au § 2 : Pour s entier &#x3E;0 on pose cet espace est fermé dans HS+2(Q), c’est pourquoi on le munit de la norme induite par HS+2(Q). Il sera utile de connaître les traces de cet espace: A priori, d’après le théorème 1.1 pour on peut considérer les fonctions implique s’écrit: Ensuite la condition 373 Si pour chaque j on note tielles à F,, on a Ji l’opérateur de Laplace dans les dérivées tangen- d’où soit On en déduit que Ceci montre t’,k = 0 qu’on peut décrire toutes THÉORÈME 3.1. de L’image est façon que est alors Ai.l portée Soit alors et les traces de par pourvu DÉMONSTRATION. On de par f;.1 sur l’arête de et que pour k pair sont les soit va On choisit le par l’axe oz et porté plan d’équation partir des fi.1. l’application qu’aucun expliciter les à u des angles aux limites vérifiées de coordonnées d’axes système le Fi par plan x o z; la face conditions par le d’après le théorème 1.1 les conditions qui relient f;.l suivantes (écrites en tenant compte des remarques ci-dessus): 374 Pour tout opérateur Compte tenu L d’ordre du choix c s -f-1 écrit particulier sous la forme : des coordonnées on a On désignera par T, l’opérateur D, qui suit, on écrira co au lieu de défini par (qui est tangent à ..1~) et T, l’opérateur (tangent à Dans ce On a alors les relations On expliciter les relations (i) et (ii) en prenant puissances de N~ et de Nj successivement: va et si p c s la relation (i) s’écrit comme suit: Si p est pour opérateur L impair 1 les. 375 De même si p = s + 1 la relation (ii) s’écrit comme suit: Si p (p=2q-E-1)~ Si p est pair Ensuite si donc on a les relations analogues du fait que est impair 376 Les relations spondant à p ,sur A;,l d’où f,., Les relations 1, on Ai.l. = fl., = 0 Comme sur A,., puisque Icos o) sur p = 0. Des relations corre- 1. 2 sont Ai.l puisque correspondant à on = tire correspondant à sur Ai.1 d’où Ensuite les relations sur sont banales pour p précédentes = p = 3 sont et a . d’après ce qui précède ces relations s’écrivent sur Ai,l d’où encore T~/~==T~/~ prouve ainsi par récurrence sur Ai.l sur p que car On 377 on pour pour m &#x3E; 1 hypothèses car sur i =- 0 cv, cela sur obtient si s est Ai.l d’après ce impair qui précède. Vu les implique d,où On montre de la même manière que Des raisonnement analogues conduisent au même résultat lorsque s est pair. Si on remarque que T; est la dérivée normale au morceau de fontière A~,l de 7~ on voit que 1~~-V donnés, on vérifie Réciproquement partant de en vérifiant les relatel que qu’il existe tions (i) et (ii). Ces relations sont évidentes puisque par hypothèse on a et aussi Une conséquence importante du théorème 3.1 est la suivante 378 des COROLLAIRE 3.2...Le sous-espace de sur A pour tout oc tel que ~~~-~-1) est dense dans tels que. ~(’~)’ 1~s(S~) le sous-espace dont DÉMONSTRATION. On désigne par prouver la densité: Soit .F une forme linéaire continue sur sur est fermé dans H~+2(S~), il existe comme à support dans 17 tel que T ; V) où Hs+2(R3) vérifie on veut nulle == Comme T; "U) = 0 pour flJ E (R3) on a à sup- port dans Q; ceci prouve que T a son support dans T, donc que F ne dépend que des traces de a1. On peut donc écrire == (donc aussi F); en ~Hô ô~ (.1 ~~ )~ *, On va montrer que les Si sont nuls. il est facile de construire effet si tel que N on a i.e. donc pour tout E ~(.1~’~). Comme j=1 ceci prouve que Si - 0. On a ainsi prouvé que toute forme .F’ linéaire continue sur Ws(Q), nulle sur est dense dans est nulle sur tout -W ,,(Q), c’est à dire que est Un autre résultat utile dans ce qui suit, concernant l’espace donné par le est dense dans ÎfQ&#x3E; une THÉORÈME 3.3. Soit condition aux limites de la où est tangentiel un à et posant D"u opérateur différentiel homogène Ti et ccvec lai = s; v vérifie sur Fi à coefficients constants d’ordre Isl, f ~,1= opérateur tangentiel d’après = forme DÉMONSTRATION. L’opérateur est v à les relations établies s’écrit évidemment d’ordre s --~- 1- k. On au début de ce §. en déduit que On obtient le résultat en 379 4. - Inégalités Le but de a ce § priori. est de prouver l’existence de au § 2, il suffira donc d’établir a ce résultat pour Cela résultera du pour LEMME 4.1. sur déjà prouvé l’inégalité entier &#x3E; o. On pour Os tel que A pour tout Soit v P tel que = D é9u 0 ipc s -~-1; alors l’inégalité ci-dessus est vérifiée. 