Sondage : Enseignements tirés de l`incorporation des valeurs de la

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 Sondage : Enseignements tirés de l’incorporation des valeurs de la biodiversité et des systèmes fournis par les écosystèmes dans le développement des SPANB Informations contextuelles Evaluation et estimation de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes La nature fournit une myriade de bénéfices directs aux êtres humains : nourriture, eau, carburant, matériaux de construction et élaboration de médicaments. Ceci a été conceptualisé sous la forme de services fournis par les écosystèmes et inclut également la purification de l’eau, la régulation du climat, le contrôle des parasites naturels et la gestion des dangers naturels. La nature crée également des possibilités de loisirs et de tourisme, est intégrale à l’identité et aux valeurs culturelles, constitue une bibliothèque scientifique vivante et fournit une richesse d’informations au niveau des organismes, des espèces et des écosystèmes. En 2005, l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) a produit la topologie la plus couramment utilisée de ces services, qui figure dans l’encart 1 ci‐dessous. Encart 1 : Services fournis par les écosystèmes Selon l’EM (2005), les services fournis par les écosystèmes portent sur les nombreux avantages que les gens tirent des écosystèmes. L’EM 2005 a classé les systèmes fournis par les écosystèmes selon la typologie suivante : 
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Services d’approvisionnement (ex : alimentation, fibres, carburant, eau) ; Services de régulation (avantages des processus qui régulent les écosystèmes, ex : climat, inondations, maladies, déchets et qualité de l’eau) ;  Services culturels (ex : loisirs, tourisme et valeurs esthétiques, spirituelles et morales) ;  Fonctions de base (entretien de la fonctionnalité), nécessaires à la production des autres services. Ce questionnaire a adopté les lignes générales de cette classification. A noter toutefois qu’il en existe d’autres et que différentes classifications peuvent être utilisées selon l’objectif. Source : MA (2005) Les écosystèmes et le bien‐être humain – Rapport de synthèse, URL: http://www.maweb.org/documents/document.447.aspx.pdf La sous‐valorisation de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes a contribué à une perte régulière de forêts, sols, marais et récifs de corail, ainsi que d’espèces sauvages, de cultures locales et d’actifs productifs comme les poissons. Si l’on ignore les valeurs au‐delà de l’immédiat, du privé et du commercialisable, ceci mène l’espèce humaine à épuiser les stocks de capitaux naturels de la planète sans comprendre la valeur de ce que nous perdons. Les écosystèmes et leur biodiversité viennent étayer l’économie globale et le bien‐être humain et ils doivent être valorisés et protégés. Les détériorations des écosystèmes et de la biodiversité à travers le monde sont considérables et croissantes. Les détériorations des écosystèmes entraînent des coûts pour le monde des affaires et la société : les secteurs qui bénéficient du capital naturel représentent une part bien supérieure de l’économie que de nombreux décideurs politiques ne veulent bien le croire. La compréhension des valeurs que les gens tirent des écosystèmes est d’importance critique pour faire des compromis informés dans le cadre des prises de décision portant sur la conservation des terres et la gestion des écosystèmes. Les écosystèmes et la biodiversité sont nos stocks de « capitaux naturels », ils entraînent toute une série de bénéfices qui viennent étayer notre bien‐être sociétal et individuel, ainsi que notre prospérité économique. Nous ne mesurons pas suffisamment ce capital pour veiller à sa bonne gestion et à sa bonne intendance. L’évaluation est considérée particulièrement utile pour intégrer aux politiques sectorielles la valeur des écosystèmes et des services, ainsi que la biodiversité qui les étayent. Comme identifié dans le cadre de l’étude L’économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB), une diversité de méthodes d’évaluation économique ont été mises au point, peaufinées et appliquées à la biodiversité et aux services fournis par les écosystèmes, dans différents contextes. L’analyse des services fournis par les écosystèmes peut être effectuée à trois niveaux : qualitatif, quantitatif et monétaire. L’analyse qualitative se concentre généralement sur les informations qui ne sont pas numériques, alors que l’analyse quantitative se concentre sur les données numériques. L’analyse monétaire porte sur la transposition de ces données en unités monétaires, par le biais d’une gamme de techniques, afin d’informer le processus de prise de décision dans le cadre d’une base de faits tangibles de plus grande envergure. Les méthodes d’évaluation généralement utilisées pour déterminer la valeur monétaire de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes peuvent en gros être divisées en trois catégories : méthodes directes