Rapport d`activité 2014 - Les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

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Service Expert de Lutte contre
les Hépatites Virales d’Alsace
(SELHVA – UF2098)
Pôle Hépato-Digestif – Nouvel Hôpital Civil
RAPPORT D’ACTIVITE
2014
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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SOMMAIRE
1.
Présentation du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA)
....................................................................................................................................... 2
2.
Surveillance épidémiologique ........................................................................................ 7
3.
Coordination des acteurs régionaux impliqués dans la prévention, le dépistage et la
prise en charge des hépatites virales.............................................................................13
4.
Programme d’Education Thérapeutique du Patient pour l’hépatite chronique C ............40
5.
Programmes de recherche clinique ...............................................................................49
6.
Programme de formation des professionnels de santé ..................................................60
7.
Place des associations d’usagers ..................................................................................64
8.
Rapport National d’Experts Hépatites B et C .................................................................66
9.
Participation à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale et
régionale de lutte contre les hépatites ...........................................................................67
10. Information du Public .....................................................................................................69
11. Nos partenaires en 2014 ...............................................................................................72
12. Compte rendu financier 2014.........................................................................................74
13. Perspectives ..................................................................................................................75
14. ANNEXES .....................................................................................................................77
Rapport d’activité édité le 19 juin 2015
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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1. Présentation du Service Expert de Lutte contre les
Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA)
Contexte :
Chaque région dispose d’un ou de plusieurs pôles de référence depuis 1995. Leurs
missions ont été précisées dans la circulaire N°DGS/VS2/DH/99/299 du 21 mai 1999 relative
à l’organisation des soins pour les personnes porteuses d’hépatite C. Ces pôles sont
dénommés depuis l’arrêté du 2 mars 2012 « services experts de lutte contre les hépatites
virales » et englobent comme leur nom l’indique toutes les hépatites virales (A, B, C, D et E).
Qu’est-ce qu’un service expert ?
C’est un service hospitalier régional engagé dans la lutte contre les hépatites virales et la
prise en soins des patients atteints d’hépatites virales par un appui technique aux politiques
régionales ou nationales de santé en matière d’expertise ou de recherche sur les hépatites
virales.
Les missions actuelles en tant que service de CHU de spécialité portent sur :
- l’expertise clinique pour les diagnostics et traitements complexes chez les malades
difficiles, notamment les patients ayant des polypathologies rendant une indication
thérapeutique de première intention difficile ou les patients ayant eu un premier traitement
non satisfaisant en raison de la complexité de la situation ou de la difficulté à éliminer le
virus.
- la recherche clinique sur les hépatites au niveau de la région. Ces services participent à
différents types d’études thérapeutiques (Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les
hépatites [ANRS] et laboratoires privés), aux études scientifiques évaluant l’intérêt et les
limites de nouvelles méthodes d’évaluation, aux essais thérapeutiques concernant les
nouvelles molécules et à des analyses de modèles prédictifs permettant une projection sur
les risques de complications.
- le suivi de cohortes de patients, notamment en lien avec l’ANRS. La cohorte HEPATHER
en est un exemple actuel.
- l’enseignement pratique et théorique pour les étudiants en médecine, les internes et la
formation continue des médecins généralistes et spécialistes.
Les missions spécifiques en tant que service expert de lutte contre les hépatites virales sont
les suivantes :
- la surveillance épidémiologique des files actives des services prenant en charge les
patients atteints d’hépatites virales au niveau régional en relation avec l’Institut de Veille
Sanitaire.
- la participation à l’amélioration de la qualité de la prise en charge, qui est variable selon les
services, avec l’élaboration de protocoles thérapeutiques adaptés, leur diffusion et leur
accompagnement ; avec l’élaboration de procédures spécifiques pour réduire les délais de
prise en charge après un dépistage positif ; avec l’élaboration de protocoles d’éducation
thérapeutique et de protocoles de coopération entre professionnels ; et la formation des
professionnels (hors activité CHU) pour l’accompagnement des patients.
- la coordination des acteurs régionaux agissant dans le champ de la prévention, du
dépistage et de la prise en charge. Cette coordination permet d’associer les partenaires
hospitaliers, libéraux, médico-sociaux, institutionnels et les associations de patients.
- la participation à l’élaboration, la mise en œuvre et au suivi de la politique régionale de lutte
contre les hépatites (Schéma Régional de Prévention, Schéma Régional d’Organisation des
soins).
Des dotations Missions d’Intérêt Général et à l’Aide à la Contractualisation (MIGAC) Missions d’Enseignement, de Recherche, de Référence et d’Innovation (MERRI) ont été
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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attribuées par la Direction Générale de l’Organisation des Soins (DGOS) aux services
experts de lutte contre les hépatites en 2012 et 2013.
Les textes de référence :
Circulaire DGS/DH n° 95-44 du 9 mai 1995 relative à l'organisation des soins pour les
patients atteints d'hépatite C.
Circulaire N° DGS/VS2/DH/99/299 du 21 mai 1999 relative à l'organisation des soins
pour les personnes atteintes d'hépatite C.
Arrêté du 2 mars 2012 modifiant l’arrêté du 13 mars 2009 pris pour
l’application de l’article D. 162-8 du code de la sécurité sociale
o Les mots : « pôles de référence hépatite C » sont remplacés par les mots :
« services experts de lutte contre les hépatites virales ».
Arrêté du 13 mars 2009 pris pour l'application de l'article D. 162-8 du code de la
sécurité sociale
Peuvent être pris en charge au titre des missions mentionnées...
o 3° Au titre des missions de recherche, d'enseignement, de formation,
d'expertise, de coordination et d'évaluation des soins relatifs à certaines
pathologies ainsi que des activités hautement spécialisées :
k) Les services experts de lutte contre les hépatites virales.
Article D162-6 du code de la sécurité sociale,
Peuvent être financées par la dotation nationale de financement des missions
d'intérêt général et d'aide à la contractualisation mentionnée à l'article L. 162-22-13
les dépenses correspondant aux missions d'intérêt général suivantes :
o 1° L'enseignement, la recherche, le rôle de référence et l'innovation,
o 2° La participation aux missions de santé publique,
o 3° La participation à la définition et à la mise en œuvre des politiques
publiques,
o 4° La permanence des soins hospitalière.
Circulaire N° DGOSR12012406 du 10 décembre 2012 relative à la campagne tarifaire
2012.
Circulaire N° DGOSR12013144 du 29 mars 2013 relative à la campagne tarifaire
2013.
CIRCULAIRE N°DGOS/R1/2014/99 du 31 mars 2014 relative à la campagne tarifaire
2014 des établissements de santé
Lettre d’instruction relative à l’organisation de la prise en charge de l’hépatite C par
les nouveaux antiviraux d’action directe (NAAD) du 29 décembre 2014
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Composition du Service Expert
-
Jusqu’au 1er septembre 2014
ETP = Equivalent Temps Plein dans le cadre spécifique du SELHVA
-
A partir du 1er septembre 2014
Nos principaux partenaires :
-
Agence Régionale de Santé d’Alsace
Labex HepSYS de l’INSERM : Pr Thomas BAUMERT
CH de Colmar : Dr Anne-Marie WEISS
CH de Mulhouse : Dr Robert BADER
CH de Haguenau : Dr Bernard WILLEMIN
CH de Sélestat : Dr Jean-Michel BERGIER
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-
CH de Wissembourg : Dr André MICHEL
CH de Saverne : Dr Francis PFLUMIO
Association SOS hépatites Alsace
Les CSAPA : Ithaque, ALT, HUS, CH Selestat, CH Wissembourg, CH Colmar, CH
Haguenau, CH Saverne
Les Centre de Soins : USN1 DSS, CSSRA, PASS
La Fédération nationale des Pôles et Réseaux Hépatites (FPRH)
ANRS
InVs
DRSM Alsace Moselle
Autres Partenaires (voir chapitre 12)
Les différents acteurs de santé
Le patient est au centre des différents acteurs. Ces derniers sont multiples avec un rôle pivot
du médecin généraliste.
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Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
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2. Surveillance épidémiologique
En France :
Prévalence (%)
VHB
VHC
- Population générale (1)
0,65
0,84
- Usagers de Drogues (2)
1,90
44,00
0,43
(Moyen Orient)
4,01
(Asie, Afrique,..)
1,69
(Asie, Afrique,..)
10,17
(Moyen Orient)
1,37
1,00
-
4,80
3,6
1,6
-
3 400 000
(Ag HBS)
3 400 000
(Ac anti VHC)
Nombre de nouvelles infections par an (1)
2 578
4 400
Nombre de personnes ayant une infection
chronique
280 821
232 196
1 327
1 507
2 646
3 618
154 000
(55%)
100 000
(43%)
- Migrants (1)
moyenne endémicité
forte endémicité
- Hommes ayant des rapports sexuels
avec des hommes (HSH) (3)
- Détenus (4) (cf.Prevacar)
Incidence pour 100 000 hab
- totale (1)
- symptomatique (2)
Nombre de tests réalisés par an (2)
Nombre de décès par an (2)
- imputables directement au virus
- associés au virus
Nombre de personnes ignorant leur
séropositivité
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En Alsace :
VHB
VHC
1,12
-
0,78
47,00
Nombre estimé de personnes ayant une
infection chronique (3)
15 000
10 800
Nombre estimé de personnes ignorant
leur séropositivité (3)
8 250
(55 %)
4 644
(43 %)
Prévalence (%)
- Population générale (1)
- Usagers de Drogues (2)
L’Alsace est marquée par une forte prévalence de l’infection par le VHB avec 624 personnes
en ALD(1) en 2012 pour 16 800 personnes potentiellement concernées(2).
2 415 personnes sont en ALD(1) pour le VHC pour 10 000 personnes potentiellement
concernées(2). Par ailleurs, la prévalence des hépatites B et C est 3 fois plus élevée chez
les personnes socialement précarisées (3) et 70 à 80 fois plus élevée chez les Usagers de
Substances Psycho-Actives (USPA). (4)
En France, en 2011 la séroprévalence du VHC chez les usagers de drogues est toujours
élevée (44% vs 59,8% en 2004) (4,5). A Strasbourg elle est de 47% vs 54,4% en 2004. (4,5)
De plus, ces populations sont généralement éloignées du système de soins.
Permettre le dépistage des hépatites et l’entrée en soins de ces populations cibles passe par
un accompagnement personnalisé dans des structures d’accueil identifiées de type CSAPA.
Sources :
(1) Assurance Maladie 2012
(2) DRASS Alsace 2006
(3) INVS prévalence 2004 BEH 33, 2006
(4) INVS Coquelicot 2004
(5) INVS BEH 39-40 2013
ACTES DE BIOLOGIE (source DRSM Alsace Moselle)
Dénombrement des assurés et bénéficiaires résidants et assurés en Alsace, quel que soit le
régime d’assurance maladie, qui ont eu des remboursements d’actes de biologie, prescrits
durant l’année 2014 ; et dénombrement des actes concernés.
Source : base des remboursements assurés en Alsace, inter-régimes ; dénombrements
réalisés par code et département (Haut-Rhin, Bas-Rhin)
HEPATITE A (VHA)
NABM
2014
SD : IGM
(INFECTION
RECENTE)
SD : IGG OU IG
TOTALES
(IMMUNITE
ANCIENNE OU
VACCINATION)
Nombre d’actes
Nombre de bénéficiaires
Bas-Rhin
(67)
Haut-Rhin
(68)
TOTAL
Bas-Rhin
(67)
Haut-Rhin
(68)
TOTAL
0350
2 078
1 347
3 425
2 040
1 308
3 348
1736
4 686
1 914
6 600
4 538
1 872
6 410
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HEPATITE B (VHB)
NABM
2014
Nombre d’actes
Nombre de bénéficiaires
BasRhin (67)
HautRhin (68)
TOTAL
BasRhin (67)
HautRhin (68)
TOTAL
SD INFECTION
RECENTE:
AG HBS
+ AC ANTI-HBC
IGM
4710
147
113
260
143
112
255
SD HEPATITE
CHRONIQUE:
AG HBS
+ AG HBE
+ AC ANTI-HBE
4711
2
0
2
2
0
2
SD CONTROLE
GUERISON:
AG HBS
+AC ANTI-HBS
4712
9 663
79
9742
9 047
77
9 124
SD CONTROLE
AVANT
VACCINATION:
AC ANTI HBS
+ AC ANTI HBC
4713
481
25
506
472
25
497
SD CONTROLE
APRES
VACCINATION:
AC ANTI-HBS
4714
71
118
189
70
117
187
SD
SURVEILLANCE
GROSSESSE:
AG HBS
4715
3 459
2 110
5 569
3 243
2 032
5 275
ANTIGENE HBS
0322
36 192
27 753
63 945
33 114
25 422
63 945
ANTICORPS
ANTI HBS
0323
32 846
23 678
56 524
30 140
21 874
52 014
ANTICORPS
ANTI HBC
TOTAUX
0351
21 062
17 948
39 010
19 388
16 884
36 272
SD :
AC ANTI HBC
0352
2 714
209
2 923
2 591
201
2 792
SD : AG HBE
0353
756
240
996
580
220
800
SD :
AC ANTI HBE
0354
632
241
873
518
218
736
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HEPATITE DELTA (VHD)
NABM
2014
Nombre d’actes
BasRhin (67)
HautRhin (68)
Nombre de bénéficiaires
TOTAL
BasRhin
(67)
HautRhin (68)
TOTAL
SD : AC IGG
OU TOTAUX
1740
98
78
176
96
77
173
SD : AC IGM
1741
10
20
30
9
19
28
SD : AG
DELTA
1742
21
23
43
20
23
43
HEPATITE C (VHC)
NABM
2014
Nombre d’actes
Nombre de bénéficiaires
BasRhin (67)
HautRhin (68)
TOTAL
BasRhin
(67)
HautRhin (68)
TOTAL
SEROLOGIE
DE
DEPISTAGE
3784
45 973
26 467
72 440
41 679
24 293
65 972
SD DE
CONTROLE
3785
435
45
480
408
43
451
HEPATITE E (VHE)
NABM
2014
SD : AC
ANTI-VHE
1743
Nombre d’actes
Nombre de bénéficiaires
BasRhin (67)
HautRhin (68)
TOTAL
BasRhin
(67)
HautRhin (68)
TOTAL
197
168
365
184
156
340
BENEFICIAIRES DE L'AFFECTION LONGUE DUREE (ALD) N°6 :
HEPATITES VIRALES B ET C ET CIRRHOSE
- Dénombrement des assurés et bénéficiaires ayant reçu un avis favorable à la mise en ALD
n° 6 durant l’année 2013.
- Dénombrement des assurés et bénéficiaires en ALD n° 6 durant l’année 2013.
Source : données CNAMTS, assurés et bénéficiaires du Régime général, en Alsace ;
dénombrements réalisés par département (Haut-Rhin, Bas-Rhin), pour les codes CIM 10
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Rapport d’activité 2014
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Ne sont pas inclus dans les données ci-dessous :
Les bénéficiaires de l'Aide Médicale d'Etat
Les soins urgents
Les soins aux personnes démunies
Les travailleurs frontaliers
Code CIM10 : B18.1 - Hépatites B
Incidence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
Prévalence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
2013
89
26
115
2012
450
174
624
2013
514
189
703
Code CIM10 : B18.2 - Hépatites C.
Incidence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
Prévalence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
2013
120
69
189
2012
1 404
1 011
2 415
2013
1 430
973
2 403
Code CIM10 : K 70 Maladie alcoolique du foie
Prévalence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
2013
447
345
792
Code CIM10 : K 74 Fibrose et cirrhose du foie
Prévalence
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Total Alsace
2013
675
255
930
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Rapport d’activité 2014
11
MEDICAMENTS ANTIVIRAUX B EN ALSACE
Nombre de bénéficiaires
2014
2013
2012
2011
Adultes
1 308
1 253
?
1 185
Enfants
2
71
?
1
TOTAL
1 310
1 324
?
1 186
Soit une augmentation globale de 10,50% entre 2011 et 2014
VACCINS CONTRE L’HEPATITE B
Nombre de bénéficiaires
2014
2013
2012
2011
Adultes
8307
8 369
?
9 752
Enfants
38261
37 727
?
36 244
TOTAL
46568
46 096
?
45 996
Soit une augmentation globale de 1,20% entre 2011 et 2014. La baisse de la vaccination des
adultes est compensée par la hausse de la vaccination des enfants.
ACTIVITES DE DEPISTAGE DES C.D.A.G ET C.I.D.D.I.S.T EN ALSACE :
HEPATITES ET VIH
En attente des données demandées auprès de la COREVIH Alsace le 10 avril 2015.
Source : COREVIH Alsace
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Rapport d’activité 2014
12
3. Coordination des acteurs régionaux impliqués dans la
prévention, le dépistage et la prise en charge des
hépatites virales
Programme « Initier une stratégie coordonnée de réduction des risques
de transmission des hépatites B et C et du VIH parmi les usagers de
substances psycho actives »
Ce programme initié par le SELHVA et financé à l’origine en 2012 sur le budget prévention
promotion de la santé par l’Agence Régionale de Santé d’Alsace, a pour but d’accompagner, dans
le dépistage des hépatites B et C et du VIH par FibroScan® et dans le soin, les Usagers de
Substances Psycho-Actives (USPA).
C’est le premier programme français initié par un Service Expert de Lutte contre les Hépatites
Virales en lien avec des CSAPA, une USN1, un CSSRA, une association de patients (SOS
Hépatites Alsace), Sida Info Service, et le Centre d’Information Régional sur les Drogues et les
Dépendance Alsace (CIRDD).