1 a= s avec u E f3 et = DÉMONSTRATION. On développe de la même manière que dans la démonstration du théorème 2.1; on obtient ainsi Il reste à vérifier que les intégrales de b0rd sont nulles; elles sont sommes On va évaluer la contribution d’une des intégrales correspondantes sur les est parallèle face ri e: Par un changement de base on se ramène au cas où 0 (en notant à présent les coordonnées dans R3 : xl , à l’hyperplan x. x3 au lieu de x, y, z). On a donc à calculer une combinaison linéaire des = 0 sur 3 puisque dx3 avec 1 c k, l, m c 3 et naturellement m maintenant utiliser les conditions aux limites vérifiées par v sur en posant cp d’après le théorème 3.3 = On va T;. On a = et par conséquent la forme: est combinaison linéaire i d’intégrales de 380 i. e. ou bien ou intégrales sont identiques si on échange les rôles de xl et x2; on va montrer qu’elles sont nulles. Après un nombre fini d’intégrations par parties on a (au signe près) Ces est avec avec oc sur aF, -f- y = pair et 2~u + 1, p -~- b 2v + 1, si ce + y est impair car les intégrales puisque ear hypothèse les dérivées jusqu’à l’ordre 8 = sont toutes nulles de 99 (qui sont des dérivées d’ordre c s -E-1 de u) sont nulles sur Dans les deux cas I’ s’intègre complètement et on a I’ = 0. Le lemme est ainsi complètement démontré. Utilisant le corollaire 3.2,y on en déduit le THÉORÈME 4.2. Il existe Os tel que pour tout soit de la condition qu’aucun des Il ne sera pas nécéssaire dans la suite de démontrer restriction sur les angles. l’inégalité à priori sans 381 5. - Alternative de Fredhohn. Dans tout ce qui suit on suppose vérifiées les conditions sur les angles (0j,k contenues dans les hypothèses du théorème 4.2. On sait alors que LI est injectif et à image fermée de W (S2) dans H’ (12); on va maintenant essayer d’en déterminer l’orthogonal c’est à dire L’idée essentielle consiste à utiliser le fait que v est solution du de Dirichlet homogène: problème dans un sens faible, qu’on pourrait préciser comme au utilisant les techniques de Lions Magenes [9]. On va prouver le: et Pour démontrer le point (i) on § 2, en part du DÉMONSTRATION. Le cas s = 0 a déjà été examiné au §2 (Lemme 2.4). Comme il n’existe pas de polyèdre 9 vérifiant la condition Wi,k nl3 pour tout j et tout k, il reste seulement à examiner le cas où s =1, c’est à dire- qu’on suppose 1jN, Raisonnant comme dans la démonstration du lemme 2.4, on vérifie il suffira donc facilement que est en fait analytique dans de vérifier la régularité H2 de v au voisinage de tout point x E A. Ramenant r en 0 par translation et choisissant pour V une boule de centre 0 et de rayon assez petit, on a où G est un polygône curviligne de S2 dont tous les angles sont inférieurs à On sait alors (d’après l’appendice) que les fonctions propres wk de l’opérateur de Laplace-Beltrami sur G (mêmes notations que dans le lemme 2.4~ avec conditions de Dirichlet sur 2G sont dans H3(G). Soit donc ’VEN1(Q), on a dans Q n V 382 avec On trouve l’équation dont ck est solution en écrivant que avec q e D (]0, R[). Du fait que Wk E H3(G), on vérifie aisément enfin on a l’identité est clair que u ~~, = 0 car où il 4’où comme uE H3(Q); L’équation donc que qui assure que implique que que dans la démonstration du lemme 2.4. où Pour terminer cette démonstration on admet provisoirement le LEMME 5.3. Si G est contenu dans un quart de sphère S2, on a ~i&#x3E;4. On en déduit que C - 2 . La technique du lemme 3.10 (2013 1 2013 VÎ7)/2 ( * ) En réalité, puisque w2 E L2 ; les fonctions vi et V2 on sont peut écrire développables en v = séries de Wk d’où avec VI’ 383 de Grisvard montre que [4] si et seulement plique et par conséquent im- v que Ensuite toujours grâce à la condition sance des ak : la fonction avec le fait que 99 E ~(JO, par ailleurs _R[~ est dans et on v sa norme peut estimer la crois- est on a d’où Compte tenu du fait que qu’il existe C’ et a&#x3E; 0 tels On est à présent déjà No(Q) que que et par on voit de prouver que .g2(SZ) ; comme on sait le lemme N(Q) Ç g2(SZ) d’après 2.4, il suffit de vérifier i.e. que N, (S2) Dans Q m V on a en mesure = conséquent que 26 - Annati detla Scuola Norm. Sup. di Pisa 384 et le terme général à une constante est démontré. de cette série est près; asymptotiquement majoré la série est donc convergente si R 6. par Le lemme 5.2 DÉMONSTRATION DU LEMME 5.3. Comme il est connu que ~,l décroît lorsque G croît, il suffit de considérer le cas où G est un quart de sphère: Si on utilise les mêmes coordonnées que dans la démonstration du lemme 2.5, on peut choisir les coordonnées de manière que G Gn/2: = Dans ce domaine, on a ~1 ~ pi où #~ est la dans G n/2 i.e. 4. On déduit du lemme 5.2 que ceci démontre le point du théorème 5.1. (i) première valeur propre de - D20 du théorème 5.1. Il reste à démontrer le point (ii) DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 5.1 (ii). L’idée est que supposer 2 dans contredirait les résultats obtenus lorsque n Grisvard [4]. Supposons que Âi.k soit porté par l’axe Oz, ce qui est toujours possible en changeant éventuellement de système d’ages de coordonnées; or peut aussi se ramener au cas où est porté par le plan xOz et 7~ par le plan défini par Soit alors I un intervalle de l’axe Oz tel que 1 c Ao et soit e &#x3E; 0 tel que dim Ns(S2) + oo = où Z désigne le secteur plan infini (dans le plan x0y) d’ouverture et s’apsur l’axe Ox. On de solution va étudier la de puyant régularité Au f E Ho’(1) avec l’hypothèse que u est à support z2 y) : + y2 ell . = On se ramène au cas à trois dimensions en considérant 385 avec q E ~(I). Il est clair que et que au moins si supposé de dimension finie. On aura Comme u et f sont fixées et est quelconque, les N identités cidessus sont N conditions linéaires sur 99. La dimension de D(I) étant infinie, on peut telle que les identités soient satisfaites et d’où par conséquent puisque 99 E 1)(I), u E H’+2(f). Ce raisonnement prouve que toute à support dans vérifiant 1), x2 -~- y2 C ~2 est automatiquement dans Hs+2(~); comme ,ceci contredit le corollaire 3.8 de Grisvard [4]. La démonstration lorsque s &#x3E; 2 suit les mêmes idées. 6. - Epilogue. Les résultats des § précédents concernent les solutions de 4u = f avec c’est à dire que f vérifie des conditions aux limites superflues dont il faut se débarasser lorsque On utilisera pour cela les théorèmes de traces. Plus précisement on considère l’application C’est naturellement de plus on a une application nécessairement (d’après de HS+2(Q) le théorème dans 1.1) 386 Par conséquent, il est naturel de considérer P de H8+2(Q) dans 18(Q) sous- N défini par les conditions gj=gk espace de sur Aj.k. ’ i=i On va prouver le THÉORÈME 6.1. (a) P~ est bijectif de H8+2(Q) sur Is(S2) si on a (b) l’image de H8+2(Q) par P’ 0 dans pour tout couple j, k tel que si aucun des úJ i, k n’est est formée et de codimension infinie dans et l’un des (0j,k est de la forme ln/(m+1), &#x3E; ~c~is -f-1). On déduira ce théorème des résultats de § THÉORÈME 6.2. n’est de la Soit {f; 91 ~ - - -, forme E 18(Q), précédents on et du