d’évaluation du marché (pour les services d’approvisionnement déjà commercialisés sur le marché), méthodes de préférence révélée (par exemple en regardant la façon dont les conditions environnementales affectent le prix des maisons ou combien les gens sont prêts à payer pour se déplacer afin de visiter un site naturel) et méthodes de préférence indiquée (par exemple un sondage pour évaluer la volonté des gens à payer pour une meilleure prestation d’un service fourni par les écosystèmes). Chaque catégorie a des points forts et des points faibles et son adéquation doit être déterminée au cas par cas. Les autres méthodes d’évaluation incluent les méthodes basées sur la « fonction de production » qui nécessitent d’étudier la prestation du service à l’aide de ressources biologiques, et les méthodes d’évaluation monétaire délibératives qui peuvent fournir des aperçus utiles des valeurs que les gens tirent des écosystèmes. Les valeurs économiques des services fournis par les écosystèmes peuvent être estimées directement pour le site et les sujets dont il est question, ou elles peuvent utiliser des valeurs déjà établies dans le cadre d’autres études sur un écosystème et un contexte similaires au sein duquel une évaluation a déjà eu lieu. Cette méthode est appelée « méthode de transfert des bénéfices ». Les informations obtenues par le biais de l’évaluation et/ou l’usage de la méthode de transfert des bénéfices peuvent tout particulièrement être utilisées pour informer les évaluations politiques, y compris l’analyse des bénéfices de coût, de manière à ce que les preneurs de décision puissent tenir compte des compromis et prendre des décisions mieux informées. La comptabilité est également considérée au titre de composant essentiel de l’intégration de la biodiversité et des écosystèmes, parce que la protection des biens publics et le maintien des services fournis par les écosystèmes vont droit au cœur d’un développement durable et de la façon dont il peut gérer la croissance économique. Les décisions bien informées nécessitent une bonne comptabilité. Encart 2 : Comptabilité du capital natural et SEEA On compte généralement quatre catégories principales de capitaux naturels : air, eau (douce, souterraine et de mer), terre (y compris le sol, l’espace et le paysage) et habitats (y compris les écosystèmes, la flore et la faune qui s’y trouvent et qu’ils prennent en charge). Les comptes de capitaux naturels complets (stocks et flux) pourraient être créés et incorporés aux systèmes des comptes nationaux (SNA) pour faciliter la comptabilité et l’analyse des interactions entre l’économie et l’environnement. Le Système de comptabilité économique et environnementale intégrée (SEEA) est une structure statistique qui fournit des concepts, définitions, classifications, règles comptables et tableaux normalisés reconnus à l’échelle internationale, pour produire des statistiques sur l’environnement et ses relations à l’économie, de manière à permettre les comparaisons sur le plan international. La structure SEEA adopte une structure similaire à celle du Système de comptabilité nationale (SNA) et utilise des concepts, définitions et classifications conformes au SNA pour faciliter l’intégration des statistiques environnementales et économiques. Un processus de révision du Système de comptabilité économique et environnementale intégrée sur plusieurs années a été lancé par la Commission statistique des Nations Unies. Le SEEA révisé compte trois parties : la structure centrale qui consiste en concepts, définitions, classifications, règles comptables et tableaux convenus ; les comptes expérimentaux pour les écosystèmes et les extensions et applications du SEEA. Les sous‐systèmes de la structure SEEA élaborent des ressources ou secteurs particuliers, y compris : énergie, eau, pêche, terres et écosystèmes, et agriculture. Ces « sous‐systèmes » sont totalement conformes à l’approche globale adoptée dans l’SEEA, mais fournissent d’autres informations sur des thèmes spécifiques et essaient de rapprocher la communauté comptable et la communauté d’experts, dans chaque domaine particulier. Le SEEA de 1993 a fait l’objet d’une révision en 2003. Une nouvelle révision devrait se faire en 2012/2013, y compris un volume spécial sur les comptes et l’évaluation des écosystèmes. Ceci fait partie d’un processus de plus grande envergure, comme on peut le constater dans les références aux comptes environnementaux, pour mesurer les progrès mentionnés relativement à l’Economie verte, la Croissante verte et l’Efficacité des ressources et pour établir des cibles dans ce domaine, comme dans la nouvelle stratégie CDB Aïchi‐Nagoya de 2010, qui fait appel à l’intégration des valeurs de la biodiversité et des écosystèmes dans les comptes nationaux. Sources : Division statistique des Nations Unies (2011), URL: http://unstats.un.org/unsd/envaccounting/seea.asp Parlement britannique (2011) Comptabilité du capital naturel, Postnote numéro 376, Mai 2011 
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