Hystér`ese magnétique

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Hystérèse magnétique
Matthieu Schaller et Xavier Buffat
[email protected]
[email protected]
9 mars 2008
Table des matières
1 Introduction
2
2 Partie théorique
2.1 Matériaux diamagnétiques .
2.2 Matériaux paramagnétiques
2.3 Matériaux ferromagnétiques
2.4 Cycle d’hystérèse . . . . . .
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2
2
2
3
3
3 Méthode
3.1 Montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Etalonnage des axes du graphe . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
4
4
4 Résultats
5
5 Discussion
5
6 Conclusion
7
7 Annexes
7
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1
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1
INTRODUCTION
1
2
Introduction
Les matériaux magnétiques on une importance capitale dans beaucoup
de domaines, notamment dans la recherche et dans l’industrie. En effet,
les propriétés magnétiques des matériaux interviennent dès qu’un champ
d’induction magnétique est présent et par conscèquent ont beaucoup d’applications. Une propriété importante de ces matériquaux est l’hystérèse. En
effet, pour une partie d’entre eux, la magnétisation ne dépend pas uniquement du champ magnétique appliqué, mais aussi des champs subit par le
passé. On peut ainsi observer un phénomène d’hystérèse.
2
Partie théorique
−
→
On caractérise l’état magnétique par sa magnétisation M dépendant du
→
−
champ magnétique appliquer H . Ainsi, le champ d’induction magnétique
dans la matière s’écrit :
→
−
→
− −
→
B = µ0 H + M
(2.1)
La magnétisation dépend de la température, de la nature de la matière ainsi
que des traitements thermiques et magnétique subit par le passé. On dénote
trois types de comportement différents.
2.1
Matériaux diamagnétiques
En l’absence de champ d’induction magnétique, le moment magnétique
de chaque atome d’un matériaux diamagnétique est nul. Si on considére
le modèle simple d’un atome composé d’un noyau autour duquel tourne
des électrons sur des orbites circulaires, alors chaque électron provoque un
dipôle magnétique. En l’absence de champ extérieur, la résultante des dipôles
magnétiques crés par les électrons de chaque atome est nul. Lorsqu’on applique un champ, le moment cinétique de chaque électrons est modifiés par
la force électrique induite. Ainsi, le moment des électrons dirigé dans le sens
du champ sont diminué, les autre sont augmenté. Chaque atome devient, par
conscéquent un dipole magnétique. De plus, ces dipoles sont tous orientés
de la même manière, ce qui provoque une aimantation globale de la matière
dans le sens inverse du champ d’induction externe.
Lorsque le champ externe disparaı̂t, chaque atome reprend sa trajectoire initiale et par conséquent l’aimantation disparaı̂t. On n’observera donc aucune
hystŕèse magnétique dans les matériaux diamagnétiques.
2.2
Matériaux paramagnétiques
Les atome des matériaux paramagnétique possèdent un moment magnétique
permanent. Sans champ d’induction magnétique extérieur, la matière ne
possède pas d’aimantation pusique les dipoles permanent des atomes sont
2
PARTIE THÉORIQUE
3
orientée de manière aléatoire dans la matière, à cause de l’agitation thermique. Lorsqu’un champ d’induction externe existe, les dipoles ont tendance à s’aligner avec le champ provoquant une aimantation dans la direction du champ externe. Lorsque le champ disparait, l’agitation thermique
désorganise les dipoles provoquant la disaprition de l’aimantation. On n’observera donc pas d’hystérèse dans ces matériaux.
2.3
Matériaux ferromagnétiques
Dans les matériaux ferromagnétiques, chaque atome porte un moment
magnétique permanent. Ces dipôles sont suffisament fort pour s’influencer
les uns-les-autres et par conséquent sont aligés en l’absence de champ d’induction extérieur. Cette alignement n’est pas parfait, il se limite à de petits
domaines d’atome alignés appelés domaine de Weiss. Lorsqu’on applique
un champ extérieur, les domaines de Weiss s’alignent petit à petit avec le
champ, en fonction de l’intensité de celui-ci. Ainsi, il existe une plage de valeurs du champ, dans laquelle l’aimentation varie linéairement avec le champ
extérieur. Toutefois, quand le champ extérieur atteint la valeure saturation
notée HS , tout les domaines sont alignés, l’aimantation atteint alors sa valeur maximale.
