3 Constructions alg´eebriques
On appelle stabilisateur d’un Q-sous-espace vectoriel Ede R, tout nombre
r´eeel ktel que kE ⊂E. On note K, l’anneau des stabilisateurs de E:
K={k∈R|kE ⊂E}(10)
Proposition 3.1 Soit Eun Q-sous-espace vectoriel de R, de dimension
finie n=[E:Q]. Son anneau Kdes stabilisateurs est une extension finie de
Q, c’est-`aa-dire un corps de nombres alg´eebriques. De plus, Eest un K-espace
vectoriel, son degr´ee p=[K:Q]divise n,etdimKE=n/p.
D´
eemonstration Il suffit de montrer que si k∈Ket k6= 0, alors 1/k ∈K.
La multiplication par kest une application lin´eeaire de Edont le noyau est
r´eeduit `aa {0}, elle est injective. Puisque Eest de dimension finie, elle est
surjective : pour tout y∈Eil existe x∈Etel que kx =y, c’est-`aa-dire x=
y/k. Le nombre 1/k est donc un stabilisateur de E. D’autre part, Kest une
sous-alg`eebre de L(E), donc de dimension finie sur Q, comme Q⊂K,Kest
une extension finie de Q. Enfin, l’espace Eest naturellement un K-module,
c’est donc un K-espace vectoriel, on a donc dimQE= dimQK×dimKE.¥
Consid´eerons maintenant un r´eeseau P⊂E, c’est-`aa-dire un sous-groupe additif
de Etel que P⊗Q=E. Son anneau des stabilisateurs :
A={k∈R|kP ⊂P}(11)
est ´eevidemment un sous-anneau du corps K. De plus :
Proposition 3.2 Soit Eun Q-sous-espace vectoriel de Rde dimension
finie et P⊂Eun r´eeseau. L’anneau Ades stabilisateurs de Pest un ordre
du corps Kdes stabilisateurs de E. En d’autres termes : E=P⊗Q⇒K=
A⊗Q.
D´
eemonstration Soit w=(w1,...,w
n) une Z-base de P, c’est-`aa-dire une
Q-base de E=P⊗Qtelle que w(Zn)=P. Soit Mla matrice repr´eesentant
la multiplication par k∈Kdans la base w, elle peut s’´eecrire M=M0/l o`uu l
est le plus petit commun multiple des coefficients de M,etM0∈Ln(Z). Pour
tout p∈Pon a donc lkp ∈Pc’est-`aa-dire lk ∈Aou encore k∈A⊗Q.¥
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