1
Cours Russo Jacqueline
Les Mollusques
Licence 3è année, Biologie des Organismes et des populations
Biodiversité animale
1è Partie Plan d’organisation des Mollusques : l’ancêtre hypothétique
2è Partie Hypothèses relatives à l’origine des Mollusques
3è Partie Classification et biologie
1 Solénogastres (Aplacophores
2 Caudofovéates
3 Eumollusques
31 Polyplacophores ou chitons
32 Les Chonchifères
321 Monoplacophores
322 Scaphopodes
323 Les Bivalves
* Filibranches, Ptériomorphia
* Eulamellibranches, hétérodontes
324 Les Gastéropodes
3231 les Prosobranches
3232 Les Opisthobranches, cœur en arrière de la branchie.
3233 Les Pulmonés
* Basommatophores
* Stylommatophores
325 Les Céphalopodes
*Nautiloïdes (Tétrabranchiaux)
*Coléoïdes (Dibranchiaux)
Les mollusques constituent un embranchement très important(100 000 espèces) connus depuis le
cambrien (545 M années)..
Ce sont des Lophotrochozoaires, Eutrochozoaires c’est à-dire des animaux présentant une larve de
type trocophore (par contre ils n’ont pas de lophophore c’est à-dire une couronne de tentacules
entourant la bouche. Ils sont aujourd’hui divisés en 8 classes :
Solénogastres, Caudofovéates (sont les Aplacophores sans coquille), opposés aux Testaria coquille
véritables (Eumollusques) eux même séparés en Polyplacophores et en Conchifères comprenant
les Monoplacophores, Scaphopodes, Bivalves, Gastéropodes, Céphalopodes.
Fondamentalement marins, seuls certains gastéropodes et bivalves occupent les eaux douces et
seuls quelques gastéropodes sont devenus terrestres. Il y a quelques formes parasites.
2
Lecointre et Le Guyader « classification phylogénétique du vivant »
3
Hypothèses relatives à l’origine des Mollusques
Le principal problème de leur phylogénie tient à la position de la racine de l’arbre des mollusques et à
l’interprétation de l’anatomie des aplacophores.
La phylogénie est basée sur le nœud protostomien, spiralia c’est à-dire qu’au terme d’une segmentation
spirale le blastopore formé au moment de la gastrulation donnera directement la bouche (c’est une
néoformation chez les deutérostomiens). Le développement embryonnaire se termine au moment de la
sortie des enveloppes, à l’éclosion de l’œuf, pour donner une forme juvénile , la larve trocophore.
Les lophotrochozoaires avec les annélides (+Echuriens et Siponculiens) et les phylums comme les
mollusques, plathelminthes et les lophophoriens ; ils comprennent
- les Eutrochozoaires c’est à-dire les protostomiens à larve trocophore et à clivage spiral mais sans le
lophophore: les annélides, les mollusques ; les plathelminthes ont un clivage nettement spiral et constituent
des formes régressives. (certaines larves peuvent rappeler une trocophore chez les plathelminthes libres).
- les Lophophoriens (brachiopodes, bryozoaires) : ils possèdent une couronne de tentacules autour de la
bouche, contenant des branches du coelome (vaisseaux) .
les Ecdysozoaires avec les arthopodes et les pseudocoelomates Nématodes qui ont pour point commun une
épaisse cuticule et une croissance par mue.
Les Arthropodes ont des caractères d’annélides(segmentation, cordon nerveux et de mollusques (coelome
réduit) mais surtout des caractères propres et originaux comme les appendices et l’exosquelette ce qui
implique une croissance par mue comme chez certains pseudocoelomates (Nématodes).
Chez les arthopodes, le développement présente un clivage particulier éloigné du type spiral et pas de larve
trocophore.
La larve trocophore est une petite toupie caractérisée par la présence d’une couronne de cils locomoteurs, la
prototroque, en situation antérieure à la bouche. Suivant les cas cette larve peut se métamériser comme
chez les annélides ou se transformer sans métamérisation comme chez les mollusques.
4
Première Partie : plan d’organisation des Mollusques : l’ancêtre hypothétique
On a l’habitude de définir les mollusques à partir d’un type ancestral qui aurait eu toutes les structures, et
d’en faire dériver les autres par développement ou perte de certains caractères. Cet archétype n’a aucun
caractère phylogénétique ou existence attestée, mais il permet de dégager des caractères fondamentaux.