La couverture géographique
Ce programme a débuté avec 5 CSAPA et l’USN1 et implique maintenant 11 Centres de Soins sur 3
des 4 Territoires de Santé (TS) de la région Alsace :
TS N°1 : 3 CSAPA en milieu hospitalier (Centre Hospitalier Intercommunal de la Lauter
(CHIL) à Wissembourg, Centre Hospitalier de Saverne, Centre Hospitalier de Haguenau) et
1 Centre de Soins de Suite et de Réadaptation en Addictologie (CSSRA) à Marienbronn,
TS N°2 : 3 CSAPA (Ithaque, ALT, HUS) et 1 Unité Sanitaire de Niveau 1 (USN1) en milieu
carcéral à la maison d’arrêt de Strasbourg-Elsau, la PASS (la Boussole des HUS)
TS N°3 : 2 CSAPA (Centre Hospitalier de Sélestat, Centre Hospitalier de Colmar)
Le Cadre
Il s’inscrit dans le cadre du :
Rapport d’Experts sur la prise en charges des personnes infectées par les virus de
l’hépatite B et de l’hépatite C. (Rapport Dhumeaux)
Plan d’action stratégique 2010-2014 Politique de santé pour les personnes placées
sous main de justice 2010 2014.
 ACTION 6.1 : Améliorer le dépistage du VIH, des hépatites et des IST et la
vaccination hépatite B à l'entrée et pendant la détention.
Plan Régional de Santé Alsace 2012-2016
 Schéma Régional de Prévention.
MIGAC du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace 2012-2014
Plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives 2013-2017
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Rapport d’activité 2014
13
 1.2.2.3 Déployer l’approche intégrée vers les comorbidités somatiques
 En soutenant le dépistage et le suivi des pathologies somatiques associées à
l’usage de produits psychoactifs, et notamment le VIH et les hépatites (Tests
rapides d’orientation diagnostique ‐ TROD, FibroScan).

En favorisant le traitement des pathologies somatiques en lien étroit avec les
établissements et professionnels sanitaires spécialisés dans le cadre
d’un parcours de soins coordonné, et notamment les contaminations par le
VIH, les virus des hépatites, les pathologies dentaires.
Plan Cancer 2014-2019: Maîtriser le risque de cancers liés aux hépatites virales.
 Action 11.8 : Améliorer la couverture vaccinale anti‐VHB en informant la population et
les professionnels de santé sur le ratio bénéfice/risque de la vaccination.
 Action 11.9 : Sensibiliser les professionnels de santé à l’intérêt pour leurs patients
infectés par le VHB ou le VHC de contrôler leur consommation d’alcool, de tabac et
leur poids afin de réduire le risque de cancer du foie.
 Action 11.10 : Développer le dépistage des personnes exposées au risque d’hépatite
B et C pour favoriser l’accès à la prise en charge.
Le Constat (Cf. Chapitre 2 Epidémiologie)
Les Objectifs
Le programme a pour objectifs :
Principal : de mettre en place une stratégie coordonnée de dépistage des hépatites B et C
et du VIH afin de diminuer leur prévalence et leur incidence. Cette stratégie devrait
contribuer à baisser la mortalité évitable en Alsace et à améliorer la survie et la qualité de vie
des patients.
Secondaires :
 de renforcer le dépistage des maladies du foie, en particulier des hépatites virales B et C,
et du VIH, ainsi que la couverture vaccinale contre l’hépatite B car si les patients ne sont
pas dépistés ils peuvent évoluer vers une cirrhose ou un cancer (carcinome
hépatocellulaire).
 de favoriser l’accès au dépistage par une méthode non invasive (FibroScan®).
 d’assurer un accompagnement individuel de patients éloignés du système de soins dans
une pratique transdisciplinaire de soins intégrés.
 de réduire les comportements à risque de contamination.
 d’améliorer l’accès aux soins et à la prévention dans le cadre d’une coordination des
professionnels médico-sociaux.
 de prendre en charge les hépatites virales B et C ainsi que les co-infections VIH et les
comorbidités susceptibles d’aggraver leur évolution (alcool, syndrome métabolique,
cannabis, médicaments en plus des comorbidités psychiatriques).
 d’initier les traitements antiviraux B et C, y compris pour les personnes co-infectées par le
VIH.
 d’assurer le relais de la prise en soins en formant les professionnels des centres de soins
notamment dans le cadre d’un protocole de coopération entre professionnels.
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Rapport d’activité 2014
14
La Durée
Le programme a débuté en 2011 par la formation médicale de tous les professionnels médicosociaux des centres de soins.
Sa durée prévue correspond à celle de l’accompagnement du patient dans le soin.
Les formations des professionnels médicaux et sociaux
- Théorique
- Pratique (FibroScan)
Trois séances de formation théorique des professionnels médico-sociaux ont été organisées dans
chacun des CSAPA impliqués initialement dans le programme sur les thématiques suivantes :
Séance n°1:
Hépatites virales chroniques B et C : Ressemblances et différences.
Séance n°2 :
Trithérapie antivirale C en pratique (indications, modalités de suivi, effets indésirables,
Education Thérapeutique du Patient),
Marqueurs non invasifs d’évaluation de fibrose hépatique (FibroScan®, marqueurs sanguins
notamment Fibrotest® et Fibrométre®),
Modalités de prise en soins des USPA dans une pratique transdisciplinaire de soins intégrés
Comment inciter les USPA et les accompagner dans le dépistage ?
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Rapport d’activité 2014
15
Séance n°3:
Progrès thérapeutiques de 1989 à 2014 dans l’hépatite chronique C,
Utilisation et signification des différents marqueurs sérologiques VHA, VHB, VHD et VHE
Infection par le VHC et/ou le VIH : Quelles évaluations psychiatriques, addictologiques et
neuro-cognitives ? Quels outils ?
Coinfections Hépatites/VIH : nouvelles recommandations
Séances de mise à niveau pour les centres de soins ayant intégré secondairement le programme :
Présentation de l’association SOS hépatites Alsace Lorraine
Présentation du SELHVA
Présentation du Programme FibroScan
Hépatites B et C : Ressemblances et différences
Evaluation non invasive de la fibrose hépatique dans les hépatites chroniques B et C
Actualités thérapeutiques hépatites B et C
Infection par le VHC et/ou le VIH : Quelles évaluations psychiatriques, addictologiques et
neuro-cognitives ? Quels outils ?
Comment inciter les USPA au dépistage
Séance n°4 (prévue au cours de l’année 2016) :
Education Thérapeutique du Patient.
RCP
Interactions médicamenteuses avec nouveaux Antiviraux à Action Directe (AAD) contre le
VHC
Hépatites D et E
VHC et troubles cognitifs
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Rapport d’activité 2014
16
Evaluation de la formation des professionnels médico-sociaux (Annexe n°1)
Par pré-test et post test à l’aide de Questionnaires à Choix Multiples (QCM). (Tableau 1 et 2)
Par questionnaire de satisfaction en fonction des thèmes de la formation (Tableau 3)
L’apprentissage de la pratique du FibroScan®
Principe du FibroScan®
Le FibroScan® est un outil de diagnostic qui permet d’évaluer le degré de
sévérité de la fibrose hépatique selon une échelle graduée de 0 à 4
(classification Métavir) :
 Stade 1 : pas de fibrose
 Stade 2 : fibrose minime
 Stade 3 : fibrose avancée
 Stade 4 : cirrhose du foie
L’intérêt du FibroScan® réside dans le fait, qu’il s’agit d’une méthode
non invasive, rapide (10 minutes), et pouvant être effectuée en
consultation, le patient pouvant être à jeun ou non. Il permet de faire
prendre conscience aux usagers de leur état de santé et des moyens à
leur disposition pour réduire les risques de contamination virale, se faire
dépister, et être accompagnés dans le soin.
L’usager aura ainsi tous les outils pour être acteur de sa santé.
Il existe des FibroScan® fixes et mobiles.
La concordance entre les valeurs d’élasticité hépatique (kPa) et les stades de fibrose selon la
classification METAVIR est illustrée sur le schéma ci-dessous en fonction des différentes
pathologies hépatiques (De Lédinghen Vet Vergniol J.GCB 2008; 32: 58-67)
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
17
Le FibroScan® est interprétable si :
TDR : (taux de réussite) ≥ 60 %
IQR : < 20 % du FibroScan®
BMI :<30
Pour les hépatites chroniques C (Castera L. ét al.), voici les valeurs seuils retenues :
≤ 7,1kPa
F0-F1
>7,1 à 9,5 kPa
F2
> 9,5 kPa à 12,5 kPa
F3
>12,5 kPa
F4
Le FibroScan® permet non seulement d’evaluer le degré de fibrose hépatique à un instant
T, mais également de suivre son évolution au cours du temps chez un même patient, que ce dernier
soit traité ou non.
Images : sources Echosens
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Rapport d’activité 2014
18
La Formation
Une formation d’initiation à la pratique du FibroScan® pour les médecins et/ou infirmier(e)s dans le
cadre d’un protocole de coopération (transfert de tâches), est proposée dans chaque CSAPA et
centre de soins :
Apprentissage théorique par un module internet (e-learning) de 50 minutes. Cette formation
a été conçue pour avoir une utilisation optimale de cet outil de diagnostic.
Les objectifs de la formation en ligne sont :
Etapes
1. Découvrir le
dispositif :
Description
a. Le FibroScan®
b. La sonde
c. L’interface
2. Comprendre le
principe de la
mesure
d. Onde de cisaillement
e. Principe de la mesure
3. Connaitre la
procédure d’examen
f.
g.
h.
i.
4. Identifier les
résultats surestimés
5. Citer les
recommandations de
sécurité
Installation
Recherche du point de mesure
Mesure
Lecture des résultats
j.
Les ondes »A », les ondes « E»,
les ondes « angulées »
k. Perpendicularité de la sonde
l. Comment éviter les surestimations
m. Recommandation de sécurité
n. Calibration de la sonde
6. Evaluation finale
Apprentissage pratique par des médecins référents
gastroentérologie du NHC auprès de 30 patients.
dans
le
service
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Rapport d’activité 2014
d’Hépato-
19
Une certification par Echosens qui dure de 30 à 50 minutes est proposée pour 6 utilisateurs
par appareil acheté. Chaque participant doit valider le module e-learning, avant la tenue de
la session pratique.
Au cours de cette session pratique, chaque opérateur devra effectuer 3 examens sur 3
personnes différentes.
Au 31 décembre 2014, 32 professionnels de santé dont 17 médecins et 15 infirmier(e)s ont
été formés à la pratique du FibroScan®.
CSAPA et Centres de soins
Personnel formé
médecins
IDE
ITHAQUE
2
1
ALT
1
1
HUS
1
1
CHIL
2
Sélestat
3
Elsau - UCSA + CSAPA HUS
3
LA Boussole (PASS)
1
CSSRA Marienbronn
1
4
Saverne
3
2
TOTAL
17
15
6
Mise à disposition
Deux FibroScan® portables sont disponibles, le premier depuis novembre 2012 et le second depuis
décembre 2013
Ainsi un FibroScan® est disponible dans chaque structure pendant 1 mois chaque trimestre
permettant un dépistage élargi des hépatites virales à l’ensemble des maladies chroniques du foie.
(Annexe 2)
L'expérimentation sera étendue à l'ensemble des CSAPA de la région Alsace sous réserve de
financements spécifiques tant en personnel qu’en matériel.
Tableau des périodes de mise à disposition 2014 du FibroScan® portable
CSAPA et Centres de soins
FibroScan 1
FibroScan 2
CHI de la Lauter
(Wissembourg)
10 mars au 7 avril
+ 2 au 30 juin
+ 8 sept. au 6 octobre
ALT
7 avril au 5 mai
+ 11 aout au 8 sept.
+ 6 octobre au 3 novembre
20 Janvier au 10 Février
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Rapport d’activité 2014
20
CH Sélestat
5 mai au 2 juin
+ 30 juin au 11 aout
+ 3 novembre au 15 déc.
10 février au 10 mars
ITHAQUE
10 février au 10 mars
+ 30 juin au 28 juillet
5 mai au 2 juin
+ 11 aout au 8 sept.
+ 3 novembre au 15 déc.
HUS – CSAPA
10 mars au 7 avril
+ 2 au 30 juin
+ 8 septembre au 6 octobre
HUS - USN1 (UCSA)
10 mars au 7 avril
+ 6 octobre au 3 novembre
Gestion des données
Les données sont gérées anonymement au moyen d’un logiciel spécifique mis en service en
septembre 2014 sur un serveur sécurisé dont les conditions d’accès et d’utilisation sont définies par
un avenant à la convention de partenariat initiale avec chaque structure du programme. Cet avenant
a été finalisé en collaboration avec le CRIH des HUS.
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Rapport d’activité 2014
21
Méthodologie de l’étude
Une fiche d’information et de consentement est proposée à chaque usager pour être inclus dans le
programme. Elle est signée en cas d’accord avec si besoin des compléments d’information orale.
Elle est disponible en Russe, Géorgien, Arabe, Turc, Allemand et Anglais. (Annexe 3)
Une fiche de dépistage et de suivi du patient est à remplir pour chaque usager par les
professionnels référents. (Annexe 4)
Un Comité de Concertation Transdisciplinaire (CCT) a été mis en place par le SELHVA, auquel
participent au moins 2 professionnels par CSAPA dont 1 médecin. Cette instance se réunit tous les
2 mois en moyenne. Elle favorise les échanges entre professionnels de santé et participe à leur
formation continue. Les dossiers des usagers sont discutés avec un avis diagnostique et
thérapeutique. Le CCT fonctionne comme un comité de concertation pluridisciplinaire (CCP) de
cancérologie.
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Rapport d’activité 2014
22
Résultats (juin 2014) présentés au congrés international d’addictologie « l’Albatros »
Répartition des scores de fibrose (n=488)
%
n=356
n=132
dont
n=87
* 66% des fibroses significatives sont F3 –F4
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Rapport d’activité 2014
23
Répartition des scores de fibrose
selon les conduites addictives (n=488)
%
n= 198 74 50
115 35
22
18 6
4
32
22
12
Taux de dépistage
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201/391*
279/504
279/504
295/504
295/504
24
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Rapport d’activité 2014
26
Hépatite chronique C
8% de la population suivie en CSAPA (42/504)
Prévalence 10 X supérieure à celle de la population générale
Age moyen = 45,3 ans
28 H et 14 F ; sexe ratio = 2
Tous les usagers ayant une hépatite chronique C appartiennent au groupe
polyaddictions IV/sniff
Répartition des stades de fibrose :
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Rapport d’activité 2014
27
4 patients traités, soit 9,5 % des hépatites chroniques C
Tous F3 ou F4
3 génotypes 1, 1 génotype 3
2 bithérapies pégylés, 1 trithérapie PEG + RBV + TLV,
1 trithérapie PEG + RBV + SOF
Nouveaux traitements sans IFN ? Observance?
Conclusions
FibroScan® bien accepté, permettant de dépister une fibrose sévère F3-F4 chez 18 % des
usagers
Dépistage VHC et VIH insuffisant
Vaccination VHB insuffisamment pratiquée
Hépatites chroniques C observées uniquement chez les usagers polyaddictions IV/sniff
Le traitement ne concerne que 10 % des patients ayant une hépatite chronique C
L’interprétation des résultats doit être prudente dans la mesure où le recul de l’expérience
est insuffisant
Efficience du programme
Perspectives
Amélioration du dépistage par l’intégration des TROD (Tests Rapides d’Orientation
Diagnostique)
Amélioration de la vaccination anti VHB par la formation des professionnels de santé
Extension de l'expérimentation à l'ensemble des CSAPA de la région Alsace.
Généraliser le dépistage et optimiser la prise en soins « intégrée » des hépatites B et C
chez tous les USPA de la région.
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Rapport d’activité 2014
28
Le budget 2014
Personnel administratif et médical:
Coordination administrative
1 ETP
Frédéric CHAFFRAIX (SELHVA)
ARC - Gestion des données
0,3 ETP
Fiorant DI NINO (SELHVA)
0.2 ETP
Pr J.M. LANG (SELHVA)
0.05 ETP
Praticiens attachés
0,55 ETP
0.1 ETP
0.1 ETP
0.1 ETP
Psychiatres / addictologues
0,2 ETP
0,20 ETP
Dr C.BERNARD-HENRY (ALT)
Convention
Dr N. HUBERT (CH Sélestat)
Convention
Dr C. BRONNER (Ithaque)
Convention
Dr A. SERVICE (CH Wissembourg).
Convention
Dr J.P LANG,
(CH.ERSTEIN + SELHVA)
Convention
0,05 ETP
Adrien LABORDE (Ithaque)
Convention
Infirmier(e)s
0,20 ETP
0,05 ETP
0.1 ETP
Frais de Personnel
Frais de fonctionnement HUS
Frais de déplacement
Consommables
Jean-Paul ERTZSCHEID (ALT)
Convention
Marina PETTINI (HUS - USN1-DSS)
21,24%
100 926
21 436
1 540
745
Financement sur Budget 2014
SELHVA
TOTAL
124 647€
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29
Organisation des Réunions de Concertation Pluridisciplinaires
pour les traitements des hépatites chroniques B et C.
Objectifs
Mettre en commun les compétences individuelles
Proposer collégialement la meilleure solution thérapeutique actuelle
Mettre en place un Programme Personnalisé de Soins (PPS)
Schéma d’organisation en Alsace
Instaurées en avril 2014
Réunions bimensuelles à compter de janvier 2015
En visioconférence avec les Centres Hospitaliers Généraux de la région
Ouvertes aux Hépato-gastroentérologue libéraux
Hépatites B et C
Fiche informatisée de présentation du Dossier Patient selon le modèle AFEF
Proposition de prise en soins et de mise sous traitement selon avis des experts de l’AFEF
Initiation du traitement « par Sofosbuvir » subordonnée à la tenue d’une RCP depuis le 20
novembre 2014 (Confirmée par lettre ministérielle du 29/12/14)
Composition
Médecins hépatologues, psychiatres,
addictologues,
soignants d’éducation
virologues, pharmaciens, travailleurs sociaux, attachés de recherche clinique…
thérapeutique,
Nombre de dossiers présentés au SELHVA depuis avril 2014
 Soit un total de 399 dossiers présentés en 1 an
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30
Dossiers présentés par des médecins libéraux
Dossiers présentés par des médecins des hôpitaux généraux
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Rapport d’activité 2014
31
Indications de traitement depuis avril 2014
Avantages des RCP
Permet de renouer un dialogue et une synergie entre les différents spécialistes et
professionnels du territoire
Homogénéise les prescriptions sur le territoire
Optimise l’organisation des soins
Contribue à la formation continue des professionnels (reconnaissance DPC)
Améliore les pratiques
Permet aux SELHV de répondre à leur mission de veille sanitaire
Limites des RCP
Organisation chronophage à moyens constants (temps de secrétariat, de coordination,
médical,…)
Sécurisation des données (réception, transfert,…) ?
