“Récupération rapide après chirurgie” : une méthode d’avenir ? « Une dynamique à encourager ». C’est ainsi que l’Assurance-maladie qualifie cette méthode originaire du Danemark, et qui permet une récupération du patient plus rapide. La récupération rapide après chirurgie (RRAC) fait aujourd’hui l’objet de toutes les attentions des autorités de santé, et pour cause : les études dont elle a fait l’objet prouvent un bénéfice pour le patient autant que des économies substantielles en matière de budget santé. Des résultats étonnants D’abord les faits : avec cette méthode de récupération rapide, un patient opéré d’une prothèse de la hanche peut se remettre debout seulement deux heures après l’opération, alors qu’avant il patientait 10 jours dans son lit avant de faire ses premiers pas. Toujours avec la RRAC, il recommence à manger le jour même de l’intervention, et la période de jeûne avant l’intervention est également réduite de beaucoup. Une méthode danoise Tout a commencé au Danemark en 1995, où des médecins se sont attachés à repenser certains parcours de santé de patients opérés. Certaines étapes sont supprimées, les méthodes d’anesthésie sont allégées au maximum, et le temps consacré à l’information du patient est pour le coup plus important. Les objectifs – tels que se lever quelques heures après l’intervention, manger le soir même, etc. – sont fixés et présentés comme des objectifs communs entre les médecins et le patient, qui n’est plus passif. Une méthode doublement bénéfique ? Cette méthode réduirait de 30 % en moyenne la durée de séjour, ce qui la rend évidemment très intéressante à l’heure des restrictions budgétaires. Mais le patient y trouverait aussi un bénéfice : la RRAC réduirait jusqu’à 50 % les complications péri-opératoires de certaines chirurgies, et de même une réduction notable du risque d’infection nosocomiale, conséquence directe de la réduction du temps de séjour du patient. Auteur: Clara Ousset-Masquelier Publié le 27.07.2015