L’alignement des domaines de Weiss n’est que peu influencée par l’agitation thermique. Ainsi, lorsque le champ d’induction magnétique extérieur
disparait, le champ magnétique interne reste identique. Ainsi, l’aimantation
d’un matériaux ferromagnétique dépend fortement du champ subit dans le
passé. On s’attend donc à observer un phénomène d’hystérèse.
Il est évident que losque l’agitation est grande, les domainaies de Weiss
sont détruits, le matériaux pert alors ses propitétés ferromagnétiques et devient paramagnétique. La température critique ou à lieu la transformation
s’appelle le point de Curie. Ainsi, la plupart des matériaux paramagnétiques
sont en fait des ferromagnétiques dont la tempŕature de Curie est plus basse
que la température ambiante.
2.4
Cycle d’hystérèse
On utilise un échantillon dont la magnétisation globale est nulle, ainsi
lorsque l’on augmente le champ d’induction extérieure, l’aimantation interne
par de zéro est augmente jusquà la valeure de saturation. Lorsque le champ
revient à zéro, on observe le champ rémanent Br . Afin d’obtenir un champ
interne nul, il est alors nécessaire d’appliquer une champ d’induction extern
opposé à celui appliqué initialement, ce champ s’appelle champ coercif Hc .
En faisant varier de façon cyclique le champ extérieur entre HS et −HS ,
le champ magnétique interne varie selon deux courbes. Lorsque le champ
3
MÉTHODE
4
Fig. 1: Montage électrique
externe diminue, le champ rémanent tend à augmenter la valeure du champ
externe, la courbe passe donc au-dessus de l’origine. Inversement, lorsque le
champ externe augmente, la courbe passe au-dessous de l’origine. On observe
donc un cycle d’hystérèse.
3
3.1
Méthode
Montage
On effectue le montage électrique de la figure 1. Le transformateur schématisé
se trouve sous deux formes dans notre expérience. Dans un premier temps,
on utilise un transformateur Phyve, dont une des branches du noyau est
remplaçé par l’échantillon. On utilise ensuite un transformateur cylindrique,
composé d’une bobine primaire dans laquelle se trouve la bobine secondaire,
concentrique.
Nous avons à disposition une série de bobines avec un nombre différent
de spires. Pour chaque matériaux testé, nous choisissons le couple de bobines
primaire et secondaire qui donnent le résultat le plus lisible possible sur le
traceur X-Y.
3.2
Etalonnage des axes du graphe
Le courant I produit par la source de tension continue cré un champ
magnétique dans l’échantillon donné par l’expression :
H = n1 k 1 I
(3.1)
où n1 est le nombre de spires de la bobine et k1 un coefficient dépendant de
la géomètrie de la bobine ainsi que de la permitivité magnétique du noyau
du transformateur. Ainsi, la tension Ux mesurée au borne de la résistance
de 1 Ω correspondant au courant passant à travers la bobine et la résistance
est proportionnelle au champ appliquer à l’echantillon.
4
RÉSULTATS
5
La tension Uy est proportionnelle à l’intégrale de la tension mesurée au borne
de la bobine secondaire du transformateur. Or cette tension est proportionnelle à la variation du flux dans la bobine.
Usecondaire
= − dφ
dt
R
⇒ Uy = φ + C = n2 k2 B + C
(3.2)
Uy = Usecondaire dt
où n2 est le nombre de spires de la bobine secondaire, k2 un coefficient
de proportionnalité dépendant de la géométrie de la bobine secondaire et
C la constante d’intǵration. On peut donc tracer la courbe d’hystérèse en
traçant Uy en fonction de Ux sur un traceur X − Y . En effet, cela correspond
à dessiner le graphique de B en fonction de H, à quelque constante près.
Toutefois pour obtenir un étalonnage précis des axes il est nécessaire de
connaitre les coefficient de proportionnalité k1 et k2 que nous ne connaissons
pas. L’essentiel du travail sera donc qualitatif.