suppose Z, m E N, 1 c m c s, l*m+1; des alors il existe solution de La démonstration du théorème 6.2 est basée sur l’utilisation du théorème 1.1. Il est clair que le théorème 6.2 permet de ramener la démonstration du théorème 6.1 à l’application du théorème 5.1: les techniques utilisées sont les mêmes que celles du § 4 de Grisvard [4]. REMARQUE 6.3. On pourrait préciser le résultat lorsqu’un des angles de S~ est de la forme ln/(m+1). On montrerait que si aucun des úJi.k n’est de la forme + 1), l’image de JP~ dans 18(Q) est encore fermée ce qui n’est vrai lorsque l’un des úJi.k est de la forme ln/(s + 1) (1 c- N). On ne donnera pas le détail des démonstrations (d’ailleurs semblables à celles de Grisvard [4]) pour des raisons de brièveté. Appendice. deux résultats utilisés dans les §§ 2 et 5 respectivement et qui sont relatifs à des problèmes bidimensionnels donc plus liés à Grisvard [4]. On note L l’opérateur de Laplace-Beltrami sur S2 (la sphère unité de R3) et G un ouvert de S2 de la forme particulière suivante: aG est formé d’un nombre fini d’arcs de grands cercles qu’on notera Si, En d’autres On a regroupé ici 387 termes G est l’intersection avec S2 d’un cône polyédral S2 de sommet 0 ; il est limité par ses faces et Si On notera úJi l’angle que font les S2 en leurs points de rencontre, c’est à dire l’angle tangentes à Si et à de Fi avec ri+l (vers l’intérieur de Q). = THÉORÈME. Si .H2(G) n H’(G) sur L2(G) phisme de .g3(G) n H’(G) Il en résulte que si pour tout j et si o,)j sur alors L est pour tout j un de isomor- isomorphisme alors L est un HI(G). est fonction propre de L i.e. alors si n pour tout j (c’est le résultat utilisé dans la démonstration du lemme 2.4) et si pour tout j (c’est le résultat utilisé dans la démonstration du lemme 5.2). DÉMONSTRATION. Il s’agit d’un résultat de régularité qui compte tenu de l’ellipticité de L, est évident à l’intérieur de G et au voisinage des arcs ~5~; il n’y a de problème qu’au voisinage des sommets. Il suffit donc de considérer le cas où la fonction u dont on veut prouver la régularité, est à support au voisinage d’un des sommets. En coordonnée locales on est ramené au problème suivant: G est le secteur plan limité par l’axe Ox et la demi-droite qui fait avec Ox un angle «)i dans le sens-direct, est à support borné et de plus u est solution de où . On avec aca fonction a régulière telle que donc où B est un opérateur du premier ordre et A dont les coefficients s’annullent en zéro. Si JEL2(G) on a un opérateur du second ordre On peut trouver un triangle coîncidant avec G au voisinage de 0 et contenant le support de u. Soit L1~ la restriction de L1 à Hô(S~1) ; d’après la remarque 3.11 r’1 de Grisvard [4] on sait que 41 est un isomorphisme de 388 sur on .~L~(S~1). Comme les coefficients de A tendent vers zéro lorsqu’on diminue Q, voit que si Q~ est assez petit Ll~ + A est encore un isomorphisme de Il en résulte que sur dont tous les angles sont Si tous les oii sont ~/2y on utilise un triangle est un de Grisvard 4.2 le théorème et alors [4] on sait que d’après 7r/2 même le raisonnement et sur n de que isomorphisme ci-dessus montre que u H1(Ql) BIBLIOGRAPHIE [1] AGMON, Lectures on elliptic boundary value problems, Van-Nostrand, 1965. [2] COURANT - HILBERT, Methods of mathematical physics, Interscience, 1953. Rend. Sem. Mat. [3] GAGLIARDO, Caratterizzazione delle tracce sulla frontiera Univ. Padova, 27 (1957), pp. 284-305. Bollettino U.M.I., [4] GRISVARD, Alternative de Fredholm relative au problème 5 (1972), pp. 132-164. [5] GRISVARD, Problème de Dirichlet dans un cône, Ricerche di Matematica, 20 (1971), pp. 175-192. [6] GRISVARD, Théorèmes de traces relatifs à un polyèdre, C.R.A.S., Paris, 278 (1974), pp. 1581-1583. 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