Manque de temps pour les dossiers complexes
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Rapport d’activité 2014
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Avis d’experts de l’AFEF
Les avis d’expert ont évolués au fur et à mesure de l’arrivée des Nouveaux Antiviraux à Action
Directs (NAAD).
Interprétation d’un test non invasif : Critères de qualité
FibroScan® : sonde M, 10 mesures, ratio IQR/élasticité <30% si la valeur d’élasticité est ≥
7,1 kPa, jeûne de 2 heures. L’interprétation des valeurs étant modifiée dans certaines
situations cliniques, le Fibroscan ne doit pas être utilisé, par exemple, en cas d’insuffisance
cardiaque, ou de cytolyse aiguë.
Fibrotest® et Fibromètre® : suivre les recommandations du fabriquant indiquées lors
de la délivrance du résultat. Les résultats de ces tests sont notamment perturbés en cas
d’hémolyse, de maladie de Gilbert, de syndrome inflammatoire, d’hépatite aiguë…
Lorsqu’une surveillance est mise en place, il est préférable d’utiliser toujours la même méthode
de suivi.
Recommandations
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Rapport d’activité 2014
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Rapport d’activité 2014
34
La dernière version du référentiel des traitements antiviraux C remonte à janvier 2015. Les avis
d’experts sont formulés selon le génotype et l’existence ou non d’un traitement antérieur (le plus
souvent échec d’un traitement par PEG interféron et ribavirine)
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Rapport d’activité 2014
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Rapport d’activité 2014
36
Cas particuliers
Malade en attente de transplantation hépatique
Les mêmes schémas thérapeutiques que ceux proposés ci-dessus peuvent être utilisés.
Malade dialysé
Aucune donnée d’efficacité et de tolérance n’est actuellement disponible chez ces malades avec
ces combinaisons.
Le traitement de ces malades nécessite l’avis de centres experts.
Malade transplanté
Les mêmes schémas thérapeutiques que ceux proposés ci-dessus peuvent être utilisés. Une
attention toute particulière doit être portée aux interactions médicamenteuses et à la durée de
traitement qui peut être différente de celle des malades non transplantés.
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Rapport d’activité 2014
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Co-infection VHC VIH
Les même schémas thérapeutiques que ceux proposés chez les malades mono-infectés par le VHC
peuvent être utilisés. Une attention toute particulière doit être portée aux interactions
médicamenteuses.
Co-infection VHC VHB
Les même schémas thérapeutiques que ceux proposés chez les malades mono-infectés par le VHC
peuvent être utilisés. Si la charge virale du VHB est significative, un traitement anti-VHB par
analogue nucléosidique/nucléotidique est indiqué.
Vascularites symptomatiques
Les mêmes schémas thérapeutiques que ceux proposés ci-dessus peuvent être utilisés.
Indications de chaque médicament
Les critères de prescription et de remboursement des différents médicaments évoluant dans
le temps, il est indispensable de respecter la réglementation en vigueur et les
indications de chaque médicament. L’AFEF publie régulièrement sur son site internet
l’évolution des règles d’utilisation de ces médicaments. Les indications ci-dessous sont
celles du mois de janvier 2015.
Sofosbuvir : SOVALDI®
Selon le Journal Officiel du 4 novembre 2014, le Sovaldi® est remboursé dans les indications
suivantes :
- en association avec d’autres médicaments de l’hépatite C chronique chez l’adulte présentant un
stade de fibrose hépatique F2 sévère, F3 ou F4
- en association avec d’autres médicaments, de l’hépatite C chronique chez l’adulte infecté
concomitamment par le VIH, quel que soit le stade de fibrose hépatique
- en association avec d’autres médicaments, de l’hépatite C chronique chez l’adulte atteint
de cryoglobulinémie mixte (II et III) systémique et symptomatique, quel que soit le stade de
fibrose hépatique
- en association avec d’autres médicaments, de l’hépatite C chronique chez l’adulte atteint
de lymphome B associé au VHC quel que soit le stade de fibrose hépatique
Le Journal Officiel du 4 novembre 2014 a précisé les conditions de remboursement du Sofosbuvir :
«Au vu des exigences de qualité et de sécurité des soins, l’agrément à l’usage des
collectivités de cette spécialité pharmaceutique est subordonné au respect de la condition
relative à l’organisation des soins suivante: l’initiation du traitement est subordonnée à la tenue,
dans les pôles de référence hépatites, d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. »
Pour savoir si un patient a une fibrose F2, l’avis d’expert sur l’évaluation de la sévérité de la maladie
hépatique pour initier un traitement peut être utilisé (www.afef.asso.fr).
Simeprevir : OLYSIO®
L’Olysio® doit être prescrit selon ses indications d’ATU de cohorte : traitement de l’infection
VHC chez les malades de génotype 1 ou 4 en association avec d’autres médicaments chez les
patients qui ont une maladie à un stade avancé (fibrose hépatique F3/F4 ou manifestations extrahépatiques du VHC)
Daclatasvir : DAKLINZA®
Le Daklinza® doit être prescrit selon ses indications d’ATU de cohorte:
- maladie à un stade avancé (fibrose hépatique F3/F4 ou manifestations extra-hépatiques du VHC)
- malade sur liste d’attente pour une transplantation hépatique ou rénale
- malade ayant subi une transplantation hépatique et présentant une récidive de l’infection par le
VHC
Sofosbuvir + Ledipasvir : HARVONI®
L’Harvoni® doit être prescrit selon ses indications d’ATU de cohorte:
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Rapport d’activité 2014
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- maladie à un stade avancé (fibrose hépatique F3/F4 ou manifestations extra-hépatiques du VHC)
- malade sur liste d’attente pour une transplantation hépatique
- malade ayant subi une transplantation hépatique et présentant une récidive de l’infection par le
VHC
- malade transplanté rénal
Ombitasvir + Paritaprevir/ritonavir (VIEKIRAX®) + Dasabuvir (EXVIERA®) avec ou
sans ribavirine selon leur indication d’ATU de cohorte : patients de génotype 1 présentant
une maladie à un stade avancé (avec fibrose hépatique F3 ou cirrhose compensée ou
présentant des manifestations extra-hépatiques du VHC).
Ombitasvir + Paritaprevir/ritonavir (VIEKIRAX®) avec ribavirine, selon son indication
d’ATU de cohorte : patients de génotype 4 ayant une maladie à un stade avancé (avec
fibrose hépatique F3 ou cirrhose compensée ou présentant des manifestations extrahépatiques du VHC).
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4. Programme d’Education Thérapeutique du Patient
pour l’hépatite chronique C
Prise en charge thérapeutique de l'hépatite chronique C
Le programme a été débuté en 1995 et est agréé pour 4 ans par l’Agence Régionale de Santé
d’Alsace depuis le 28 février 2011.
Mme Florence ERNWEIN a pris ses fonctions au sein du service expert le 1er décembre
2013 en tant qu’infirmière d’éducation thérapeutique. Le programme a été élaboré à la fin de l’année
2013 et au début de 2014.
Les premières consultations ont débuté le 03 février 2014.
Afin d’améliorer sa pratique, Mme ERNWEIN a participé à divers stages, formations,
colloques et forums en 2014. Le tableau ci-dessous en donne le détail.
DATE
20-21-22 Janvier
LIEU
MONTELIMAR
DESCRIPTION
Stage de 3 jours au Centre Hospitalier de
Montélimar chez Mme Chantal RIOU qui
occupe un poste d’IDE dans le cadre de
l’ETP spécifique à la prise en soins des
personnes vivant avec une hépatite C
28 Janvier
STRASBOURG
Formation de certification pour le
FibroScan, organisée par Echosens et le
SELHVA
20 - 21 Février,
PARIS
Formation « Education Thérapeutique du
Patient » de 42 heures organisée par
Edusanté pour JANSSEN.
19 mai
PARIS
Colloque de l’AFEF 2014
16-17 et 18 Juin
STRASBOURG
Formation validante de 49 heures en
éducation thérapeutique organisée par
les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
avec l’IPCEM
07 Octobre
STRASBOURG
Participation au colloque HEPICURE de
STRASBOURG en temps qu’intervenant
26 et 27 Novembre
PARIS
Participation au colloque HEPICURE
national
13 Décembre
STRASBOURG
Participation à la journée nationale sur
les hépatites
20 - 21 Mars
10 - 11 Avril
18 et 19 Septembre
09 et 10 Octobre
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Rapport d’activité 2014
40
Provenance géographique des patients
Territoire de santé d’Alsace n°1, 2, 3 et 4
Objectifs du programme ETP
Accompagner le patient dans l’initiation du traitement antiviral C
 Pourquoi un traitement antiviral C ?
 Comment ? Médicaments utilisés (interféron pégylé par voie sous-cutanée, ribavirine
par voie orale, Sofosbuvir, Simeprevir, Daclatasvir par voie orale, 3D).
 Apprentissage de l’auto-injection de l’interféron pégylé.
 Effets indésirables potentiels.
 Interactions médicamenteuse potentielles.
 Répercussions du traitement antiviral sur la vie quotidienne, le travail et l’entourage
familial.
Accompagner le patient dans le suivi du traitement antiviral C
 Gestion des effets indésirables, en particulier neuro-psychiatriques pour l’interféron
pégylé.
 Modalités du suivi clinique et biologique.
 Retentissement sur la qualité de vie.
Accompagner le patient dans la prise en charge des co-morbidités associées à l’hépatite C
 Addictions : alcool, drogues psychoactives.
 Syndrome métabolique avec obésité, diabète et dyslipidémie.
Accompagner le patient dans le post traitement
Déroulement de la consultation infirmière
L’infirmière d’éducation thérapeutique effectue des consultations depuis le 03 févier 2014.
Les rencontres durent en moyenne trente minutes et peuvent aller jusqu’à une heure pour le
premier entretien.
 Quel patient est vu en consultation ?
Les patients rencontrés en consultation infirmière sont des patients vus en consultation
externe d’hépatologie au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg, porteurs du virus de l’hépatite C et qui
débutent un traitement antiviral.
 Comment le patient est orienté vers la consultation infirmière ?
Les patients sont orientés vers la consultation infirmière par le médecin hépatologue qui les
suit, soit le Pr DOFFOEL soit les Drs HABERSETZER, COLTESCU et SUCIU.
Le médecin, connaissant son patient ainsi que son histoire médicale et sociale, estime qu’un
suivi régulier est nécessaire lors du traitement antiviral afin de faire le point sur les résultats
biologiques et de s’assurer de l’observance et de la tolérance du traitement.
Le suivi en cours de traitement est complété par des informations et/ou des apprentissages,
selon les besoins du patient et après son accord, portant sur la maladie, le traitement, le suivi en
cours de traitement et le post traitement.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
41
Ainsi des domaines de compétences ont été mis en avant et sont sélectionnés en fonction
des besoins du patient à savoir :
- le foie et le virus de l’hépatite C,
- le suivi en cours de traitement et post traitement,
- le traitement en lui-même,
- les comorbidités et facteurs de risque,
- le vécu de la maladie
 Les entretiens
Les premiers entretiens permettent de :
- connaitre le patient, ses conditions de vie, ses habitudes, ses projets,
- d’évaluer sa motivation à démarrer un traitement,
- de faire le point sur les atouts et les freins qui pourraient aider ou entraver la prise du
traitement jusqu’à la date de fin prévue
- donner au patient les ressources qui peuvent l’aider durant cette période particulière,
notamment une rencontre avec un bénévole de l’association de patients SOS
Hépatites Alsace
Si un patient commence un traitement comprenant de l’interféron pégyle (de moins en moins
souvent prescrit), il est en général reçu dans un premier temps par les infirmières d’éducation
thérapeutique de l’hôpital de jour pour s’initier à l’auto injection. L’infirmière spécifique ETP est pour
sa part amenée à faire cette initiation au geste d’auto injection en cas de besoin.
En cas de traitement exclusivement per os (de plus en plus utilisé), il n’y a pas de geste
pratique à effectuer. Les informations demandées par le patient concernent essentiellement le
traitement (modalités de prise, suivi médical, paramédical et biologique), et concernent le traitement
antiviral prescrit, le retentissement du traitement sur la vie quotidiennes et l’activité professionnelle.
L’infirmière d’ETP voit généralement les patients lors des consultations externes d’HépatoGastro-Entérologie, dans un bureau spécifique, afin de garder dans la mesure du possible un lieu
déjà identifié et connu (les patients voient leurs hépatologues respectifs dans des locaux voisins).
Si le patient est éloigné de l’hôpital, l’infirmière d’ETP peut être amenée à avoir des
entretiens téléphoniques pour éviter un déplacement qui ne pourra pas être remboursé.
L’intervalle entre les consultations infirmières varie en fonction de la demande du médecin et
des besoins du patient. Il varie entre 7 et 30 jours.
Lorsque l’infirmière d’ETP a rencontré le patient et fait le point avec lui, elle transmet les
informations directement dans le dossier médical de consultation et rédige un compte rendu écrit qui
sera intégré dans le dossier médical.
Accompagnement
Il existe un N° gratuit depuis une box ADSL, celui de l'association SOS Hépatites Alsace, qui
est le: 03.88.24.26.01 et un numéro vert national 0 800 004 372.
Il existe également plusieurs livrets d'accompagnement intitulés:
Mon foie et le virus de l'hépatite C,
Ce que doivent savoir mes proches,
Les effets indésirables du traitement de l'hépatite chronique C et des petits trucs pour les
soulager...,
Pourquoi faut-il que je me soigne?,
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Rapport d’activité 2014
42
Comprendre mes analyses biologiques,
Questions d'assurance pour emprunter,
Hépatites virales chroniques: faciliter mes démarches.
De plus, sont également remis aux patients comme "supports", un livret intitulé « comment
prendre mon traitement contre l’hépatite C » réalisé en collaboration avec SOS hépatites Alsace en
mars 2014, indiquant les modalités du traitement, les dates et heures de prise du médicament, et le
relevé des effets indésirables des traitements.
Une carte a été également élaborée. Elle relève les traitements en cours et est donnée au
patient afin qu’il ait toujours sur lui en cas de consultation chez un médecin généraliste ou
spécialiste ou bien si il va à sa pharmacie.
Un planning commun peut être réalisé avec le patient. Ce document réunit les dates de
rendez-vous avec le médecin, l’infirmière mais aussi les dates choisies pour faire les bilans
sanguins et chercher les traitements à la pharmacie.
Listes des intervenants
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
43
Nom Prénom
Michel DOFFOEL
François HABERSETZER
Fonction
PU-PH, Chef de service, Coordonnateur
médical
PH
Fréderic CHAFFRAIX
Coordonnateur Administratif
Florence ERNWEIN
IDE ETP
Laurence DUMAS
IDE SELHVA + HDJ Médical du NHC
Stéphanie HAUBTMANN
IDE HDJ Médical du NHC
Julie DUPATY
IDE HDJ Médical du NHC
Jean-Philippe LANG
Psychiatre /Addictologue
Christiane MATHIS
Diététicienne
Graziella SONNELITTER
Diététicienne
Laure PARIZET
Diététicienne
Pascal PULL
Patient Expert SOS Hépatites Alsace
Christel BILLON-SCHOLLER
Assistante Sociale
La coordination
Elle est multiple, avec :
- en interne au sein des HUS
Médecins hépatologues
Psychiatre/Addictologue
Infirmière d’éducation thérapeutique du SELHVA
Infirmières d’hépato-gastroentérologie au sein de l’Hôpital de Jour Médical du Nouvel Hôpital
Civil, où est généralement initié le traitement antiviral par interféron.
Consultation de suivi par le médecin hépatologue
Consultations avancées de psychiatrie et d’addictologie (2 ½ journées par semaine) au sein
du SELHVA.
Consultations diététiques à la carte au sein du service d’hépato gastroentérologie.
Accueil à l’association SOS Hépatites Alsace, au sein de son local à proximité immédiate de
l’hôpital au 23 rue de la 1ere Armée à Strasbourg.
Assistante sociale du service d’hépato-gastroentérologie.
- avec les autres intervenants extérieurs du parcours de soins du patient
Médecin généraliste référent, notamment par l’intermédiaire du réseau des Microstructures
médicales : sous formes de courriers, d’appel téléphonique.
Laboratoires d’analyses biologiques : transmission cryptée des résultats.
Psychologues, pharmaciens et travailleurs sociaux par l’intermédiaire du réseau des
Microstructures médicales.
Gynécologues-obstétriciens et sages-femmes, par l’intermédiaire du réseau Maternité –
Addiction : échanges de courrier principalement.
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Rapport d’activité 2014
44
Nombre de patients vus par d’autres professionnels
intervenant dans le programme d’ETP
Professionnel
Nombre de patients
Psychiatre / Addictologue
Diététicienne
Assistante sociale
IDE ETP Hôpital de Jour
Interprète de Migration
Santé
25
4
10
16
25
Pourcentage selon les
patients vus en ETP
32 %
5%
13 %
20 %
32 %
Les partenaires de prise en soins :
L’infirmière a dû faire appel au moins une fois à un interprète de Migration Santé Alsace
(acteur de l’interprétariat dans le programme) chez 25 patients soit 32% des patients vus. Pour la
plupart des patients qui nécessitent un interprète, la demande est faite pour chaque consultation.
Vingt-cinq patients vus en éducation thérapeutique ont également consulté au moins une
fois le Psychiatre / Addictologue du SELHVA, le Dr Jean-Philippe LANG.
Les infirmières de l’hôpital de jour faisant de l’ETP ont vu 16 des 29 patients recevant de
l’INTERFERON PEGYLE (soit environ 55% des patients sous INTERFERON et 20% de l’ensemble
des 78 patients).
Quatre patients sur les 78 ont été vus par la diététicienne rattachée au SELVHA (soit
5%des patients) durant leur traitement.
Dix patients ont été suivis par l’assistante sociale pour entamer des démarches d’aide
sociale souvent urgentes (soit presque 13%des patients), à savoir que 30 patients sur 78 ont des
difficultés sociales (soit 31%).
Complément d’activité de l’infirmière
En plus des consultations, l’infirmière peut être amenée à accompagner le patient à la
pharmacie de l’hôpital, à l’hôpital de jour, dans un service d’hospitalisation, au centre de
prélèvement, … car ils sont souvent anxieux de ne pas pouvoir trouver leur chemin ou d’exprimer
clairement leur demande. Ainsi l’infirmière a un rôle de liaison et de coordination.
De plus, pour les patients à mobilité réduite ou ne parlant pas français, l’infirmière peut être
amenée à aller chercher elle-même les traitements en pharmacie avec les documents personnels
des patients ou à prendre certains rendez-vous médicaux.
La partie administrative concernant les consultations comporte :
- la gestion des rendez-vous et des dossiers,
- la rédaction de courriers destinés au médecin traitant notamment à l’initiation du traitement
et à la fin de celui –ci
- la préparation des entretiens
- la réception des résultats d’examens biologiques et d’imagerie ainsi que leur prise en compte
et leur transmission à l’hépatologue concerné
- La tenue du listing des patients traités vus en ETP et de ceux traités non vus en ETP.
En plus des consultations, l’infirmière peut être amenée à pratiquer des FibroScan dans le cadre
d’un protocole de coopération entre professionnels « Mesure de l’élastométrie du foie avec l’appareil
de mesure FibroScan en lieu et place d'un médecin » (Cf Ci-dessous).
Elle participe également à l’organisation des réunions de concertation pluridisciplinaires
(RCP) depuis avril 2014.
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Rapport d’activité 2014
45
Nombre de FibroScan effectués par l’infirmière en 2014
Mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
Nombre
36
45
29
57
19
48
19
49
45
69
1
30
447
Les chiffres concernant les consultations infirmières
Récapitulatif du nombre de consultations par mois du 03/02/2014 au 31/12/2014 :
Mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
Sur place
0
19
31
48
33
45
24
52
65
57
60
48
482
Par téléphone
0
3
7
10
7
5
0
1
6
9
4
2
54
Total
0
22
38
58
40
50
24
53
71
66
64
50
536
L’infirmière d’ETP a rencontré 78 patients en 2014. L’âge moyen des patients est de 54 ans
avec des extrêmes allant de 27 ans à 83 ans. Vingt-cinq sont des femmes et cinquante-trois sont
des hommes.
Entre le 03 février 2014 et le 31 décembre 2014, il y a eu 482 consultations à l’hôpital (les
chiffres des consultations de suivi et d’initiation au traitement sont confondus dans les 482) et 54
consultations téléphoniques, soit un total de 536 consultations infirmières (Cf. tableau ci-dessus).
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Rapport d’activité 2014
46
Répartition du nombre de patients selon le profil thérapeutique
Profil thérapeutique
TRITHERAPIE
INTERFERON +SOFOSBUVIR +
RIBAVIRINE
SOFOSBUVIR + RIBAVIRINE +
DACLATASVIR
INTERFERON + RIBAVIRINE +
TELAPREVIR
INTERFERON + RIBAVIRINE +
BOCEPREVIR
BITHERAPIE
SOFOSBUVIR + RIBAVIRINE
SOFOSBUVIR + SIMEPREVIR
SOFOSBUVIR + DACLATASVIR
INTERFERON + RIBAVIRINE
TOTAL
F1/F2
7
Nombre de patients
24
9
1
1
19
14
7
3
78
Répartition du nombre de patients selon le stade de fibrose
F3
F4
Total
8
63
78
Sur ces 78 patients traités en 2014 et suivi en éducation thérapeutique, 8 patients ont
rechuté. Ils ont débuté un autre traitement dans les semaines suivant la rechute, et sont à nouveau
suivis en consultation infirmière.
Parmi les 78 patients, 2 ont été perdus de vue après un arrêt précoce du traitement. Ils sont
injoignables et ne sont pas non plus retournés en consultation d’hépatologie.
Un patient quant à lui a refusé d’avoir des consultations alternées médecin – infirmière.
Sur les 78 patients, 7 sont en cours de bilan pré-greffe hépatique et 1 est greffé hépatique.
Activité de Janvier à Décembre 2014
Caractéristiques des patients traités par les nouveaux antiviraux (SELHVA de 01 à 12/2014)
Catégories
N= 144
%
Sexe : H
103
72
F
41
28
Age : < 60 ans
96
67
> 60 ans
48
33
Migrants
25
17
UDVI
49
34
TTT substitutif
17
12
Primotraitement
55
38
Retraitement
89
62
TTT avec PEG-IFN
37
26
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Rapport d’activité 2014
47
Comparaison ETP+ / ETPNB TOTAL DE
PATIENTS =144
ETP +
N=79
ETP N= 65
N
%
N
%
Sexe : H
53
67
50
77
F
26
33
15
23
Age : < 60 ans
54
68
42
64
> 60 ans
25
32
23
35
Migrants (avec interprète)
25
32
0
0
UDVI (anciens)
41
52
8
12
TTT substitutif
12
15
5
8
Primotraitement
32
40
23
35
Retraitement
47
59
42
64
TTT avec PEG-IFN
28
34
9
13
Comparaison PSY+ / PSYNB TOTAL DE
PATIENTS = 144
PSY +
N= 35
PSY N= 109
N
%
N
%
Sexe : H
28
80
69
63
F
7
20
40
37
Age : < 60 ans
6
17
86
79
> 60 ans
29
83
23
21
Migrants
13
37
10
9
UDVI
9
26
28
26
TTT substitution
10
28
9
8
Primotraitement
17
48
43
39
Retraitement
18
51
66
60
TTT avec PEG-IFN
10
28
19
17
TTT avec RBV
26
74
79
72
ETP +
24
68
58
53
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
48
5. Programmes de recherche clinique
Etude Réseau Microstructures d’Alsace (RMS) / SELHVA
La vaccination contre l’hépatite B chez les usagers de substances psycho-actives (USPA)
Une présentation de cette étude a été réalisée par le Pr Michel DOFFOEL le 30 mai 2013 à la
Direction Générale de la Santé à Paris dans le cadre de la Journée Nationale Hépatites 2013.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Bulletin Trimestriel « Entrelacs » de la
Coordination Nationale des Réseau MicroStructures médicales(CNRMS)
Un Poster de cette étude a été présenté par Ithaque au Colloque Toxicomanie Hépatites Sida
(THS) à Biarritz du 8 au 11 Octobre 2013
L’étude est publiée en 2014 sous forme d’un article original dans le Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVs) :
Progression de la couverture vaccinale de l’hépatite B chez les usagers de substances
psychoactives suivis par le réseau des microstructures médicales d’Alsace.
Fiorant DI NINO, Jean-Louis IMBS, George-Henri MELENOTTE, le réseau RMS, Michel DOFFOEL
(BEH11, 15 avril 2014)
COHORTE ANRS CO22 HEPATHER:
Options thérapeutiques au cours des hépatites B et C: une cohorte nationale
française
Promoteur : Inserm-ANRS
Concept de l’étude :
 Plateforme de recherche pour répondre aux questions clés (progression de la
maladie et des complications) et pour évaluer l'innocuité et l'efficacité des traitements
antiviraux dans la vie réelle
 Étude observationnelle multicentrique avec recueil prospectif de données et
constitution de collections biologiques des malades ayant ou ayant eu une hépatite
B et/ou C
Objectif principal:
Mesurer les bénéfices et risques associés aux différentes modalités de prise en charge
thérapeutique des hépatites B et C et en identifier les déterminants individuels, virologiques,
environnementaux et sociaux
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
49
Effectif prévu (national): 25 000 patients
•15 000 infectés récents ou anciens par le VHC (dont un maximum de 10% avec réponse
virologique soutenue à l'inclusion).
•10 000 infectés par le VHB (dont un maximum de 30 % de porteurs inactifs à l’inclusion).
Centre de Strasbourg :
Effectif prévu : 800 patients
Début des inclusions: 10/07/2013
Fin des inclusions : 31/12/2015
Effectif inclus au 31/12/2013 : 266 patients
Effectif inclus au 31/12/2014 : 650 patients
Critères d’inclusion : Patients ayant au moins un des critères suivants :
Patients hépatite B
Patients ayant une hépatite B chronique
(moins de 30% de porteurs inactifs)
Patients ayant une hépatite B aiguë
Patients dont l’hépatite B est associée ou non
à une hépatite D aiguë ou chronique
Patients hépatite C
Patients ayant une hépatite C chronique
Patients ayant une hépatite C aiguë
Patients dont l’hépatite C est guérie
Patient ayant une hépatite B guérie
Critères de non inclusion :
Co-infection VIH
Population dite vulnérable :
Mineurs
Personnes sous tutelle ou curatelle
Personne privée de liberté par une décision judiciaire ou administrative
Traitement contre l’hépatite C en cours ou arrêtés depuis moins de 3 moins
Espérance de vie de moins de 1 an
Femme dont la grossesse est connue
Etude cirrhose et risque carcinome hépatocellulaire dans le grand Est (CIRCE) :
Il s’agit d’une étude pilotée par le CHU de Dijon et réalisée dans l’inter région Nord-Est comprenant
5 CHU (Besançon, Dijon, Nancy, Strasbourg, et Reims) et 1 CHR (Metz). Cette étude cas-témoins
concerne les facteurs de risque environnementaux, nutritionnels et métaboliques de carcinome
hépatocellulaire chez les malades atteints de cirrhose. Il est mené sur une durée de 5 ans.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
50
L’étude débuté en 2008 a inclut le dernier patient en décembre 2012. En conséquence elle se
terminera en 2017.
L’objectif de cette étude est de comparer chez les malades atteints de cirrhose compliquée de
carcinome hépatocellulaire et les malades atteints de cirrhose sans cancer, les facteurs
alimentaires, les consommations de certains médicaments, d’alcool et de tabac, la présence d’une
infection virale B ou C, le surpoids et l’existence d’anomalies (diabète, hypertension artérielle,
anomalie des graisses) qui peuvent être associées au surpoids dans le cadre d’un syndrome
métabolique.
L’objectif initial de l’étude est de suivre 1200 patients cirrhotiques dont 600 avec un carcinome
hépatocellulaire (CHC) et 600 sans CHC.
Au 31 décembre 2013, 192 patients cirrhotiques ont été inclus à Strasbourg dont 65 avec un CHC et
127 sans CHC.
Projet de recherche en cours et perspectives
Les projets de recherche en cours se font dans le cadre des thématiques de la recherche en
hépatologie développées en collaboration étroite avec l’unité Inserm 1110 et le Laboratoire
d’Excellence HepSys (Directeur Professeur Thomas Baumert). Ces projets concernent les hépatites
virales et portent sur les « Interactions virus-hôte et maladies hépatiques » et « hépatite C et
interaction avec l’hôte dans la pathogénèse du carcinome hépatocellulaire ». Les axes principaux de
recherche concernent des applications cliniques potentielles de la recherche translationnelle
développée en particulier dans le cadre du LabEx HepSys et de l’Inserm 1110 et la participation
importante à des cohortes de patients.
Cette activité de recherche a plusieurs axes principaux :
1. Le développement de l’immunothérapie contre les hépatites virales B et C.
Avec un partenariat entre l’Inserm 1110 et le LabEx HepSys, le CIC (Professeur Jérôme de Sèze,
Docteur Catherine Mutter) et le laboratoire Transgène à Illkich (Dr Limacher, Dr Geneviève
Inchauspé), nous avons pu montrer dans deux études qu’un vaccin thérapeutique permettait
d’augmenter significativement la réponse au traitement antiviral en cas d’hépatite C (F
Habersetzer/Baumert/Doffoël, Gastroenterology 2011 ; Di Bisceglie/ Habersetzer/ Wiedemeyer,
Gastroenterology 2014). Ces études ont été les premières à montrer l’efficacité d’une
vaccinothérapie dans le cas des hépatites virales. Des études sont prévues pour le traitement de
l’hépatite B où le traitement actuel avec des antiviraux directs comme dans le cas de l’infection par
le VIH ne permet qu’une inhibition de la réplication virale.
2. Mécanismes moléculaires de l’échappement aux traitements antiviraux.
Cette thématique de recherche concerne le modèle de la réinfection virale C constante après
transplantation hépatique et nous a permis d’étudier les mécanismes moléculaires de la réinfection
du greffon. Nous avons montré que l’entrée du VHC dans les hépatocytes et l’échappement viral
aux anticorps neutralisants étaient des facteurs déterminants pour la sélection de variants
spécifiques réinfectant le foie transplanté.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
51
3. L’évaluation des nouveaux traitements des hépatites B et C
Projets de recherche institutionnelle portant sur la constitution de cohorte de patients
Ces projets impliquent comme partenaires du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales,
et de l’Inserm 1110/LabEx HepSys, l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites
virales, l’Université de Strasbourg et les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Le Service Expert
de Lutte contre les Hépatites Virales participe à l’étude HEPATHER dont les promoteurs sont
l’Institut national de la santé et de la recherche médicale – Agence Nationale de Recherches sur le
SIDA et les Hépatites virales (Inserm-ANRS) ANRS CO22). L’objectif principal de cette étude est de
mesurer les bénéfices et risques associés aux différentes modalités de prise en charge
thérapeutique des hépatites B et C et en identifier les déterminants individuels, virologiques,
environnementaux et sociaux. L’effectif prévu est de 25000 patients dont 15000 infectés récents ou
anciens par le virus de l’hépatite C et 10000 infectés par le VHB. Cette étude constitue un axe de
recherche clinique prioritaire. Deux personnes ont été recrutées par l’Inserm et exercent à temps
plein dans le cadre de cette étude et du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales. Dans
le cadre de cette cohorte des études ancillaires sont prévues auxquels nous envisageons de
participer avec un projet intitulé « Impact of genetic polymorphisms in the human sodiumtaurocholate cotransporting polypeptide gene on chronic hepatitis B virus infection”. Il s’agit d’un
projet impliquant le service d’hépatogastroentérologie, l’unité Inserm 1110/ LabEx HepSys
(Professeur Thomas Baumert)
Le service expert de lutte contre les hépatites virales participent à d’autres études institutionnelles
dont l’étude CUPILT (ANRS CO23) dont le promoteur est l’ANRS qui est un observatoire des
patients transplantés hépatiques présentant une récidive virale C traités par un agent antiviral direct.
Inhibiteurs de tyrosines kinases
L’équipe de recherche du Professeur Thomas Baumert a montré que des inhibiteurs des tyrosines
kinases inhibaient l’entrée du virus de l’hépatite C dans les hépatocytes. Le développement de ces
travaux de recherche fondamentale du LabEx HepSys et du Service Expert de Lutte contre les
Hépatites Virales se concrétise par une évaluation de l’efficacité d’un inhibiteur des tyrosines
kinases dans une étude de preuve de concept chez les patients infectés par le virus C n’ayant
jamais été traités ou en échec de traitement. Cette étude est réalisée dans le cadre d’une
collaboration avec le CIC, le laboratoire de Virologie, la Pharmacie. Le financement est assuré par
la réponse favorable à un Appel d’offre à projet 2012 de l’INSERM/DHOS. Cette étude laisse
envisager pour le futur le développement de combinaisons thérapeutiques utilisant des inhibiteurs
d’entrée du VHC comme c’est le cas pour l’infection VIH
Participations aux évaluations des nouveaux antiviraux avec les laboratoires
pharmaceutiques. Nous participons également à des essais cliniques développés par les
laboratoires pharmaceutiques en particulier pour l’évaluation des nouveaux traitements antiviraux
directs.
Cohortes de patients
Le but des cohortes de patients est i) de mieux connaître l’histoire naturelle des maladies, ii) d
déterminer les facteurs de risques qui exposent à une évolution plus sévère, iii) de développer des
tests capables de prédire une telle évolution et d’adapter le suivi en fonction, iv) de voir l’impact
d’éventuels traitements et v) de trouver de nouvelle cibles thérapeutiques en décryptant les
mécanismes physiopathologiques de ces affections. Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites
Virales participe à la constitution de cohortes pour les infections chroniques par les virus B et C et
le cancer du foie.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
52
Participation active à des cohortes institutionnelles :
 La cohorte HEPATHER (voir page 19)
 Pathogénie de l’infection par le virus de l’hépatite C. Promoteur : Hôpitaux Universitaires
de Strasbourg. Cette étude recherche des zones de susceptiblité sur l’ADN de l’hôte.
 Surveillance nationale de l'infection chronique par le virus de l'hépatite B à partir des
pôles de référence et réseaux hépatites maintenant service Expert de Lutte contre les
Hépatites Virales. Institut National de Ceille Sanitaire (INVS).
 Cohorte Hépatite B. Promoteur HUS Strasbourg (ClinicalTrial.gov identifier :
NCT01732081). Suivi d’une cohorte de patients ayant une hépatite chronique B. F
Habersetzer, M Doffoël, Investigateurs. Promoteur HUS Strasbourg (ClinicalTrial.gov
identifier : NCT01732081).
 Etude CIRCE (déjà mentionnée page 21): Facteurs de risque environnementaux,
nutritionnels et métaboliques de carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints
de cirrhose.
Principales publications internationales 2014
Xiao F*, Fofana I*, Heydmann L, Barth H, Soulier E, Habersetzer F, Doffoël M, Bukh J, Patel AH,
Zeisel MB, Baumert TF. Hepatitis C virus cell-cell transmission and resistance to direct-acting
antiviral agents. PLoS Pathog 2014, 10(5):e1004128.*authors contributed equally. (IF=8.05)
Habersetzer F, Rémy Moenne-Loccoz R, Meyer N, Schvoerer E, Simo-Noumbissie P, Dritsas S,
Baumert TF, Doffoël M. Loss of hepatitis B surface antigen in a real-life clinical cohort of patients
with chronic hepatitis B virus infection. Liver International 2015; 35:130-9.
Wyles DL, Rodriguez-Torres M, Lawitz E, Shiffman ML, Pol S, Herring RW, Massetto B, Kanwar B,
Trenkle JD, Pang PS, Zhu Y, Mo H, Brainard DM, Subramanian GM, McHutchison JG, Habersetzer
F, Sulkowski MS. All-oral combination of ledipasvir, vedroprevir, tegobuvir, and ribavirin in
treatment-naïve patients with genotype 1 HCV infection. Hepatology 2014;60:56-64.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
53
Bilan des essais cliniques institutionnels et non institutionnels 2009-2014 :
I- Infections virales B et C : études institutionnelles
Nom de
l'investigateur
principal
Promoteur
Protocole
HABERSETZER
Hopitaux
universitaires
de Strasbourg
COHORTE HEPATITE
VIRALE B
Cohorte hépatite virale B: Recherche de facteurs
prédictifs d’amélioration ou d’aggravation de l’infection
par le virus de l’Hépatite B
DOFFOEL
Hopitaux
universitaires
de Strasbourg
AAP RCT 2012
Évaluation de l'Erlotinib dans le traitement de l'hépatite
chronique C, génotype 1: étude randomisée en double
aveugle (Erlotinib versus placebo)
DOFFOEL
INVS
Titre
Surveillance nationale de l'infection chronique par le
virus de l'hépatite B à partir des pôles de référence et
réseaux hapatites
Evaluation, par des outils de dépistage précoce, de la
tolérance tubulaire proximale rénale aux analogues
nuléosidiques ou nucléotidiques chez les patients
monoinfectés par le virus de l’hépatite B
DOFFOEL
CHU de LIMOGES HBVSECURE
HABERSETZER
ANRS-INSERM ANRS CO22 HEPATER
Options thérapeutiques au cours des hépatites B et C:
Une cohorte nationale Française
HABERSETZER
CHRU
BESANCON
RibAct
Impact du suivi thérapeutique pharmacologique de la
ribavirine dans la prédiction de la réponse virologique
des patients traités pour une infection chronique à VHC
HABERSETZER
Agence
Nationale de
Recherche sur
le SIDA et les
hépatites
virales
ANRS HC 15 "NRFI"
Etude randomisée, en double insu et multicentrique de
l'association de l'interféron pégylé alphab-ribavirine
versus l'association interféron alphaB-placebo dans le
traitement au long cours (3 ans) de la fibrose hépatique
chez les patients non répondeurs ayant une hépatite
virale chronique C. ANRS HC 15 "NRFI"
HABERSETZER
ANRS-INSERM ANRS CO23 CUPILT
DOFFOEL
Agence
Nationale de
Recherche sur
le SIDA et les
hépatites
virales
Observatoire des patiensts transplantés hépatiques
présentant une récidive virale C traités par un Agent
Antiviral Direct,
Etude pilote évaluant l'efficacité de la trithérapie
BOCEPRETRANSPLANT pegInterféron alpha 2b - ribavirine- bocéprévir chez des
- ANRS HC 29
patients infectés par le VHC de génotype 1 au stade de
cirrhose et en attente de greffe hépatique.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
54
II- Infections virales B et C : études non institutionnelles
Nom du PI
Promoteur
Protocole
HABERSETZER
Bristol-Myers
Squibb
International
Corporation
AI 463-203 ENTEBE
HABERSETZER
CYTHERIS
CLI-107-10
HABERSETZER
GILEAD
GS-US-174-0102
SCIENCES Inc.
HABERSETZER
GILEAD
GS-US-174-0103
SCIENCES Inc.
HABERSETZER
GILEAD
GS-US-174-0149
SCIENCES Inc.
DOFFOEL
ROCHE
WV19432
HABERSETZER
Gilead
Sciences Inc
GS US 320-0108
HABERSETZER
Gilead
Sciences Inc
GS US 320-0110
HABERSETZER
Gilead
Sciences Inc
GX-FR-174-0130 ViReal
HABERSETZER
GILEAD
GS-US-196-0140
SCIENCES Inc.
HABERSETZER
TRANSGENE
TG4040.02
HABERSETZER
Bristol-Myers
Squibb
AI444-042
Titre
"Étude de l'innocuité et de l'efficacité de l'association de
l'entécavir et du tenofovir chez les adultes atteints par
l'hépatite B chronique avec échec d'un précédent
traitement par nucléosides/nucléotides"
Etude de phase I/IIa d’administrations répétées en
escalade de dose de CYT 107 (glyco-r-hIL-7) en
association au traitement antiviral et la vaccination chez
des patients chroniquement infectés par le virus de
l’hépatite B et AgHBe négatif
Evaluation randomisée en double-aveugle contrôlée du
tenofovir DIFFÉRENTS comparé à l'adefovir dipivoxil
dans le traitement de l'hépatite B chronique à mutation
pré-core présumée.
Evaluation contrôlée, randomisée en double-aveugle du
ténofovir DF comparé à l'adéfovir dipivoxil dans le
traitement de l'hépatite B chronique HBeAg positif.
Etude de supériorité, de phase IV, randomisée ouverte,
contrôlée contre substance active, visant à évaluer
l'efficacité et la tolérance du ténofovir disoproxil sous
forme de fumarate ou de peginterféron a-2a pendant 48
semaines chez des sujets non cirrhotiques atteints
d'une hépatite B chronique (HBC) AgHBe-positive ou
AgHBe-négative
Etude de phase IV, 2x2 factorielle, en double aveugle,
comparant deux durées de traitement 24 versus 48
semaines et deux doses hebdomadaires de 90 versus
180 ug d'Interféron alfa-2a pégylé 40 KD (PEG-EFN, Ro
25-8310) chez des patients atteints d'une hépatite B
chronique avec antigènes Hbe positifs.
A Phase 3, Randomized, Double-Blind Study to
Evaluate the Safety and Efficacy of Tenofovir
Alafenamide (TAF) 25 mg QD versus Tenofovir
Disoproxil Fumarate (TDF) 300 mg QD for the
Treatment of HBeAg-Negative, Chronic Hepatitis B
A Phase 3, Randomized, Double-Blind Study to
Evaluate the Safety and Efficacy of Tenofovir
Alafenamide (TAF) 25 mg QD versus Tenofovir
Disoproxil Fumarate (TDF) 300 mg QD for the
Treatment of HBeAg Positive, Chronic Hepatitis B
Etude multicentrique non interventionnelle de prise en
charge et de suivi des patients atteints d’une hépatite B
chronique et traités par Ténofovie Disoproxil sous forme
de Fumarate (TDF) en pratique médicale courante en
France
"Etude randomisée de phase 2b en double aveugle
contrôlée versus placebo pour évaluer un traitement de
16 et 24 semaines par quatre médicaments et un
traitement de 24 semaines par trois médicaments : GS9451, Peginterféron Alfa 2a (PEG, Pegasys(R)) et
Ribavirine (RBV, Copegus(R)) avec et sans Tégobuvir
(GS-9190), suivi de la réponse induite par PEG et RBV,
chez des patients naïfs de tout traitement souffrant
d'une infection chronique par le virus de l'hépatite C de
génotype 1"
"Etude multicentrique, ouverte et randomisée de phase
II du TG4040 (MVA-VHC) en association à l' Interféron
ALFA-2A Pégylé et à la Ribavirine comparativement à
l'Interféron ALFA-2A Pégylé et à la Ribavirine chez des
patients atteints d'Hépatite C chronique de Genotype 1,
jamais traités auparavant"
Etude de phase III visant à évaluer le BMS-790052 en
association au Peginterféron Alfa-2a et Ribavirine, chez
des patients infectés par le virus de l'Hépatite C
Chronique de Génotype 4 et naïfs de traitement
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
55
« A phase 3 evaluation of BMS-7900552 (daclatasvir)
compared with telaprevir in combination with peginterferon alpha-2a and ribavirin in treatment-naive
patients with chronic hepatitis C”
Etude de phase 2, en ouvert, randomisée, évaluant le
GS-5885 administré en concomitance avec le GS-9451,
GILEAD
HABERSETZER
GS-US-248-0120
le Tegobuvir et la Ribavirine (RBV) dans le traitement de
SCIENCES
l'infection chronique par le VHC de génotype 1 chez des
patients naïfs de traitement.
Registre de suivi à long terme de sujets atteints d'une
GILEAD
infection chronique au virus de l'hépatite C ayant obtenu
HABERSETZER
GS-US-248-0122
SCIENCES Inc.
une réponse virologique soutenue au traitement dans
des essais dont le promoteur est Gilead.
Registre de suivi à long terme de sujets atteints d'une
GILEAD
infection chronique au virus de l'hépatite C n'ayant pas
HABERSETZER
GS-US-248-0123
SCIENCES Inc.
obtenu de réponse virologique soutenue dans des
essais dont le promoteur est Gilead.
A Phase 3, Multicenter, Randomized, DoubleBlind,Placebo-Controlled Study to Investigate the
GILEAD
HABERSETZER
GS-US-248-0133
Efficacy and Safety of GS-7977 + Ribavirin for 12
SCIENCES Inc.
Weeks in Treatment Naïve and Treatment, Experienced
Subjects with Chronic Genotype 2 or 3 HCV Infection .
Etude de cohorte non interventionnelle évaluant
Hoffmann-La
ROCHE MV25599/Pegl'utilisation de l'impact de la bithérapie et de la trithérapie
HABERSETZER
Roche Ltd/Inc
base
à base d'interféron pégylé pour le traitement de
l'hépatite C chronique
Etude internationale, multicentrique évaluant, chez des
patients présentant une hépatite C chronique, la
Hoffmann-La
ROCHE MV25600 / GENDOFFOËL
corrélation des génotypes IL28B avec les données
Roche Ltd/Inc
C
démographiques des patients et les caractéristiques de
la maladie
Intérêt du dosage des enzymes d'édition du récepteur
de la sérotonine 5 HT 2C dans les complications
DOFFOEL
biocortech
2009-1BC
psychiatriques après bithérapie pégylée dans l'hépatite
Chronique C.
Etude de phase III, en ouvert, d'administration une fois
par jour du BI 201335 240mg pendant 24 semaines en
Boehringer
association avec l'interféron pégylé alpha (PegIFN) et la
DOFFOEL
Ingelheim
BI 201335
ribavirine chez des patients atteints d'hépatites C
France
chronique de génotype 1 n'ayant pas répondu à un
précédent traitement par PegIFN et ribavirine.
Etude de phase III, randomisée, en double aveugle,
versus placebo comparant l'association du BI 201335 à
Boehringer
la dose de 240 mg une fois par jour pendant 12 ou 24
DOFFOEL
Ingelheim
BI 201335 n° 1220.7
semaines avec l'interféron pégylé et la ribavirine
France
(PegIFN/RBV) chez des patients atteints d'hépatite C
chronique de génotype 1 en échec après traitement par
PegIFN/RBV
A phase 1 dose escalation study of repeated
administration of "CYT 107" (GLYCO-R-HIL-7) add on
DOFFOEL
CYTHERIS
CLI-107-0503/01/07
treatment in genotype 1 hcv infected patients resistant
to 12 weeks PEG-Interferon-Alpha/Ribavirin
Etude multicentrique française, ouverte, noncomparative, évaluant la tolérance clinique et biologique
Essai Roche
de l'utilisation de l'epoetin beta (NeoRecormon®) chez
DOFFOEL
ROCHE SAS
NEOS/ML21362
des patients présentant une anémie au cours d'une
hépatite chronique virale C traitée par bithérapie
peginterféron alfa plus ribavirine
An Observational Post-Authorization Safety Study
P08518
HABERSETZER
(PASS) of Victrelis™ (Boceprevir) Among Chronic
MERCK
Victrelis
Hepatitis C Patients
Efficacy and Safety of Sofosbuvir/Ledipasvir Fixed-Dose
Gilead
GS-US-337-0121
HABERSETZER
Combination ± Ribavirin in Cirrhotic Subjects With
SIRIUS
Sciences.Inc
Chronic Genotype 1 HCV Infection
A retrospective Observational on interventional Nested
ENABLE CC and TEE
Case Control Study to evaluate the risk for
HABERSETZER
GSK
long Term
thromboembolic events associated with surgery and
Eltrombopag Exposure in the ENABLE studies
HABERSETZER
Bristol-Myers
Squibb
AI444-052
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
56
III- Carcinome hépatocellulaire: études institutionnelles
Nom du PI
Promoteur
Protocole
HABERSETZER
CHU de
Bordeaux
PRODIGE 21
HABERSETZER
CHU de Dijon
PRODIGE 11
DOFFOEL
CHU DIJON
CIRCE
HABERSETZER
Assistance
Publique des
Hôpitaux de
Paris
SARAH
Titre
Essai de phase II randomisé évaluant l’administration de
sorafénib ou de pravastatine ou de l’association
sorafénib-pravastatine ou des soins de confort pour le
traitement palliatif du carcinome hépatocellulaire sur
cirrhose child B.
Essai randomisé SORAFENIB-PRAVASTATINE versus
SORAFENIB seul pour le traitement palliatif du
carcinome hépatocellulaire CHILD-PUGH A
Etude cas-témoins des facteurs de risque
environnementaux, nutritionnels et métaboliques de
carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints de
cirrhose.
Essai contrôlé randomisé ouvert comparant la
radioembolisation à l’yttrium 90 à la chimiothérapie
systémique avec sorafenib pour le traitement des
patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire avancé
: SorAfenib versus Radioembolization in Advanced
Hepatocellular carcinoma
IV- Carcinome hépatocellulaire: études non institutionnelles
Nom du PI
Promoteur
Protocole
Titre
Etude de phase III, randomisée, en ouvert, évaluant
ABBOTT
l'efficacité et la tolérance du Linifanib (ABT-869) versus
HABERSETZER
M10-963 LIGHT
France
SORAFENIB chez les patients atteints d'un carcinome
Hépatocellulaire avancé (CHC)
Etude de phase 2b randomisée, en ouvert du JX-594
Laboratoire
(Virus de la vaccine GM-CSF / TK désactivé) et soins
HABERSETZER JENNEREX
JNX594-HEP018
palliatifs versus soins palliatifs, chez des patients
Inc.
atteints de cancer du foie avancé après échec du
traitement par Sorafénib
Essai de phase III, multicentrique, randomisé, en double
aveugle, contre placebo, évaluant l'efficacité et la
NOVARTIS
CRAD001O2301 tolérance d'Evérolimus (RAD001) chez des patients
DOFFOEL
PHARMA
EVOLVE 1
adultes atteints d'un carcinome hépatocellulaire avancé
S.A.S.
en échec au traitement par Sorafenib - Etude EVOLVE
1
Etude multinationale, randomisée, en ouvert, de phase
DOFFOEL
PFIZER SA
A6181170
3 comparant le Sunitib au Sorafenib chez des patients
atteints de carcinome hépatocellulaire avancé.
Doxorubicin-Transdrug in advanced HepatoCellular
BIOALLIANCE BA2006/03/03 DOFFOEL
Carcionoma; a Randomized, Multicenter Phase 2-3
Pharma
DOTAHCC1
study
« Etude ouverte multicentrique, randomisée et contrôlée
comparant l’efficacité et la tolérance de 2 doses de
TM
2
2
Doxorubicine-Transdrug (DT) (20mg/m et 30mg/m )
BIOALLIANCE BA2011/03/04
HABERSETZER
en perfusions intraveineuses lentes et répétées par
Pharma
RELIVE
rapport aux traitements habituels chez les patients
atteints de Carcinome Hépatocellulaire (CHC) avancé
après progression ou intolérance au Sorafenib »
Outcomes of HCC Patients treated with TACE followed
BAYER
HABERSETZER
OPTIMIS
or not followed by Sorafenib and the influence of Timing
HealthCare
to Initiate Sorafenib
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
57
V- Autres essais cliniques institutionnels et non institutionnels portant sur les maladies du foie ; 2009-2014
Nom du PI
Promoteur
HABERSETZER
Protocole
GILEAD
GS-US-321-0102
SCIENCES Inc.
HABERSETZER
GILEAD
GS-US-321-0105
SCIENCES Inc.
HABERSETZER
GS-US-321-0106
HABERSETZER
Assistance
Publique des
Hôpitaux de
Paris
DOFFOEL
CHU NANTES
DOFFOEL
Assistance
Publique des
Hôpitaux de
Paris
Titre
A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind,
Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety and
Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against
Lysyl Oxidase Like 2(LOXL2) in Subjects with Primary
Sclerosing Cholangitis (PSC)
A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind,
Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety, and
Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against
Lysyl Oxidase-Like Molecule 2 (LOXL2) in Subjects With
Advanced Liver Fibrosis But Not Cirrhosis Secondary to
Non-Alcoholic Steatohepatitis (NASH)
A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind,
Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety and
Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against
Lysyl Oxidase-Like 2 (LOXL2), in Subjects With
Compensated Cirrhosis Secondary to Non-Alcoholic
Steatohepatitis (NASH)
RC5171 - P031003
European network for vascular disorders of the liver
PHRC national 2009 VCO-VO
Comparaison de la valeur diagnostique de la VidéoCapsule oesophagienne (VCO) et de la Fibroscopie
Oeso-Gastro-Duodénale (FOGD) dans le dépistage des
varices oesophagiennes (VO) chez les patients atteints
de cirrhose - Etude d'équivalence prospective
multicentrique (VCO-VO)
BEZURSO
Etude de phase III, multicentrique, contrôlée, en
double aveugle, évaluant le bézafibrate versus
placebo dans le traitement de la cirrhose biliaire
primitive après réponse incomplète à l’acide
ursodesoxycholique
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
58
Laboratoire d'Excellence HepSYS de l’INSERM
Ce programme de recherche sur les hépatites virales est dirigé par le Pr Thomas BAUMERT.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
59
6. Programme de formation des professionnels de santé
Diplôme Inter Universitaire « ADDICTIONS PSYCHIATRIE VIH et
HEPATITES » (Strasbourg-Paris-Nancy-Haiphong )
Le SELHVA coordonne à Strasbourg la session 1 de ce DIU par l’intermédiaire du Dr Jean Philippe
LANG, Psychiatre/Addictologue.