4
Résultats
Nous avons effectué une série de mesures avec différents métaux ainsi
qu’avec le transformateur Phyve. Les graphiques obtenus sont présentés
en annexe. Nous avons ainsi pu classé les métaux selon leurs propriétés
magnétiques. Les résultats sont présentés dans le tableau 4
Graphique
3
4 et 5
6
7
8
9
Métal
Transormateurs Phyve
Acier doux
Acier argent allié chrome
Monel 400
Aluminium
Cuivre
Propriété
Ferromagnétique
Ferromagnétique
Ferromagnétique
Ferromagnétique
dia ou paramagnétique
dia ou paramagnétique
Fig. 2: Propriétés magnétiques de différents métaux
Il faudrait une expŕience différente permettant d’avoir des résultats quantitatifs pour pouvoir déterminer si les derniers matériaux sont diamagnétiques
ou paramagnétiques. Il faudrait pour cela pouvoir mesurer la pente des graphiques obtenus et de là, déduire la valeur de µr . Cependant, on peut supposer que ces métaux sont paramgnétique, puisque la pente des graphiques
est positive, mais pour en être sûr, il faudrait connaı̂tre les facteurs de proportionnalités k1 et k2 .
5
Discussion
De manière générale, on constate que les courbes ne sont pas très régulières,
ceci est principalement dû au générateur de tension. Il est difficile de modifier la tension de manière régulière au cours du temps, ce qui crée ces petits
5
DISCUSSION
6
(( sauts )).
De même, l’origine des graphes ne se situe pas toujours au point de départ
de la courbe. Ceci est dû à l’hystérèse de la matière. Le décalage provient
souvent du fait que nous avons effectué plusieurs mesures avant de réaliser
celle qui est ici en annexe. Le matériaux était donc parfois déjà aimanté
avant de commencer l’expérience.
Le premier graphique de l’acier doux 4 est sans doute celui qui rend le mieux
compte de l’hystérèse. On voit particulièrement bien la courbe de première
aimantation, la valeur du champ de saturation, l’induction rémanente ainsi
que le champ coercitif. Ce matériaux est donc incontestablement ferromagnétique. De plus les points obtenus sont parfaitement symétriques par
rapport à l’origine. Ceci correspond donc parfaitement à la théorie. Le
deuxième graphique 5 est un peu moins bien, mais ceci est certainement dû
au fait qu’il y avait de l’aimantation rémanente avant le début de l’expérience.
La courbe obtenue avec l’acier argent allié avec du chrome 6 est aussi un
graphique typique d’un matériaux ferromagnétique. Les points principaux
sont visibles. Cependant, le graphique est légèrement décalé vers le bas. Cela
est dû au réglage non-optimal de l’intégrateur. En effet, celui-ci est très sensible et ici, l’échelle selon Y est très petite, ce qui veut dire qu’il faut le régler
très finement pour ne pas obtenir de dérive. Ce serait un point à améliorer
pour avoir de meilleurs résultats.
Le graphique 7 du Monel 400 est également typique d’un matériaux ferromagnétique. Cependant, ce caractère doit être moins marqué que pour
l’acier, puisque nous avons dû travailler avec une échelle très petite. C’est
également pour cela que les courbessont coupées, car elles dépassent les valeurs de saturation.
Les graphiques de l’aluminium 8 et du cuivre 9 montrent quant à eux
le caractère typique d’un métal dia ou paramagnétique. Il n’y a en effet au~ est toujours proportionnel
cune hystérèse dans ces deux cas. Le champ B
~
au champ H.
Finalement, le transformateur Phyve sur le graphique 3 montre que le
métal utilisé dans ces appareils est également ferromagnétique. Ceci est normal car ces métaux ont souvent un coefficient µr très élevé, chose importante
pour augmenter la tension induite dans la deuxième bobine.
6
6
CONCLUSION
7
Conclusion
L’expérience effectuée offre des résultats qualitativement tout à fait intéressant
puisque l’on a pu établir la courbe d’hystérèse magnétique de plusieurs
matérieux ferromagnétiques. On a par ailleurs constaté que, conformément à
la théorie, les matériaux para- et diamagnétiques ne subissent pas d’hystérèse.
Le but de l’expérience est donc atteint, on notera qu’avec de meilleures
connaissances des bobines utilisées, on pourrait déterminer de façon quantitative l’hystérèse et par conséquent calculer la puissance dissipée lors d’un
cycle.
7
Annexes
Les graphiques ont été obtenus avec le traceur X-Y. Les axes sont étalonnés
en Volts.
Fig. 3: Transformateur Phyve
7
ANNEXES
8
Fig. 4: Acier doux
Fig. 5: Acier doux avec une autre échelle
7
ANNEXES
9
Fig. 6: Acier argent allié chrome
Fig. 7: Monel 400
7
ANNEXES
10
Fig. 8: Aluminium
Fig. 9: Cuivre
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