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2001), et ce en freinant la diffusion de l’information et les prises de décision en temps réel.
L’implémentation nécessite une infrastructure adaptée aux exigences de la technologie et un
capital humain bien formé (Bahri-Ammari, 2007; Deepinder, 2005; Quan, Hu et Wang, 2005).
Le CRM peut aider les managers à satisfaire la clientèle, sauf qu’il est loin d’être à l’origine
de la rétention et de la rentabilité (Bahri-Ammari, 2007). Ces résultats montrent que le CRM
ne peut pas à lui seul assurer la performance du CRM, en l’occurrence le maintien d’une
relation et la rétention des clients; d’autres variables explicatives devront éventuellement être
intégrées. Les responsables des projets doivent, au préalable, connaître et détecter les facteurs
clés de succès de cette application à savoir les variables d’accompagnement (Sharma et
Gopalkrishnan, 2007; Francalanci et al. 2001).
Les recherches antérieures ont porté sur la performance du CRM en matière de profitabilité
(Cao et Gruca, 2005; Kim et al. 2007); part de marché (Jayachandran et al. 2005; Schoder et
Madeja, 2004); croissance de l’entreprise (Day et Van den Bulte, 2002; Zahay et Griffin,
2002); satisfaction des clients (Stefanou et al. 2003) et de fidélité (Gustafsson et al. 2005;
Colgate et Danaher, 2000). D’autres ont travaillé sur l’impact de certaines facteurs (activités
au sein de l’entreprise) qui influencent la performance du CRM mais d’une manière
indépendante ; peu sont celles qui ont traité en interaction ces variables et leur effet sur la
performance du CRM et spécialement pour le personnel en interaction (Boulding et al. 2005).
Ainsi, l’objectif de cette recherche est de mesurer la contribution des facteurs clés de succès
en tant que déterminants de la technologie CRM, en l’occurrence la culture centrée client et
le système managérial orienté client dans l’explication de la performance du CRM en matière
d’acquisition, de maintien et de rétention du client. A travers cette étude, nous avons essayé
de montrer, d’une part, l’effet en interaction de ces facteurs sur la performance du CRM, et
d’autre part l’effet modérateur du support du personnel utilisant cette technologie dans la
relation entre la technologie CRM et la performance du CRM.
2- Le cadre conceptuel et les hypothèses de recherche
La technologie CRM
Le besoin pour le CRM est pour l’accroissement de l’acquisition des clients (Chun et al.
2007; Larivière et Van-Den, 2004; Yuan et Chang, 2001) et la rentabilité de l’entreprise,
puisqu’il est moins coûteux pour l’entreprise de retenir un client existant que d’en acquérir
un nouveau (Hamon et al. 2004; Benanti, 1988). Les applications CRM sont relatives aux
activités qui ont un impact considérable sur la profitabilité (Wong et Hong, 2006; Werner et
al. 2000; Han et al. 1998; Reichheld, 1996). Le CRM cherche à établir une relation
d’engagement, de confiance et de coopération à long terme avec les consommateurs (Buez et
Van-Den, 2007; Lars, 2007; Bove et Johnson, 2006; Ozgener et Iraz, 2006; Bennett, 2004).
Cette relation se caractérise par la franchise et la sincérité dans la délivrance d’un service de
haute qualité, la réaction aux suggestions des consommateurs, la prédisposition de
l’entreprise à sacrifier un avantage à court terme pour un gain à long terme. Le CRM procure
à l’entreprise la capacité de mettre en place une stratégie de marketing relationnel ayant pour
soubassement la construction d’une relation de coopération à long terme et une dépendance
mutuelle entre des deux parties (Galbreath et Rogers, 1999; Pulde, 1999;Yim et al.1999).
Une combinaison de trois approches pour identifier l’individualité de chaque consommateur
est adoptée: le marketing, la communication et le service.
Le CRM, considéré également comme une approche managériale, identifie, attire et accroît la
rétention des clients les plus rentables (Bradshaw et Brash, 2001). Son déploiement présente
un impact considérable sur l’activité de l’entreprise puisqu’il répond à un ou plusieurs besoins