Toutes les sessions de ce DIU seront organisées à Strasbourg tous les ans à partir de 2015.
Programme :
26 au 29 novembre 2014
Bases en addictologie : Mercredi 26 novembre 2014
9h30 – 10h30 : Addiction - Epidémiologie/définitions /classifications... (Dr Gaugler)
10h45 – 11h45 : Addictions - Rappels neurobiologiques et cognitifs
11h45 – 12h30 : Addictions: Psychopathologie (Dr Lang)
14h00 – 17h00 :
Hépatites virales : Généralités et Actualités (Prof Doffoel)
Programme FibroScan/ CSAPA (Dr Lang et Mr Chaffraix)
Programme d'éducation thérapeutique (Mme Ernwein)
17h – 18h : Association d'usagers : SOS Hépatites (Mr Chaffraix)
Bases concernant le VIH – VHC – VHB : Jeudi 27 novembre 2014
9h00 – 10h00 : Addictions et psychiatrie: double diagnostic (Dr Lalanne)
10h15 – 11h15 : Addictions Psychiatrie VIH et Hépatites (Dr Lang)
11h30 – 12h30 : Psychiatrie et Conduites à risques (Dr Royer)
14h00 – 15h30 : Le dépistage: Etat des lieux et modalités de dépistage( classique, TROD,
Fibroscan...) (Prof Lang, Dr Mélin)
16h00 – 17h00 : VIH : généralités et épidémiologie
Bases en psychiatrie : Vendredi 28 novembre 2014
9h-10h 30: Psychiatrie : organisation des soins psychiatriques/secteur psychiatrique/ législation (Pr
Vidailhet et Dr De Herbay)
10h45-11H30: Psychiatrie : Nosographie et classification
11h 30-12H30: Les troubles anxieux (Dr Weibel et Dr Nicot)
14h00 -15h00: Les troubles de l’humeur (Dr Lalanne)
15h00- 16h00: Les psychoses (Dr Lang)
16h15-18h: Addictions et Législation (Dr Greth )
Point de vue pratique et associatif : Samedi 29 novembre 2014
Invitation à participer à la Journée de la psychiatrie de l'Est « Alcool : Nouvelles Pratiques »
(Faculté dentaire Strasbourg)
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
60
Formation des professionnels de santé durant l’année 2014
Titre
Date
Formation du personnel
31 Mars 2014
23 Avril 2014
DES Hépatologie
L’ALBATROS Congrès
International
d’Addictologie
DESC d’Addictologie 2014
Formation avec FMC
généraliste
Formation des médecins
du travail en collaboration
avec la médecine du travail
des HUS et la DIRRECTE
Alsace
Lieu
Service d’hépato
gastroentérologie du
NHC des HUS
Description /Thèmes
- Présentation du SELHVA
- Actualités dans les hépatites virales
chroniques B et C
Intervenants
Pr Michel DOFFOEL
Dr François HABERSETZER
Mr Frédéric CHAFFRAIX
Strasbourg
Quizz Hépatologie – Cas Clinique
Pr Michel DOFFOEL
PARIS
Favoriser le dépistage des maladies
chroniques du foie, des hépatites B et C et du
VIH ainsi que l’accès aux soins chez les
usagers de substances psycho-actives (USPA)
à l’aide d’un FibroScan mobile en CSAPA.
Dr Jean Philippe LANG
Mr Frédéric CHAFFRAIX
17 juin 2014
Strasbourg - Clinique
Psychiatrique HUS
Salle Polyvalente
Recommandations 2014 :
- Parcours de soins et soins psychiatriques et
addictologique
- Dépistage des hépatites et du VIH et des
maladies chroniques du foie en CSAPA :
Projet FibroScan
- Présentation du programme d’éducation
thérapeutique du SELVHA
18 juin 2014
STRASBOURG
Les Hépatites Virales de A à Z
Pr Michel DOFFOEL
Mr Frédéric CHAFFRAIX
ILLKIRCH
Journée d’information pour les Professionnels
de la Santé au Travail – Actualité en matière
d’hépatites virales.
-Présentation Association SOS hépatites
Alsace et Service Expert de lutte contre les
Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA)
- Epidémiologie et facteurs de risques des
hépatites B et C
- Dépistage des hépatites virales B et C
Troubles psychiatriques, troubles cognitifs et
conduites addictives dans l’hépatite chronique
C non traitée
- Evolution thérapeutique dans les hépatites
chroniques B et C
Pr Michel DOFFOEL
Dr François HABERSETZER
Dr Jean Philippe LANG
Mr Frédéric CHAFFRAIX
Pr Alain CANTINEAU,
Président IUSTE
Pr Maria GONZALEZ
Dr Brigitte BANNEROT
4/5 avril 2014
6 juin 2014
14 octobre
2014
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
Pr Michel DOFFOEL
Dr Jean Philippe LANG
Mr Frédéric CHAFFRAIX
61
Formations en partenariat avec l’industrie pharmaceutique en 2014
Industrie pharmaceutique
Date
Lieu
Gilead
12 février
2014
Hôtel
«Le Régent »
Strasbourg
Gilead
19 février
2014
Strasbourg
Gilead
20-21 Juin
2014
Hôtel à la Cour
d’Alsace
67210 Obernai
Description /Thèmes
Intervenants
Une nouvelle année dans
la prise en charge de l‘hépatite virale C
- Le point sur le dépistage du VHB & VHC
Pr Michel DOFFOEL
- Etudes cliniques des nouveaux traitements
Dr François HABERSETZER
antiviraux directs.
- Quels nouveaux schémas thérapeutiques
&pour quels patients?
Pr Michel DOFFOEL
Co-infection VIH VHC
Dr François HABERSETZER
Dr David REY (Trait d’Union)
Hépatologie en perspective
Actualités sur les hépatites
HEPICURE Alsace
Quel parcours de soins dans l’hépatite C
pour demain ?
Décision Santé / Gilead
Comment les structures de proximité
peuvent optimiser le parcours de soins de
l’hépatite C ?
- Epidémiologie et parcours de soins de
l’hépatite C en Alsace
- Retour d’expériences
> Dépistage des maladies chroniques du
foie et accès aux soins des USPA en
CSAPA-Alsace
> Réseau des micro-structures médicales
(RMS Alsace) : une nouvelle pratique
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
Pr Michel DOFFOEL
Dr François HABERSETZER
-
-
-
Pr Michel DOFFOEL
Dr François HABERSETZER
Dr Jean Philippe LANG
Mr Frédéric CHAFFRAIX
Mme Florence ERNWEIN
Mr Pascal PULL (SOS
hépatites)
Dr Alexandre FELTZ, Adjoint
au Maire de Strasbourg en
charge de la Santé
Dr Tariq EL EMRINI, Adjoint
au Directeur de la Protection
et de la Promotion de la
Santé, ARS Alsace
Dr Christian CHARTIER
Médecin du CIDDIST de
Strasbourg, Conseil Général
du Bas-Rhin
Dr George-Henri
62
médicale entre la ville et l’hôpital
> Education thérapeutique des patients : de
nouveaux enjeux pour le parcours de soins
des patients VHC
- Table ronde : comment améliorer la
coordination du parcours de soins
des patients ?
-
-
-
Décision Santé / Gilead
26 Novembre
2014
MAISON DE
L’UNESCO
Paris
Bristol Myers Squibb
(BMS)
11 décembre
2014
Strasbourg,
Biocluster des
Haras
HEPICURE National
Table ronde : comment optimiser l’ETP au
service d’une meilleure relation patient ?
Le Réseau des micro-structures médicales :
une nouvelle pratique médicale entre la ville
et l’hôpital
Prise en charge des patients atteints
d’hépatite chronique C
Dernières nouveautés dans le traitement
de l’hépatite C
Etudes présentées au congrès de l’AASLD
MELENOTTE, Coordinateur
des micro-structures
médicales, association
ITHAQUE, Strasbourg
Dr Anne-Marie WEISS,
Service d’hépato-gastroentérologie, CH de Colmar
Dr Robert BADER, Service
hépato-gastro-entérologie, CH
de Mulhouse
Dr Catherine BRONNER,
Médecin Généraliste,
Association Ithaque,
Strasbourg
Dr Yeliz GENCER, Médecin,
Coordinateur Médical de
l’Association GALA,
Strasbourg
Dr Michel KLEWANSKY
Hépato-gastro-entérologue
libéral, Illkirch Graffenstaden
Dr Claire ROLLANDJACQUEMIN, Médecin
Généraliste au sein d’une
micro-structure à Strasbourg
- Mr Frédéric CHAFFRAIX
- Mme Florence ERNWEIN
- George Henri Melenotte,
Coordinateur des microstructures médicales, Ithaque
Pr Michel DOFFOEL
Dr François HABERSETZER
Les formations du programme FibroScan pour les CSAPA et centres de soins sont détaillées dans le chapitre correspondant.
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Rapport d’activité 2014
63
7. Place des associations d’usagers
Structure : SOS Hépatites Alsace
Dispositif : Intervention de l’association de patients au sein du service d’hépatologie
du CHRU de Strasbourg et du CH de Colmar
Objectifs du dispositif : Améliorer l’accès aux soins et la qualité de vie des personnes
souffrant d’hépatites virales et de coïnfections par un accompagnement personnalisé autour
de leurs maladies et leurs traitements associés. Accompagner le patient dans l’entrée en
soin et le préparer au traitement. Prévenir le malade et surtout l’entourage des effets parfois
délétères du traitement afin qu’il puisse exercer une vigilance accrue par rapport à
d’éventuels passages à l’acte et troubles métaboliques. Assurer un soutien continu aux
personnes, et ainsi améliorer l’observance du traitement et potentialiser le succès du
traitement. Assurer un soutien pendant les périodes de situation d’échecs thérapeutiques.
Partager les expériences et rompre l’isolement. Prévenir les contaminations intra familiales
et favoriser le dépistage et la vaccination de l’entourage. Participation des Patients Experts
de SOS Hépatites Alsace dans les consultations d’hépato-gastrologie et lors des séances
d’initiation du traitement avec les infirmières formées à l’ETP à Strasbourg et Colmar.
Déplacement au chevet de personnes hospitalisées et qui n’ont pas de famille ou bien en
sont très éloignées. Participation aux consultations avancées du service du Service Expert
de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) dans les 11 Centre de soins du
Programme FibroScan.
Acteurs du dispositif :
- Service d’hépatologie, des Hôpitaux Universitaire de Strasbourg, Pr Michel Doffoel,
Dr François Habersetzer, Infirmière d’ETP, diététiciennes et assistante sociale.
- Service d’hépatologie, des Hôpitaux Civil de Colmar, Dr Anne Marie Weiss, et du
- Service d’hépatologie du Centre Hospitalier de Mulhouse, Dr Robert Bader.
- Pôle Psychiatrie Santé Mentale des HUS, Dr Jean-Philippe Lang : orientation pour
prise en charge psychiatrique.
- CSAPA et Centre de soins de la Maison d’Arrêt de Strasbourg
Population cible : A Strasbourg 3000 malades avec une hépatite C et 900 malades avec
une hépatite B sont suivis dans ce service. 800 détenus de la Maison d’Arrêt de Strasbourg
Partenaires : Médecins traitant, pharmaciens d’officine, assurance maladie …
Outils utilisés : Création de livrets d’information et d’accompagnement aux multi-thérapies
pour le patient, outils utilisés dans le programme d’ETP du Service Expert de Lutte contre les
Hépatites Virales Alsace (SELHVA). Réunion de coordination des acteurs du Programme
d’ETP
Modèle de financement : ARS Alsace Enveloppe Prévention, Promotion de la Santé :
Contrat Pluriannuelle d’Objectif et de Moyens 2012-2014. Co financements avec la Ville de
Strasbourg, la Ville de Mulhouse et le Conseil General du Bas Rhin.
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
64
Forces et éléments incitatifs : Aucun hépatant à qui est proposé la présence d’un patient
expert n’a refusé sa présence lors des Séances d’ETP. Les permanences et séances d’ETP
avec le Patient Expert permettent aux hépatants d’avoir un autre regard sur la maladie et les
traitements et de pouvoir échanger sur les aspects important de la qualité de vie et de
l’observance avec des « truc et astuces ». Cela permet également d’avoir des informations
ou des réponses à leurs questions sur leur bilan, sur la mise sous traitement, sur une
recherche éventuelle d’hébergement. Cela permet aux services d’hépatologie d’avoir de
meilleurs retours sur la qualité de la prise en soins et permettre de l’améliorer de façon plus
réactive.
Faiblesses : Cette action implique un lien fort entre les différents acteurs qui doivent tous
être convaincu de l’intérêt de cette démarche pour le patient de mettre tout en œuvre pour
qu’il y adhère. En général, les patients que l’association suit lors des séances d’ETP ne se
dirigent pas vers le lieu d’accueil. Cela pose question. En effet, nous pouvons supposer que
le patient ne comprend pas forcément que l’hépatologue n’est pas le seul spécialiste,
l’association peut lui apporter d’autres réponses pratiques et utiles (par exemple effets
secondaires dus au traitement..). L’association est également relais entre le patient et sa
famille. Les Patients Experts peuvent leur parler du changement de relations qui va s’opérer
pendant et après le traitement.
Résultats obtenus : En 2014, 108 personnes ont bénéficié de l’expertise des Patients
Experts de SOS hépatites Alsace dans sur la région
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
65
8. Rapport National d’Experts Hépatites B et C
La Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins a constitué un comité de suivi
national du plan National contre les Hépatites 2009-2012 composé de représentants des
établissements de santé, des réseaux, des professionnels de santé, des associations
représentants les malades et les usagers et de l’administration sanitaire et sociale
En marge de ce plan, il a été demandé par la Ministre de la Santé d’établir un rapport sur la
prise en charge médico-sociale des personnes infectées par les virus des hépatites B et C.
Ce rapport est composé de plusieurs thématiques réparties en chapitres. Ces chapitres sont
structurés autour de 4 grands thèmes communs (Etats des lieux, Faiblesses, Points Forts,
Recommandations) Le contenu est discuté et débattu par un groupe d’experts médicaux et
sociaux composé par les responsables de groupes.
Le chapitre 17 « Organisation et parcours des soins » a été confié au Pr Michel DOFFOEL.
Participants :
Frédéric CHAFFRAIX, Coordonnateur du SELHVA, Hôpitaux Universitaire de
Strasbourg
Géraldine ROSET, Assurance Maladie,
George-Henri MELENOTTE, Coordination Nationale des Réseaux de Microstructures
(CNRMS),
Jean-Philippe LANG, SELHVA et Centre Hospitalier d’Erstein,
Claire ROLLAND-JACQUEMIN, Réseau des Microstructures Médicales (RMS),
Marie-Odile BRASS, Association GALA (ACT), Groupement Associatif pour le
Logement et l’Accompagnement,
Chantal RIOU, SOS Hépatites Fédération,
Thierry FONTANGES, Centre des maladies de l'appareil digestif Endo-Nord Isère,
Nassir MESSAADI, ANGREHC - Association Nationale des Généralistes pour la
Recherche et l'Etude sur les Hépatopathies Chroniques,
Marion THIERRY-MIEG, Réseau Canebière,
Réunions de travail physiques et téléphoniques les 1er juillet et 8 octobre à Strasbourg
Texte final du Rapport disponible sur :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Prise_en_charge_Hepatites_2014.pdf
Le Dr François HABERSETZER a participé au groupe de travail sur les « Conséquences
cliniques et traitement de l'infection par le virus de l'hépatite B » (Chapitre 8).
Le Dr Jean-Philippe LANG a participé au groupe de travail « Hépatites B et C et
comorbidités: usage de drogues, manifestations psychiatriques ». (Chapitre 13)
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Rapport d’activité 2014
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9. Participation à l’élaboration, la mise en œuvre et le
suivi de la politique nationale et régionale de lutte
contre les hépatites
Au niveau national
Direction Générale de la Santé Hépatites B et C
Comité de suivi du Rapport d’Experts
Le Pr Michel DOFFOEL et Mr Frédéric CHAFFRAIX sont membres de ce comité.
Date de réunion : 18 décembre 2014 à Paris.
Association Française d’Etude du Foie (AFEF)
Le Pr Michel DOFFOEL et le Dr François HABERSETZER sont membres de l’AFEF et
participent régulièrement aux réunions semestrielles.
Dates de réunion : Colloque annuel 24 au 27 septembre 2014 au CNIT à Paris
L'association se compose de 430 membres (hépatologues, chirurgiens, chercheurs,
anatomopathologistes, radiologues).
Objectifs
Lutter contre les maladies du foie par :
des actions de formation auprès des professionnels de santé,
des actions d'information et de prévention auprès du grand public,
un soutien à la recherche.
Favoriser les échanges scientifiques entre hépatologues et autres disciplines liées aux
maladies du foie par :
l'organisation de réunions scientifiques,
la publication de travaux en hépatologie.
Participer au développement de l'hépatologie dans les pays francophones en voie de
développement.
Actions diversifiées
Activités cliniques et scientifiques
Prévention et dépistage,
Collecte et diffusion des informations sur les maladies du foie,
Optimisation de la prise en charge des patients,
Formation continue des professionnels de santé en France et dans les pays en voie
de développement,
Recherche médicale (financement de projets de recherche clinique et fondamentale).
Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux Hépatites (FNPRRH).
Le Pr Michel DOFFOEL est le représentant pour l’Alsace.