La longue adaptation indépendante des divers courants a modifié le plan structural de base, à tel point que
certains mollusques paraissent ne partager que peu de traits communs. La moule, l’escargot, la pieuvre sont
des mollusques mais il n’est pas aisé, de prime abord de voir ce qui les lie.
Néanmoins, la liste des caractères communs les plus frappants peut être dressée :
A l’exception des Monoplacophores, aucun mollusque ne présente de segmentation.
Tous sont fortement céphalisés, avec une tête définie et des organes sensoriels, sauf les bivalves.
Le coelome est réduit et n’entoure généralement pas tous les organes interne mais seulement le
cœur, le rein.
La paroi du corps épaisse, musculeuse, est impliquée dans la locomotion ; dans une large mesure
cette fonction a imposé le développement de structures caractéristiques car chacun l’utilise à sa
façon : la partie ventrale du corps peut se transformer en pied musculeux, former des tentacules
préhensiles…
La paroi dorsale se prolonge d’un ou deux replis qui forment le manteau ou pallium, lequel sécrète
des plaques ou une coquille et renferme la cavité palléale où, typiquement, sont situées les
branchies.
L’anus et les autres conduits s’ouvrent dans la cavité palléale.
Le tube digestif bien développé est régionalisé. La cavité buccale contient presque toujours la
radula qui est armée de dents (sauf bivalves).
Le cœur bien défini, avec les oreillettes et un ventricule médian, est enveloppé d’un cavité
coelomique péricardique ; mais le système circulatoire est ouvert avec des lacunes ; le sang
contient un pigment, de l’hémocyanine.
Une paire de reins se réduisant parfois à un seul rein (gastéropodes), dont la cavité périrénale
communique avec la cavité péricardique.
La segmentation de l’œuf est spirale et la larve caractéristique est d’abord une trocophore puis une
véligère pourvue d’une petite coquille chitineuse et dont la prototroque ,c’est à-dire de la couronne
prébuccale , est hypertrophiée et forme un velum séparé en deux lobes ciliés.
L’un ou l’autre caractère peut faire défaut, mais comme ces caractères sont manifestes chez les plus
primitifs des diverses classes, il ne peut faire de doute qu’ils proviennent d’un groupe ancestral
possédant tous ces caractères.
glande digestive
glande digestive
5
Deuxième partie Biodiversité
Ils sont vermiformes à symétrie bilatérale de section circulaire (10 à 12 mm pour 1 à 2 mm de diamètre).
La tête est indistincte, sans organe sensoriel avec une bouche ventrale. La radula est présente.
Le manteau très développé sécrète des spicules calcaires faisant saillie.
Le pied est un simple sillon ventral délimité par les bords latéraux du manteau.
La cavité palléale bien développée, postérieure contient deux branchies rudimentaires qui sont en fait de
simples replis tégumentaires à fonction respiratoire. Ce sont les néphridies(tubes excréteurs) qui assurent
l’évacuation des produits génitaux. Ils sont hermaphrodites et possèdent un organe de copulation .
Ils sont marins, libres, se déplaçant sur le fond et broutent ; ils consomment souvent des bryozoaires et
hydrozoaires.
2 Caudofovéates
Vermiformes, de section circulaire, mesurant entre 0.5 et 14 cm. Ce sont des brouteurs à
céphalisation faible et à locomotion de type ciliaire. Le manteau recouvre complètement le corps . Autour
de la bouche existe une plaque fouisseuse qui permet le tri des proies.
La cavité palléale bien développée est postérieure et sert de cloaque. Il n’y a pas de gonoducte indépendant
(utilisation des tubes excréteurs pour l’évacuation des produits génétaux), ni organe de copulation. Les
sexes sont séparés mais la fécondation est externe.
Ils sont microphages, enfouis verticalement dans le sédiment et laissent dépasser la partie postérieure grâce
à laquelle ils respirent par les cténidies (branchies).
1 Solénogastres (Aplacophores)
Cavité palléale postérieure,
contenant les branchies
tête
Tube digestif
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !