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E-PaperWorld
: Quel est l’impact de la numérisation et
d’Internet sur votre métier d’éditeur ?
: Internet nous donne un second soufe.
J’ai moi-même un site Web, mais je ne veux pas
nécessairement vendre sur Internet, je donne
toutes les infos, mais je les donne plutôt en
direction des libraires et des journaux. Aussi, elles
sont reprises dans d’autres sites Internet. Je crois
d’avantage dans le bouche à oreille qui pousse à
l’achat, et c’est moins mon action personnelle sur
mon site qui va faire déclencher les choses. J’ai
besoin que les infos soient reprises par d’autres,
lesquels vont mieux encourager les ventes. Si je
vous vends mon livre vous allez penser que je
vous pousse à l’achat, alors que si c’est une tierce
personne qui vous le recommande, l’impact sera
plus grand.
: Les liens de proximité ont-ils plus
d’inuence que les technologies ?
: Tout a fait. J’ai peur qu’avec la
numérisation complète entre l’éditeur, l’auteur
et le lecteur, avec tout le circuit de distribution,
on assiste à une crise des médiations où l’auteur
pourra devenir aussi son propre éditeur.
: Le danger éventuel serait aussi l’apparition
de monopole dans le numérique !
: A priori le numérique semble séduisant,
en clamant qu’il n’y a rien de mieux que le B to
B, mais dans les faits je pense que cela risque
de tout casser. Quelques romans vont avoir une
couverture médiatique. Quand on voit que peu de
livres font 85 % des ventes, car la FNAC investit
énormément question publicité et marketing sur
ces livres là, et les libraires ne veulent pas que
l’on casse la chaîne du livre car ils ne sont pas
seulement vendeurs mais aussi les prescripteurs
qui permettent aux petits romans d’exister.
: D’où l’enjeux de la plateforme pour les
libraires que veux fonder le Syndicat de la librairie
française an de permettre aux gros libraires
comme au petits de pouvoir distribuer leurs
ouvrages dans les mêmes conditions... Sans
oublier la défense d’un métier !
: Je suis juste éditeur, mais on constate
que les petits romans, au début de leur sortie,
n’ont aucune presse, ils sont souvent sauvés par
quelques libraires qui les mettent en avant, ce
qui provoque un effet « boule de neige », et cela
marche bien. Alors imaginez leur passage par le
circuit traditionnel avec le distributeur qui prend
au passage son pourcentage… c’est à exclure !
Quand vous êtes sur le meilleur site Web de la
terre, que pouvez-vous mettre en « facing » ? Cinq
à dix titres… c’est rien ! En nouveauté, en news,
dans nos coups de cœur, ça n’est rien, surtout si
vous avez en face un fond de plusieurs milliers
d’ouvrages comme la FNAC ou Edens livre, ou
Numilog avec ses 40 000 ouvrages.z
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Israël
LA TRIBUNE DE
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