Le Dr François Habersetzer et Mr Frédéric CHAFFRAIX
ont participé à l’Assemblée Générale du 17 décembre 2014.
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Rapport d’activité 2014
67
Objectifs :
de rassembler l'essentiel des connaissances sur l'épidémiologie, l'histoire naturelle et
le traitement de l'hépatite C ;
de diffuser les informations de façon objective et non partisane ;
de partager cette compétence avec les autres institutions, réseaux ou instituts
s'intéressant à l'hépatite C. Ceci signifie que la fédération, entre autres missions,
participera aux actions suivantes :
• promotion des études de recherche clinique et expérimentales
• mise en place des registres des patients, en particulier dans le cadre des
essais contrôlés randomisés
• mise en place de réseaux de veille sanitaire
• harmonisation des relations avec l'industrie pharmaceutique
• des mesures cliniques
• renforcement des moyens de communication entre les équipes (Internet...)
-
de coordonner les actions des pôles de référence et réseaux hépatites notamment
dans le cadre des missions qui leur incombent définies par les circulaires
ministérielles du 8 mai 1995, du 29 janvier 1999 et de toute autre circulaire et de tout
texte officiel relatif aux pôles et réseaux.
Le domaine d'activité de la Fédération concerne l'activité professionnelle, l'organisation des
soins et des procédures (notamment les recommandations de pratique clinique) et
l'information des médecins et des patients.
Au niveau régional
Agence Régionale de Santé (ARS)
Le SELHVA a rencontré Monsieur Laurent Habert, le Directeur General de l’ARS le 1er
octobre 2014 pour faire un point sur les missions du Service Expert.
En outre, le SELHVA en collaboration avec SOS hépatites Alsace participe à l’élaboration, la
mise en œuvre et le suivi de la politique régionale de lutte contre les hépatites notamment
lors des Comités de Pilotages Régionaux Vaccination et Education Thérapeutique du Patient
ainsi qu’à la Conférence Régionale de Santé et de l’Autonomie (CRSA).
Fréderic CHAFFRAIX et Carmen HADEY ont participé régulièrement aux réunions de ces
instances.
Date de réunion du COPIL ETP : 27 janvier 2014
Date de réunion du COPIL vaccination : 26 juin 2014
COREVIH Alsace
Le SELHVA est membre du Collège 1 « Représentants des établissements de santé,
sociaux ou médico-sociaux » de la COREVIH Alsace
Fréderic CHAFFRAIX, coordonnateur du SELHVA, participe aux travaux de la Commission
Prison.
Dates de réunion : 22 janvier, 12 et 17 mars, 5 mai, 6 juin, 1er juillet, 6 et 7 octobre 2014
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Rapport d’activité 2014
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10. Information du Public
Journée Mondiale contre les Hépatites
La Journée Mondiale contre les Hépatites se tient chaque année le 28 juillet.
Notre action s’est portée sur la communication en diffusant un dossier de presse comprenant
toutes les informations sur les hépatites virales et leur importance sur le territoire français et
alsacien en particulier avec un communiqué spécifique sur le dépistage. Ce dossier réalisé
en partenariat avec l’association de patients SOS hépatites Alsace et le Labex HepSYS de
l’INSERM inclut les centres de dépistage et de vaccination de la région (Annexe 10).
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Journée Nationale Patients Entourage Hépatites B et C
Sous l’égide de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF) et de la Fédération
nationale des Pôles de références et Réseaux Hépatites (FPRH) la 4ème Journée
Nationale d’information et d’échanges destinée aux patients et à leur entourage
Hépatite B et Hépatite C a eu lieu le samedi 13 décembre 2014 de 10h00 à 13h00 dans 9
villes de France métropolitaine : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris,
Creteil et Strasbourg.
Cette journée fut l’occasion pour chacun de poser des
questions aux équipes médicales et soignantes
spécialisées mais aussi de partager des expériences et des
vécus.
Cette journée, organisée à Strasbourg par le Service Expert
de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace - SELHVA (ex
Pôle de Reference Hépatites Alsace), le Laboratoire
d'Excellence HepSys de l'INSERM et l’association de
patients SOS hépatites Alsace, s’est déroulé au Forum de
la Faculté de médecine de Strasbourg.
Des affiches ont été envoyées à nos partenaires et aux
services d’hépato gastroentérologie de la région ainsi qu’un
mailing aux médecins référents des patients suivis dans le
service du nouvel hôpital civil.
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Rapport d’activité 2014
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11. Nos partenaires en 2014
Ministère de la Santé
et des Affaires Sociales
Ithaque
RMS
Agence Régionale de
Santé d’Alsace
ALT
Hôpitaux Universitaires
de Strasbourg
CSAPA
USN1 à la Maison d’Arrêt
de Strasbourg Elsau
Trait d’Union
La PASS (Boussole)
CH Sélestat
Institut Hospitalo
Universitaire
Ville de Strasbourg
SOS Hépatites Alsace
CH Wissembourg
CSAPA
CH de Saverne
Centre de Soins de
Suite et de
Réadaptation en
Addictologie «
Marienbronn »
(CSSRA)
ANRS
CH Erstein
INSERM
Labex HepSYS
InVS
Assurance Maladie
-DRSM
CH Haguenau
EPSAN Brumath
Service Médico
Psychologique Régional
Centre d’Information
Régional
Drogue et Dépendance
(CIRDD)
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Rapport d’activité 2014
72
Université de
Strasbourg
Sida Info Service
Clinique des 3
frontières St Louis
CH de Mulhouse
CH de Colmar
Association Rhénane
de Formation Continue
en HépatoGastroentérologie
(ARFCHP)
Laboratoire
Bristol-Myers Squibb
Laboratoire
JANSSEN
CILAG
Laboratoire ABBVIE
Laboratoire
GILEAD
Sciences
Laboratoire MSD
Laboratoire
LUNDBECK
COREVIH Alsace
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Rapport d’activité 2014
73
12. Compte rendu financier 2014
DEPENSES
ETP
Dépenses de personnel non
médical
Dépenses de personnel médical
sous total
Coût
2,70
90 140,95 €
1,44
4,14
102 537,46 €
192 678,41 €
Dépenses médicales:
Dépenses déplacements:
Dotations annuelles d'amortissement
69,40 €
3 475,76 €
14 670,93 €
TOTAL DES CHARGES INDIRECTES IMPUTEES AU SELHVA:
44 796,76 €
TOTAL DES CHARGES IMPUTEES AU SELHVA:
255 691,27 €
RECETTES
Dotation MIGAC 2014 - SELHVA
Dotation ARS 2014 - Projet FibroScan
80 860,00 €
50 000,00 €
Financement Labo. JANSSEN IDE ETP
48 320,34 €
Consultanat
Recettes externes
6 780,49 €
CNP
CS
Actes CCAM
TOTAL DES RECETTES IMPUTEES AU SELHVA:
Résultat
NB: solde créditeur antérieur (UF spécifique SELHVA créé en 2012; cumul des
crédits non utilisés au titre des années 2012 et 2013):
6 808,00 €
3 162,50 €
15 252,30 €
211 183,63 €
- 44 507,64 €
324 624,10 €
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Rapport d’activité 2014
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13. Perspectives
Organisation et parcours de soins :
o
L’organisation du parcours de soins du patient va s’adapter aux évolutions
thérapeutiques et sociales.
 Réflexion autour de la mise en place d’actions de dépistage avec les
Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) en collaboration
avec les acteurs de prévention et de soins (centre de soins,
associations de patients,…)
 Développement de projets coordonnés de soins en lien avec les
services d’hépato-gastroentérologie des hôpitaux généraux et des
hépato-gastroentérologues libéraux de la région dans le but
d’améliorer le parcours et la prise en soins des patients.
 Mise en place d’un protocole de coopération entre professionnels
santé « mesure de l’élastométrie du foie avec l’appareil de mesure
FibroScan en lieu et place d’un médecin ». Ce protocole a pour objet
de confier à l’IDE la réalisation de l’acte technique, le rôle du médecin
spécialiste se limitant à l’interprétation du résultat. Une telle démarche
pourrait permettre d’optimiser l’accès et l’organisation des soins.
o Le programme « FibroScan® en centre de soins » concernant le dépistage
des hépatites B et C et des maladies chroniques du foie en général sera
étendu à l'ensemble des CSAPA de la région Alsace sous réserve de
financements spécifiques tant en personnel qu’en matériel. Un suivi annuel
par FibroScan® est indiqué chez les patients ayant une hépatite chronique B
ou C non traitée afin d’évaluer l’évolution de la fibrose. Il en est de même chez
les patients ayant une maladie chronique du foie non virale, notamment liée à
l’alcool. Ainsi, la mise à disposition de FibroScan® portable dans les CSAPA
contribuerait à la généralisation du dépistage et du suivi des maladies
chroniques du foie, en particulier des hépatites virales B et C. Les résultats
collectés sur des fiches seront exploitées en 2015, en centrant sur les
modifications du parcours de soins, en facilitant le dépistage avec un meilleur
accès aux traitements antiviraux et à une prise en soins personnalisé des
usagers
o Un site internet dédié au SELHVA et aux hépatites pour le grand public et les
professionnels de santé est en cours de réalisation avec un module
Télémédecine pour améliorer la coordination des soins sur le territoire
alsacien.
o Un logiciel spécifique à la tenue de RCP hépatites pour faciliter l’organisation
et améliorer la sécurité des données des patients et la veille sanitaire est
également en cours de finalisation
Poursuite de la formation de l’ensemble des des professionnels de santé :
o Formation des médecins spécialistes
o Formation des médecins généralistes
o Formation des pharmaciens
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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Développement de l’activité de participation à l’élaboration, la mise en œuvre et
le suivi de la politique nationale et régionale de lutte contre les hépatites :
o En participant au Comité de suivi (et comité restreint) du Rapport d’experts
des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C.
o En participant aux travaux des groupes de travail organisés par l’ARS sur les
thématiques liés aux missions du SELHVA.
o En continuant le travail engagé sur la co infection avec le COREVIH Alsace
Recherche clinique :
o Poursuivre et développer une immunothérapie dans le cadre d'un projet de
recherche translationnelle pour le traitement des hépatites chroniques B après
avoir démontré la pertinence de ce concept dans le cas de l’hépatite C.
o Evaluer des nouveaux traitements de l’hépatite chronique C dans le cadre
d’une recherche translationnelle développée avec l’Unité Inserm 1110/LabEx
HepSys en développant des inhibiteurs d’entrée du virus de l’hépatite C et en
participant à la constitution de cohortes de patients et à l’évaluation des
nouveaux traitements antiviraux.
o Ces projets se concrétisent au sein d’une équipe pluridisciplinaire incluant le
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales, l’Unité 1110 de
l’Inserm/LabEx HepSys (Directeur Professeur Thomas F Baumert) et le CIC
(Chef de Service Professeur Jérôme de Sèze, Docteur Catherine Mutter).
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14. ANNEXES
Annexe 1 : Schéma d’organisation du dépistage des maladies
chroniques du foie par FibroScan® en CSAPA/USN1
Annexe 2 : Notice d’information
Programme FibroScan®
et formulaire consentement
Annexe 3 : Fiche de dépistage et de suivi du Programme
FibroScan®
Annexe 4 : Livret du Traitement contre l’hépatite C
Annexe 5 : Dossier de Presse Journée Mondiale de lutte contre
les Hépatites 2013
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Annexe 1
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Annexe 2
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Annexe 3
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Annexe 4
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Annexe 5
LES HEPATITES VIRALES : DES MALADIES SILENCIEUSES
QUI SE CONTROLENT ET PEUVENT SE GUERIR
28 JUILLET 2014
Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace
(SELHVA)
avec:
Et soutenu par :
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
90
Sommaire
Communiqué de presse ……………………………………………………………………………………………
p. 3
Tableau comparatif entre les hépatites B et C et le VIH/sida ...………………………………….
p. 4
Visuel de la campagne d’incitation au dépistage …………………………………………….………..
p. 5
La situation épidémiologique en France…………………………………………………………………….
p. 6
Hépatite B : l’essentiel……………..………………………………………………..……………………………
p. 7
Hépatite C : l’essentiel………………………………………………………………………………….………..
p. 10
Annexes
Les Centres de Dépistages et de Vaccinations………………………………………..………………….
p. 13
Les contacts Presse……………………………………………………………………………………………………. p. 14
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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COMMUNIQUE DE PRESSE
28 JUILLET 2014 :
ème
4
Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites,
organisée1 par
LES HEPATITES VIRALES : DES MALADIES SILENCIEUSES
QUI SE CONTROLENT ET PEUVENT SE GUERIR
Des maladies d’autant plus silencieuses qui concernent 500 000 personnes, pour les
hépatites chroniques B et C en France et près de 27 000 en Alsace, dont la moitié ne le
savent pas. Une personne dépistée tôt concourt à la réduction des risques de transmission
du virus.
En l’absence de dépistage, ces hépatites chroniques peuvent évoluer vers une cirrhose et/ou
un cancer du foie.
En comparaison avec le VIH, 150 000 personnes sont infectées en France dont 1/3
l’ignorent.
Il y a 3 fois plus de personnes séropositives aux hépatites virales B et C qu’au VIH.
Le dernier Rapport d’Expert sur la prise en charge de personnes infectées par les hépatites
B et C propose de réaliser les tests de dépistages systématiquement avec celui du VIH car il
existe des facteurs de risque identiques…
Plus de 7 000 nouvelles contaminations par an dont plus de 2 000 sont évitables grâce à la
vaccination contre l’hépatite B. Les hépatites B et C, sont responsables de 4 000 morts
chaque année en France et d’un mort toutes les 30 secondes dans le monde ! C’est plus
que les accidents de la route, et 12 fois plus que le Sida aujourd’hui !
Contre l’hépatite C, de nouveaux traitements plus efficaces et mieux tolérés existent.
Réagissez, Informez-vous et dépistez-vous !
Action à Strasbourg
le lundi 28 juillet 2014
Stand d’information de 10h à 18h
tenu par SOS hépatites Alsace et le SELHVA
dans le hall d’accueil du Nouvel Hôpital Civil des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
1 http://www.who.int/campaigns/hepatitis-day/2014/fr/
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Rapport d’activité 2014
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Tableau comparatif entre les hépatites B et C et le VIH/sida
Nombre de nouvelles
infections par an
Nombre de personnes
en infection chronique
Nombre de décès par an
- imputables au virus2
- associés au virus
Nombre de personnes
ignorant leur
séropositivité
Nombre de tests réalisés
par an3
VHB
VHC
VIH/sida
2 578
4 400
6 500
280 821
232 196
150 000
1 327
1 507
2 646
3 618
396
154 000
100 000
50 000
3 400 000
3 400 000
4 980 000
Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites d’Alsace (SELHVA)
En collaboration avec :
Et soutenu par :
2 BEH N°27 du 01/07/2008
3BEH N°19 du 21/05/2013 -Dépistage des hépatites B et C en France en 2010, enquête LaboHep 2010
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Rapport d’activité 2014
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La situation épidémiologique en France
Les hépatites virales sont mal connues du grand public. Combien en existe-il ? Comment se
contamine-t-on ? Y a-t-il des traitements ? Ces infections sont-elles graves, voire mortelles ? Peut-on
en guérir ? Autant de questions auxquelles peu de personnes savent répondre, y compris chez les
professionnels de santé.
Pourcentage et nombre de personnes infectées dans la population française
Le virus de l’hépatite C (VHC) est 10 fois plus contagieux que le virus VIH. Celui de l’hépatite B (VHB)
l’est 100 fois plus. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’en France 232 000 personnes sont
infectées par le VHC et 280 000 par le VHB. C’est 3 fois plus que le nombre de personnes
séropositives pour le VIH/sida.
En Alsace, 26 800 personnes sont infectées : 10 000 personnes ont une hépatite C et 16 800 une
hépatite B. C’est en Alsace que la fréquence de l’hépatite B est la plus élevée (2 fois supérieure à la
moyenne nationale).
Nombre de nouvelles infections annuelles
Cette tendance ne devrait pas s’inverser dans les prochaines années puisqu’il y a encore en France
chaque année 2 600 nouvelles infections par le VHB et jusqu’à 4 400 par le VHC.
Connaissance du statut sérologique
Des mesures incitatives telles que le remboursement à 100 % du dépistage de l’hépatite C en 1993 et
plusieurs plans nationaux de lutte contre l’hépatite C depuis 1999 ont permis d’augmenter la
connaissance du statut sérologique dans la population française.
Cependant, les objectifs qui étaient visés à la fin du premier plan national en 2002 sont encore loin
d’être atteints en 2013 puisqu’une personne infectée sur deux ignore qu’elle est contaminée par le
VHB ou le VHC (55 % pour le VHB, 43 % pour le VHC). Au total, ce sont 100 000 personnes pour
l’hépatite C et 150 000 personnes pour l’hépatite B qui ignorent qu’elles sont infectées.
De plus, le nombre de découvertes fortuites (à l’occasion d’un bilan de santé, d’un examen médical,
d’un don de sang, etc) a augmenté ces dernières années, passant de 46 à 57 % entre 2001 et 2007
pour l’hépatite C. En 2010, le nombre de découvertes fortuites était de 61% pour l’hépatite B.
Le dépistage tardif des hépatites diminue les chances de guérison ! Plus l’hépatite est dépistée
tard, plus la maladie risque d’être sévère. Ainsi le dépistage doit être une priorité.
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Rapport d’activité 2014
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Hépatite B : l’essentiel
L’hépatite B en chiffres
L’hépatite B est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus répandue dans le monde et la plus
meurtrière : 2 milliards d’individus, soit un tiers de la population mondiale, ont déjà été en contact
avec le virus. 350 millions de personnes sont atteintes d’une hépatite chronique B et 2 millions en
décèdent par an.
Le virus de l’hépatite B est la deuxième cause de cancer dans le monde après le tabac.
En France, la situation n’est pas moins préoccupante : près de 3,1 millions4 de personnes ont eu un
contact antérieur avec le VHB et 280 000 ont une infection chronique par le VHB. Ce virus est
particulièrement contagieux. On sait prévenir l’infection mais pas la guérir car il persiste un réservoir
(ADN super enroulé) dans le foie qu’aucun médicament ne peut atteindre actuellement. Ainsi
l’organisme ne peut éliminer définitivement le virus. Ce dernier est responsable de cirrhoses dans
20% des cas après 10 à 20 ans d’évolution et de cancers du foie dans 40% des cas en l’absence de
traitement. Chaque année, 2 600 personnes sont nouvellement contaminées par le VHB et 1 300
personnes décèdent de leur infection.
Les principales causes de contamination sont : la transmission de la mère infectée à son enfant à la
naissance, les relations sexuelles non protégées, les séjours dans les pays endémiques (Asie du Sud
Est et Afrique subsaharienne), les soins invasifs, l’entourage familial d’une personne infecté et
l’usage de drogues par voie intraveineuse ou intranasale.
Le dépistage
Le dépistage de l’hépatite B est :
 Obligatoire au 6ème mois de grossesse. Le marqueur à rechercher est l’antigène HBs
(AgHBs).
Recommandé pour les partenaires sexuels et l’entourage proche (vivant sous le même toit)
de sujets atteints d’infection aiguë ou chronique par le VHB, les personnes infectées par le
VIH ou le virus de l’hépatite C et, avant vaccination, pour les migrants de première ou
seconde génération originaires de zones de forte endémie.
Il est également à réaliser avant de vacciner les personnes exposées à un risque
d’infection : personnes originaires de pays où la maladie est fréquente (en Afrique et en
Asie notamment), voyageurs dans les mêmes pays, entourage proche d’une personne
ayant une hépatite B, usagers de drogue injectable, personnes ayant des relations sexuelles
non protégées avec des partenaires multiples.
L’évolution de la maladie
Chez l’adulte, l’organisme va éliminer le virus spontanément dans les 6 mois suivant l’infection aigüe
(90 à 95% des cas). Chez les enfants l’élimination du virus intervient plus rarement (10 % chez les
bébés de 0-1 ans, et 70% chez les enfants de 1-4ans). On parle alors de guérison spontanée, puisque
l’organisme a éliminé le virus sans traitement particulier. Cependant, chez 5 à 10% des patients
adultes, l’hépatite B va persister et évoluer vers la chronicité après un délai de 6 mois.
4 InVS, Prévalence des hépatites B et C en France en 2004
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Rapport d’activité 2014
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L'hépatite B aiguë est le plus souvent asymptomatique. Elle peut provoquer des symptômes à type
de syndrome pseudo-grippal (perte d'appétit, troubles digestifs, nausées, vomissements, fatigue…).
Il existe rarement un ictère (jaunisse).
A l’heure actuelle il est quasiment impossible de guérir d'une hépatite B chronique, ce qui implique
la poursuite d’un traitement au long cours, voire pour toute la vie (uniquement pour les analogues).
Il existe actuellement 3 médicaments différents (l’interféron pégylé administré pendant 48 heures,
le ténofovir et l’entécavir) qui permettent de contrôler la multiplication virale chez 90% des
patients et de stopper la progression de la maladie, ce qui évite les complications. Dans les
prochaines années, de nouvelles molécules devraient encore améliorer les chances de succès.
L’impact de la maladie
Les effets de la maladie (fatigue, anxiété, épisodes dépressifs, troubles du sommeil, de la
concentration ou de la mémoire…) peuvent être très gênants pour les patients et avoir un impact
plus ou moins important sur leur vie professionnelle, sociale, relationnelle, affective, sexuelle, sur
leur santé physique ou sur leur bien-être psychologique. Etre aidé et accompagné par son entourage,
par des travailleurs sociaux, des associations de patients et des médecins peut s’avérer indispensable
pour réajuster les projets familiaux et professionnels.
Tous ces acteurs travaillent en multi partenariat afin d’accompagner le patient et son entourage dans
la maladie.
La prévention des infections
Le VHB se transmet, le plus souvent lors de relations sexuelles non protégées et par contact avec du
sang (seringues ou piercing par exemple). Il peut également être transmis lors du 3 ème trimestre de la
grossesse et au moment de l’accouchement si la mère est infectée. Pour éviter la transmission au
nouveau-né, une sérovaccination est pratiquée à la naissance dans les 24 premières heures de la vie.
Contre l'hépatite B, la meilleure prévention est le vaccin. L’association SOS hépatites témoigne
régulièrement des conséquences graves de l’hépatite B et demandent avec le Service Expert de
Lutte contre les Hépatites Virales que les pouvoirs publics relancent les campagnes de vaccination
auprès des personnes exposées.
56 % des nouvelles infections seraient évitables si les recommandations de vaccination étaient
respectées.
La politique de vaccination contre le VHB en France prévoit la vaccination des personnes exposées à
un risque élevé, des nourrissons, ainsi que le rattrapage des enfants et adolescents de moins de 16
ans.
En pratique, le vaccin est actuellement
Obligatoire pour les personnes exerçant une activité professionnelle les exposant à des
risques de contamination dans un établissement ou organisme de soins ou de prévention,
public ou privé.
Recommandée chez les nourrissons et en rattrapage chez les enfants et adolescents jusqu’à
l’âge de 15 ans révolus, à raison d’une première injection chez le nourrisson à partir de 2
mois, complétée par 2 autres injections à 3 et 4 mois.
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Depuis 2008, le vaccin est proposé en une seule injection, chez les nourrissons, avec 5 autres
vaccins et se nomme « HEXAVALENT ». Entre 2008 et 2011, la couverture vaccinale des
enfants de 2 ans est passée de 47 à 72,75 %
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
Recommandée également chez les personnes à risque élevé d’exposition :
personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ;
hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ;
partenaires sexuels et entourage proche (vivant sous le même toit) d’une personne infectée
par le VHB ou porteur chronique de l’antigène HBs ;
voyageurs et personnes amenés à résider dans les pays de moyenne ou de forte endémie ;
usagers de drogues par voie intraveineuse et/ou intra nasale;
patients adultes accueillis dans les institutions psychiatriques ;
patients susceptibles de recevoir des transfusions massives et/ou itératives ou des
médicaments dérivés du sang (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux), personnes
candidates à une greffe d’organe, de tissu ou de cellules ;
personnes détenues ;
personnes qui, dans le cadre d’activités professionnelles ou bénévoles, sont susceptibles
d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et autres produits
biologiques, soit directement (contact direct, projections), soit indirectement (manipulation
et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets). Il
s’agit notamment des professionnels de santé, des secouristes, des gardiens de prison, des
éboueurs, des égoutiers, des policiers, des tatoueurs, etc.
La vaccination n’est bien sûr pas exclusive dans la prévention. Parmi les autres mesures comme pour
l’ensemble des infections sexuellement transmissibles (IST), le préservatif tient une place
primordiale dans la lutte contre l’hépatite B.
Il n’y a aucun risque de transmission dans la plupart des gestes de la vie quotidienne : s’embrasser,
manger ensemble, partager le même verre, se serrer la main, etc., sont sans risque. Il faut
simplement éviter le partage de certains objets de toilette tels que rasoir, brosse à dents, coupeongles…
5 Certificats de santé du 24ème mois, Drees-InVS
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Hépatite C : l’essentiel
L’hépatite C est connue depuis 1989. Avant cette date les hépatites liées à ce virus étaient
dénommées non A non B
L’hépatite C en chiffres
L'hépatite C est une maladie relativement fréquente. Dans le monde, 180 millions de personnes sont
porteurs chroniques du virus de l’hépatite C (VHC) et 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement
infectées chaque année.
En France, 367 000 personnes sont infectées par le VHC dont 232 000 sont atteintes d’hépatite
chronique C. On enregistre entre 2 700 et 4 400 nouvelles contaminations et 3 600 décès par an. 43
% des personnes contaminées par le virus de l’hépatite C ignorent qu’elles sont porteuses du virus.
L’évolution de la maladie
On distingue 2 phases de la maladie :
aigüe : dans les 6 mois suivant la contamination
chronique : lorsque la maladie évolue depuis plus de 6 mois avec la persistance d’une
multiplication virale.
Le taux de guérison spontanée au stade aigu (sans traitement médicamenteux) est en moyenne de
30%.
Les symptômes d’une infection due au virus de l’hépatite C sont identiques à ceux de l’hépatite B
(état grippal, ictère…). Dans la plupart des cas (70 % à 80 %), le virus se développe sans manifestation
clinique apparente avec, après plusieurs années des conséquences potentiellement graves,
notamment la cirrhose et le cancer du foie chez 20% des patients, en l’absence de traitement
antiviral.
La prévention
Il n’existe pas de vaccin contre le virus de l’hépatite C.
Aujourd’hui la majorité des contaminations ont lieu lors de l’usage de drogues par voie intraveineuse
ou intra-nasale (échange de paille), de tatouages ou de piercings.
Les causes des expositions
Le VHC se transmet principalement par contact direct avec du sang ou des produits sanguins
contaminés.
Un quart des hépatites C sont dues aux transfusions de produits sanguins réalisées avant 1992
(sang, culots globulaires) et avant 1990 aux produits coagulants. Grâce à la sélection des donneurs,
au dépistage systématique chez les donneurs de sang et à des procédés d’inactivation, le risque de
transmission de l’hépatite C par transfusion est quasiment éliminé aujourd’hui. Mais pour un grand
nombre de ceux qui ont été contaminés lors de transfusion avant 1992 et qui ne sont pas dépistés, la
maladie peut continuer de progresser.
L’usage de drogues (par voie intraveineuse, par sniff ou fumées) représente aujourd’hui la
principale cause de contamination par le VHC (44% des nouveaux cas annuels) du fait du partage du
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Rapport d’activité 2014
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matériel entre consommateurs (paille, seringue, cuillère, coton, eau, garrot, pipes à crack…). A la
différence du VIH qui a une durée de vie à l’air libre de quelques minutes, le VHC peut résister
plusieurs jours.
Le VHC peut se transmettre à l’occasion de la réutilisation d’instruments qui ont pu être en contact
avec le sang d’une personne infectée et qui n’auraient pas été correctement stérilisés, lors de
certaines pratiques telles que le tatouage, le piercing, la scarification, lors de certains soins
médicaux (nosocomial, cathétérisme cardiaque, endoscopie, hémodialyse…) ou esthétiques
(épilation électrique, contour par tatouage)…
Pour éviter ces risques de transmission, l’application de nombreuses mesures a été imposée aux
professionnels de santé concernés parmi lesquelles : le respect des précautions d’hygiène, la
désinfection et la stérilisation adaptée, l’utilisation de matériel à usage unique.
Le risque d'infection par voie sexuelle est très rare, lié à des pratiques impliquant des saignements.
Le risque de transmission du VHC de la mère infectée à l’enfant est également très faible, moins de
5% (mais plus si la mère est atteinte d’une coïnfection hépatite C et VIH).
Il n’y a aucun risque de transmission dans la plupart des gestes de la vie quotidienne : s’embrasser,
manger ensemble, partager le même verre, se serrer la main, etc., sont des activités sans risque
d’infection. Il faut simplement éviter le partage de certains objets personnels tels que rasoir, brosse à
dents, coupe-ongles…
Les Traitements
Le traitement ancien associait interféron pégylé sous formes d’injections sous cutanées
hebdomadaires et ribavirine sous forme de comprimés.
La durée du traitement variait de 24 à 48 semaines en fonction du génotype avec des effets
indésirables fréquents et parfois sévères. De plus, le traitement était efficace en moyenne dans 60%
des cas.
Les nouveaux traitements (le Sofosbuvir et le Simeprevir qui ont obtenu l’AMM cette année, le
Daclatasvir qui peut être délivré dans le cadre d’une ATU de cohorte) qui sont associés entre eux
seront beaucoup mieux tolérés, de durée plus courte (12 à 24 semaines) et d’une efficacité accrue
avec 90% de guérison quelle que soit la variété (génotype) du virus.
L’arrivée en France en 2014 de nouveaux antiviraux C, apporte ainsi d’autres solutions
thérapeutiques pour tous les patients. Le coût de ces nouveaux traitements restreignent l’accès au
soins des patients en les limitant aux patients ayant une maladie du foie avancée avec une fibrose
sévère (F3-F4).
Efficacité
Tolérance
Effet Indésirables
Traitements anciens
60%
Moyenne
+++
Traitements actuels
90%
Bonne
0
L’Education Thérapeutique du Patient pour l’accompagner pendant le traitement et réduire
l’impact de la maladie
Les effets de la maladie et des traitements (fatigue, anxiété, épisodes dépressifs, lésions cutanées,
anémie, troubles du sommeil, de la concentration ou de la mémoire…) peuvent être très gênants
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Rapport d’activité 2014
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pour les malades. Ils ont un impact qui peut être préjudiciable sur leur vie professionnelle, sociale,
relationnelle, affective, sexuelle et sur leur santé physique ou leur bien-être psychologique.
Etre aidé et accompagné par son entourage, par des travailleurs sociaux, l’association de patients et
des médecins est parfois indispensable pour repenser ses projets familiaux et professionnels, ou
simplement veiller à l’adhésion du patient dans son plan personnalisé de soins. C’est tout l’enjeu
aujourd’hui de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP).
Mais cet accompagnement du patient bien que rentable pour l’Etat, peine à obtenir les financements
nécessaires à sa réalisation. Un patient accompagné grâce à une ETP est un patient qui augmentera
ses chances de guérison et qui de ce fait coûtera moins cher à la sécurité sociale à moyen terme.
Sources :
- 2002 EASL International Consensus Conference on Hepatitis B
- InVS, Prévalence des hépatites B et C en France en 2004
- DREES, mars 2006, La prise en charge des patients atteints d’hépatite C chronique
- BEH N°33, 5 septembre 2006
- InVS, Surveillance nationale de l’hépatite C à partir des pôles de référence, Données
épidémiologiques 2001-2007
- BEH 20-21, 19 mai 2009
- BEHweb N°1, 25 mai 2011
- BEH 26-27-28 / 5 juillet 2011
- BEH 29-30, 10 juillet 2012
- Aide-mémoire Hépatite B – site OMS
- Aide-mémoire Hépatite C – site OMS
Plus d’infos…
Rapport d’activité 2013
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace
http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/HTML/pdf/hebergement/raSELHVA2013.pdf
Etude Réseau Microstructures d’Alsace (RMS) / SELHVA
La vaccination contre l’hépatite B chez
les usagers de substances psycho-actives (USPA)
L’étude est publiée en 2014 sous forme d’un article original dans le Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVs) :
Progression de la couverture vaccinale de l’hépatite B chez les usagers de substances psychoactives
suivis par le réseau des microstructures médicales d’Alsace.
Fiorant DI NINO, Jean-Louis IMBS, George-Henri MELENOTTE, le réseau RMS, Michel DOFFOEL
(BEH11, 15 avril 2014)
Elle démontre également qu’un partenariat équilibré entre le médecin hospitalier et la médecine de
ville organisée en microstructures est une source d’enrichissement de la qualité des soins, ainsi que
de la recherche clinique.
http://www.invs.sante.fr/beh/2014/11/pdf/2014_11.pdf
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire de l’Institut National de
Veille Sanitaire (INVs) du 13 mai 2014
Prévalence, morbidité et mortalité associées aux hépatites B et C chroniques dans la
population hospitalisée en France, 2004-2011
Hépatite B chronique : prise en charge en France entre 2008 et 2011
http://www.invs.sante.fr/beh/2014/12/index.html
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Les Centres de Dépistage et de Vaccinations
en Alsace
dans le Bas-Rhin :
Centre de dépistage anonyme et gratuit sida hépatites
CDAG - Niveau 0
Nouvel Hôpital Civil
1 place de l'hôpital
67 091 STRASBOURG cedex
Tél. : 03 69 55 04 12
Email. : [email protected]
http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/hus/presentationService/cdag.html
Centre d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles, des hépatites
et du SIDA
3 rue de Sarrelouis
67000 Strasbourg
Tél. : (+33) 3 68 33 87 60
http://www.bas-rhin.fr/solidarites/preventionsante/sante-et-depistage/infections-sexuellementtransmissibles-ist-hepatites-et-sida
Centre de vaccinations internationales
1 place de l'hôpital
67 091 STRASBOURG cedex
Tél. : 03 88 11 63 76 ou 03 88 11 63 77
http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/HTML/CVI/
dans le Haut-Rhin :
Centre d'information et de dépistage anonyme et gratuit
Hôpital Pasteur
Dermatologie
39 avenue de la Liberté
68000 Colmar
Tél. : 03 89 12 44 65 (secr.)
www.ch-colmar.fr
Consultation de dépistage anonyme et gratuit
Dermatologie-vénérologie
Et le service vaccination
Hépato-Gastro-Entérologie et Médecine tropicale - Vaccinations (conseils au voyageurs)
Hôpital Émile-Muller
Rez-de-chaussée
20 avenue du Dr-René-Laennec
68070 Mulhouse Cedex
Tél. : 03 89 64 61 85 (secr.)
www.ch-mulhouse.fr
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Rapport d’activité 2014
102
Les contacts Presse
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA)
Pr. Michel DOFFOEL, Chef du SELHVA
 03 69 55 04 82
 [email protected]
Dr. François HABERSETZER, Adjoint au Chef du SELHVA
 03 69 55 05 12
 [email protected]
M. Fréderic CHAFFRAIX, Coordonnateur du SELHVA
 03 69 55 06 59 ou 06 62 80 53 74
 [email protected]
Association de patients
Alsace, Lorraine
23 rue de la Première armée - 67000 Strasbourg
 03 88 24 26 01
http://alsace.soshepatites.fr
Mme Carmen HADEY, Vice-présidente
 06 60 97 95 38
 [email protected]
Mme Lisa DIETRICH, Chargée de Projet en Promotion de la Santé
 03 69 14 60 38
 [email protected]
Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – UF2098
Rapport d’activité 2014
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